
d'égal nombre & même diamètre, ( à cela près
que celui qui mène doit être plus gros que l’autre) ;
mais le pignon P étant immobile & fixe fur fa
tig e , la roue M faifant une partie de révolution,
le pignon B dans lequel elle engrène doit tourner
aufli : il fera donc un demi - tour paffe pour répondre
à la variation apparente du foleil ; & l’on
voit que c’eft la courbe qui détermine la quantité
de fon mouvement , ainfi qu’à toutes les conf-
truétions de cadrature d’équation.
Comme cette variation ne peut être produite que
par la différence du point du mouvement de la
pièce C D à celui de la roue M , lefquels diffèrent
entre eux de la longueur du rayon de la roue M ;
le point O ne peut s’éloigner de la ligne des centres
, fans que l’engrénage de cette roue avec le
pignon P change & devienne fort ou foible , &
par conséquent que l’aiguille du temps vrai acquière
du jeu. Cette équation , d’ailleurs très-
iimple, a un défaut, puifque, comme je l ’ai remarqué
dans cette pièce , à 2 ou 3 minutes près ,
on n’eft pas afliiré de la jufteffe de l’équation du
jour : il faudroit donc faire enforte d’y adapter
un reffort fpiral, foible, qui preffàt le pignon B
toujours du même côté.
Le nombre des dents de la roue M paroît d’abord
allez arbitraire ; cependant, c’eft de la nature de
l ’engrénage de cette roue avec les pignons P & B ,
que dépend en partie le balotage de l'aiguille du
temps vrai. Les pignons pour cet effet doivent être
au moins de douze, & faire douze tours pendant
que la roue en fera un, Fefpace que le point o parcourra
devenant d’autant plus petit, que le nombre
des tours du pignon fera plus grand par rapport
à ceux de la roue M.
Defcription d’une montre d’équation à fécondés concentriques
, marquant les quantièmes du mois & le
mois de Vannée, par M. FERDINAND BerthOUD ,
memepl. X IX , fig. 39 A , 40 A , & 41 A.
La figure 39 A repréfente le cadran de cette
montre ; l’aiguille des fécondes eft entre celle des
minutes & celle des heures ; l’aiguille des minutes
eft de deux parties diamétralement oppofées , dont
la plus grande marque les minutes du temps moyen
fur le grand cadran, & l’autre marque les minutes
du temps vrai fur le cadran A qui eft au centre
du premier. L’ouverture C faite dans le grand
cadran, eft pour laiffer paroître les mois de l’année
gravés fur la roue annuelle, ainfi que les quantièmes
qui le font de cinq en cinq ; l’ufage de ces
quantièmes eft principalement pour remettre la
montre lorfqu’elle a été arrêtée , enforte que
l’équation réponde exactement à celle dti jour où
l’on eft.
Fig. 41 A. L’étoile e dont un des rayons paffe
toujours par une entaille faite à la fauffe plaque,
donne la liberté, en la faifant tourner , de faire
mouvoir la roue annuelle.
La montre fe remonte par deffous ; ce qui m’a
fait appliquer au fond de la boîte un cercle de
quantième, conftruit comme ceux dont parle M.
Thiout, Traité d’Horlogerie ', tome I I , page 38/.
Fig. 40 A. Cette figure repréfente l’intérieur de
la fauffe plaque, qui porte en dehors le grand cadran
qui eft fixé contre cette plaque , & deffous
font ajuftées les pièces qui forment l’équation ,
ou donnent les variations du foleil. A eft la roue
annuelle de 146 dents fendues à rochet, mife
immédiatement fous le cadran -, & tournant fur un
canon que porte la fauffe plaque fur laquelle elle
s’appuie par fon plan. L’ellipfe B eft attachée fur
la roue annuelle ; cette ellipfe fait mouvoir le râteau
m qui engrène dans le pignon n , lequel eft
porté par un canon qui paffe dans l’intérieur de
celui de la fauffe plaque. Sur le canon où eft fixé
le pignon n, eft attaché en dehors le cadran A du
temps vrai: on voit qu’en faifant mouvoir la roue
annuelle & l’ellipfe , ce cadran doit néceffaire-
ment fe mouvoir , tantôt en avançant & enfuite
en rétrogradant, fuivant qu’il y eft obligé par les
différens diamètres de l’ellipfe ; ce qui produit
naturellement les variations du foleil. Venons au
moyen dont je me fers pour faire mouvoir la roue
annuelle ; c’eft en remontant la montre à chaque
. 24 heures, que l’étoile e , par le moyen de deux
palettes oppofées qu’elle porte , fait tourner- la
roue annuelle, & lui fait faire une 365e partie de
fa révolution.
Fig. 41 A. Le garde-chaîne de la montre eft fixé
fur une tige , dont les pivots fe meuvent dans les
deux platines, & peut y décrire un petit arc de
cercle; un de ces pivots porte un quarré, 'fur lequel
eft ajufté dans la cadrature le levier d à pied
de biche.
Lorfqu’on remonte la montre, le garde-chaîne
e c ponéhié , fixé fur la tige & mis entre les deux
platines , eft foulevé par la chaîne jufqu’à ce qu’il
fôit à la hauteur du crochet de la fufée ; ce crochet
lui donne un petit mouvement circulaire ,
qu’il communique au pied de biche, d , dont l’extrémité
s’engage dans l’étoile e qui eft à cinq
rayons, & fait paffer un de ces rayons toutes
les fois“ que le crochet de la fufée pouffe le garde
chaîne.
L’étoile eft affujettie par un valet ou fautoir
qui lui fait faire furement la cinquième partie d’un
tour, & l’empêche de revenir en fens contraire
lorfque le .pied de biche fe dégage. L’axe de cette
même étoilé porte, comme je l’ai d it , deux palettes
oppofées pour conduire la roue annuelle ,
enforte que deux dents de cette roue paffent né-
ceffairement en cinq jours ; ce qui lui fait faire
fa révolution en 365 jours. Sur la fauffe plaque,
fig. 41 A eft attaché un reffort qui fert de fautoir
pour maintenir la roue annuelle, enforte que
les palettes que porte l’étoile ne puiffent lui faire
paffer ni plus ni moins de deux dents pendant une
des révolutions de cette étoile.
D ’une pendule à équation à fécondés concentriques,
marquant les mois & quantièmes des mois, les
années bijjextiles, & qui va treize mois fans être
montée, par M. Ferdinand Berthoud.
La fufpenfion du pendule eft à reffort ; l’échappement
eft celui de Graham renverfé, difpofé pour
faire décrire au pendule d’aufli petits arcs que l’on
veut.
Le rouage du mouvement eft compofé d’une roue
de plus que les pendules à 15 jours. La première
roue du mouvement engrène dans' un pignon , qui
fait un tour en trois jours ; la tige de ce pignon
porte trois palettes ou dents, qui engrènent fuc-
ceflivement dans la roue annuelle , fendue fur 366
à rochet, & maintenue par un fautoir. Cette roué
porte, comme celle de la montre, une ellipfe qui
agit fur un rateau , dont le mouvement alternatif
fe tranfmet au cadran d’équation, par le moyen
d’un pignon placé fur le canon du cadran concentrique
à celui des heures & minutes du temps
moyen. La conftru&ion de cette partie de la- pendule
eft abfolument femblable à celle de la montre
; ainfi je ne m’y arrêterai pas. Je paffe donc
à la conftru&ion d’année biffextile , dont j’ai parlé
ci-devant.
Fig. 42 A. Les années communes & biffextiles
font marquées par la révolution d’un petit cadran
C , tel que celui de la pendule que j’ai décrite ci-
devant , lequel reçoit fon mouvement de la roue
annuelle A , de 366 dents fendues à rochet, &
maintenues par un fautoir; des chevilles pofées
fur cette roue, agiffent fur l’étoile B de huit rayons,
& déterminent les pofitions de ce petit cadran di-
vifé en quatre années.
Pour que la roue- annuelle marque exactement
les jours du mois, il faut que pendant trois années
confécutives les dents de cette roue, qui répondent
au 29 février & premier mars, paffent
le même jour; tandis qu’à l’année biffextile, ees
deux mêmes dents paffent en deux jours. Venons
actuellement au moyen que j’ai employé. Une des
chevilles de la roue annuelle qui répond au premier
janvier, fait tourner l’étçile A de huit rayons
d’un huitième de fa révolution , & fait indiquer
au cadran C que porte l’étoile, la première, fécondé
, troifième année , ou l’année biffextile ;
une autre cheville qui répond au 28 février, fait
encore tourner cette étoile d’un autre huitième.
La palette S qui fait mouvoir la roue annuelle,
ayant fait paffer la dent qui répond au 29 février,
le rayon de l’étoile qui fe trouve actuellement en
aCtion avec le valet, lequel- achève de faire parcourir
un efpace à l’étoile A , dont un rayon vient
pofer fur une troifième cheville que porte la roue
annuelle ; cè qui oblige celle-ci de fe mouvoir de
la quantité d’une dent qui répond au premier
mars r ainfi, la dent que fait'paffer la palette, &
celle que le valet & l’étoile ont obligé de fe mouvoir
, font les deux dents qui-paffent en-un- feul jour,
ce qui donne les années comriîîüîS? flui fe fuccê*
dent trois fois de fuite ; & comme la quatrième
doit avoir un jour de plus, le rayon de l’étoile
qui y répond eft entaillé, de forte qu’il n’a point
d’aCtion fur la cheville du premier mars :■ ainfi les
deux dents du 29 février & premier mars paffent
en deux jours.
. Je fais marcher cette pendule pendant treize mois
avec deux poids égaux de dix livres, qui agiffent
alternativement fur le rouage, & ne defeendent
que de 15 pouces. J’ai réduit la chute à cette
quantité, pour éviter les inconvéniens qui réful-
tent de l’approche des poids contre la lentille qui
parcourt de très-petits arcs.
Le cylindre où s’enveloppe la corde qui porte
le poids, eft un mois à faire fa révolution ; fon
diamètre eft d’environ deux pouces, enforte que
pour 15 pouces de chûte d’un poids mouflé , il
fait fix tours £. Pour doubler ce temps, f ai fixé
au milieu de la boîte au haut une poulie où paffe
la corde du mouvement, laquelle paffe encore
par une poulie mobile du fécond poids ; le bout
de cette corde eft enfin fixé au côté de la boîte,
oppofé à celui par où defeend la corde depuis le
cylindre; cette même corde porte donc deux poids
à peu près d’égale pefanteur, à cela près que le
fécond doit être plus pefant de la quantité qu’il
faut pour vaincre le frottement des pivots des poulies.
Lorfque le premier poids defeend de quinze
pouces, la corde qui mène le mouvement fe développe
de trente pouces ; & ce poids étant alors
arrêté fur une planche qui l’y oblige , le fécond
commence à defeendre, jufqu’à ce que defeendu
au même point, il ait développé la corde d’une
même quantité. Ce développement de foixante
pouces répond à- treize révolutions du cylindre ,
qui font mouvoir la pendule pendant treize mois.
Fig. 3p A , cadran de la montre à équation à fécondés
concentriques,. marquant le quantième du
mois & le mois de l’année.
Fig. 40 A , la bafte vue du côté oppofé au cadran.
Fig. 41'A , cadrature de la montre à équation.
Fig. 36 A , cadrature du fieur Rivaz.
Fig. 42 A , biffextile par M. Berthoud.
PLANCHE XX. Suite de la pl. précédente.
Fig. 42 bis, pendule d’équation à fécondés- concentriques
, marquant les mois , quantièmes des
mois, les années biffextiles ; cette pendule va treize
mois fans être remontée.
PLANCHE XXI. Suite de la pl. précédente.
Defcription d’un moyen particulier de faire une révolution
annuelle afironomique, de marquer les quantièmes
des mois ,, les mois de l’année , & années biffextiles,
par M. A d m y r a u l d , horloger à Paris.
Fig. 42 A & 43 A. Cette pièce eft exécutée
dès. 1734 ; & , quoique le mécanifme en foit affez