
les parois s épaississent souvent beaucoup au niveau des angles, et cela
aussi bien parfois en dehors qu’en dedans.
Si l’on observe par transparence un phytocyste à parois ainsi inégalement
epaissies, on conçoit que les points les plus épais paraissent plus
opaques que les autres.
Fig. 8 3 1 .— Ortie blanche. Tige, coupe transversale. Le collenchyme, col occupe
sous forme de colonnes verticales épaisses, ses quatre angles. ’ ’
C’est assez souvent suivant une série de bandes annulaires parallèles
que se fait l’épaississement. Le phytocyste est alors dit annelé, et il est
évident que, vu par transparence, il donnera l ’apparence d’anneaux alternativement
clairs et opaques (fig. 809, D).
Souvent aussi les anneaux d’épaississement sont interrompus d ’espace
en espace. On peut par la pensée en rétablir la continuité annulaire, alors
même que les fragments d’anneaux sont à peine plus longs que larges ;
et c’est à (les plijtocystes portant de pareilles maremes (lu’oii a donné le
nom de raijés (fig. 809, B).
Au lieu d être parallèles, les cercles d’épaississement peuvent se continuer
les uns avec les aulres de façon à former une spirale conlinue • le
phytocyste est alors spiralé (fig. 809, E). Entre les tours de la spirale’ la
paroi non epaissie demeure peu résistante. Elle peut là se scinder tandis
que les tours plus épais de la spire se séparent les uns des autres, deviennent
déroulables; mais ils n ’étaient pas primitivement indépendants
Le cordon d’épaississement prend le nom de spiricule . Les molécules de
substance solide sont souvent inégalement réparties dans les divers points
de son épaisseur; plus abondantes, ordinairement, vers sa périphérie qui
Gst plus dense et plus résistante, plus raréfiées vers son intérieur. Son
Fie. 832. — Sauge officinale.
Gollenchyme.
ITg. 833. — Portion
cle trachée.
centre même peut n’être occupé que par le protoplasma primitif de la
membrane, si bien que, celui-ci se résorbant, le centre de la spiricule
-constitue une sorte de canal (fig. 833).
Dans plusieurs Cactées, les anneaux ou les tours de spire peuvent être
aplatis et très saillants dans l ’intérieur du phytocyste, au point de figurer
des sortes de cloisons ou de dicapbragmes portant seulement une très
étroite ouverture vers leur centre.
^ Au lieu d être parallèles, les tours de spire ou les anneaux peuvent
s envoyer entre eux des branches ramifiées de communication ; auquel cas
le phytocyste devient réticulé (fig. 809, C).
Un même phytocyste peut d’ailleurs être, en ses différentes régions,
surtout s il est très allongé, annelé, rayé, spiralé et réticulé.
Le cas le plus Iréquent de tous est celui où la membrane du phytocyste
s’épaissit également partout, sauf en des points très restreints, au niveau
■desquels la minceur primitive persiste, toute membrane pouvant mêmer
BAILLON.