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munauté , s’ils n'en font difpenfès par caufe légitime
, en faifant avertir les gardes.
L e s gardes en charge font tenus de fe charger en
recette de tous les effets généralement de la communauté
reçus ou non-reçus , & d’en charger ceux
qui leur fuccéderont.
T o u t fyncfic , juré ou receveur comptable, entrant
en charge dans la communauté des horlogers,
fera tenu d’avoir un regiftre-journal, qui fera coté
& paraphé par le lieutenant-général de police à
Paris , dans lequel il écrira les recettes & depenfes
qu’il fera au jour & à mefure q u e lle s feront faites.
Vifîtes des gardcs-vijîteurs che^ les maîtres.
i ° . Pourront lefdits. gardes-vifiteurs faire vifita-
tion à tel jour & heure que bon leur femblera-,
appeler a v e c eux un fergent du C h â te le t, fur tous
les maîtres dudit art d’horloger en cette ville &
banlieue de P a r is , foit en général ou en particulier;
& fe tk n f icelle vifitadon , pren dre, faifir & enle-
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ver les ouvrages commencés ou achevés , qui fe
trouveront mal façonnés & de mauvaifes étoffes,
pour ê t re , par eux , plus amplement vus & vifité s,
& être reprèfentés en juftice.
a” . Les gardes ■ vifrteurs feront par chacun an-,
chez chaque maître & v eu v e de maître , autant de
vifites qu’ils jugeront néceffaires ; pour les maintenir
dans la difcipline qu’ils font obligés d’obfer-
v e r , à condition que les maîtres n’en payeront que
quatre.
La communauté des horlogers de Paris eft de la
jurifdiâion du lieutenant de p o lic e , ainfi que les
autres corps de cette ville : ce qui concerne le titre
des matières d’or & d’argent dont on fait les boîtes
de montre dépend d e la cour des monnoies.
Les parties qui concernent l’art de l’horlogerie,
font dépendantes de la communauté.
Les droits de réception des horlogers font f ix é s ,
par l’édit du mois d’août 1 7 7 6 à la fomme d e
| 5,00 liv .
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r O C A B U L A 1R E
A-CCOTEMENT, c’eft-à-dire , frottement ; il faut
l’éviter ou le diminuer le plus qu’il eft poftible.
A ccrochement , fignifie un v ic e de l’échappement
qui fait arrêter l’horloge. Il vient de ce
qu’une dent de la roue de rencontre s’appuie fur
une pa lette, avant que fon oppofée ait échappé de
defliis l’autre palette. Ce t accident arrive aux montres
dont l’échappement eft trop jufte ou mal fait,
& à celles dont les trous des pivots du balancier,
ceux de là roue de rencontre, & les pointes d e s ..
dents de cette roue , ont fouffert beaucoup d’ufure.
O n dit qu’une montre a une feinte d'accroche-
ment , lorfque les dents oppofées de la roue de
rencontre touchent en échappant les deux palettes
en même temps , mais fi lég èremen t, qu’elles ne
fon t , pour airifi d ire , que frotter fur la palettequi
échappe, & que cela n’eft pas affez confidérable
pour la faire arrêter.
A ccrochement par derrière, fe dit de l’accro-
chement des dents d’une roue qui ne font pas
fuffifamment creufées par derrière.
A cier tiré, terme d’horlogerie ; c’eft un fil d’ac
ie r , cannelé en forme de pignon.
A d o u c ir ; c’eft rendre une pièce plus douce,
foit en la limant avec une lime plus douce, foit
en l’ufant avec différens corps.
Pour adoucir le laiton , les horlogers fe fervent
ordinairement de p o n c e , de pierres douces , & de
petites pierres bleues ou d’Angleterre.
Pour l’acier trempé ou non-trempé, ils emploient
l’ém e r i, & la pierre à l’huile broyée.
L a différence entre un corps poli & ad ouc i, c’eft
que le premier eft brillant, au lieu que le fécond
a un air m a t , quoique celui - ci ait fouveht bien
moins de traits que le premier.
A gent ; on donne quelquefois ce nom au pen-
püle ou au reflort qui met les roues en mouvement.
A iguille ; c’e f t , en h o rlo g erie, la pièce qui
marque les heures ou les minutes , & c . fur le cadran
de toutes fortes d’horloges. Pour que des aiguilles
foient bien fa ite s, il faut qu’elles foient légères
, fans cependant être trop foib le s, & que
celles qui font fort lon gu e s, ou qui tournent fort
vite , foient bien de pefanteur, de façon qu’un
bout ne l’emporte pas fur l’autre ; fans cela , dans
différentes fituations, elles accéléreroient ou retar-
deroient le mouvement de l’horloge. O n doit encore
tâcher que leur couleur foit telle qu’elle ne fe
confonde point avec celle du cadran, afin qu’on
les diftingue facilement 8c de loin. Les aiguilles fe
fondent d ’abord’ , fi elles font d’or ou d’arg en t, 8c
s’achèvent enfuite à la lime , au fo re t , & c ............
Quant à la manière de les fon d re , elle n’a rien de
particulier.
A iles , nom que les horlogers donnent aux dents
d’un pignon.
Pour que la roue mène uniformément le pignon,
lorfque la dent rencontre l’aile dans la ligne des
de F A rt de VHorlogerie,
centres, il faut que la face de cette aile foit une
ligne droite tendante au centre.
A ire , eft la furface d’une figure re&iligne, curviligne
, ou mixtiligne, c ’e ft-à -d ire , l’efpace que
cette figure renferme.
A léser ; c’eft rendre un trou circulaire fort lifte
& p o l i , en y paffant un aléfoir.
A lésoir , outil d’h o rlo g erie, efpèce de broclie
d’acier trempé. Pour qu’un aléfoir foit bien f a i t ,
il faut qu’il foit bien rond 8c bien p o li, 8c un peu
en pointe. Il fert à rendre les trous durs , polis 8c
bien ronds. Ce s fortes d’outils font emmanchés
comme une lime dans un petit manche de bois ,
garni d’une virole de cuivre. Leur ufage eft de polir
intérieurement 8c d’accroître un peu les trous
ron ds, dans lefquels on les fait tourner à force.
A mpoulette ; c’eft un fablier , ou horloge qui
mefure le temps par celui qu’une poudre fort fine
met^à s’écouler d’une bouteille dans une autre.
A ncre ; c’eft un morceau d’acier qui a la forme
d’une S , d’un Y ou d’un T , ou toute autre figure
coudée 8c en bâton rompu , qu’on fait palier dans
l’oeil d’un tirant pour empêcher les écartemens.
A rbre ; c’eft:, dans l’horlogerie, une pièce ronde
ou quarrée , qui a des pivots , 8c fur laquelle eft ordinairement
adaptée'une roue. Les arbres font en
général d’acier. Quelquefois la roue tourne fur l’arbre
, comme le barillet fur le fien , mais le plus
communément ils ne font l’un 8c l’autre qu’un feu!
corps. Lorfqu’il devient fort p e tit, il prend le nom
de tige.
O n donne aufli ce nom à un eflieu qui eft au
milieu du barillet d’une montre ou d’une pendule.
L ’arbre du barillet a fur fa circonférence un petit
crochet, auquel l’oeil du reflort s’arrêtant, il fe trouve
comme attaché à cet arbre par une de fes extrémités.
C ’eft autour de cet eflieu que le reflort 's’enve-
I loppe lorfqu’on le bande en montant la montre.
L'arbre eft en co re, chez les h o rlo g ers, un outil
; qui fert à monter des roues 8c autres pièces , pour
| pouvoir les tourner entre deux pointes.
Les horlogers fe fervent de différences fortes d’ arbres
, comme d’arbres à c i r e , à v i s , avec lefquels
on tourne des platines, des faufles p laq u e s, 8c
d’autres pièces dont le trou a peu d’épaifleur, 8c
qui ne pourroient que difficilement être fixées fur
un a rb re , 8c y refter droites.
Il y a l’arbre excentrique , outil propre à tourner
les piè ce s, q u i , n’ayant qu’une feule pointe ,
ne peuvent pas fe mettre fur le tour.
Enfin , les horlogers appellent arbre un outil qui
a un cro ch et, 8c qui fert à mettre les reflorts dans
les barillets , 8c à les en ôter. I l s’ajufte dans une
tenaille à vis par fa partie qui eft quarrée.
A rc de cercle , eft une portion de circonférence
moindre que la circonférence entière du cercle.
O n diftingue , en h orlogerie, Y arc de levée , qui eft
K k k ij