m , table fur -laquelle les glaces font pofées. o o o ,
p p p -, patins & chevalets qui fupportent les tables.
P L A N C H E X L V I.
Repréfentation perfpeâive de la machine entière :
on a fuppofé les murailles & les planchers en partie
abattus, pour laiffer voir des parties qui, fans cela,
auraient été cachées.
X A , courfier qui amène l’eau fur la roue. C , la
roue à augets. B B B B , fortie du courfier. G , partie
d’un des deux hériffons. c , lanterne dont les tourillons
de l’axe repofent fur les folives. d 9 manivelle
de la lanterne.
Au rez-de - chauffée, f t 9 f t , dés de pierres fur
lefquels pofent les tables de pierres q r r , où on affermit
les glaces pour les polir. N N , LLKK, ,châflis
inférieur. Le long côté L L K K e f l garni de règles
qui portent 'chacune deux poliffoires T T , &c, on a
fupprimé les règles & les poliffoires de l’autre long
côté. N N , R Q , tringles ou petits côtés du ehâffis
qui portent chacune quatre poliffoires, comme il
*eft marqué au plan,pl. I. d i , d a , tirants qui communiquent
le mouvement du levier d i aux chaînes
I i 3 , I i 5 , qui fufpëndent le ehâffis inférieur.
3 , 4 , leviers mobiles entre les jumelles ƒ ƒ , aux
extrémités defquelles ils ont en/leur point d’appui;
ces leviers fupportent les long côtés du châflis fupé-
rieur L K , NM.
L K , côté du châflis fupérieur, fur lequel font
les règles prêtes à recevoir chacune quatre poliffoires.
N M , autre côté du châflis fupérieur prêt à recevoir
les règles. mmm9n n n , tables pour polir les
glaces, o 0 0, p p p , patins & chevalets qui fupportent
les tables de l’atelier fupérieur.
V O C A B U L A I R E de F Art de la Glacerie.
- A battre la fritte ; c’eft la faire tomber dans
un baflin qui eft au deffous du fourneau , & l’y
laiffer refroidir. .
A bb atre le POT ; c’eft couchèr le pot fur le payé
de l’arche.
A cheminée ; ( glace ) c’eft une glace dont on a
déjà enlevé les inégalités les plus capables de produire
de la réfiftance.
une boule creufe à laquelle eft jointe par'étranglement
une autre petite boule , qu’on remplit en
partie de mercure , pour lefter l’inftrument, & le
maintenir dans une pofition perpendiculaire.
A rrêter le verre ; c’eft, en termq de glacerie,
ceffer de tifer ou d’écarter le feu.
A ssembler ou faire l’assemblage ; c’eft réunir
& mêler avec foin les matières qui entrent dans
la compofition du verre.
A tre du four ; c’eft i’efpace qui eft entre les
lièges ou banquettes du four de glacerie.
A trempage ; c’eft la chauffe graduelle par laquelle
on conduit le four ou le creuiet au fort degré
de chaleur.
A viver la feuille d’étain ; c’eft la frotter avec
une petite quantité de mercure.
Banc de moilon ; ce font des piliers de maçonnerie
fur lefquels on pofe la caiffe , où eft la pièce
à laquelle la glace qu’on veut travailler eft fcellée.
Banc de polisseur ; c’eft une pierre de feiage
bien dreffée, établie fur des tréteaux folides.
Bandes d’une glace ; ce font les deux côtés qui
touchoient les tringles , ou ce font les deux grands
côtés de la glace.
Ba r ; c’eft une efpèce de caiffe à brancard dans
laquelle on porte du ciment.
Ba r a pots ; c’eft une civière fur laquelle on
porté les pots ou grands creufets , pour la fufion du
verre.
Barille ; c’eft une foude qu’on recueille principalement
dans le royaume de Valence.
Barres de l’ouvreau ; ce fonrdes barreaux de
fonte qui s’élèvent un peu au deffus des âtres des
ouvreaux, pour fervir de points d’appui aux outils
des ouvriers qui manoeuvrent dans le four.
Barre de tr a v er s ; ( la ) c’eft une barre de fer
qu’on place devant la gueule de l’arche , fur des
crochets difpofés pour la recevoir de chaque côté.
Barre
A d o u c i ; ( 1’ ) c’eft le poliment d’une glace par
le moyen du frottement.
A ffiner l e verre ; c’eft faire difparoître par
l’aftion du feu, les bulles ou les points qu’on remarque
pendant la fùfton.
A iguillons ; ce font les fauffes directions du
diamant à rabot fur la glace, lorfqu’elles font peu
fenfibles.
A lka li ; c’eft un fel qui fert de fondant pour la
vitrification des terres.
L'alkali fixe végétal eft extrait des cendres des
végétaux.
U alkali fixe minéral fait la bafe du fel marin ; &
pour l’ufage de la glacerie fe tire principalement des
foudes par lixiviation & évaporation.
A pprêts des glaces ; ce font les opérations
fucceflives auxquelles on les foumet pour les rendre
par-tout d’une égale épaiffeur, pour leur donner le
p oli, & les étamer.
A rches ; ce font quatre petits fourneaux qui font
joints au four de fufion.
A rche a matières ; c’eft le quatrième fourneau
qui fert de dépôt aux matières que l’on doit enfourner.
A rches a pots ; ce font les trois fourneaux
deftinés à recuire les vafes néceffaires à la fabrication.
A réomètre o u pese-liqueur ; cet inftrument
eft un tube de verre dans lequel on infère une
échelle divifée en degrés. Le tube eft terminé par
Barre d’équerre ; ( la ) eft une forte barre
longue, & pliée à angle droit, de façon qu’elle
forme un crochet à l’une de fes extrémités.
Barres croches ; (les deux) ce font deux leviers
de fe r , longs •& courbés. v -
Bâtée ; c’eft la quantité de terre que l’onjggrcflg
ou pétrit avec les pieds, à la fois, dans la Tflême
caiffe. .
Batte ; outil de bois, qui fert à battre les tuiles
pendant la conftruftion d’un four , pour en augmenter
l’union , & à rabattre le four apres quil eft
conftruit.
Billette ; c’eft le bois propre à chauffer le
four, réduit en morceaux de 4 à 6 pouces de tour ,
& tel qu’on puiffe l’embraffer aifément avec le pouce
& le doigt du milieu.
Bocarder ; c’eft pulvérifer le ciment avec un
bocard, qui eft une machine à pilons.
Bonard ; c’eft le nom que l’on donne à une
ouverture qui eft fur le plan du pavé de l’arche à
pots. .
Boucaner ; c’eft répandre beaucoup de fumée*
Bouillons ; ce mot défigne de petites places
qui brillent comme des étoiles , quand la glace eft
chaude. Ce font des défauts qui obligent fouvent de
couper la glace en cet endroit.
Bricolle; c’eft une fangle d’environ 4 pieds,
garnie de cuir dans fon milieu , aux deux bouts
de laquelle on attache des poignées de bois. On
s’en fert pour enlever la glace dans fa pofition
verticale.
Brouette a braise ; c’eft un coffre de tôle,
monté fur un brancard à roue , dans lequel on
étouffe les braifes.
Brûlot ; c’eft une forte de poliffoir étroit, avec
lequel on termine certains endroits de la furface de
la glace qui ont échappé au poli.-
C alcin ; on donne ce nom à des morceaux de
glace ou de verre , qu’on a réduits en très-petites
parties par le moyen du feu & de l’eau froide.
C alcination des sels ; opératipn par laquelle
en expofant les fels à l’aâion du feu , on les délivre
de leur humidité , & du principe colorant fura-
bondant qu’ils peuvent contenir.
C arquaise ; c’eft le four dans lequel on recuit
les glaces coulées.
C assons on appelle ainfi des fragmens de
glace caffée, ou de morceaux de verre provenus
de la fritte des opérations d’une glacerie.
C einture ; on donne ce nom à deux figures
extérieures qui font placées fur les deux côtés oppo-
fés de la cuvette, pour pouvoir faifir le vafe avec
les outils.
C érémonie ; les ouvriers défignent par ce nom
le temps qu’on demeure fans tifer après le curage
; & faire la cérémonie, e’eft attendre que le
verre foit parvenu à un certain degré de confif-
tance.
C hanfreindre l e s creusets ; c’eft enlever avec
Arts 6* Métiers. Tome I I I . Partie L
un couteau à deux manches , l’arête extérieure de
leur fond.
C hantiers ; on donne ce nom à deux petits
chevrons de bois, rembourrés fur une face en toile ou
en paille , qu’011 place fur l’aire de la halle, devant
le four de recuiffon , pour y dépofer la glace.
C hariot ; (le grand) c’eft une grande fourche
de fer, emmanchée dans une pièce de bois, & mon-,
tée fur des roues.
C h ariot a ferrasse ; c’eft une feuille de forte
tôle , portée fur des roues , & fur deux barres de
fer , qui fe - réunifient pour former la queue du
chariot ; au bout de la queue , font deux poignées
fur lefquelles deux ouvriers qui doivent conduire le
chariot pofentfeurs mains.
C hariot a potence ; c’eft un levier de fe r , de
fept pieds de long, monté fur des roulettes de fonte,
& fur un eflieu q u i, dans l’aélion, fert de point
d’appui.
C hariot a tenailles ; c’ eft un des principaux
inftrumens du curage, qui fert à faifir les cuvettes
en leur place, à les tirer hors du four, & à les
replacer.
C hâssis de la table de cuivre ; c’eft un
affemblage de fortes pièces de bois , qui fe joignent
à tenons & à mortaifes , & qui Contiennent la table
de cuivre. Ce châflis eft garni de trois roues pour
faire moipoir la table.
C haudières de réduction ; ce font des chaudières
chauffées modérément, dans lefquelles l’al-
kali fe dépofe. * ,
C hemise; c’eft la calotte du four de glacerie, faite
de briques blanches compofèes de bonne argile &
de ciment.
C hevalet ; c’eft une pièce d’environ 2,4 pouces
de lo n g , fur 4 de large, & 4 d’épaiffeur, qu’on
place fur les deux joues de la tonnelle. Il y a aufli
un chevalet de bois, qu’on place-an bout de la fable
de cuivre pour recevoir le rouleau.
C hio ; c’eft une pièce qu’on fixe avec du mortier
au devant du bas de la glaye , ou à l’ouverture du
four de glacerie.
C laire-voie ; c’eft un efpace pratiqué pour le
paffage delà flamme dans l’arche à pots.
C oète ; c’eftje nom qu’on donne aufli aux chantiers
fur lefquels on dépofe la glace au fortir du
four* de recuiffon;
C oin ; ( le ) c’eft un quart de cercle , dont le
rayon eft la longueur que le poliffeur a pu donner à
fon travail , fur une portion de la furface de la
s '» « . ", f
C oins ; ce font les parties de la roue qui occupent
le deffus des arches du four de fufion.
C oins en bande ; ( les ) ce font les parties prochaines
des bandes de la glace , vers lefquelles le
poliffeur dirige particulièrement fon outil.
C ornard ; inftrument de fer à deux branches,
qui fert à enlever une grande tuile percée de deux
trous, qu’on met au haut du centre de l’ouverture
du four de glacerie.
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