
à la ligne de fix heures : il faudra donc que l'aiguille
desv heures & le cadran A , parcourent encore
trois heures avant que le' chiffre 12, foit parvenu
à la ligne de fix heures, & que le réveil
frappe : celui-ci partira donc lorfque l’aiguille des
heures arrivera fur trois heures, 8c ainfi de fuite
pour toutes les autres heures, 8cc.
.Dans les réveils à cadran, il fuffit donc de
mettre le chiffre qui reprèfente l’heure à laquelle
on veut être ’’éveillé, fous la pointe E de l’aiguille.
Pour lors , la grande aiguiile arrivée à
l’heure en queftion, le réveil fonne.
Le bras x du levier b., fig. 3, fart à empêcher
le marteau d’approcher trop près du timbre. La
fourchette P , qui fait reffort, ramène le marteau
dès qu’il a frappé fur le reffort. Le reffort h eft
celui du cadran. 5 eft un cliquet, q u i, avec le
rochet D , tient lieu de la- vis fans fin qui s’emploie
communément pour fixer par l’arbre le bout
inférieur du reflbrt de mouvement, & pour lui
donner le degré de tenfion dont il eft befoin : le
reflbrt 3 preüe le cliquet contre le rochet D.
JSas de la planche.
Montre à équation, à fécondés concentriques,
marquant les mois & leurs quantièmes.
La fig. 7 repréfente le cadran de cette montre ;
l ’aiguille des fécondés pafle, comme dans les pendules,
au deflus des autres aiguilles ; c’eft une fuite
de la difpofition de cette pièce. L’aiguille des minutes
eft en deux parties diamétralement oppofées,
dont la plus grande marque les minutes du temps
moyen fur le grand cadran ; 8c l’autre, où eft grav
é un foleil, marque les minutes du temps vrai
fur le cadran A qui eft au centre du premier.
L’ouverture C , faite dans le grand cadran, eft
xpour laiffer paroître les mois de l’annee gravés
fur la roue annuelle , ainfi que les quantièmes
qui font de cinq en cinq. L’ufage 'de ces quantièmes
eft principalement pour remettre la montre
lorfqu’elle a été arrêtée ; en forte que l’équation
.répond exaâement à celle du jour où l’on eft.
Pour cet effet, l’étoile E , fig. 8 , a un de fes
rayons qui eft toujours faiilant en dehors de la
faufle plaque ; ce qui donne la liberté de la faire
tourner, & par fon moyen la roue annuelle.
La montre fe remonte pardeflous, ce qui a permis
d’appliquer au fond de la boîte un cercle de
quantième conftruit comme ceux dont parle M.
-Thiout dans fon Traité d’horlogerie, Tome I I ,
page 387.
La fig. p repréfente l’intérieur de la faufle plaque
, dont le dehors porte les cadrans , fig. 7.
C ’eft dans cette plaque que font ajuftées les pièces
qui forment l’équation, ou qui donnent les variations
du foleil.
A eft la roue annuelle de 146 dents , fendue à
rochet, mife immédiatement fur le cadran ; elle
tourne fur un canon de la faufle plaque. La roue
annuelle s’appuie fur le fond de la plaque. L’el-
lipfe B eft attachée fur la roue annuelle; elle fait
mouvoir le rateau H F qui engrène dans le pignon
C. Celui-ci. eft porté par un canon qui pafle
dans l’intérieur de celui de la faufle plaque. Sur
le canon où eft fixé le pignon C , eft attaché en
dehors le cadran A du temps’vrai.
Ainfi', on voit qu’en faifant mouvoir la roue
annuelle, ce cadran doit néceflairement fe mouvoir
tantôt en avançant, & enfuite en rétrogradant,
fuivant qu’il y eft obligé par les différens
rayons de l’ellipfe; ce qui produit naturellement
les variations du foleil. Voici le moyen pour
faire mouvoir la roue annuelle.
Le garde-chaîne de la montre eft fixé fur une
tige dont les pivots fe meuvent dans les deux
platines, & peut y décrire un petit arc de cercle.
Un de ces pivots porte un carré fur lequel eft
ajufté dans la cadrature le levier A C , fig. 8 ,
à pied de biche. On voit dans la fig. 6 ce garde-
chaîne , qui eft repréfenté en perfpeâive avec
l’étoile & le crochet de la fufée.
Lorfqu’on remonte la montre, le garde-chaîne
A B C , fig. 6 , fixé fur la tige, 8c mis entre les
deux platines, eft foulevé par la chaîne, jufqu’à
ce qu’il foit à la hauteur du crochet D de la fufée.
Le crochet lui donne un petit mouvement
circulaire, qu’il communique au pied de biche C ,
fig. 8 , dont l’extrémité s’engage dans l’étoile E ,
qui eft à cinq rayons, & fait ainfi pafler un de
ces rayons toutes les fois que le crochet de la
fufée poufle le garde-chaîne.
L’étoile E eft affujettie par un valet ou fautoir D ,
qui lui fait faire la cinquième partie d’un tour,
8c l’empêche de revenir en fens contraire, lorfque
le pied de biche fe dégage. L’axe de cette étoile
porte deux palettes oppofées, comme on lé voit
fig. 6. Ces palettes fervent à conduire la roue
annuelle, en forte que deux dents de cette roue
paffent néceflairement ën cinq jours, ce qui lui
fait faire fa révolution en 365 jours.
Sur la faufle plaque, fig. 9 , eft attaché un reffort
K L , qui fert de fautoir, pour maintenir la
roue annuelle, enforte que les palettes que pçrrê
l’étoile ne puiffent lui faire pafler ni plus ni moins
de deux dents pendant une des révolutions de
cette étoile.
On peut faire mouvoir la roue annuelle d’un
-mouvement continu, en fupprimant ce garde-
chaîne mobile, & en faifant de l’étoile une roue
qui engrène avec une roue de mouvement qui
lui fafle faire un tour en cinq jours.
Le reflbrt G , fig. 9 , fert à preffer continuellement
le rateau H contre l’elUpfe. Pour cet effet,
le bout F de ce rateau porté une cheville qui appuie
fur le bord de l’ellipfe ; ainfi , le* rateau
avance & rétrograde félon que l’ellipfe l’y oblige ;
& celui-ci fait avancer ou rétrograder le pignon C
& le cadran A , fig.- 7.. O r , comme l’aiguille S
du temps yrai fe meut d’un mouvement uniforme,
les variations du cadran exprimeront celles du fo- j
leil. L’aiguille S marquera donc les variations du
foleil, tandis que le bout oppofé indiquera les
minutes du temps moyen. Le reflbrt B , fig. 8 ,
fert à ramener le pied de biche A C , à mefure que
le crochet de la fufée rétrograde.
Suite de l'explication des Planches de VHorlogerie,
commençant le tome III in-4 des gravures.
P L A N C H E X X IX .
Montre à répétition avec un échappement à cylindre,
félon la confirullion de Graham.
N. B. Cette planche & fon explication font tirées
du livre de M. Berthoud.
La fig. 1 repréfente le rouage du mouvement
compofé des roues B, C ,D , E, F, & celles du rouage
de la répétition a, b, c, d,e,fi qui compofent le'pe-.
tit rouage. Toutes ces pièces font renfermées entre
les deux platines.
Le reflbrt du mouvement eft contenu dans le
barillet A , fig* 1.
B eft la grande roue ou la roue de fufée.
C , la grande roue moyenne dont le pivot prolongé
porte la chauffée fur laquelle s’ajufte l’aiguille
des minutes.
D , eft la petite roue moyenne.
E , la roue de champ.
(F , la roue de cylindre ou d’échappement.
’ La fufée I eft ajuftée fur la grande roue B , de
la même manière que nous l’avons vu.
Pour celle de la montre, la chaîne l’entoure
de même , & tient de même au barillet.
Le crochet O fert à arrêter la main, lorfque
Ton a remonté la montre au haut; il arrête fur
le bout du garde-chaîne C qui tient à l’autre platine
: fon effet fe fait de même que celui de la
montre fimple.
La fig. 3 repréfente le développement de l’échappement
à cylindre.
B , eft le balancier fixé fur le cylindre.
F, eft la roue de cylindre, laquelle eft repré-
fentée comme tendante à agir fur le cylindre, &
à faire faire des vibrations au balancier. On n’a
pas fait mettre le fpiral, ni ce qu’on appelle la
coulijferie 8c le deflus de la platine.
On appelle deffus de platine• les pièces qui fe
mettent fur la platine du balancier, comme la ro-
fette, le coq & la coulifferie : toutes ces parties
étant les mêmes que celles de la montre à roues
de rencontre, vue dans les planches précédentes.
Le rouage de la répétition eft compofé de cinq
roues a, b, c, d, e, du pignon f , fig. /, & de quatre
autres pignons. L’effet de ce rouage eft de régler
l'intervalle entre chaque coup de marteau.
La première roue a 7 fig. 1, ou grande roue de
fonnerie, porte un cliquet 8c un reflbrt fur lequel
agit un petit rochet mis fous le rochet R , ce qui
forme un encliquetage comme celui que Ton a
vu à la première roue de la répétition, 6c dont
l’ùfage eft le même; c’eft-à-dire, que, quand on
poufle le pouffoir, le rochet R rétrograde , fans
que la roue a tourne ; 8c le reffort qui eft dans
le barillet B ramenant le crochet R , dont Taxe eft
accroché au reffort, le petit crochet arcboute contre
le cliquet, fait tourner la roue a ; & le rochet R
fait frapper le marteau dont le bras M eft engagé
dans les dents de ce rochet. .
Le reflbrt r attaché à la platine , fig. 2 , agit
fur la petite partie n du bras m, fig. u L’effet de
ce reflbrt eft de preffer le bras m contre les dents
du rochet ; de forte que , lorfqu’on fait répéter
la montre, le rochet R rétrograde, 8c le reffort r
ramène toujours le bras m, fig. 1 , afin que les
dents du rochet faffent frapper le marteau.
Paffons préfentement à la defcription de la
cadrature de la montre à répétition.
P L A N C H E X X X .
La fig. 6 repréfente cette partie d’une répétition
qu’on appelle cadrature ,* elle' eft vue dans.-
l’inftant où Ton vient de pouffer le bouton pour
la faire répéter. P eft Panneau auquel tient le
pouffoir. Il entre dans lé canon O de la boite, &
s’y meut fur fa longueur, en tendant au centre.
Il porte la pièce p , qui eft d’acier, 8c fixée au
pouffoir ; elle eft limée , plate par déffous. Une
plaque qui tient à la boîte fert à l ’empêcher de
tourner, 8c lui permet feulement de fe mouvoir
fur la longueur. L’excédent de cette pièce eft pour
retenir le pouffoir de manière qu’il ne puiffe fortir
du canon de la boîte.
Le bout de la pièce p agit fur le talon t de la
crémaillère C C , laquelle a fon centre de mouvement
en y , 8c dont l’extrémité c fixe un bout de
la chaîne ss. L’autre bout tient à la circonférence
d’une poulie A mife carrément fur Taxe prolongé
de la première roue du petit rouage. Cette chaîne
pafle fur une fécondé poulie B.
Si donc on pouffe le pouffoir P , le bout- c de
la crémaillère parcourra un certain elpace ; 8c par
le moyen de la chaîne ss , il fera tourner les
poulies A , B. Ainfi, le rochet R , fig. 7, rétrogradera
jufqu’à ce que le bras b de la crémaillère
appuie fur le limaçon L. Pour lors , le reffort moteur
de la répétition,ramenant le rochet 8c les pièces
qu’il porte, le bras m fe préfentera aux dents de
ce rochet, 8c le marteau M frappera les heures dont
la quantité dépend du pas du limaçon L qui le
préfente au bras b.
Le limaçon L , fig. 6 , eft fixé à l’étoile E , par
le moyen de deux vis ; ils tournent l’un 8c l’autre
fur la tige de la vis U, portée par le tout-ou-rien T R
qui fe meut fur fon centre T . Le tout-ou-rien forme
avec la platine une cage où tourne l’étoile 8c le
limaçon des heures. r
Voyons maintenant comment les quarts font
répétés.
Outre le marteau M des heures, il y en a un
autre N , pl. préced. fig. 1, dont l’axe ou pivot pafle