court autour sont couverts du haut en bas . de peift^
tures. à la colle représentant des sujets historiques ou.
religieux. Ces peintures, vives.de couleurs, sont d’un
dessin très-incorrect' et primitif; les règles de la
perspective y sont inconnues, et leur caractère rappelle
un peu celui des peintures chinoises. Autour de
l’jégïisê court un terrain enclos d’un mur et toujours
planté de grands arbres dont la plupart sont des
cèdres.;’c’est le cimetière. Un .bâtiment à part, derrière
fiéglisë, sert de sacristie. On entre dans le cimetière
par un porche quadrangulaire, bâti comme les murs
de. l’église, en pierre brute et bousillage. Au-dessus
du porche se trouve ordinairement une chambre qui,
lorsque l’église possède une .cloche, soutient un beffroi,
de façon à ce que la corde de la cloche descende sous-,
le porche à hauteur de la main;-à défaut de cet instrument
.on se sert de phonolithe, d’un sémantron ou de
pièces de bois sonores. Lorsque les ecclésiastiques,
chantent les offices, ils se groupent en face de la porte
principale du sanctuaire dans. l’enceinte qui le contourne
; le reste de cette enceinte est laissée aux fidèles.
Comme on ne prononce pas de sermons, il n’y a pas
de,chaire. Pendant la messe, les portes du sanctuaire,
sont tantôt ouvertes, tantôt fermées, selon le rite éthiopien,
mais un voile empêche de voir l’autel ; le prêtre
officiant et ceux qui le servent ont seuls le droit d’y
entrer; ils se présentent sur le seuil pour la lecture de
l’évângile, comme aussi pour donner la communion, et
ils se retirent à chaque fois derrière le voile. Ceux qui
né sont point nets, d’après les règles mosaïques du pur
et dé l’impur, n’ont point le droit de pénétrer dans
cè’tté enceinte qu’on regarde comme l’enceinte d’Israël
;. ils doivent s’arrêter dans le péridrome, espèce
d’èfiô'eiM'é des Gentils, ou bien dans le cimetière. Ceux
qui sont nets depuis sept jours vont d’abord à la porte
principale du sanctuaire, et ils en baisent le seuil, ou
un des'montants,-avant-et après leurs prières; les gens
dévots font le tour du sanctuaire en stationnant à chacune
de ses quatre faces et baisant successivement les
quatre portes. En Amarigna et en Tegrigna, on ne dit
..pas visiter les églises, mais baiser les églises. On ne
s’agenouilleque durant la semaine sainte; les prières
se font debout ou assisesar terre; il n’y a aucune es- -
pèee de siège; ça et là se trouvent des béquilles isolées
dont on se sert comme d’appui lorsqu’on est fatigué de
rester debout. Ceux'qui veulent prier sans être dérangés,
ou lire leurs prières, s’adossent ordinairement
aux arbres, du cimetière ou s’asseyent sur l’herbe
entre les tombes. Par un reste d’obéissance à la loi du
Lévitique, ceux qui peuvent posséder deux toges, en
réservent une spécialement pour se présenter à l’église.
Des sistres et des tambours à main sont les
seuls instruments dont il soit fait usage pour accompagner
les chants religieux.
Dans la plupart des églises, il est défendu de se présenter
avec une arme à feu, un bouclier ou une javeline
: on les laisse à l’entrée du porche; dans quelques
unes, il est même défendu d’entrer le sabre au
côté, et, comme le fourreau est retenu aux flancs par
plusieurs tours de ceinture, il est d’usage de dégainer
et de laisser l’arme sous le porche. C’est sous le porche,
qui sert aussi de porterie, que se réfugient les mendiants,
les lépreux, les voyageurs ou les étudiants sans
asile ; c’est là qu’on dépose les étrangers malades ainsi
que les enfants abandonnés, qui heureusement sont
très-rares dans le pays. Les voyageurs sans asile couchent
aussi dans le péridrome de l’église, mais comme
la saillie du toit est fort courte et que ies colonnes