métal qui s’attacheroient à la brucelie d’ac ier ,p ou r
peu que celle-ci fût aimantée.
Les brucelles font à l ’ufage d’un grand nombre
d’ouvriers ; les argenteurs ont les leurs , les bouton
niers en cuivre , les doreurs , les lapidaires.
B r u n i r ; c’efl polir un corps non pas en l’ufant,
mais en abattant les petites éminences qui font
fur fa fu r fa ce , ce qui fe fait par le moyen d’un
bruniffoir.
Dans l’horlogerie, on brunit les pièces ou les
parties q u i, par leur grandeur ou par leur figure,
ne pourroient pas être polies commodément. Notez
que cette méthode de polir efl la plus e x p éd it iv e ,
& celle qui donne le plus d’éclat aux corps polis.
Elle efl à l’ufage des couteliers, des ferruriers, & de
la plupart des ouvriers en or , en a rg en t, en fer &
en acier. Elle enlève les traits de l’ém e r i, de la
potée & de la poliffoire, & donne aux pièces brunies
un liuftre noir qui imite l’éclat des glaces.
B r u n i s s o ir ; outil à l’ufage de prefque tous les
ouvriers qui emploient le f e r , l’o r , l’a c ie r , l’argent
, l’étain. Ils s’en fervent pour donner de l’éclat
à leurs ouvrages après qu’ils font achevés. Le
bruniffoir paffé fortement fur les en Jroits de la fur-
face de l ’ouvrage qu’on veut rendre plus brillans
que lesjiutres , produit cet effet en achevant d’enle
v e r les petites inégalités qui relient du travail
précédent.
Les horlogers ont des bruniffoirs de différentes
figures ; ils en ont de formés en lime à feuille de
fau g e , d’autres comme des limes ordinaires. Ils
font tous d’acier trempé , & bien polis. Les premiers
fervent ordinairement à brunir des v i s , des
pièces de cuivre ; les autres fervent pour des pièces
plates : ils en ont de petits de cette dernière ef-
p è c e , pour brunir les p iv o ts , & ils les appellent
bruniffoirs à p ivo ts.
C a d r a n , dans les h o r lo g es, efl une plaque fur
laquelle font peintes ou gravées les heures , les
min u tes, les fécond és , & tout ce que la difpofi-
tion du mouvement lui permet d’indiquer.
C e que l ’on exige principalement d’un cadran,
c’efl qu’il foit bien divifé , bien monté , & que
toutes les parties s’en diflinguent facilement.
L e cadran des montres eu fait d’une plaque de
cuivre ro u g e , recouverte d’une couche d’émail de
1 épaiffeur d’un liard environ.
Les cadrans tiennent pour l’ordinaire à la platine
des piliers, p a rle moyen de plufieurs pieds foudés
vers leur circonférence , au côté qu’on ne voit pas,
Çes pieds entrent jufle dans des trous percés à la
platine ; ils la débordent, & l’on fiche des goupilles
dans de petits trous percés dans leur partie
excédente : ainfi le cadran tient à la platine des piliers
, de la même manière que cette platine tient à
celle du deffus.
Le petit cadran , autrement appelé rofftts , fert
pou r avancer ou retarder les montres.
C a d r a t u r e , fignifie en g éné ral, parmi les horlogers
, l’ouvrage contenu dans l’efpace qui efl entre
le cadran & la platine d’une montre ou d’une
pendule ; mais il fignifie plus particulièrement cette
partie de la répétition , laquelle , dans une montre
ou dans une pendule qui répète, efl contenue dans
cet efpace.
C adraturier ; ouvrier qui fait cette partie de
la répétition qui efl fous le cadran.
C a g e ; c’e fl, dans l'horlogerie, une efpèce de
bâti qui contient les roues de l’horloge. Dans les
montres & les pendules , la cage efl compofée de
deux plaques qu’on appelle platines. Ces plaques
font tenues éloignées l’une de l’autre d’une certaine
diflançe, au moyen des piliers
On appelle aufîi cage la boite qui renferme les
refforts des pendules.
C ais se , cage, cartel, boîte ; c’efl ce qui renferme
les refforts des pendules. On fait en ce genre
de très-beaux ouvrages & de très-riches en cuivre
doré d’or moulu , & d’un travail recherché.
On met auffi quelquefois les pendules dans des
caiffes du plus beau vernis, d’une forme très-agréable
, accompagnées de quelques ornemens légers.
C alibre ; infiniment qui fert à prendre ou à
mefurer les dimenfions. Les horlogers ont plufieurs
efpèces de calibre ; celui dont ils font le plus d’u-
fage efl le calibre à pignon. Il efl compofé d’une vis
& de deux branches , qui tendent toujours à s’éloigner
l’une de l’autre. Au moyen de cette v is ,
on les approche à volonté. Les horlogers s’en fervent
pour prendre la groffeur des pignons , & pour
égaler leurs ailes.
Calibre ; fignifie encore, une plaque de laiton
ou de carton, fur laquelle la grandeur des roues
& leurs fituations refpeétives font marquées. C ’efl
en quelque forte le plan de la machine.
C alibrer; c’efl prendre avec un calibre la grân?
deur ou l’épaiffeur de quelque chofe.
C alotte ; nom que les'horlogers donnent à une
efpèce de couvercle qui s’ajufle fur le mouvement
d’une montre. Les Anglois font les premiers qui
s’en font fervis. Cette calotte fert à garantir le
mouvement de la pouffière ; on n’en met guère aux
montres fimples ; ce n’efl qu’aux répétitions à timbre
qu’elles deviennent abfolument néceflâires ,
parce que la boîte étant percée, pour que le timbre
rende plus de fon , on efl obligé d’avoir recours
à ce moyen, pour garantir le mouvement de toute
la pouffière qui yentreroit fans cela.
On a prefque abandonné l’ufage des calottes
parce qu’elles rendoient les montres trop pefantes ;
fans cela, elles feroient fort utiles : car il faut convenir
qu’une montre en iroit beaucoup mieux, fi
l ’on pouvoit enfermer fon mouvement de façon
que la pouffière n’y pût pas pénétrer.
C anon ; fignifie une efpèce de petit tuyau, ou
un cylindre creux un* peu long , percé de part en
part. On adapte des canons à différentes pièces ou
roues, pour qu’elles tournent fur des' arbres ou
tiges fans aucun bercement, & auffi pour qu’elles
piiiffent y tenir à frottement : tel efl le cation de la
chauffée , celui de la roue de cadran , &c.
C arillon , ou pendule à carillon ; horloge qui
fonne ou répète un air à l’heure , à la demie, &
quelquefois aux quarts.
C a r t e l ; boîte de pendule qui s’attache contre
le mur d’un appartement, & qui, par fes formes
variées & enrichies, efl propre à la décoration.
C e n t r e de fufpenfion , ou de mouvement, ou
'd’affiliation ; c’efl le point autour duquel le pendule
fait fes vibrations.
C haîne , ou chaînette de montre ; petite chaîne
d’acier fort ingénieufement conflruite, qui fert à
communiquer le mouvement du tambour ou barillet
à la fufée. Elle efl compofée de petites pièces
ou maillons tous femblables , & percés à leurs
extrémités. Pour les affembler, on en prend deux;
on fait entrer par chaque bout les extrémités de
deux autres , en telle forte que leurs trous fe répondent
; enfuite on les fait tenir enfemble par
des goupilles , qui, paffant à travers ces trous, font
rivées fur le maillon de deffus & fur celui dé def-
fous ; ce qui forme l’affemblage dont la répétition
compofe la chaîne entière. Ces maillons fe font
avec un poinçon, qui les coupe & les perce d’un
feul coup : à chaque bout de la chaîne il y a un cro-
- chet ; l’un fert pour le barillet, l’autre pour la fufée.
On attribue communément l’invention de la
chaîne à un nommé Gruet, Genevois, qui demeu-,
. roit à Londres : ce qu’il y a de certain , c’efl que
.le* premières ont été faites en Angleterre ,& qiie
les meilleures viennent encore aujourd'hui de ce
pays-là. Au refie, celui qui l’a imaginée, remédiant
par-là aux inconvéniens de la corde, à boyau,
a rendu un très-grand fervice à l’horlogerie.'
Ç hamfrein fe d it , parmi les horlogers, d’une
petite creufure faite en cône.
C hamfriner , fignifie, parmi les horlogers &
autres ouvriers travaillant les métaux,. faire un
çhamfrein, foit avec le foret, foit avec la fraife..
C haperon , parmi les horlogers , fignifie en
général une plaque ronde , qui a un canon, & qui
le monte ordinairement fur l’extrémité du pivot
d’une roue.
Ils appellent plus particulièrement chaperon, ou
• roue de compte, dans les pendules fonnantes , une
plaque ronde , divifée en onze parties inégales ou
; dents, qui réçoit dans fes entailles l’extrémité de
, la détente ; fon ufage efl de faire fonner à la pendule
un nombre de coups dérerminé.
Cette pièce efl tantôt portée par l’extrémité du
pivot de la fécondé roue qui déborde cette platine
, & fur laquelle elle entre à quarré ; & tantôt
fur une tige ou un, pivot fixé fur cette platine : dans
le premier cas , elle tourne avec la fécondé, roue ;
dans le fécond , un pignon porté fur cette même fécondé
roue , & qui engrène dans une autre roue
adapté© & rivée avec cette pièce, la faite tourner.:
C harnière petite, nom que les horlogers donnent
à. celle du mouvement d’une montre. Pour
qu’elle foit bien faite, il faut, i°. que le mouvement
en foit doux, quoique ferme ; 2°. qu’elle ne
bride pas , afin qu’elle ne jette pas le mouvement
à droite ou à gauche de l'ouverture de la boîte;
3°. que les charnons appartenant à la partie qui
tient au mouvement, foient petits & diflans l’un de
l’autre de l’épaiffeur au moins de trois de ces char*
nons. Par ce dernier moyen , celui du milieu de la
boîte devient plus long* & on diminue les inconvéniens
qui naîtroiertt des. yeux.
Charnon ; c’efl une efpèce d’anneau foudé ou
au deffus , ou au deffous d’une boîte de montre.
Chaussée , terme d’horlogerie , pièce de la cadrature
d’une montre : on y diflingue deux parties,
le canon & le pignon ; celui-ci efl ordinairement
de douze, & mène la roue des minutes : le canon
efl limé quarrément vers fon extrémité, pour porter
l’aiguille des minutes. La chauffée tient à frottement
fur la grande tige de la roue moyenne , de
façon qu’elle peut tourner indépendamment de cette
roue. Cet ajuflement efl néceffaire pour mettre la
montre à l’heure.
Chevilles ; on donne ce nom aux dents d’une
roue deflinèe à lever les marteaux & le reffort de
la répétition*
C hronomètre ; machine qui mefure & règle
les temps de la mufique.
On donne auffi ce nom à une petite pendule portative
, qiii marque lès tierces , fort utile dans les
obfervations aflronomiques.
Chronosçope ; pendule ou machine pour mefurer
le temps.
C h u t e j terme d’horlogerie. Lorfqu’une des
dents de la roue de rencontre efl parvenue à l’extrémité
de la palette qui lui répond , fon oppofée
tombe avec accélération fur Pentre-palette, & lui
donne un petit coup ; c’efl ce coup, & l’efpace
que la roue parcourt, qu’on nomme chute. Elle efl
néceffaire pour-‘éviter les accrochemens qui naî-
troient infailliblement du jeu des pivots dans leurs
trous, d© l’ufure des parties, & de l’inégalité des
dents de la roue de rencontre.
S’il faut abfolument donner un peu de chûte à
un échappement, c’efl en même temps une chofe
fort préjudiciable à la montre ou pendule où il efl
appliqué , de lui en laiffer trop ; les inconvéniens
qui en réfultent fon t, beaucoup moins de liberté
dans les vibrations du régulateur , plus d’ufure de
fes pivots , des trous, dans lefquels.il roule , des
pointes de la roue, & de l’endroit des palettes fur
lequel elles tombent.
Dans un échappement bien fait, la chute efl
égale fur chaque palette ; on parvient à cette égalité
par le moyen du nez ou du lardon de la potence.
Chûte fe dit auffi dans un engrenage , du petit
arc parcouru par la roue , quand une de fes dents
: quitte l’aile du pignon dans lequel elle engrène,
& qu’une autre tombe fur la fuivante. Cette chute
devient confidérable dans les pignons de bas nombre
; mais elle efl peu fenfible dans ceux qui ont