
dans la cadrature, & porte la pièce 5 , 6 , fig. 6-, J
pi. XXX.
Le pivot prolongé du grand marteau, paffe aufli'
dans la cadrature, & porte le petit bras q. Ces
pièces-5 > 6 & <7, fervent à faire frapper les quarts '
à doubles coups. C ’eft-là l’effet de la pièce des
quarts Q , laquelle porte, en F & en G, des dents
qui agiffent fur les pièces q , 6, & font frapper le
marteau. Cette pièce Q eft entraînée par le bras. K
que porte l’axe du rochet R , au deffus de la
poulie A ; de manière que, lorfque les heures font
répétées, le bras K agit fur la cheville G fixée
fur la pièce des quarts, & l’oblige de tourner &
de lever les bras q & 6 , & par conféquent les
marteaux.
Le nombre des quarts que doivent frapper les
marteaux, eft déterminé par le limaçon des quartsN,
félon les enfoncemens 5, 1 , 2 , 3 , qu.’il préfente.
La pièce des quarts Q , preffée par le reffort D ,
rétrograde, & les dents s’engagent plus ou moins
avec les bras q, 6 , qui ont aufli un mouvement,
rétrograde , & font ramenés par les refforts 10
& 9.
Le bras K ramenant la- pièce des quarts, le
bras ni, que porte cette pièce , agit fur l’extrémité
R du tout-ou-rien T R , dont l’ouverture x ,
à travers laquelle pafle une branche fixée à la
platine, permet que R parcoure un petit efpace.
Le bras m étant parvenu à l’extrémité R , celle-ci,
preffée par le reffort i , x , revient à fpn premier
état ; de manière que le bras m pofe fur le bout R ,
& que la pièce des quarts ne peut rétrograder fans
qu’on éloigne le tout-ou-rién. ;
Le bras u que porte la pièce des quarts, fert
à renverfer la levée m , fig. 7, dont la partie I
paffe dans la cadrature ; enforte que, lorfque les
heures & les quarts font répétés, la pièce des
quarts continue encore, à fe mouvoir ; & le bras u ,
fig. 6 , renverfe la levée m de la fig, /, pl. X X IX ,
au moyen de la cheville I , fig. 7, pl. X X X , qui
paffe à la cadrature, & la met par ce moyen hors
«Je prife du rochet R , fig. 6 , pendant le temps que
le tout-ou-rien T R ne laiiTerâ point rétrograder la
pièce des quarts ; ce qui n’arrivera que dans le cas
où ayant pouffé le pouffoir, le bras b de la cré?
maillère preffe le limaçon, & faffe parcourir tin
petit efpace à l’extrémité R du tout-ou-rien : alors
la pièce des quarts defcendra & dégagera les levées
; & lés marteaux frapperont le nombre d’heures
& de quarts que donnent les limaçons L & N.
Le grand marteau porte une cheville 3, fig. 7,
pl. X X X , qui paffe dans la cadrature à travers de
l ’ouverture 3 , fig. 6. Le reffort agit fur cette cheville
, & fait frapper le grand marteau.
Ce marteau porte une autre cheville % qui paffe
aufli dans la cadrature, par l’ouverture 2, fig. 6 ;
ç ’eft fur celle-ci qu’agit le petit talon de la levée q ,
pour lui faire frapper les coups pour les quarts.
Le petit marteau porte aufli une cheville qui
paffe dans la cadrature par l'ouverture 4 , fig. ç, |
C ’eft fur cette cheville que preffe le reffort 7 pour
faire frapper le marteau des quarts. Le reffort S
eft le fautoir qui agit fur l’étoile E.
La fig. p , même pl. X X X , repréfente la chauffée
& le limaçon N de la fig. 6 , vu en perfpec-
tive. Le limaçon N des quarts eft rivé fur le canon
c de la chauffée, dont l’extrémité D porte
l’aiguille des minutes. Ce limaçon N porte la fur-
prile S , dont l’effet eft le même qu’à celle de la
répétition ou pendule ; c’eft-à-dire , que, lorfque
la cheville O de la furprife fait avancer l’étoile ,
& que le fautoir achève de la faire tourner, une
des dents de l’étoile vient toucher la cheville O
qui porte la furprife, & fait avancer la partie Z ,
fig. 6 , de cette furprife ; enforte que le bras Q
de la pièce des quarts porte deffus cette partie Z ,
& empêche la pièce des quarts de defcendre dans
le pas 3 du limaçon : ainfi la pièce répète feulement
l’heure.
Le changement d’une heure à l’autre fe fait par
ce moyen en un inftant, & la pièce frappe exactement
les heures marquées par les aiguilles.
Le canon de la chauffée c D , fig. ç , eft fendu ,
afin qu’il puiffe faire reffort fur la tige de la grande
roue moyenne, fur laquelle il entre à frottement
afi’ez doux pour pouvoir tourner aifément l'aiguille
des minutes de côté & d’autre ; & en avançant
& reculant cette aiguille , félon qu’il en eft
befoin , on met- aufli à l’heure l’aiguille des
heures;1
. L eft bon de détromper ici les perfonnes qui
croient qu’on fait tort aux montres en fa'ifant
tourner l’aiguille des minutes en arrière. Pour fe
convaincre que cela n’y fait rien, il fuffit de-remarquer
la pofition que doivent avoir les pièces
d’une cadrature de répétition, lorfqu’elle a répété
l’heure , & que le moteur a,ramené & écarté
toutes les pièces qui communiquent au limaçon LN,
fig. 6 : car pour lors il ne.refte de communication
entre les pièces du mouvement & celles de la cadrature
, que celle de, la cheville O du limaçon
ou furprife, avec les dents de l’étorle E que rien
n’empêche de rétrograder. Si donc on fait tourner
l’aiguille des minutes d’un tour en arrière , la cheville
O fera aufli rétrograder une dent de l’étoile ;
& fi l’on fait enfuite répéter , la montre , elle frappera
toujours jufte les heures & quarts marqués
par les aiguilles. Mais il eft à obferver que fi l’on'
tpurnoif les aiguilles dans le temps même qu’on
fait répéter la montre , alors ejles feroient empêchées
: il faut donc, pour toucher aux aiguilles
d’une montre ou pendule à répétition , attendre
qu’elle ait répété l’heure, & que toutes les pièces
aient repris leur fituation naturelle.
Il eft aifé de conclure de-là que, puifqu’à une
montre à répétition On peut avancer & rétrograder,
félon qu’il eft befoin , l’aiguille des minutes, à
plus forte raifon cela eft-il poflible dans une montre
fimple, où aucun obftaele ne s’y oppofe.
Quant à l’aiguille des heures d’une montre à
répétition,
répétition, on ne doit la faire tourner fans celle
ftes minutes, que dans le cas où la répétition ne
frapperoit pas l’heure marquée par l’aiguille des
heures : pour lors il faudroit remettre cette aiguille
à l’heure que frappe la répétition.
Lorfque la répétition fe dérange d’elle-même
d’avec llaiguille des heures, c’eft une preuve que
le fautoir S ou la cheville O du limaçon, Jzg, 6,
ne produit pas bien fon effet.
La roue de renvoi, fig. 12, même pl. XX X ,
fe pofe & tourne fur la broche 1 2 , fig. 6.
Cette roue engrène dans le pignon de la chauffée
N: celui-ci a 12 dents ; la roue, fig. 12, en a
trente-fix. La chauffée fait donc trois tours pendant
qu’elle en fait un. Celle-ci porte un pignon
qui a dix dents qui engrènent dans la roue de cadran,
fig. 10, qui en a quarante. La roue, fig. 12,
fait donc quatre tours pour un de la roue de cadran.
La chauffée fait par conféquent douze tours
pour un de la roue de cadran. Or, la chauffée fait
un tour par heure : la roue de cadran refte donc
douze heures à faire une révolution ; c’eft le canon
de cette roue qui porte l’aiguille des heures.
La levée m , n , fig. 7 , peut décrire un petit arc
qui permet au rochet R de rétrograder ; & dès
que le moteur le ramène, le bras 1 de la levée
entraîne le marteau M.
La fig. 8 repréfente le deffous du tout-ou-rien
avec deux broches, l’un u, fur laquelle il fe meut,
& l’autre x , fur laquelle tourne l’étoile & le limaçon,
fig. 11. Le trou e de cette pièce, fig. 8,
fert à laiffer paffer le carré de la fufée du mouvement,
-lequel paffe au cadran pour remonter la
montre..
W, fig. 6 , eft le reffort de cadran ; c’eft lui qui
empêche que le mouvement ne s’ouvre.
Y eft un petit pont qui retient la crémaillère,
& l’empêche de s’éloigner de la platine, lui permettant
feulement de tourner fur elle-même.
Toutes les parties de la répétition fe logent fur
la platine , & font recouvertes par le cadran ; ainfi
il faut qu’entre la platine, fig. 6 , & le cadran ,
il y ait un intervalle qui permette le jeu de la cadrature
: c’eft à cet ufage qu’eft deftinée une pièce
qui n’eft pas ici représentée, & qu’on appelle la
batte. Cette batte eft une efpèce de cercle ou virole
qui s’emboîte fur la circonférence de la platine
avec laquelle elle eft retenue au moyen des
clés 13 & 14. La batte eft recouverte par le cadran
; celui-ci fe fixe après la batte, au moyen
d’une vis.
P L A N C H E X X X I .
Différentes répétitions.
Fig. 7 7 , répétition de Julien le Roy.
Fig. $8 , répétition à la Stacden.
Fig. fç , pouffoir & plaque de répétition,
., Fig. 60, répétition de Sully.
•Fig. 61 -, bafte levée.
Arts 6* Métiers» Tome II. Partie I,
Fig. 62, répétitition à bafte levée.'
Fig. 63 , fufpenfion par des refforts.
Fig. 64, fufpenfion de Graham.
Fig, 6/ , fufpenfion de Renault.
Bas de la planche XXXI.
Explication & figures tirées du livre de M. Ferdinand
Berthoud.
La fig. 1 repréfente le plan ou calibre du rouage;
A , eft le barillet ; B , la fufée, dont la roue de cinquante
quatre dents engrène dans un pignon de
douze, qui porte la grande roue moyenne C de
foixante-quatre dents, laquelle engrène dans un
pignon de huit qui porte' la petite roue moyenne D
de foixante-quatre dents, laquelle engrène dans
un pignon de huit, qui porte la roue de champ E
de foixante dents, engrenée dans un pignon de
huit qui porte la roue d’échappement E de trente,
dents : o r , le balancier, faifant un battement par
fécondés, la roue d’échappement refte une minute
à faire un tour; & comme elle fait fept tours &
demi'pour un de la roue de champ, celle-ci refte
fept minutes & demie à faire une ^évolution.
Le pignon qui porte cette roue eft prolongé, &
pafle à la cadrature; il engrène & mène la roue 1,
fig. 2 , qui a foixante-quatre dents. Le pignon de
la roue' de champ fait donc huit tours pour un
de la roue I : or, il emploie fept minutes & demie
à faire un tour : donc la roue I emploie huit fois
fept minutes & demie à faire fa révolution, c’eft-
à-dire, foixante minutes ou une heure. C ’eft donc
le.canon de cette roue I qui porte l’aiguille des
minutes.
Les petites roues a, b, c, d, e, fig: 1 , repréfentenf
celles du rouage de répétition.
En calculant les révolutions du rouage de la*
montre , on trouve que la roue d’échappement
fait 2160 tours pour un de la fufée, lequel dure
;■ par conféquent 2160 minutes ou trente-fix heures.
C ’eft cette même roue qui fait mouvoir la roue
annuelle, & qui lui fait faire une révolution en
365 jours, ainfi que nous allons le faire voir.
La fig. 2 repréfente la difpofition des parties de
la répétition ; elle eft deftinée fort exa&ement
d’après une pièce totalement exécutée félon les
mêmes dimenfions.
Les pièces qui concernent la répétition produî-
fent les mêmes effets que dans les répétitions ordinaires
décrites ci-devant. Nous nous difpenferons
donc d’entrer là-deffus dans un nouveau détail ;
la fig. fervira à en montrer la diftribution.
La fufée, repréfentée fig. ç , porte le pivot I ,
lequel entre dans un canon d’acier fixé fur la roue
de fufée B , vue de profil ; c’eft ce canon qui forme
le pivot inférieur de la fufée, & qui roule dans
le trou de la platine.
Sur le bout prolongé 2 de ce canon, entre à
| frottement la petite roue du pignon a : ce pignon
G § S