
entraînent aifément l’eau hors du puits , quoi qu’à
la vérité en moindre quantité que la corde de fpar-
terie feule. n
j> J’ai oublié de dire que j’avois conftruit un
modèle, fur lequel une corde & une chaîne de
même diamètre étoient mifes en mouvement au
même inftant & par le même moteur : on voyoit
très - diftin&ement que la chaîne élevoit plus du
double d’eau que la corde ; ce qui démontre combien
peu on doit compter fur les rèfultats calculés
d’après les modèles, que l’infidélité devroit prefque
toujours faire ranger au nombre des joujoux.
» Par l’application fage & heureufe que M. de
Bernières vient de faire des chaînes, il prouve
qu’il eft des circonstances où elles feront indifpen- I
fables ; l’épujfement à fec des marais & des citernes;
les puits qui ne contiendront pas plus de trois
pieds d’eau; enfin, tontes les fois quil n’y aura
pas allez d’eau pour ' couvrir la poulie du fond.
Dans tous ces cas, ma chaîne-corde ou la chaîne
feule , deviendront précieufes, fur-tout fi on n a
pas à élever l’eau à plus de quinze à vingt pieds.
n Après avoir traité des avantages de la corde
fur la chaîne, & de cette dernière fur la corde,
paffons aux différentes matières qui pourront les
remplacer.
La laine avoit été annoncée comme ayant un
avantage bien fupérieur à la corde de fparterie,
d’après une expérience faite fur un puits de deux
cens quarante pieds ; mais l ’auteur de cette obfer-
vation n’y attachant aucune prétention, nous dirons
avec lui que la dernière méritera toujours la
préférence, à raifon du prix, de la durée, & de
la facilité de s’en procurer.
§ M. Vera a depuis fubftitué -à la corde , une
fangle qui entraîne des volumes d’eau bien lupé-
rieurs. En effet, le centre d’une corde ne peut
que nuire infiniment par fon poids, puifque l’eau
n’adhère qu’à la furface extérieure. O r , en fendant
cette même corde, on double prefque les furfaces,
fans augmenter le poids de la corde. Voilà donc
un avantage certain que produit la fangle.
» Un amateur m’écrivit de la province, qu’il
avoit trouvé que plufieurs ficelles chargées de
noeuds, rendoient encore mieux que les fangles &
les nattes. M. Guyot a fait cette expérience chez
moi, avec tout le fuccès pofhble. «
Enfin, M. Bertlie, direéteur de la manufaâure
de fparterie, après avoir fait fabriquer des cordes
de diverfes formes & groffeurs, foit cylindriques ,
foit plattes , unies ou chevelues, les a foumifes à
des effais publics ; il paroît que les cordes qui ont
un peu de chevelu, élevent plus d’eau que les
cordes unies ou liffes ; que les cordes plattes ou
en lifieres, élevent plus d’eau que les cylindriques ;
que plufieurs petites cordes élevent plus d’eau qu’une
feule, de même groffeur que les petites réunies ;
mais comme cette augmentation de la quantité d’eau
élevée exige plus de force pour mouvoir la machine,
il eft à propos de ne_prendre que de petites
cordes accolées, du diamètre de quatre à cinq
lignes, & dont on proportionnera le nombre à la
force qu’on pourra employer chaque fois à mouvoir
la machine. ( Bibliothèque Phyfico-Economique. )
V O C A B U L A I R E .
. A l id a d e ; c’eft une régis qui fe meut fur le
centre d’un inftrument altrônomique ou géométrique.
C haîne; mefure compofée de plufieurs pièces
de fil de fer ou de laiton, recourbées par les deux
bouts : chacune de ces pièces a un pied de long,
y compris les petits anneaux qui les joignent ensemble.
La chaîne fert à prendre les dimenfions des
terrains.
C ompas de proportion ; inftrument qui con-
fifte en deux réglés ou jambes de cuivre, rivees
l’une à l’autre, de forte qu’elles peuvent tourner
librement fur leur charnière. ^
C r ic ; machine qui fert à foulever des maffes
très-pefantes.
D ivisions mobiles ; ce font les divifions
tracées fur le limbe ou bord d’un inftrument de
mathématiques.
Équerre ; inftrument qui fert à tracer & mefurer
des angles droits.
Héliomètre ; inftrument avec lequel on mefure
le diamètre des âftres.
Hygromètre ; inftrument qui fert a mefurer.
les degrés de fèchereffe & d’humidité de l’air.
Limbe ( le ) ; ç’eft le bord d’un inftrument de
mathématiques.
Machine de M. V era ; c’eft une machine propre
à élever l’eau , par la rotation d’une corde verticale.
H H H
Micromètre ; inftrument qui s applique aux
lunettes d’approche, & qui fert à mefurer les diamètres
des aftres ou de très-petites diftances entre
eux. i l . .
Microscope a division ; c elt un petit mi-
crofcope que' l’on applique fur une plate-forme
que l’on veut divifer.
Mire ( l a ) ; c’eft un point ou un figne qui fert
de guide pour les divifions qu’on veut faire.
Niveau d’eau ; inftrument par lequel on voit
fi un plan eft uni & horizontal.
Nonius (diviiion de) ; c’eft une efpece de di-
vifion qui confifte à appliquer contre une ligne
divifée en parties égales, une autre ligne qui foit
égale à un certain nombre de ces parties, mais
qui foit en même temps divifée en un nombre qui
furpaffe le premier d’une unité.
(Enomètre; inftrument propre à fixer le terme
de la fermentation.
Pan to g r a ph e ; inftrument qui fert à copier,
& même à réduire un deflin.
Planchette ; inftrument de mathématiques propre
à lever des plans.
Point-zéro ; c’eft le premier point d’ou l’on
part, pour tracer d’autres divifions.
Pronostic ( le ) ; inftrument propre à indiquer
le temps qu’il fera.
Ra p po r t eu r ; inftrument deftiné à lever des
angles ou à lever des plans.
Récipiangle ; inftrument fervant à mefurer les
angles faillans & rentrans des corps.
Soupape hydraulique ; tuyau de fer - blanc
courbé en forme de fyphon , & communiquant
par la branche la plus courte à un vafe qui lui
eft attaché.
Syph on ; inftrument dont l’ufage eft de tranf-
vafer les liquides.
T irer de l o n g ; e’eft polir les petites pièces
dans le fens de leur longueur.
T raçelet ; efpece de poinçon ou d’outil d’acier,
que l’on emploie à tracer les divifions des inftru-
mens de mathématiques.
T ire-l ign e ; inftrument d’acier ou de cuivre,
terminé par une pincette de fer en forme de lance,
dont on fe fert pour tirer des lignes plus ou moins
groffes.
Vernier (divifion de); c’eft une efpece de di-
vifion, • dont le but eft de rendre fenfibles à la vue
les plus petites fubdivifions.
V is d’A rchimède ; c’eft un cylindre qui tourne
fur deux pivots , & autour duquel on a roulé en
fpirale un canal creux.
Fin du Tome troijîème.