
& que ceux-ci font communément âifpofés autour
de la halle, ainfi qu’on peut le v o ir , p la nche I ; on
forme avec des madriers épais un plancher folide
ê i uni GHIL, fur lequel les roues de la table roulent
aifément.
La hauteur du châffis de la table garni de fes
roues , doit être telle que la furface fupérieure de
la table, foit à 30 pouces au deffus de l’aire de
la halle.
Les fig . 1 & y , p l. X V y préfentent l’élévation de
la table fur fon châiîis & garnie de fes roues , vue
fucceflivement par fes deux extrémités ; & la fig . 2 ,
même p la n c h e , exprime fa coupe longitudinale, ou
fbivant une ligne dirigée depuis la roue qui eft
feule, jufqu’au côté garni de deux roues.
Le rouleau Z-, fig . y , p l. X IV , eft un cylindre
creux de cuivre, dont la longeur égale la largeur
de la table : on le tourne , après l’avoir fondu,
pour le rendre aufli régulier & auffi uni qu’il eft
poffible. Son ufage eft d’étendre & d’applatir le
verre encore chaud. Il doit être affez épais pour
que le conta# du verre ne l’échauffe pas trop,
& affez pefant pour agir puiffamment fur le verre;
il fuffit qu’il pèfe de 400 liv. à 500 liv.
La fig . ƒ , p L X IV , préfente le rouleau coupé
dans fa longeur, pour en faire voir l ’intérieur. On
y remarque 3 triangles de fonte ou de fer battu
O , M , P , que l’on place en coulant le rouleau.
Ces triangles percés font deftinés à recevoir &
affujettir un axe de fer carré, aux deux bouts duquel
s’adaptent deux poignées de fer, fig. 6 & 7 ,
p la n ch e X IV , d’environ 2 pieds de long, dans lef-
quelles les extrémités de l’axe s’engagent, comme
un tenon dans fa mortaife. Ces poignées font rondes
extérieurement, & fervent à appliquer les mains
des deux ouvriers qui font agir le rouleau.
Lorfque le rouleau n’eft pas en aftion , il demeure
pofé fur un chevalet de bois * fig. ƒ, pl. X V ,
qu’on place à l’extrémité de la table pour recevoir
le rouleau après l’opération. On v o it, fig . 6 même
p la n ch e y l’élévation du chevalet vu par l’un des
bouts. La longueur du chevalet doit être à peu près
égale à celle du rouleau, & fa hauteur relative à
celle de la table. On a moins d’efforts à faire,
lorfqu’on veut élever le rouleau de deffus le chevalet
fur la table. On pourrait, dans cet inftant,
s’aider d’un levier de fer, fig. 2 ,p l.X X X , qu’on
défigneroit affez bien par le nom de* bras d u roulea
u. Il fuffiroit que ces bras euffent un crochet a
à l’une de leurs extrémités , & préfentaffent en b ,
une efpéce de talon qui arrêtât la poignée du
rouleau & l’empêchât de gliffer. Dans l’ufage,
£§• 3 » f l- X X X , le crochet faifiroit un fort boulon
d , que l’on auroit fixé Iblidement à chaque
coté de la table, & qui fourniroit un point d’appui,
au moyen duquel on éléveroit aifément le rouleau,
en employant les bras comme des leviers du fécond
genre. On peut cependant fe paffer très-
bien de cet outil, & lever le rouleau fimplement
\ .bras d’hommes.
Si l’on avoit à tfanfporter le rouleau d’un lieu à lin
autre, on le ferviroit utilement d’un chariot de fer
affez femblable au chariot à ferraffe, avec la différence
que (es branches ne font pas coudées, parce
qu elles ne font pas deftinés à porter leurs extrémités
fur 1 aire de la halle : elles font terminées chacune
par un demi-cercle, pour que le rouleau y foit pofé
avec sûreté. On peut voir la vue perfpeéfive, le
profil & le plan géométral du chariot à rouleau,
PS• 1 > z & 3 , pl. X V I : nous ne nous étendrons pas
fur fa defcription, parce qu’il ne nous paroît pas
d une neceffité abfolue. Le rouleau ne fert que dans
I opération de la coulée, & par conféquent conjointement
avec la table. On eft obligé de conduire
celle-ci d’un fourneau de recuiffon à l’autre ; il fuffit
donc de pofer- le rouleau fur la table pour le porter
où il convint , fans avoir befoin d’un chariot
pour cet ufage particulier.
Les tringles font deux petites bandes de fer plat
S T , X Y , fig. y , pl. X IV , qu’on pofe fur la table
parallèlement à fes côtés : c’eft fur ces tringles que
porte le rouleau , lorfqu’on le fait mouvoir, pour
applatir le verre. L’épaiffeur des tringles détermine
donc celle des glaces qu’on veut fabriquer, comme
l’elpace S X qu’on laiffe entre elles , règle la largeur
de la glace. Aux bouts des tringles en S &
en X , font deux crochets qui, s’appliquant contre
l’épaiffeur de la table, retiennent les tringles &
les empêchent de céder au mouvement du rou-.
leau.
Les tringles font de la longueur de la table ;
leur largeur eft d’environ un pouce : quant à leur
épaiffeur, elle eft communément de 4 à 6 lignes.
Cependant, comme les très - grandes glaces exigent
une épaiffeur plus forte, on a en réferve plü-
lieurs paires de tringles de diverfes épaiffeurs, &
on les emploie fuivant que la fabrication le demande.
On conclut aifément de tout ce que nous
venons d’expofer, que les tringles doivent être
calibrées avec le plus grand foin, c’eft-à-dire, qüe
leur épaiffeur doit être par-tout parfaitement égale.
Les tenailles fervent à faifir les cuvettes, pouf
les renverfer fur la table. C ’eft un cadre de fer
dont on embraffe la cuvette, & , comme on emploie
de grandes & de petites cuvettes, on a par
conféquent de grandes & de petites tenailles. Elles
ne diffèrent entre elles que par l’étendue du cadre ,
relative à la grandeur des différentes cuvettes. Ainft
nous nous contenterons de décrire les petites tenailles
, dont on voit le plan géométral, fig. 1
pl. X IV : l’infpeâion des grandes tenailles, fig. 2 ,
même planche, fuffira pour les faire connoître, &
pour mettre à même de leur appliquer la defcription
que nous allons faire.
Le caclre HKLI a 16 pouces de H en I ou de
K en L , & feulement 15 de H en K ou de I en L.
II eft formé par deux branches de fer G O IH Q B ,
GSLKRC,pliées à angles droits,& qui fe réunifient,
en G à un pied du cadre. Au point G , elles font
jointes par uaç charnière l de manière qu’eUes pey^
^êAt s'éloigner plus ou moins à volonté, & on
les fixe au degré d’ouverture qu’on defire, par
le moyen d’une clavette & de la clé E F , q u i,
fixée à l’une des branches Q B , paffe à travers
l ’autre branche R C . De G en P , l’inftrument fe'
prolonge en une feule branche G P. .
Aux extrémités P , B , C , des branches font des
poignées PM , P N , B A , C D , par lefquelles les
ouvriers qui doivent verfer le verre fur le fable,
faififfent les tenailles.
La longueur des tenailles eft déterminée par les
cirConftances du verfage. Nous avons déjà dit que
le cadre qui embraffe la ceinture de la cuvette , a
16 pouces de long comme .celle-ci ; il nous refte à
établir la dimenfion des branches OP, Q B , RC.
Lorfqu’on verfe la cuvette fur la table , on commence
cette opération vers le côté P Q , fig. y ,
p l. X IV , de cette dernière ; on pouffe enfuite là
cuvette vers le côté O R » lui faifant parcourir toute
la lageur de la table : on la maintient fur le côté
OR jufqu’à la fin de l’opération. Par cette manoeuvre
on couvre la table d’un flot de verre ardent, qui ne
permettroit pas au verfeur, qui tient les poignées
MN, fig. 1 ,pl. X IV , dé porter fes mains au deffus de
la table. La longueur de OP doit donc être telle, que
les mains de l’ouvrier appliquées en MN, foient hors
de la table. O r , fi celle-ci a 6 pieds de large, comme
le côté HK du cadre doit fe trouver fur le côté OR de
la table, il faut que la diftance QP ait au moins
6 pieds -j ; & confidérant que H I a 16 pouces,
o u , ce qui eft la même chofe, que le cadre, en y
comprenant les épaiffeurs du fer, a un pied & demi,
la diftance OP devra être de 5 pieds.
Quant aux branches Q B , R C , il fuffira de leur
donner 3 pieds f , parce que, au commencement de
l’opération, l’ouvrier appliqué en BA & CD , préfente
fes bras au deffus de la table avant que le
verre foit verfé, lorfque le flot de verre eft
répandu, le côté HK du cadre eft parvenu au côté
O R de la table , & par conféquent le verfeur en
eft alors éloigné de la diftance QB ou RC.
D ’après toutes ces maures particulières, la longueur
totale des tenailles eft de 10 pieds.
La cuvette pleine de verre ne pourroit être fou-
tenue par deux ouvriers, fi leurs efforts n’étoient
aidés. On fufpeîid les tenailles avec quatre chaînes,
qui en faififfent les branches en 1, 2 ,3 ,4 , 9fig. /,
p l. X IV , à 6 pouces du cadre. C ’eft pour c et ufage
que les branches font, en ces points, arrondies &
déprimées.
Les chaînes 1.5 , 1.8 , y.y, 4.6^fig. 2 , p l. X V I I ,
ont 3 pieds de long, & vont s’attacher aux extrémités
des deux petits fléaux 5.6, 7.8, qui font eux-
mêmes joints d’une manière mobile par leurs milieux
x , y , aux extrémités d’une barre de fer x y
d’environ 30 pouces de long. Au milieu de la pièce
x y , s’en élève une verticale t g d’environ dix-huit
pouces , qui y eft folidement fixée , & qui eft
encore maintenue dans fa pofition par les arçbou-
tans A t , ÎM
A l’extrémité t de la branche tÿ 0 eft un trou
qui doit recevoir le crochet a , fig. 1 , pl. X V I I 4
auquel toute la machine eft fufpendue.
On fait auparavant paffer la branche tcf au travers
de la ferraffe o p q r , par un trou s , qui eft
pratiqué à cet effet dans le milieu de la ferraffe,
& qui répond exactement par fa forme à celle de
la branche qui doit y être inférée. Cette ferraffe
ou tôle 0 p q r , a environ 4 pieds de long fur 2 de
large, & h’a d’autre ufage que de préferver la
cuvette des ordures qui y tomberoient pendant
l’opération.
La potence, garnie de toutes fes pièces, fert à
foutenir & élever le crochet a , auquel les tenailles
font fufpendues. L’inftrument que nous décrivons,
eft une pièce de bois C ç , fig . 1, p l. X VII, amincie
& arrondie dans fon extrémité C , qui eft garnie
de fer. L’autre éxtrémité ç eft armée d’un pivot
de fer. Le pivot ^ eft reçu dans un crapaud ou
plaque de fonte, épaiffe , au milieu de laquelle
on pratique un trou, & que l’on difpofe à niveau
de l’aire de la halle. La potence eft retenue dans
la pofition verticale par un collier de fer a b , qui
embraffe l’extrémité C , & qui eft attaché à une
pièce de charpente , placée au devant de tous les
fours de recuiffon. La potence tourne librement
fur fon pivot z , &. dans le collier a b.
A 4 pieds au deffus de l’aire de la halle, on fixe
folidement à la potence un cric. C ’eft un mouvement
très-fimple, qui confifte en un pignon &
une roue dentée , à l’axe de laquelle on adapte
un treuil. Une manivelle appliquée à l’axe du
. pignon , fait tourner celui - ci qui , engrénant
dans la roue dentée, fait envelopper autour du
treuil , une corde qui fe développe lorfqu’on
tourne la manivelle en fens contraire. La manivelle
fe trouve élevée d’environ 3 pieds au deffus
du fol.
A 2 pieds au deffous de l’extrémité C , la potence
eft creufée de manière qu’elle préfente une
chape à la-poulie de renvoi c , fur laquelle paffe la
corde attachée au treuil, & défignée dans la figure.
Au deffous de la poulie c , eft un bras de fer i h ,
fixé à la potence par un boulon autour duquel il a la
liberté de tourner. Le bras A i eft retenu dans une
pofition horizontale par la jambe de force Im '
! q u i, attachée en l par un boulon autour duquel
elle tourne, eft fixée à la potence en m avec une
clavette.
Lorfqu’on tranfporte la potence, on défait la
clavette m; on abaiffe la jambe de force / m &
le bras h i , & des ouvriers faififfent par là la
potence.
Le bras h i eft droit de h en /; enfuite il fe di-
vife en deux pour former une chape qui reçoit
une poulie g , & il eft plié de manière que la corde
paffant fur ,1a poulie c & fur la poulie g , eft dans
une pofition horizontale. La poulie g eft proprement
le point de fufpenfion de la cuvette, puilque c’eft;
I