
le mouvement ou la pulfion de l'échappement fur
la roue de rencontre.
L ’arc de fupplément ou de recul, autre mouvement
de l’échappement, qui a lieu fur les pivots
de la roue de rencontre.
A rrêt du d o ig t , fe dit de la force motrice
d’une montre qui s’arrête fur la fin de la levée.
A rrondir , parmi les horlogers ; en général
c’eft mettre en rond les extrémités des dents d’une
roue ou d’un pignon ; mais il fignifie plus particulièrement
leur donner la courbure qu’elles doivent
avoir. O n dit qu’une roue eft bien arrondie, lorfque
les dents ayant la courbure con ven ab le, elles fe
reffemblent toutes parfaitement, & que leurs pointes
font précifément dans leurs axes. Quelquefois
cependant on efi obligé de s’écarter d e cette dernière
condition , qui n’eft point effentielle, & qui
n’eft que d’agrément, parce qu’en général , dans
les horlog es , les roues tournant toujours dans le
même fen s , les dents n’ont befoin d’être arrondies
que du feul côté où elles mènent le pignon. O n
les arrondit des deux c ô té s , pour pouvoir feulement
, dans différens c a s , faire tourner les roues
dans un fens contraire à celui où elles vont lorfque
l ’horloge marche.
Il y a , en A n g leterre, des machines qui fervent
à arrondir les rou e s, au moyen de quoi leurs dents
font plus régu lières, & cela diminue la peine de
l’horloger. Il eft étonnant qu’on n’ait pas encore
tâché de les imiter dans ce pays-ci. Il eft v rai que
cette machine peut être difficile pour la conftruâion
& l’exécution ; mais le fuccès de celle des Anglois
doit encourager.
A ssiette , nom que donnent les horlogers à
une petite pièce de laiton qui eft adaptée fur la tige
d’un pignon ; c’eft fur cette pièce qu’on rive la roue.
A xe , ou EJJieu ; c’eft une ligne ou un long morceau
de f e r , qui pafle par le centre d’un co rp s ,
d’une roue par exemple, & qui fert à la faire tourner
fur elle-même.
Ba lan cie r ; c’ eft un cercle d’acier ou de laiton
q u i, dans une montre, fert à régler & modérer
le mouvement des roues.
Les horlogers diftinguent, dans le balancier, la
zone qu’ils appellent le cercle des barrettes, & le
petit cercle qu’ils nomment le centre.
" BANC-A-river ; inftrument dont les horlogers
fe fervent pour river certaines roues fur leur pignon.
Bande ( la ) ; c’eft la quantité dont un reflort
eft bandé, avant même que la montre foit montée.
Barillet , nom que les horlogers donnent à une
efpèce de boîte cylindrique ; ou tambour qui contient
le grand reflort.
Il eft compofé de deux parties, du barillet proprement
d i t , & de fon couvercle. Le barillet a un
rebord pour empêcher la chaîne de 'glifler ; & ,
dans le dedans, vers le milieu de fa hauteur, un
crochet auquel s’attache l’oeil d’un bout du reflort.
C e crochet eft tourné en fens contraire de celui qui
eft à l ’a rb re , afin que le reflort foit attaché fixement
à l’un & à l’autre : par ce moyen, on bande
le reflort en faifant tourner le barillet ; car on fait
mouvoir en même temps le bout du reflort qui lui
eft attaché , & l’autre bout fixé à l’arbre étant immobile
, cette opération doit néceflairement produire
cet effet.
On diftingue, dans les montres & dans les pendules
, les barillets par les parties auxquelles ils
fervent ; comme barillet du mouvement, de la fon-
nerie , &c. Dans les pendules , fur-tout dans celles
que l’on fait en France , comme il n’y a pa$ de fu-
fée , le barillet eft denté à fa partie inférieure , &
engrène dans le pignon de la première roue du
mouvement, ou de la fonnerie ; de façon que le
reflort étant bandé, fait tourner le barillet, qui communique
ainfi le mouvement à toute la machine.
Barrette, en général veut dire, une petite
barre : mais on donne ce nom à fies chofes très-
différentes. C ’eft ainfi que l’on appelle, par exemple
, une très - petite barre que l’on met dans le
[ barillet pour empêcher que le reflort ne s’abandonne.
Barrette d’une roue, fignifie encore, parmi les
horlogers , ce que l’on appelle rayon dans une roue
de carrofle. Au moyen de ces barrettes , on rend
la roue beaucoup plus légère, en lui confervant
cependant une certaine force.
Barrette , s’entend auffi, en horlogerie, d’une
petite plaque pofée fur l’une ou l’autre platine , &
dans laquelle roule le pivot d’üne roue, au lieu de
rouler dans le trou de la platine.
Elles font en général fort utiles, en ce que i°. elles
alongent les tiges des roues, & par-là leur donnent
beaucoup plus de liberté ; & z°. qu’elles donnent
moyen de faire des figerons ; chofe très-effentielle
pour conferver l’huile aux pivots des roues. Dans
les montres Amples bien faites, il y a ordinairement
deux barrettes , l’une à la platine de deffus, &
l’autre à la platine des piliers. La première fert
pour le pivot de la roue de champ d’en-haut, &
l’autre pour le pivot de cette roue & celui de la
petite roue moyenne.
Bascule ; c’eft dans une grofle horloge, un levier
dont un bout donne fur la roue de cheville
d’une fonnerie, & l’autre tire un fil de fer ou de
cuivre , pour faire lever le marteau.
Bâte d’une boîte de montre ; c’eft la partie de la
boîte fur laquelle repofe le cadran , & qui s’étend
jufqu’au bord ou filet de la cuvette.
Battemens , en horlogerie, fe dit des coups que;
donne à la coulifle l’étoquiau qui eft à la circonférence
du balancier lorfqu’il décrit de grands arcs.
Il ne doit point y avoir de battemens dans une
montre ; ou , s’il y en a , ils doivent être fort légers
, & feulement lorfqu’elle eft nouvellement
nettoyée ; fans cela on aura beaucoup de peine à
la régler.
Battement eft auffi fynonyme à vibration t. mais
il ne fe dit que de celles du balancier des montres
; dans les pendules,, on fe fert toujours du mot
de vibration*
Le nombre des battemens qu’une montre doit
donner par heure , a été long-temps incertain chez
lés horlogers ; tantôt ils fixoient ce nombre à quelque
chofe de moins que 16000 ; tantôt ils le por-
toient jufqu’à 18000 ; enfin, l’expérience a paru
montrer que 17000 & quelque chofe étoit le nombre
le plus convenable. Dans le premier cas, les
montres étoient fujettes à varier par les fecouffes
& par la chaleur ; dans le fécond , le balancier devenant
trop léger & les inégalités du rouage étant
augmentées à caufe de l’augmentation des frotte-
mcns, ces deux caufes produifoient d’autres variations.
Bigorne ; efpèce d’enclume dont les horlogers,
les orfèvres & d’autres artiftes fe fervent. Une
partie de cet outil fe met dans l’étau, & fes cornes
fervent à forger des viroles ou des pièces
courbées.
Bleuir les rejforts ; c’eft faire chauffer ces lames
d’acier à un degré de feu fuffifant ffour leur donner
la couleur bleue.
Bobine ( fil de}\ c’*eft un petit fil d’acier qui a
été roulé fur une bobine en fortant de la filière.
Boîte de montre ; cette boîte eft compofée de
la cuvette qui contient le mouvement, de la lunette'dans
laquelle eft ajufté le criftal, de la charnière
qui joint enfemble ces deux parties, & de
la bâte fur laquelle repofe le cadran , & qui s’étend
jufqu’au bord ou filet de la cuvette. C ’eft à cette
bâte qu’on fait la petite charnière. Lorfque le mouvement
eft dans la boîte, le cadran vient fe repofer
fur le bord fupérieur de la bâte , & la platine des
piliers s’appuie auffi fur un petit rebord ou filet
qui eft dans l’intérieur de cette bâte ; il a une certaine
épaiffeur, & c’eft par-deffous que s’avance
la tête du reflort de cadran ; de cette façon, le
mouvement eft contenu dans la boîte, fans haufler
ni baiffer, & n’en peut fortir qu’en dégageant la
tête du reflort de cadran de deffous ce filet.
La boîte fe ferme ordinairement au moyen d’un
reflort fitué vis-à-vis de la charnière, qu’on appelle
rejfort de boîte. Il eft fait de façon que la lunette
pofant fur le bord ou filet de la cuvette, fa
partie qu’on appelle la tête, s’avance fur un autre
filet qui eft à la partie inférieure de la lunette ; de
forte que dans cet état elle ne peut plus fe le ve r ,
à. moins que l’on ne pouffe le bouton du reflort,
qui, le faifant avancer, dégage la tête de deffus ce
filet. Lorfqu’il n’y a point de reflort, la lunette eft
retenue au moyen d’un filet tourné en drageoir,
& fitué à la partie inférieure de la bâte, proche
de la cuvette : de façon que , par ce file t, la lunette
& la cuvette tiennent enfemble à ce drageoir.
A la partie fupérieure de la lunette , il y a une rainure
pour contenir le criftal.
BOUCHON de contre-potence , fignifie, parmi les
horlogers ,. une petite pièce de laiton, dont une
partie , qui eft comme un gros pivot, entre à frottement
dans lé trou de la contre - potence d’une
montré.
Cette pièce reçoit un des pivots de la roue de
rencontre dans un petit trou , que les habiles horlogers
font ordinairement avec un poinçon ; parce
qu’il faut qu’il ait peu de profondeur, que le fond
en foit p la t , & qu’il fo i t , ainfi que les pa rois, bien
écroui & bien poli.
L e trou de la contre - potence eft ro n d , pour
qu’on puiffe y faire tourner le bouchon ; ce qui eft
nécefl'aire, afin de pouvoir donner à la roue de rencontre
la fituation con ven ab le, en variant par ce
mouvement la pofition du trou du bouchon.
Bouchon. Les horlogers appellent généralement
ainfi toutes les pièces de laiton qu e l’on rive dans
les platines des montres ou des pendules. M . Be r -
thoud confeille d’employer du cuivre de chaudière
bien fo r g é , préférablement au laiton , pour boucher
les trous des pivots , parce qu’ ils s’ufent moins
par les frottemens.
Bouchon excentrique ; c’eft le nom que les
horlogers donnent à un cylindre de cuivre qui entre
à frottement dans la platine, pour recevoir dans
un trou placé hors de l’axe à un quart de ligne environ
, le pivot du volant de la fonnerie d’une pendule.
C e bouchon fert à modérer le mouvement d e
la fonnerie ; car , fuivant qu’on le tou rn e , on fait
plus ou moins engrener le pignon de volant dans
fa roue. Si l’engrenement eft profond, cela diminue
la viteffe ; & au contraire , s’il ne l’eft pas.
Boule; c’eft un corps pefant, nommé autrement
lentille y qu’on applique aux pendules.
Branle , en horlogerie, s ’entend de l’efpace
parcouru par le régulateur dans une v ibration.
Comme les petits arcs décrits par un pendule
ne different pas fenfiblement de ceux qu’il décriroit
s’il vibroit entre des portions de cy cloïde , il eft à
propos que le pendule décrive de petits arcs dans
les vibrations : au refte, le branle doit être toujours
conditionnel à l ’échappement qu’on emploie ; parce
qu’il y en a qui exigent un plus grand branle que
d’autres , tel eft l’échappement à levier.
L’expérience a appris aux horlogers que , pour
qu’une montre aille jufte avec l’échappement ordinaire
, & que cette jufteffe foit de d u r é e , il falloir
que le balancier branlât moitié, c’eft-à-dire , qu’un
point quelconque de fa circonférence parcourût
dans chaque vibration un demi-cercle ou 180 degrés.
Brucelles ; efpèce de petites pincettes dont le s
branches font reflort : les horlogers s’en fervent
pour tenir des pièces délicates , comme des roues
finies & des refforts fpiraux , & pour donner la
forme requife à ces derniers , au moyen de la courbure
concave de l’une des branches & de la courbure
convexe de l’autre qui s’applique dans la
première.
Les brucelles font compofées de deux lames d’acier
élaftique, rivées fur un morceau de cuivre par
plufieurs chevilles qui traverfent les trois pièces.
Elles font auffi quelquefois de deux lames d e
laiton ; ces fortes de brucelles font plus propres
que celles d’acier à faifirde petites pièces du mé»rg