
de cuivre ; aux platines de fe r , les enchâfliires
• n* ü-re ' UG *nev*taktès pour réparer leur peu de
k*/r ’ * ce,^es de cuivre, on y met moins d’en-
chaflures, néanmoins elles font utiles , dans le cas
ou la platine à acquis quelque défeéluofité, ou,
ce qui eft le plus général, quand on veut augmenter
la portée d’une platine dans toutes fes di-
menliohs.
Encre d impression ; c’eft un mélange d’huile
oc de noir , auquel on donne de la confiftance
^ I n a Su.^on s ^ (îu^ **ert ? rimpreffion des livres.
Un fait des encres de différentes couleurs, entre
autres dé jà rouge, qu’on nomme ro/ette, & qu’on
emploie à l’impreffion de certains livres des
bréviaires & autres.
Encrier d’imprimerie ; c’eft une planche de
bois de chêne fur laquelle font attachées trois au-
tres planches du même bois , dont une forme un
dolferet, & les deux autres deux joues coupées
oc taillées en diminuant du coté ouvert 8c oppofé
au dofferet. L ’ouvrier de la preffe met fon encre
dans un des coins, & en étend avec fon broyon
une petite quantité vers le bord du coté ouvert,
iur lequel il appuie légèrement une de fes balles
quand il veut prendre de l’encre. L’encrier fe pofe
lur le train de derrière de la preffe, à côté des
chevilles.
. JîPÀISSEÜR » S ^aut entendre, par ce terme, la
différence entre les lettres minces 8c celles qui le
iont moins , comme entre l’i 8c Ym.
i Epreuve ; s’étend des premières feuilles qu’on
imprime fur la forme, après quelle a été impofée :
la première epreuve fe doit lire à l’imprimerie
lur la copie ; c’eft fur cette première épreuve que
le marquent les fautes que le compofiteur a faites
dans l ’arrangement des caraaères. La fécondé ,
qu’on envoie à l’auteur ou au corre£eur, devroit
uniquement fervir pour -fuppléer à ce qui a été
omis à la corre&ion de la première : mais prefque
tous les auteurs ne voient les épreuves que pour
le corriger eux - mêmes, 8c font des changemens
qui en occafionnent une troifième , 8c quelquefois
même une quatrième; ce qui, pour l’ordinaire
dérange toute l’économie d’un ouvrage, 8c prolonge
les opérations c’eft à l’infini.
E r r a t a ; l’in d ica tio n d es fau te s é ch ap pée s
dans le cours de l’impreffion, 8c qu’on place , avec
les correâions, au commencement ou à la fin d’un
livre : on imprime ordinairement Xerrata en caractères
de petit-romain par colonnes.
Espace. On appelle ainfl, dans l’ufage de l’imprimerie
, ce qui fert à féparer dans la compofition
les mots les uns des autres : ce font de petits morceaux
de fonte de l’épaiffeur du corps du caraCtère
pour lequel ils font fondus 8c qui , étant plus bas
que la lettre , forment le vide qui paroît dans
l’impreflion entre chaque mot. Les efpaces font
de différentes épaiffeurs ; il y en a de fortes, de
minces 8c de moyennes , pour donner au compofiteur
la facilité de juftifier.
Espaces à la troyenne ; on défigne par cette
expreffion proverbiale, le défaut de certains com-
pofiteurs à!almanachs ou de livres bleus , qui fe
fervent de papier mâché pour remplir leurs lignes,
quand il y a du vide qui obligeroit de remanier.
Etançons de preffe d'imprimerie ; ce font des
pièces de bois plus ou moins longues 8c par proportion
de d ix , de quinze ou dix - huit pouces de
périmètre , 8c pofées par une des extrémités fur
le haut des jumelles, & appuyées par l’autre, foit
aux folives du plancher, loit aux murs du bâtiment
, 8c difpofées de façon que chaque étançon
a prefque toujours fon antagonifte , c’eft-à-dire ,
un autre étançon qui lui eft directement oppofé.
Ils fervent à maintenir une preffe dans un état
ftable 8c inébranlable.
Etançonner une preffe d'imprimerie ; c’eft, par
le moyen des étançons, mettre une preffe en état
de travailler, fans qu’aucun effort puiffe la déranger
de fon à-plomb.
Etoile * ; ce ligne eft ordinairement employé
dans l’impreffion, pour marquer les notes ou additions
qu’un auteur fait dans fon ouvrage. Il fert
auffi, dans les livres d’églife, à défigner lés paufes
du chant dans chaque verfet des pfeaumes.
F e i n t e ; s’entend d’un manque de couleur
qui fe trouve à certains endroits d’une feuille imprimée
, par comparaifon au refte de la feuille.
Un ouvrier fait une feinte, pour peu qu’il manque
à la jufteffe qu’il faut avoir pour appuyer également
la balle fur la forme dans toute l’étendue de
fa furface.
Feuillet , c’eft une réglette de bois de l’épaif*
feur à peu près d’un quart de ligne.
Fleuron ; c’eft un ornement de fleur, ou un
fujet hiftorique ou de fantaifie , ordinairement
gravé en bois , en cuivre ou eh fonte, que l’imprimeur
met à la fin des articles ou des chapitres ,
où il fe trouve du blanc à remplir. Le fleuron eft
à peu près la même chofe que le cul-de-lampe.
Il faut, autant qu’on le peut, éviter de donner
aux fleurons une forme carrée. Pour qu’ils aient
de la grâce , ils doivent fe terminer un peu en
pointe au milieu , par le bas , 8c qu’ils foient
comme arrondis aux angles par le haut. Cependant
, il y a des places qui ne peuvent être remplies
que par des fleurons plus longs que hauts.
C ’eft un défaut qu’on doit pallier autant qu’il eft
poffible, par la difpofition du deffin.
En général, il faut que les fleurons gravés en
bois , fous lefquels on comprend auffi les placards
8c les culs-de-lampe, foient un peu plus bas d’é-
paîffeur que la lettre d’imprimerie y pour que les
bords des ornemens, ne fe trouvant point foute-
p is de filets ne pochent point à l’impreffion 8c ne
foient pas fitôt écrafés par l’effort de la preffe. Il
eft aifé de' les faire venir bien , en mettant des
hauffes fous le fleuron.
Folio ; un volume in-folio ou fimplement un
ïrt-f o l i o eft un livre de l’étendue de la feuille
.feulement pliée en deux, ou dont chaque feuillet
eft .la moitié de là feuille;.
Les Volumes au dêffous des in-folio , font les
! in-4°. in-J2. in-i 6. in-24. 8cc.
Folio ; s’entend du chiffre numéral que l’on
I . met au haut de chaque page d’un ouvrage. Le
j folio relio défigne la première page d’un feuillet,
& eft toujours impair. Le folio verfo s’entend du
revers ou de la deuxième page du même feuillet,
8t eft toujours pair.
Fonctions ; font de certaines difpofitions 8c
préparations que chaque ouvrier eft obligé de
| faire , fuivant le genre de travail auquel il eft
deftiné. Les fondions du compofiteur font de distribuer
de la lettre , de mettre en page , d’impofer ,
de corriger fes fautes fur la première 8c fur la
rcconde épreuve , 8c d’avoir foin de fes formes
! j'ufqu’à ce que la dernière épreuve étant corrigée ,
[ elles foient en état d’être mifes fous preffe. Les
j fondions des ouviers de là prefle, font de tremper
le papier 8c de lé remanier , carder la laine
J 8c préparer les cuirs pour les balles , les monter
8c démonter , broyer l’encre tous les matins , faire
les épreuves, laver les formes, 8c les mettre en
i train : comme il y a le plus ordinairement deux
ôuviers à une preffe., les fondions fe partagent
I entre les deux compagnons. -
Forêt ; on nomme ainfi une tablette divifée
en différentes cellules, dans lefquelles on ferre
les bois qui fervent à garnir les formes pour l’im-
j pofition, tels que les bifeaux, les têtières, bois
j de fond, 8c autres.
Format ; c’eft la forme du livre. La feuille
de papier pliée feulement en deux feuillets pour
être ajuftée avec d’autres , eft le format in-folio ;
la feuille pliée en quatre feuillets , fait le format
in-40. ; 8c la feuille in-40. pliée en deux , fait le
' format in-S°. Il y a auffi line manière de plier la
feuille de papier en douze feuillets ; ce qui fait 1 Yitt-12, Il y a encore Yin-16, l’m-18, l’i/z-2.4, &c.
Obfervez que dans les formats dont nous ve-
Vons de parler, il y a grand 8c petit format, en-
forte qu’on dit grand in-folio, petit in-folio ; grand
l in-quarto , petit in-quarto ; grand in-oElavo, petit
! in-oElavo ; 8c de même grand in-dou^e , petit in-
( dou^e. La grandeur ou la petiteffe de ces formats,
dépend de la grandeur ou de la petiteffe du papier
que l’on a choifi pour l’impreflion du livre ; car
il y a du papier de bien des fortes.
Forme , dans l’ufage de l’imprimerie , défigne
une quantité de compofition mife dans le format
décidé, 8c enfermée dans un châffis de fer où elle
eft maintenue par le fecours des bois de garniture
, des bifeaux 8c des coins. L ouvrier fonde ou foulève la forme, pour voir
h fi rien ne veut tomber avant qu’il la lève ; 3c
quand les fautes font marquées dans la première
epreuve que l’on fait , il les corrige avec une
pointé, & met en place les lettres qu’il faut.
Le compofiteur partage en deux formes les pages
qui doivent entrer dans la feuille , une forme
fervant pOur imprimer un coté du papier, 8c
l’autre forme fervant pour l’autre’ côté1.
Ces deux formes ont chacune un nom différent;’
l’une s’appelle le côté de la première, parce que la
première page y entre ; l’autre s’appelle le côté de
la deux & trois o u , fimplement là deux 8* trois ,
parce que la deuxième 8c la troifième pages y,
entrent.
F oulage ; ce terme fe dit de l’empreinte plus où
moins forte 8c plus ou moins égale, que la feuille
de papier reçoit par l’aétion do la preffe.
Friser ; on exprime par ce mot le mauvais
effet d’une ligne d’impreffion qui paroît doublée
fur elle-même. Ce défaut provient fouvent de. la
façon dont un ouvrier gouverne fa prefle, foifi
en négligeant de faire de légers changemens dans
l’ordre de fes parties , ou de faire rétablir quekt
ques-unes de ces mêmes parties qui fe font affbiblles
par l’ufage, ou enfin, en travaillant #onchalam->
ment 8c avec inégalité de force 8c de précifion*
Dans tous ces cas l’ouvrier peut y remédier ; mais
il ne le peut jamais , fi le défaut provient de la
mauvaife conftruâion d’une preffe.
F risquette ; elle eft formée de quatre bandes
de fer plates, légères , affemblèes & rivées à leurs1
extrémités , 8c. formant la figure d’un Ghâffis carré
long. A une des bandes de travéffes font attachés
deux couplets, qui font deftinés à être affembléss
à*deux pareils couplets portés au haut du tympan :
là s’attache la frifquette en paffant dans les cou-r
plets réunis , des brochettes de fe r , que l’on Ôte
8c que l’on remet à volonté. On colle fur la frifquette
un parchemin ou plufieurs feuilles de pa-»
pier très-fort, 8c on découpe autant de pages fur
la frifquette, qu’il y en a à la forme ; le papier
blanc pofé fur le tympan, on abat la frifquette *
8c enfuite on fait paffer la feuille fous preffe, d’où
elle revient imprimée fans pouvoir être atteinte
d’encre ailleurs qu’aux ouvertures des pages découpées
fur la frifquette.
Frontispice ;* s’entend de la première page:
d’un livre, où eft annoncé le titre de l’ouvrage
quelquefois le nom dé l’auteur , 8c ordinairement;
le, lieu où il a été imprimé. Dans les ouvrages
confidérables, les frontifpices ou premières pages
s’impriment ordinairement en rouge 8c noir.
On entend auffi par frontifpice , l’eftâmpe que
l’on met avant le titre de l’ouvrage.
G aillarde ; . c’eft le cinquième corps des caractères
d’imprimerie , entre le petit-texte 8c le
petit-romain.
G alée ; efpèce de petite tablette placée fur le
haut de caffe, du côté des petites capitales , où
elle eft arrêtée par deux chevilles de cinq ou fijt
lignes de long. Le compofiteur y pofe fa compc-
fition ligne' à ligne, ou plufieurs lignes à-la-fois,,;
fuivant la hauteur du compofteur dont il fe féru
G SSS 'j