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les fufeaux de carton que l’on a coupés conformément
au patron précédent.
Fig. 3 , calibre ou tour dans lequel on arrondit les
plâtres qui recouvrent les fùfeaux de carton dont le
globe eft formé.
Fig. 4 , cifailles pour couper le carton en fufeaux,
conformément au patron fig. i.
Fig. $ , coupe d’un globe pour faire voir com"
ment les trois couches de fufeaux qui compofent le
globe le recouvrent plein fur joint.
Figure 6 , axe de bois que l’on place dans le
globe
VOCAB ULAIRE relativement à la e
1S O U l ï ; c’eft un corps rond en carton, bols
ou métal, qu’on prépare pour en faire un globe ou
fphère.
C olures ; ôn donne ce nom dans la fphère à
deux cercles perpendiculaires à l'équateur, & qui
paffent par les pôles du monde où ils fe coupent tous
deux à angles droits.
Écliptique ; ( 1’ ) c’eft dans la fphère le cercle
incliné à l’équateur, raifant avec lui un angle d’environ
23 degrés & demi, & le coupant en deux
points oppofés qu’on appelle points équinoxiaux.
Éq u a t eu r ; ( 1’ ) c’eft dans la fphère le cercle
perpendiculaire au méridien, & aux deux colures,
qui a pour axe & pour pôles, l’axe & les pôles
mêmes du monde.
Fuseau ; l ’on nomme ainfi chaque partie d’une
carte géographique ou uranographique , deftinée à
être appliquée fur une boule pour former un globe
terreftre ©u célefte ; ou pour s’exprimer géométriquement,
un fufeau de globe, eft un efpace renfermé
entre deux courbes égales & femblables, dont le
fommet dé chacune fe trouve fur l’équateur du
globe terreftre, ou fur l’écliptique du globe célefte.
G lobe ; corps fphérique en carton , bois , ou
métal, fur la mperficie duquel font dépeintes les
régions de la terre, félon leur fituation & leurs
mefures , fi c’eft un globe terrefire, ou les conftel-
latiôns avec leurs étoiles, fi c’eft un globe célefle.
Hémisphère; c’eft la moitié d’un globe ou d’une
fphère terminée par un plan qui paffe par fon centre.
H ém ifp h ère, eft encore un plan ou projeétion de
la moitié du globe terreftre ou célefte fur une fur-
face plane..
Horizon ; c’eft dans la fphère le cercle pofé fur
quatre fupports, & fur lequel font tracés deux autres
ofercles, dont l’un eft divifé en 365 parties, qui re-
préfentent les jours de l’année, & l’autre eft divifé
G L O
Fig. 7 , globe terreftre entièrement achevé, $è
monté fur Ion pied orné de fculpture.
Fig. 8 , profil d’une partie de l’horizon fixe , dans-
lequel tourne l'horizon mobile qui porte le méridien
dans lequel le globe eft monté, enforte que l’on
peut tourner le globe fans déranger fon pied.
Fig. 9, conftruftion de la roulette qui porte le
méridien. Cette roulette, qui eft placée au centre
du pied, peut tourner horizontalement pour fuivre
lë mouvement du méridien, lorfqu’on fait tourner
l’horizon mobile du globe ; & elle tourne fur fort
propre centre , lorfqu’on élève ou que l’on abaiffe
l’axe.
njlruction des Globes célejfles & terrejlre s*
en 3 60 parties éga le s, qui marquent les douze fignes.
que le foleil paroît parcourir dans un an.
Méridien ; c’eft dans la fphère le cercle élevé-
verticalement & perpendiculaire à l’horizon. Ce.
cercle eft divifé en quatre fois 9© parties égales ou
deg rés , qui commencent à l ’équateur & s’étendent
jufqu’au pôle.
Po l a ir e s ; (c e r c le s ) ce font dans la fphère les>
deux cercles parallèles à l’ équateur, dont ils font
éloignés de 66 degrés 30 minutes, l’un vers le nord ,
l’autre vers le f u d , & parallèles aufli aux tropiques ,,
dont ils font chacun diftans de 43 degrés. Celui qui
eft vers le pôle n ord, s’appelle cercle polaire ar&ique
& celui vers le pôle fu d , fe nomme cercle polaire
autarcique.
Rosette ; on appelle ainfi un petit cercle
divifé en 24 heures, qui eft fixé fur le méridien du-
globe ou de la fphère. La rofette porte une aiguille'
qui tourne à mefure qu’on fait tourner la fphère.
■ Sphère ; c’eft l’orbe ou l’étendue concave qui
entoure notre globe , ou c’eft la difpofition du ciel.
fuivant les cercles imaginés par les aftronomes.
Sphère armillaire ou artificielle ; infiniment
aftronomique qui repréfente les différens cer--
cles de la fphère dans leur ordre naturel.
T ropique s; ( les ) font dans la fphère deux cercles
parallèles à l’équateur dont ils font éloignés,
de 23 degrés 30 minutes, l’un d’un c o t é , l’autre de
l’autre. Il y a le tropique du cancer & le tropique du
capricorne, qui touchent l’un & l’autre l’écliptique,
aux points folftitiaux. Ils comprennent entre eux.
tout l’efpace dans lequel le foleil peut fè trouver.
Zodiaque ; ( l e ) c’eft dans la fphère une bande,
circulaire, large d’environ 16 degrés, qui partage-
l’écliptique en .deux parties égales. Cette bande eft:
divifée en douze parties ég a le s , de 30. degrés chacune
, que l’on appelle figues, auxquels on. a donné’;
les noms des conftellations.
-_r- 'V," ï 3 S3
G L U. ( Art JL A glu eft une compôfition vifqueufe & tenace
qu’on fait par art avec les baies de g u y , l’écorce de
houx, les racines de viorne, les prunes de fébeftes,
& autres matières.
On prend des baies de gu y , qu’on met bouillir
dans l’eau jufqu’à ce qu’elles crèvent ; on les écrafe
dans un mortier ; on les bat enfuite dans l ’eau ,
pour en féparer l’enveloppe : le refte forme une
efpèce de pâte qu’on çonferve à la cave dans une
terrine.
C ’étoit-là l’ancienne méthode ; mais aujourd’hui
on fait la glu beaucoup mieux avec la fécondé
écorce de houx. On lève cette écorce dans le temps
de la sève ; & après l’avoir laiffée pourrir à la cave
dans des tonneaux, ©n la bat dans des mortiers
jufqu’à çe qu’elle foitréduite en pâte; on lave en-
fuite cette pâte en grande eau, dans laquelle on la
manie & pétrit à diverfes reprifes.
On la renferme dans des barils pour la laiffer
perfectionner par l’écume qu’elle jette & qu’on ôte.
Enfin, 011 la met pure dans un autre vaifleau pour
l ’ufage.
Cependant, comme la glu perd promptement fa
force & qu’elle ne peut fervir à l’eau, on a inventé
une forte particulière de glu , qui a là propriété de
fouffrir l’eau fans dommage. Voici comment il faut
la préparer.
Prenez une livre de bonne glu de houx ; lavez-la
dans de l’eau de fource jufqu’à ce que. fa fermeté
foit diflipée ; alors battez-la bien jufqu’à ce qu’il
n’y refte point d’eau ; laiffez - la fécher ; enfuite
saettez-la dans un pot de terre ; ajoutez - y autant
V O C A B U L A I R E ,
5 3 aies de GUY ; ce font de petits fruits ronds &
mous, qui croiffent fur le guy de chêne, & qui contiennent
un fuc vifqueux dont on fe fert pour faire
de la glu.
G lü ; compofition vifqueufe & tenace que l’on
tire du fuc de certains arbriffeaux.
G u y ; ( le ) forte d’arbriflhau qui produit de
petites baies rondes ou ovales, molles , blanches,
luifantes, remplies d’un fuc vifqueux dont on fait
de la glu.
de compofer la )
de graiffe de volaille qu’il eft néceffaire pour \t
rendre coulante ; ajoutez - y encore une once de
fort vinaigre, demi-once d’huile & autant de térébenthine
; faites bouillir le tout quelques ipinutes à
petit feu, en le remuant toujours ; & quand vous
Voudrez l’employer, réchauffez - le ; enfin, pour
prévenir que votre glu fe gèle en hiver vous y
incorporerez un peu d’huile de pétrole.
Quelque fingulière que foit la nature de la g lu ,
qu’on ne peut manier qu’avec les mains-frottées
d’huile, foit que cette glu foit faite avec le houx, les
baies de g u y , les racines de viorne ou les fébeftes;
cependant il ne paroît point douteux que plufieurs
autres jus de plantes, fi on en faifoit des effais , ‘ne
fe trouvaffent avoir la même nature vifqueufe &
gluante. En effet, fi l’on coupe une jeune branche
de fureau, on en tire un fuc très-gluant, dont les
filets fuivent le couteau , comme la glu du houx;
& il femble que le jus vifqueux de cet arbre n’eft
pas logé dans l’écorce, mais dans les cercles du bois
même.
Les racines des, narciffes & de toutes les hyacinthes
, fourniffent aufli un jus gluant & filamenteux.
Enfin, pour parler de matières animales, les entrailles
de chenilles pourries , ou des limaçons &
limaces, mêlées avec de l’eau & battues avec dé
l’huile , font une forte de glu tenace.
L’ufage de U glu devient agréable pour la pipée l
forte de chaffe aux petits oifeaux ; mais il eft fur-
tout utile pour fauver les plantes de l’attaque des
chenilles , & des autres infe&es deftruéteurs*
e l ’Art de compofer la Glu.
H o u x ; ( le ) arbrifleau toujours v erd , dont la
fécondé écorce, pourrie & réduite en pâte, produit
de la glu.
Sébestes ; fruits femblables à de" petites prunes
noirâtres, qui contiennent une pulpe vifqueufe dont
on peut faire de la glu.
V iorne ; arbrifleau dont les racines contiennent
un fuc vifqueux dont.on peut obtenir de U fit