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ton, exserts et deux fois aussi longs que le pêrianthe après Tépauouissemeut.
Jeunes, ils sont blanchâtres, et rougeâtres plus tard. Les anthères sont
jaunâtres, biloculaires, didymes, débiscentes en dedans suivant leur longueur;
rinsertiou des étamines se fait autour de la base d’un petit disque
en forme de cupule obconique, évasée, â bords épaissis, arrondis, entiers,
d’apparence glanduleuse. Du centre de ce disque sort le gynécée, supporté
par uu petit pied grêle, puis dilaté eu un ovaire cylindroïde dressé.
Dans le jeune âge, le sommet de cet ovaire s’atténue insensiblement en
un style court et large, dilaté à sou sommet et représentant en ce point
un petit entonnoir creux, à bords finement déchiquetés. Plus tard, le
style s allonge beaucoup, devient capillaire, ne dépasse qu’à peine les
etamines et se termine par une tête stigmatifère peu dilatée, quoique
ayant conservé la conformation qu’elle présentait dans son jeune âge. Les
ovules sont disposés sur deux séries parallèles; descendants, avec le
micropyle supère et externe ; ils sont, eu général, au nombre de douze.
Les gousses sont à péricarpe mince, glabre, rectiligne, à bords droits ou
tiès peu sinueux. Llles sont fortement aplaties, les deux parois se touchant
directement çà et là, atténuées en pointe aux deux extrémités, et
contiennent environ une demi-douzaine de graines attachées par un funicule
grêle. Les graines sont orbiculaires ou un peu allongées, à surface
glabre, â embryon charnu et épais. Les fleurs sont disposées en très
grand nombre sur des axes allongés, rigides et pubescents. Llles sont
piesque sessiles. Cependant on observe à leur base un petit pédicelle fort
court, mince et glabre, et qui ne se voit pas avant qu’on n’ait arraché la
fleui, parce qui l est caché dans une dépression correspondante de Taxe,
en forme de fossette un peu allongée, au fond de laquelle il s’insère. Sous
cette fossette est la bractée axillante, lancéolée, assez allongée, subulée
au sommet. Les fleurs sont, dit-ou, de couleur blanche ou jaune. Les
infloi escences sont le plus souvent au nombre de deux, réunies sur un
très petit rameau avorté situé à l’aisselle d’une feuille. Souvent aussi il
n y a qu un épi à chaque aisselle. L’A. Catechu est un arbre qui atteint
une vingtaine de pieds; il est originaire des Indes orientales, mais il y a
certaines parties de l’Amérique, notamment la Jamaïque, où il s’est naturalisé
et est devenu très commun. Les rameaux sont chargés d’épines
stipulaires vigoureuses, presque rectilignes d’abord, arquées plus tard
et de couleur noirâtre; leurs extrémités sont couvertes d’un duvet jaunâtre.
Les feuilles bipennées portent de dix à vingt paires de pinnules,
chargées elles-mêmes de trente à cinquante paires de petites folioles,
étroites et allongées, pubescentes, ciliées sur les bords, obtuses ou légèrement
aiguës au sommet, insymétriques à leur base et présentant eu
ce point sur leur moitié inférieure une saillie auriculée. Les pétioles
sont anguleux, canaliculés en dessus, couverts de poils, portant sur la
ligne médiane plusieurs glandes, savoir : une plus volumineuse, cupu-
liforme, située à peu près au niveau de la première paire de pinnules.
et d’autres, plus petites, en nombre variable, placées au niveau des dernières
paires.
On considère comme à peu près identiques aux produits astringents de
l’A. Catechu, ceux de l ’A. Suma K u r z (A. Wallichiana DG. — A. cam-
pylacantha H ö c h s t . — A. erythrantha H ö c h s t . — Mimosa Suma
R o x b . ) , espèce très voisine, plus pâle et pubescente, à ramules blanchâtres,
à aiguillons petits ou nuls, plus rarement bien développés et
solides, à paires de folioles au nombre de 30 à 50 sur chacune des
iO-40 paires de pinnules que comprennent les feuilles, à corolle souvent
double en longueur du calice, à gousse glabre, formée de deux valves
coriaces et à peine ligueuses. Peut-être même ne faudrait-il considérer
cette plante indienne et africaine que comme une forme de l’A. Catechu,
et, avec elle, faire rentrer dans une même espèce les A. hecatophylla
S t e u d . , caffra W. et Rovuma O l i v .
Le Cachou que donnent les plantes précédentes est le Cutch ou Kutch
des trafiquants anglais. Plus foncé que les autres sortes de Cachou qui
se trouvent dans le commerce, il a souvent reçu le nom de C. noir. Il
vient surtout de l’Inde (Bengale et Burma), et cela en grosses masses qui
pèsent chacune plusieurs kilogrammes, qui ont souvent plus d’un demi-
pied de long et qui sont généralement enveloppées dans une large feuille
de Dipterocarpus. Sa teinte est d’un brun foncé ou noirâtre ; il est dur,
et sa cassure présente une surface d’un brun noirâtre, souvent avec des
reflets rougeâtres. Sa saveur est très astringente, un peu amère, puis douceâtre;
il est inodore. H sera question d’autres Cachous â propos des
Gambirs et des Arecs.
Les sucs astringents A Acacia qui viennent d’Australie sont ceux des
A. dealbata L i n k , decurrens W . {mol l i s s imaW.), homalophylla Cu n n .
et pycnantha B e n t h . Les indigènes les nomment Wattle, et emploient
leurs sucs contre un assez grand nombre de maladies. Ces plantes donnent
une gomme en grande partie soluble, d’un couleur jaune sombre ou brun-
rougeâtre. Llle est transparente, presque sans fissures, et forme un mucilage
très adhérent. Mais elle est souvent mélangée de fragments d’écorce,
et l’on attribue à son contact prolongé avec ces tissus astringents de la
lige la présence de substances tanniques dans sa masse.
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c. — Acacias anlhelmiiilhiques.
il n’y en a jusqu’ici qu’un seul à citer daus ce groupe : c’est une espèce de
la section Albizzia, c’est-à-dire à étamines franchement monadelphes,
Nous l’avons nommé A. anthelminthica (Besenna anthelminthica A.Rien.
— Albizz ia anthelminthica A d . Br.) (fig. 2132). Ses noms abyssins sont :
Aboussenna, Bicinna, Besenna, Bussenna, Messenna, Moussenna. G’est
un arbre des terres basses et chaudes de l’Abyssinie, abondant, dit-on, dans
tous les points d’une élévation moyenne. Sou tronc grisâtre s’élève à 4 ou