ne qui lui permet d’enrôler poUr SOn compte de 100
à. 300 combattants. Parmi les cavaliers dont le Déd-
jazmatch lui confie le commandement, il se trouve
ordinairement des guerriers de marque, hautains, ardents,
susceptibles et ambitieux; aussi est-il nécessaire
qu’il soit d’une bravoure incontestée, qu’il ait
du tact et de l’entregent, qu’il soit bon feudiste,
expert à décider des cas militaires, juge éclairé des
prérogatives, des us et de l’étiquette des campSi
Cette charge est fort considérée et conduit le plus
souvent aux hautes dignités. Il campe sous une
tente blanche, dans un cercle formé par ses MeuZeu-
zos, de façon à former le front du campement général.
Il doit consulter le DedjaZmatch pour la nomina-
tiou des officiers sous ses ordres* Ce corps de
Meuzeüzos, chez le Dedjadj Guùseho, fournissait près
de 3,000 cavaliers.
Là bande commandée par le Meuzeuzo Chalaka
est composée, comme on le voit, de cavaliers dont
Chacun est investi, soit d’un fief roturier, soit d’un
fief boursier, d’un pied de fief ou d’un fief, en l’air,
tous liges. Ces fivatiers ont, comme les Mamelouks,
un Certain nombre de suivants combattant, soit à pied,
soit à cheval ; les bandes commandées par les autres
Chiliarqués sont composées presque en totalité de fantassins
et de cavaliers qui Servent pour une solde
OU même pour une simple soutenance, et jouissent
par conséquent d’une considération moindre. Pour
régir la troupe sous Ses ordres, le MeuZèuzo Chalâkâ,
comme tous les ChalaliaSj nomme un End^-ras-i {semblable
à ma tête), ou premier lieutenant, un Tekouatari
(domptable), un Aggafari (gardien), un Wouzifiadj, oü
suppléant, et des Alakas, espèce de Centurions, qui commandent
les Compagnies dont l’effectif varie de. 60 à
200 hommes. Chaque Àlâka nomme pour sa Compagnie
un Efid-râS-1, un Tekouatari, un Agga-fari, des ICeu-
nuiës (tinquanténiers). Ceux-ci, enfin, nomment des
dizainiers.
Aucune de Ces subdivisions ne. sert, comme chez
nous la compagnie, d’unité poür les manoeuvres ; les
mouvements de ces bandes s’exécutent au moyen de
passe-paroles, si la distance fie permet pas d’entendre
la voix du Chiliarque. La- paye n’est faite qu’à des
époques irrégulières ; elle est Calculée sur ce qu’il faut
poür l’acquisition du Vêtement. Chaque homme se
charge ordinairement d’acheter lé Sien au marché.
Son cheval ou Sa mule et sèS artfieS, à' l’exception des
Carabines, sont sa propriété ; ses profits licites et ses
exactions subviennent amplement à leur renouvellement,
et lui permettent même d’amasser un pécule. Il
reçoit du grain, dont uñe partie lui sert à échanger
contre les quelques autres substances alimentaires qui
Composent sa nourriture, quand la bande n’est pas
répartie en subsistance chez l’habitant. Le Chalàka, et
quelques-uns de seS officiers, sont quelquefois investis
de petits fiefs. Lè nombre de femmes qui suivent
ces bandes est considérable ; quelques ChâlakaS seulement
cherchent à les exclure, mais ils ne réussissent
qu’imparfaitement, à cause surtout dë la difficulté
pour lé soldat de préparer sâ nourriture. En Campagne,
il se nourrit du produit du maraudage, qui fie
lüi fournit que de la viande sur pied, quelquefois du
beurre et du miel, et surtout des grains de diverses
sortes, pour la mouture et la panification desquels les
femmes sont presque indispensables.
Le Négnrit-Metch Alaka (Àlakà dès frappeurs de
timbales), ou chef des timbaliers. Les timbaliers sont
au nombre de vingt-dèux, mais la plupart d’entre