taines notes particulières( Gomme dans les concerts
russes, chaque joueur contribue successivement, >ët
pour une ou deux notes seulement, à l’exécutiôh de
leurs mélodies étranges, Ces artistes jouissent de droits
sur les viandes de boucherie, comme aussi les trom*
pettes et le tambourin, et sont régis, du reste, par leurs
Alakas et d’autres bas officiers,
Le Gacha-Djagri {porteur de bouclier), ou servant
d’armés, Cet office, qui mène quelquefois aux hautes
dignités, est loin cependant de procurer à son titulaire
la considération qu’on accordait en Europe aux
écüyers de nos chevaliers, Il porte la rondache, le javelot
et le hanap de son maître; il remplace de droit
l’échanson pour le service de toute amphore de bière
du d’hydromel donnée en cadeau au Dedjazmatch,
ailleurs que dans une maison ou une tente; il perçoit
un droit sur les moutons et sur certains objets offerts
en cadeaux à son maître, quand ce dernier est en Selle.
On choisit pour oe poste uh soldat brave, vigoureux,
adroit et bon piéton. Les seigneurs de grands fiefs allouent
ordinairement à leur servant d’armes une mule
de selle ou un cheval, et ils lui adjoignent deux ou
trois suppléants. Mêlé aux pages, il entre librement
chez le Dedjazmatch; il doit être discfet, et avoir de
la tenue. Il mange ordinairement avec les pages, sous
les ÿeux de son maître, et prélève un morceau spécial
de viande sur chaque bête abattue. Dans la maison
d’un Dedjazmatch, il y a ordinairement plusieurs
Gacha-Djagris.
Le Neft-Yadj {porte-fusil). Celui qui porte la
Carabine du Dedjazmatch. Il doit être toujours devant
son- maître, et prêt à lui remettre l’arme chargée.
Un Dedjazmatch a ordinairement deux ou trois
carabines de prédilection, ce qui nécessite aütaht de
porte-arquebüse, ayant chacun un suppléant. On les
choisit parmi les meilleurs piétons. A l’heure du repas,
ils Ont leurs entrées, et ils prélèvent des droits sur
les animaux tués en chasse.
Le Woust-Achker Alaka {chef des adolescents de l’intérieur),
ou chef des pages. Le nombre de ces pages,
choisis ordinairement dans de bonnes familles, varié de
douze à cinquante. Ils dorment dans le même appârie-
ment que le Dedjazmatch, et remplissent auprès de sa
personne tous les soins de la domesticité personnelle.
Excepté durant le Conseil, quelques-uns d’entre eux
doivent toujours être debout auprès de son alga. Beaucoup
des plus hauts dignitaires, et même des Dedjàz-
matehs, ont commencé par être pages. Si le Dedjazmatch
aime la chasse, il établit une section de pages,
chargés de mener les chiens en laisse, et de leur donner
la nourriture, et il nomme, pour les surveiller,
un Alaka choisi parmi eux. A l’exception des perdrix
et des pintades, qui sont réservées pour la tablé
du maître, presque toutes les viandes provenant de la
chasse sont partagées entre les pages et les chiens.
Le Dedjazmatch nomme parmi eux un focanier, qui
est Chargé d’entretenir le feu, de l’attiser, et qui perçoit
une amende de quiconque y touche, fût-ce un des
Sénéchaux. Il nomme aussi le page porte-couteau, qui
a la responsabilité des couteaux qu’il donne et reprend
aux Convives, dont il perçoit en même temps un lopin
de desserte. Il nomme aussi le page porte-aiguière dont
nous avons parlé, et le munit d’un bassin et d’une aiguière
en cuivre. Ce page doit toujours avoir de l’eau
fraîche et parfumée pour la boisson de son maître;
il en fournit également pour ses ablutions manuelles,
ainsi que pour celles du panetier et des convives qui
Composent la première tablée.