
p donne précifément dans le trou de la roue de
rencontre qu’on veut boucher : fi elle n’y donne
pas, & qu’elle donne plus haut, on l’abaiffe un
peu au moyen de la vis v ,.jufqu’à ce qu’elle
donne précifément dedans ; enfuite on ferre la vis
ƒ pour que cette hauteur ne change point. Le
trou étant bouché , on repréfente de nouveau
l’inftruinent & on le traîne un peu fur la platine,
en faifant porter la pointe p contre l’endroit où
étoit le trou ; alors elle marque un petit trait qui
détermine la hauteur du trou.
Fig. 66, outil pour retrouver la place d’un trou
que l’on rebouche ; l’effentiel dans cette opération
eft de déterminer deux points fixes fur la platine,
dont on connoiffe la diftance au centre du trou.
O r , voici comme on les détermine avec cet outil.
P I . £ƒ, fig . 6 6 , la pièce m o mobile fur les deux
pivots T T , eft continuellement pouffée à travers
le trou V de m vers o , au moyen du refTort qui
appuie deffus en m, de façon que la pointe o de
cette pièce déborde toujours les autres P P ; ainfi
faifant entrer cette pointe dans le trou que l’on
veut reboucher, on abaiffe enfuite les deux autres
P P , & on les preffe un peu contre la platine , au
moyen de quoi elles marquent deux points ; le
trou étant rebouché, on repréfente l’outil fur la
platine en élevant la pointe o , de façon qu’il n’y
ait que les" deux autres qui portent deffus cette
platine , & on les fait rentrer bien précifément dans
les mêmes points ou petits trous qu’elles avoient
marqués ci-deVant ; cela étant fait, on lâche la
pointe o dont l’extrémité fort aiguë marque un
petit point dans le même endroit précifément où
étoit le centre du trou avant de l’avoir bouché ,
puifque la diftance entre ce centre & çes points
a été prife d’une manière invariable par ces trois
pointes O & P P. Pans cet outil la pointe O communément
n’eft ni mobile, comme elle eft ici, ni
dans une même ligne ; elle eft feulement un peu
plus longue que les deux autres, & forme avec
elles une efpèce de triangle. Cette difpofition lui
donne un grand défaut, parce que les trous que
l’on rebouche étant plus ou moins grands, la
pointe O y entre plus ou moins avant ; d’où il arrive
que le point que cet outil donne (en s’en
fervant de la même manière approchant que du
précédent ) , n’eft point au centre du trou que l’on
a Louché, mais dans l’arc du cercle décrit par la
pointe O dans ces différentes fituations ; pour peu
qu’en y faffe attention, on en concevra la raifon
facilement, ,& pourquoi on a donné à cet outil la
difpofition repréfentée dans la figure ; cet inftru-
ment eft en général fort utile, en çe qu’il épargne
beaucoup de peine à l’ouvrier,
Fig. 6 7 9'plan de la main.
Fig. 68, la main en perfpeâive.
Fig. 69, banc à river ; inftrument dent les horlogers
fe fervent pour river certaines roues fur
leur pignon.
v PLANCHE XXXVI. Suite de la pl. précédente,
Fig. 70 , tenailles à vis.
Fig. 7 1 , tenailles ou pincettes tranchantes,
Fig. 72 , tenailles à boucles.
Fig. 79 , autres tenailles à boucles.
Fig. 74, pincettes tranchantes ou à onglet,
Fig. 7 7 , petit étau à main.
Fig. 76 y pincettes.
Fig. 7 7 , forte de petit étau.
Fig. 78 , pincettes rondes.
Fig. 79 9 pincettes à pointes rondes.
Fig. 80 y filière.
PLANCHE XXXVII. Suite de la pl. précédente;
Fig. 81, élévation de l’outil pour placer les ref*
forts de pendules dans leurs barillets , vue du
côté de la manivelle 8c de l’encliquetàgé. La partie
inférieure fe place entre les mâchoires de l’étau.
Fig. 82 , le même outil vu du côté oppofé,
c’eft-à-dire, du côté du tourillon fur lequel s’enroule
le reffort.
Fig. 83 y profil du même outil vu du côté qui
eft tourné vers l’ouvrier qui en fait ufage.
Fig. 84 y reprêfentation perfpeélive de l’outil fervant
pour placer les refforts de montres dans leurs
barillets. Il y a de même un encliquetage du côté
de la manivelle, & de l’autre bout une boîte qui
reçoit le carré de l’arbre du barillet ; & fur cet
arbre un reffort ployé prêt à être mis dans un
barillet,
Bas de la planche.
Machine de l’invention de M. Gouffier pour
mettre les roues de montres droites en cage, c’eft-
à-dire, pour faire que leurs arbres ou axes foient
perpendiculaires aux platines,
Fig. A , la machine vue en perfpeâive 8c garni0
de la main qui tient la montre,
B , profil de la même machine : la partie inférieure
qui eft épaulée dans tout fon pourtour, eft
reçue entre les mâchoires de l’étau > lorfque l’on
fe fert de cette machine.
a a y le porte-poinçon de forme trapézoïdale
vu par le devant ou côté de la petite bafe du
trapèze. On voit à la partie inférieure la vis qui
affujettit le poinçon qui eft repréfenté à côté ;
cette pièce doit être parfaitement dreffée fur toutes
fes faces, & couler à frottement dans les mor-
taifes en trapèze qu’elle traverfe. Sa direction doit
être perpendiculaire au plan de la bafe fur lequel
la main eft pofée.
b b , la même pièce ou porte-poinçon, vu du
côté de la large face à laquelle s’applique le ref*
fort de compreflïon , qui fait appliquer les faces
obliques du trapèze fur celles des mortaifes.
c e , le reffort vu en perfpeâive. Ses deux ex^
trémités terminées en fourchettes embraffent les
bras dans lefquels les mortaifes font pratiquées«
I L’ouyerture du reffort reçoit le porte-poinçon.
C D , plan de la bafe de la machine vue par
deffus. L’ouverture C communique avec cinq autres
ouvertures , pour pouvoir excentrer a volonté
la main qui porte la montre, & amener tel point
que l’on voudra de la furface des platines directement
au deffous du poinçon. D , eft la feftion
du montant qui porte les bras.
E , écrou à oreilles fervant à affujettir la main
fur la bafe, comme on voit au profil fig. B.
F , platine de deffous la main. Son ouverture
reçoit la vis qui eft placée au deffus. Cette v is ,
après avoir traverfé la platine, eft reçue par 1 ecrou
E» Cette pièce doit être un peu emboutie en creux,
afin de ne porter que par les bords. Il en eft de
même de la face inférieure de la platine qui porte
la main.
G , la vis qui traverfe la main placée au deffus,
8c la platine F qui eft au deffous : la partie non
taraudée de cette vis occupe l’épaiffeur de la bafe
C , dans les ouvertures de laquelle elle peut fe
promener 8c être fixée où l’on veut pour excentrer
la main 8c la montre qu’elle porte. |
H , la main en perfpeéfive & non garnie d’une
cage de montre , comme dans la fig. A. La vis G ,
traverfe en deffus la platine fur laquelle la main
èft montée & foutenue parallèlement à trois piliers.
Entre ces piliers font les trois écrous. à gau-
drons, au moyen defquels on ferre les griffes qui
faififfent la platine de la montre. Les entailles des
griffes doivent être dans un plan parallèle à la bafe
de la machine , afin que le porte-poinçon foit perpendiculaire
aux platines des cages de montre que
ces griffes reçoivent.
Ufage de cette machine.
Suppofons qu’un trou de pivot dans la petite platine
d’une montre, fig. A , ait été rebouché, & qu’il
foit queftion de retrouver le point où il convient de
percer un nouveau trou pour le j) iv o t, de manière
que la tige de la roue qui y fera placée, &
dans le trou de l’autre platine dont on cherche le
correspondant, font perpendiculaires aux mêmes
platines. On commencera par placer la grande platine
dans les griffes de la main où elle fera affermie
par les vis qui fervent à ferrer les griffes;
enfuite, ayant defferré la vis E au deffous de la
Bafe , on promènera la main fur cette bafe , & on
la fera tourner fur elle même jufqu’à ce que le
point dont 6n cherche le correfpondant foit amené
au deffous du poinçon que l’on y fera entrer légèrement.
On fixera la main dans cette pofition en
ferrant l’écrou qui eft au deffous : en cet état &
ayant relevé le porte-poinçon, on replacera la petite
platine de la cage de la montre, fur laquelle
on fera defeendre le poinçon ; fon extrémité marquera
fur cette platine le point où il convient de
percer un nouveau trou de p iv o t, correfpondant
à celui de l’autre platine. La roue replacée dans
la cage fera parallèle, 8c la tige perpendiculaire
aux platines.
Si le trou dont on cherche le correfpondant étoit
dans la petite platine’, on commenceroit par pre-
fenter la cage toute montée au poinçon auquel on
feroit convenir ce trou. Ayant enfuite fixé la main
dans cette pofition & relevé le poinçon, on ôtera
la petite platine ; la grande fe trouvant alors à
découvert, on abaiffera fur elle le poinçon ; fon
extrémité qui s’y imprimera., indiquera le point
cherché ; ou bien on retournera la cage, enforte,
que fa petite platine foit tenue par les griffes de
la main, & on procédera comme il a été dit ci-
devant.
P L A N C H E X X X V I I I .
Machine pour tailler les fufées.
Cette planche repréfente une machine pour tailler
les fufées^ à droite & à gauche avec la même
vis , inventée par le fieur Régnault de Chalons.
Le deflin & la defeription de cette machine font
tirés du livre de M. Thiout.
& , , x , x.. marquent le châflis qui porte les
pièces depuis Z jufqu’en V,
ç , V , eft un arbre que l’on peut tarauder à
droite ou à gauche : cela ne fait rien, quoique celui
ci le foit à gauche, & dans le fens que font
taillées les fufées à l’ordinaire.
Cet arbre eft fixé fur la pièce x par fes deux
tenons g g, qui font la même pièce que x , en le
faifant entrer par g-, on paffe enfuite une pièce en
forme de canon, taraudée en dedans y fur le même
pas que la vis. On place fur la même vis une autre
pièce taraudée X , qui fert à déterminer le nombre
de tours que l’on veut mettre fur la fufée.
On paffe l’arbre dans le tenon g , & après avoir
placé la manivelle T deffus en m dont le bout eft
quarré , on le fixe par le moyen de l’écrou n.
A la pièce y eft jointe celle ƒ ou petit bras par
la cheville Z qui fait charnière avec elle ; & comme
cette pièce ƒ eft fixée au châflis par une autre cheville
au point K , ce point lui fert de centre lorf-
; que l’on tourne l’arbre.
Par le moyen de la manivelle, la vis fait avancer
ou vers g ou vers X : la pièce y ne peut tourner
avec la v is , 8c fe promène feulement deffus.
Ce mouvement d’aller & de venir eft répété fur
le grand arbre e par le moyen de la traverfe a a ,
que l’on fixe fur l’un & l’autre bras par les chevilles
b que l’on met dans les trous dont on a
befoin à proportion des hauteurs de fufée.
Ce grand bras e a vers fon milieu un emboîtement
L , perçé quarrément, dans lequel paffe
la pièce L , dont une partie de la longueur eft limée
quarrée. Elle remplit l’emboîtement L ; l’autre partie
eft taraudée 8c paffée dans un écrou N. Elle
fert à faire avancer ou reculer la pièce L q u i, à
l’autre extrémité, poçte une tête fendue dans laquelle
on fixe à charnière la pièce H par la cheville
I , laquelle pièce H porte à l’autre bout l’é