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persistantes, alternes, ovales-oblongues, longues de 8 à 15 centimètres,,
imnrvues d’un court pétiole eide stipules très courtes, dont on a nié à tort
l’existence. Leur limbe est ovale-oblong, atténué aux deux extrémités,,
parfois un peu recourbé au sommet, épais, coriace, glabre, d’un beau
vert, découpé sur les bords en dents de scie très distinctes, lisse et
brillant en dessus, plus pâle et plus terne en dessous, pourvu d’une cote,
très proéminente, cbargée en dessous, à la base des nervures secondaires,
d’un pelit nombre.de dépressions glanduleuses. Les fleurs sont petites,
disposées en grappes lâcbes sur un axe dressé, axillaire, et pourvu de,
courtes bractées caduques. Le calice est inséré sur les bords d’un réceptacle
nrcéolé, et il est partagé en cinq courtes divisions deiitiformes.
Les cinq pétales périgynes ont nn court onglet et un limbe arrondi, blanc.
Les étamines sont généralement au nombre de vingt; elles ont des fdets
aussi longs que les pétales ou plus, et de courtes antlières introrses.
L’ovaire, libre au fond de la pocbe réceptaculaire, est conique, glabre.
Le fruit est une petite drupe, semblable à une prune, d ’un ou deux
centimètres de diamètre, â peine atténuée au sommet, parcourue d’un
sillon longitudinal, d’un violet noirâtre, lisse, à mésocarpe pulpeux, â
noyau dur, lisse, aigu aux deux extrémités. La graine renferme sous ses
téguments un embryon cbarnu, à cotylédons larges, plan-convexes. C’est
une espèce orientale qui croît dans les bois de la région caucasique, en
Arménie, dans le nord de l’Asie Mineure et de la Perse, en Bitbynie, en
Tbessalie. On dit qu’elle a clé introduite dans nos cultures à la fm dn
seizième siècle. Abondante dans nos jardins et nos parcs, elle n’y supporte
pas nos bivers rigoureux. Elle fleurit en mai, juin, et mûrit ses fruits en
automne. Toutes ses parties froissées ont une odeur agréable de kirscb.
Belon, d’après Clusius, a découvert le Laurier-Cerise, vers 1550, aux
environs de Trébizonde. Vers 1580, l’ambassadeur d’Allemagne â Constan-
tinople l’introduisit dans son pays. Il se répandit delà en Europe, où on le
cultivait comme arbuste d’agrément, sans connaître ses vertus médicinales.
En 1731, Madder signala des empoisonnements produits par l’eau
distillée qu’on relirait de ses feuilles, et qui servait à aromatiser des
pâtisseries et des liqueurs alcooliques. C’est Scbrader qui, en 1803,
découvrit la cause de ces accidents, c’est-à-dire la production d’acide
cyanbydrique par les feuilles du Laurier-Cerise placées dans certaines
conditions. Ces feuilles renferment, en effet, de l ’amygdaline et de l’émul-
sine, qui, mises au contact l’une de l ’autre, premièrement par le brisement,
la trituration des tissus, secondement par la présence de l’eau,
comme il arrive dans la distillation avec ce liquide, produisent, entre
autres substances importantes, de l’acide cyanbydrique et de l’essence
d’amandes amères. Aussi emploie-t-oii principalement en médecine les
feuilles du Laurier-Cerise sous forme d’eau distillée.
La structure microscopique de ces feuilles ne présente aucniie particularité
bien remarquable ; elles possèdent, entre deux épidermes, unparencliyme
bétérogène, avec de petits pbytocystes vers le milieu de son épaisseur.
Ses éléments renferment de la cbloropbylle et des cristaux d oxalate
de chaux; mais les principes dont nous avons parlé ne se révèlent sous
aucune apparence figurée. On emploie quelquefois ces feuilles en natuie
pour aromatiser les crèmes, les sauces, etc., et leur usage n est pas sans
danger; pour l’usage médical, nous savons qu’on en retire l’eau distillée
de Laurier-Cerise.
P r u n i e r d e V i r g i n i e .
Cet arbre est le Prunus serótina Eimii. (P. v irginiana M i l l . (nec L.).
— Cerasus serótina DG.). C’est une espèce voisine de notre P. Padus.
Elle a des feuilles longuement pétiolées, ovales-oblongues ou largement
ovales, arrondies ordinairement à la base, aiguës ou acnminées au
sommet, finement crénelées-serrées, accompagnées de stipules linéaires,
dentelées. Les fleurs sont disposées en grappes, nées sur le bois de 1 année
précédente, blancbes, environ 20-andres, avec un ovaire lisse. Le fruit
esl une petite drupe pisiforme, d’un pourpre noir, à noyau ovoide. L espèce
croît au Canada et à Terre-Neuve, et se trouve dans presque tous les
États-Unis, jusque dans les vallées occidentales des Montagnes Rocheuses.
On emploie en médecine Técorce interne de cet arbre, qui se présente
sous forme de morceaux plats ou un peu courbes, de couleur blancliatie
quand on vient de les séparer de Tarbre, plus tard rougeâtres, spongieux,
à cassure nette, à saveur aromatique-amère, à odeur agréable d amandes
amères. Celte écorce renferme de Témiilsine et de Tamygdaline. Distillée
avec de Teau, elle donne de Tacide cyanbydrique et de Tessence d ’amandes
amères. C’est quand on la récolte en automne que celte écorce est le plus
active (Perot). Ce médicament n’est jusqu’ici que peu emiAoyé eu Europe.
Mais aux États-Unis on le préconise beaucoup comme sédatif et tonique ;
011 en prépare des infusions, un sirop fait à froid et nn extrait rcsinoide
qif on administre aux phtisiques et aux scrofuleux, et qu on a aussi
vantés contre les fièvres d’accès peu intenses.
L É G U M I N E U S E S
Les Légumineuses ont ordinairement pour fruit une gousse (legumen)
(p. 207); mais assez souvent aussi leur fruit n’est ni sec, ni déhiscent en
deux panneaux, ni polysperme. Nous en verrons, parmi celles que la
médecine emploie, plusieurs qui ont un fruit ou cbarnu, ou sec, mais indébisceiit,
ou moiiosperme.
Le gynécée auquel ce fruit a succédé, est presque toujours formé d uu
seul carpelle, central ou plus ou moins excentrique, dont l’ovaire renferme,