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phoii jpoüi les heffiffiës de son temps, il arrivé souvent aux chas-.
sêiirs éthiopiens d’etttotilôr leur toge autour de l’avant-bras gauche
au ihoihétit d'attaquer quelque animal sauvagej lorsqu’ils ne l’en-
tôiîreîit pas autour de IëUr ceinturé, comme la Diane chasseresse du
Vatican. Selon Plaute, la laeiniai ou pan de la toge, servait de mouchoir
} et soit dit a lèur dischédit peut-être, lès Éthiopiens l’appliquent
au mêmë usagé: Ils Ont aussi une expression correspondant exactement,
jüSqué par sa racine, au mot latin : cdtieinctus, pour désigner
cêiui-qui a disposé sa toge de façon à ce qu’elle atteigne à peine le
géhôü comme à Rome, 66 mode de vêtement est souvent adopté
par les artisans, lés paysans et ceux qui font un exercice violent. Les
Romains appliquaient l’éplthète nudils.-ou ÜU à l’hofflffle sans toge,
quoiqu’il fût vêtu de ï’iiiductus ou vêtement de dessous ; les Éthiopiens
disent également d’un homme, dans ces circonstances, qu’il
est nü. Lés Romains indiquaient quelquefois l’homme des basses
classes par l’êpithête de Ivnicatus, par Opposition à togatds, parce
que, pour la commodité dé ses travaux, le manoiiYrier se bornait à
la tunique, tandis qüè l’homme aisé restait drapé dans sa toge; les
Éthiopiens désignent quelquefois l’homme affranchi des travaux
mànuels par une épitliète correspondant à tegatus. Les expressions
latines in sàgo esse Ont léür analogue en éthiopien, et indiquent
qu’une personne èst dans leâ alarmes ou dans l’affliction.
NOTE II.
De même que les hommes ajustent leur toge ou une autre pièce
d’étoffe rectangulaire de manière à reproduire les divers aspects des
vêtements étrusques, grecs et romains, dont les dénominations
diverses ont donné à croire à autant de vêtements différents, les
femmes ajustent leur toge selon son ampleur, sa finesse ou selon
l’occurrence, de façon à reproduire tour à tour exactement les formes
et jusqu’aux plis du cyclas, du caliptra, du vica, du vicinium, de l’épa-
mis, de Vexomis, du chiton, du diploïs, du semi-diploïs, de la palla,
etc. Ainsi, Yépomis, vêtement attaché au-dessus de chaque épaule
à l’articulation de la clavicule, arrêté à la taille par une ceinture
et descendant jusqu’aux deux tiers de la cuisse, a été pris pour
une tunique. Les jeunes filles éthiopiennes pauvres travaillant aux
champs, et quelquefois les chasseurs ou les pâtres, reproduisent ce
vêtement au moyen d’une togule, de façon à imiter exactement celui
de la statue de Diane de la villa Pamphili. Quant à Vexomis,
il ne me semble différer de Yépomis qu’en ce qu’il n’a d’attache ou
d’agrafe que sur une épaule, et il me paraît être le même vêtement
que le ayjLtrxàç xi-üv ou chitôn dorien qui, au dire de Clément
d’Alexandrie, atteignait à peine le genou cl était fendu sur un côté
de façon à permettre la liberté des mouvements. Les jeunes paysannes
éthiopiennes ajustent leur togjule de cette façon lorsqu’elles vont
au bois ou il d’autres travaux exigeant la liberté de leurs membres,
imitant ainsi 1 c chiton porté parles amazones, selon les antiquaires.
Le diploïs et le semi-diploïs ont aussi causé de l’embarras aux
archéologues; les uns ont supposé qu’ils consistaient en un man-
telet mis par dessus le chiton, et en ont fait, par conséquent, un
amictus; d’autres ont avancé que c’était seulement.'la partie supé