NOTE I.
Les érudits se sont appliqués à chercher la raison des épithètes
latines togatus et paüiatus, appliquées, celle-ci pour désigner un
Grec, celle-là un Romain. Ils se sont arrêtés à l’idée que la toge
différait du pallium, en ce qu’elle était échancrée et ronde comme
le manteau espagnol, tandis que le pallium était rectangulaire et
moins ample d’étoffe. Je ne puis le croire, par la raison que les
Éthiopiens reproduisent habituellement, au moyen de leur toge,
toujours rectangulaire, presque tous les genres de draperie que représentent
les bas-reliefs antiques tant Romains que Grecs; quant
à la qualité d’ampleur, elle me paraît s’appliquer, toujours d’après
les bas-reliefs, tantôt aux Grecs et tantôt aux Romains, comme
aussi dépendre du rang ou de l’occupation du personnage représenté.
Les Éthiopiens de quelques provinces emploient des épithètes
analogues aux épithètes latines qui nous occupent, pour
désigner les habitants de telle ou telle' autre province, dont la
toge est légèrement différente de la leur ; et, dans leur esprit, ces
épithètes impliquent une nuance d’hostilité ou de dédain.
Les noms de toga, logula, chlamis ou manteau des Grecs et des
empereurs romains ; de sagnm et de sagulum, vêtement des soldats ; de
tribon, vêtement des Spartiates et des philosophes [stoïciens; de
diploïs ou pallium de grande dimension et de semi-diploïs, pallium
porté en double ; de pallium et de scutulatus, toges à dessins, d’en-
comboma, caracalla oulacerna, etpcenula peut-être; depaludamentum,
vêtement des officiers romains; le peplum des Grecs et la palla des
femmes romaines ; le caliptra; Yendromis, de manufacture gauloise,
porté surtout après les exercices du stade; Yexomis, le limus, le flam-
menna; les cyclas, suffibulum, tunico-pallium, tunicula, epomis, etc.,
ainsi que leurs représentations plastiques ou picturesques et leurs
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