
C ouler ; c’eft l’opération par laquelle on donne
au verre la forme de glaces.
C ou ler. la glace sur l’étain ; c’eft faire
gliffer la glace fur la feuille d’étain chargée de mercure.
C oup de verre ; on défigne par ce mot la quantité
de verre en fufion que l’écrêmeur prend à chaque
fois au bout de fon pontil.
C ouronne ; nom que l’on donne à la voûte du
fourneau de glacerie.
C rans , ( faire des ) ou travailler en C rans;
c ’eft diriger le poliffoir vers les endroits de la fur-
face de la glace , où le poli paroît le plus défectueux.
C rochet a larmes ; c’efl: un petit crochet de
fer avec lequel on enlève un peu de verre en fufion,
& qu’on fait eiifuite tomber en larmes.
C rochets ; ( les grands ) ce font deux barrés de
fer arrondies par un bout, & formant à l’autre extrémité
un crochet de 8 à io pouces.
C roix ; ( la grande ) c’eft une plaque de fer ,
d’un pied de long, fur quatre pouces de large, &
un pouce d’épaiffeur , avec un manche très-long ;
©n applique la grande croix contre la tête de la
glace , pour la pouffer jufqu’au fond du four de
recuiffon.
Cro ix a essuyer la table ; morceau de bois
difpofé en croix, de trois pieds de long, qu’on enveloppe
de linge , ayant un manche d’environ dix
pieds, dont un ouvrier fe^iert pour effüyer la table
de cuivre.
C ueillage ; c’eft l’a&ion d’enlever avec la felle,
du criftal en fufion.
C ueillir ; c’eft foulever avec la felle ou farbacane
de fer, le criftal en fufion.
C ul des pots o u cuvées ; ç’en eft le fond.
C ulées ; ce font les parties de la roue qui renferment
les efpaces compris depuis le devant des
arches, jufqu’aux chevalets.
C urer ; c’eft nettoyer les vafes dans lefquels on
yerfe le verre en fufion.
C uvettes ; ce font des vafes portatifs dans lefquels
on tranlvafe le verre prêt à être travaillé, pour
le tirer hors du fourneau, & lui donner la forme de
glaces.
D anzé ; c’eft un outil de fer, dont la forme eft
un quarrê , fur les côtés duquel s’élèvent perpendiculairement
deux triangles aufii de fer.
D éboucher ; c’eft ôter avec un outil la tuile qui
ferme une ouverture du four.
D ébraiser ; ç’eft nettoyer l’âtre des tonnelles
de la trop grande abondance de la braife & des
cendres.
D ébrutie ; ( glace ) c’eft une glace dont a enlevé
, par le frottement du grès, les parties brutes
Si raboteufes.
D éfovrner les glaces ; ç’eft les tirer hors
de la carquaife, après qu’elle eft entièrement refroidie.
D égrossi ; ( le ) il fe fait par le fecours de l’eau
& du fable , qu’on verfe entre les glaces pour les
polir.
Dj|^arger ; c’eft enlever avec un outil les torchis
qui garniffent le tour de la gueule , qui bouche une
ouverture du four de fufion.
D émouler ; c’eft détacher le moule du pot ou du
creufet.
D ent de loup ; ( la ) c’eft une barre de fer affez
mince & arrondie, d’environ douze pieds de long,
avec un crochet à l’une de fes extrémités.
D ésceller une glace ; c’eft travailler & dé-
groffir une glace, jufqu’à ce que la règle porte exactement
fur toute la furface, dans quelque fens qu’on
la pofe. |
Dessus ; c’eft une glace de petit volume, fcellée
fur une pierre très-mince , qu’on nomme pierre de.
deffus.
D evantures ; ce font les parties de la roue qui
font au deffus des ouvreaux du four de fufion.
D iable ; (le ) c’eft un fort levier de fer d’environ
fept pieds de long.
D iable ; ( le gros ) eft un très-gros levier , formant
une efpèce de tranchant à l’une de fes extrémités.
D iamant a r a bo t ; c’eft un diamant brut fixé
au milieu de la furface, en cuivre , d’un parallèlipi-
pède de bois, d’environ deux pouces de long, & de
fix à neuf lignes de largeur & d’épaiffeur.
D onner de l’a v antag e a un pot ; c’eft accélérer
la fufion d’un pot, en donnant un plus libre
accès à l’air extérieur , & augmentant ainfi l’aélion
du feu.
Douci ; c’eft l’adouciffement ou le poli des glaces
au moilon ou à la rdue, &plus particulièrement avec
le fable doux.
'E crémer ; c’eft enlever la furface du verre des
pots ou creufets.
Egouttoirs ; ce font des plans inclinés de bois,
fur lefquels on tranfporte les glaces étamées, pour
y faire écouler le mercure fuperflu.
Elocher un po t ; c’eft détacher de la furface
du fiège, le pot qu’on veut mettre hors du four.
Embarrer ; c’eft faifir la cuvette ou le creufet
par fa ceinture, avec un outil qu’on appelle chariot
àjenailles.
Embassure ; on comprend fous ce nom les parois
du four, depuis le plan géométral, jufqu’à lànaif-
fance de la voûte.
Emeril; (paffer à l ’ ) c’eft employer un émeril
fin pour le douci, ou le poliment des glaces.
Enfourner ; c’eft mettre de la compofition dans
les grands pots où s’exécute la fufion.
Engrener ; c’eft introduire le grès entre les
furfaces des deux glaces difpofées l’une fur l’autre.
Enverrer un v a s e ; c’eft mettre dans un vafe
neuf une petite quantité de, verre en fufion, pour
e n le v e r a v e c c e v e r r e la c ta f fe o u la p o u ff îè r e d u
vafe.
Equarrir la glace ; c’eft la rendre carrée , en
fe fervant de l’équerre , dû diamant, & des pinces.
Estrigue ; c’eft le nom que l’on donne au fourneau
deftiné à recuire les glaces.
Et am a g e ; c’eft une feuille d’étain amalgamée ,
avec le mercure, qu’on étend fur la furface d’une
glace y pour en faire réfléchir les rayons de la
lumière.
Eventer ;* c’eft donner accès à l’air au deffous
de la glace , au premier inftant de l ’emploi des
couteaux.
Felle ; efpèce de farbacane de fer, ou de tuyau
creux avec lequel on enlève une portion de verre
en fufion , qu’on fouffle pour l’étendre, & pour en
faire une glace de miroir.
Fer a platir ; c’eft une tringle de fe r , d’environ
dix ou onze pieds de long, dont on fe fert pour
renverfer les bords de la glace qui” vient d’être
faufilée.
Ferrasse de l’arche ; c’eft la porte de tôle qui
ferme l’entrée de l’arche ou du fourneau, qui eft
joint au four de fufion.
Ferret ; inftrument de fer, de 4 à 5 pieds de long,
avec lequel on manoeuvre dans l’ouverture du four
de glacerie.
Fiel o u sel de verre ; c’eft l’affemblage de tous
les fels neutres, q u i, n’entrant pas dans’la confection
du verre, montent au deffus du creufet pendant
la fufion.
Filandres; ( le s ) ce font, dans une glace, des
défauts provenans du mélange de quelques parties
de matières moins difpofées que les autres à la vitrification
, & qui n’ont pu s’allier avec elles.
Flèche des pots o u cuvettes ; c’eft la partie
qui va du fond de ces vafes au bord fupérieur.
Flèche du polisseur; c’eft un morceau de bois
plié en arc dans fon milieu , dont on fe fert pour
preffer le frottement du poliffoir contre la glace
Foulon ; ( le ) c’eft l’outil qu’on nomme grapin :
la parti# qui eft platte eft tranchante.
Four a recuire o u de recuisson ; c’eft le four
dans lequel on donne aux glaces le refroidiffement
par degrés infenfibles.
F ourche ; ( la ) c’eft une grande fourche de fer^
emmanchée dans une pièce de bois , & montée fur
des roues de fer. Cette grande fourche ne diffère du
grand chariot, que par plus de longueur.
F r itte; c’eft le fable & la foude, ou les matières
du v erre, devenues blanches & légères par la calcination.
F ritter ; c’ eft expofer les matières qui compo-
fent le verre , à une forte calcination , dans un -four
deftiné à cet ufage.
Frittier ; c’eft , dans les fabriques de glace,
l’ouvrier chargé de faire la fritte ou calcination des
matières vitrefcibles.
G am b ie r ; barre de fer, de 36 à 40 pouces de
lo n g , au milieu de laquelle eft une dépreflion pro-
pre à recevoir la queue d’un autre outil.
G ambier a une main ; c’eft un petit crochet de
fe r , qui fert à enlever la barre du four où l’on fait
fondre la fritte.
G amin ; c’eft le nom d’un petit ouvrier ou d’un
enfant employé dans la glacerie.
G lace ; c’eft un plateau de verre par-tout d’une
égale épaiffeur 5 dont les furfaces font parfaitement
droites, & qui tranfmet l’image des objets, fans rien
changer à leur couleur ni à leur figure.
G lacerie ; art de fabriquer les glaces.
G lacier; c’eft un fabricant de glaces, ou coulées
ou fouillées.
Glaye ; c’eft la tonnelle ou l’ouverture du fourneau
, difpofée comme il convient pour la chauffe.
G o u g e ; petit fer quarré, d’environ quatre pouces
, armé d’un tranchant acéré, garni par fes deux
côtés d’un rebord de 3 à 4 lignes, & emmanche
d’un manche de 2 pieds.
G raisser le polissoir ; c’eft l’humeâer & le
fro tter de potée.
G rand’mère ; on donne ce nom , dans les glace-
ries, à un infiniment de fer, dont une des extrémités
forme une efpèce de dent- ou de crochet ; on s en
fert pour travailler dans les fours.
G rapin ; outil de fer, affez léger, d’environ fix
pieds de long , qui s’applatit & devient tranchant à
l’une de fes extrémités.
G rapineurs de devant ; ce font les ouvriers
attentifs au verre qui fort de la cuvette, pour en
enlever les larmes ou pierres , ou autres defauts
accidentels.
G rapineurs de derrière ; ce font les ouvriers
chargés de détacher la tringle de la gla.ce, & d en
faire tomber la bavure.
Gra ton ; ( le ) c’eft un petit rable, dont la patte
a environ trois pouces de large , & un pouce ou un
pouce & demi de rebord ; il porte un manche de
huit pieds, dont une partie eft de fe r , & une partie
de bois. Son ufage eft d’enlever de deffus l’âtre, les
morceaux de compofition qui y tombent.
G r il lo t; ( l e ) c’eft une pièce de bois , de huit
pieds de long , fur deux ou trois pouces d’équarrif-
fage, qui fert à appuyer fur la tête de la glace , lorf-
qu’on la pouffe avec la pelle.
G roisil ; on appelle ainfi, dans une glacerie , de
petits morceaux de glaces ou de verre caffés. -
G ueule ; on nomme ainfi l’entrée du four de
glacerie. •
G ueulettes ; ouvertures qu’on fait aux fours de
recuiffon, pour donner la facilité d’y manoeuvrer
•avec des outils
Halle ; c’eft l’atelier où fe fait la fufion du verre,
& la coulée des glaces.
Houlette ; ( la ) c’eft une pelle de fer mince, à
laquelle on joint un manche de quinze à dix-huit
pieds.
Jable ; c’eft la jonâion du cul ou fond des pots &
cuvettes , avec la fléché.
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