
V & Xq u i puifle approcher de ce nombre de
vibrations. Si on donne à la roue T 78 , pignon 6 ;
à celle V 66 , pignon 6 , & 3 3 à la roue de rencontre
; ces nombres multipliés l’un par l’autre , donneront
8,438 vibrations , ce qui en fait 12 moins
que la table demande; mais cela change peu la longueur
du pendule , & ne mérite pas qu’on en tienne
compte. Voilà ce qu’il eft néceflaire de fa voir pour
la compofition d’un mouvement que l’on peut varier
autant qu’on v eut, foit pour n’aller que 30
heures, huit ou quinze jours, un mois & même un
an ; ce qui ne dépend que des roues & des nombres
que l’on place avant la roue à longue tige qui; fait
fon tour par heure.
Les roues placées après la roue à longue tige ne
peuvent déterminer que la longueur du pendule ;
il n’y a ordinairement que la roue de champ & la
roue de rencontre, à moins qu’on ne veuille un
pendule fort court: en ce cas on eft obligé de fe
fervir de trois roues qui, avec celle à longue tige,
en font quatre, parce qu’autrement les dentures
feroient-trop fines , & il n’y auroit pas affez de
folidité.
De la Sonnerie.
Quand on fait le plan d’une fonnerie tel que
celle de la fig. 8 , on fuit, pour la durée de la remonte
, le meme principe qui vient d’être dit ;
mais au lieu de prendre pour point fixe une roue
qui fait fon tour par heure, on en prend une qui
fait fon tour en douze. On fe fert du même nombre
pour le barillet, & le pignon de 14 comme au mouvement.
Par cette difpofition , la fécondé roue fai-
fant un tour en 12 heures, on place carrément, fur
fon pivot, le chaperon , ce qui lui donne l’avantage
de n’avoir point de balottage ; comme ont celles
qui font menées par une roue & un pignon, qui
ont outre cela plufieurs défauts.
Après qu’on a fixé la roue P à ne faire fon tour
qu’en 12 heures , on cherche à donner le nombre
convenable au refte de la fonnerie. Pour cet. effet ,
on d it , en 1 % heures combien frappe-t-elle de
coups ? on trouvera 90 y compris les demies. Si on
donne dix chevilles à la roue 0 , il faudra qu’elle
faffe neuf tours en 12 heures, parce que neuf fois
10 font 90 ; il eft facile enfuite de donner un nomr
bre à la roue P , & un pignon à la roue O , tel que
la roue P- faffe un tour pendant que la roue O en
fera neuf. Si on donne à la. roue 72 , il faudra .un
pignon de 8 , parce que 8 fois 9 font 72 ; enfuite
on donne par exemple à la roue de chevilles , 6.0 ,
& on la fait engréner dans un pignon de 6 , qui
porte une roue qui fait fon tour par coups de marteau
; c’eft la roue appellée d'étoquiau, qui porte
une cheville pour l’arrêt de la fonnerie.
Le nombre de la roue K eft indéterminé, on lui
donne celui qui eft convenable pour la proportion
de la denture, & la durée de la diftance des coups
que la fonnerie frappe; elle porte aufliune cheville.
Cette roue engrène dans un pignon de 6 , fur la
tige duquel eft le volant L à frottement, par 11 ri
petit reffort qui appuie defîjis.
Quand la fonnerie eft montée, le rouage eft retenu
par une cheville M qui appuie fur le crochet
F de la détente , fig. 1$ , parce que le bras G eft
entré dans une des entailles faites à là roue de
compte , fig* 13', quand 011 lève la détente fig. /ƒ,
le rouage fe trouvant dégagé' ne tend qu’à tourner ;
les chevillesde la roue O rencontrent une palette que
la verge de marteau A Y , fig. 7 , porte , ce qui lui fait
frapper autant de coups' qu’il pafle de chevilles*
Cette verge eft chaffèe par le reffort 6.
Si le bras G delà détente fig. 16, eft entré par
exemple dans l’entaille 12 de la roue de compte I ,
& qu’on la lève , elle retombera dans la même entaille
, & la fonnerie ne frappera qu’un coup , parce
qu’il-n’y aura qu’une cheville de la roue O qui
pourra paffer ; ce coup eft compté pour midi &
demi.
S ioiilèv e la détende une fécondé fois-, elle ne
fonnera encore qu’un coup compté pour une heure
la levant une troifième, elle frappera encore un
coup, compté pour une heure & demie ; & fi on
la lève une quatrième fois , là hauteur entre 1 &. %
foutiendra la détente, la fonnerie frappera deux
coups, parce qu’elle eft empêchée par cette hauteur
de retomber pour arrêter la cheville NM , l’entaille
2 eft affez grande pour fonner la demie ; la
hauteur de 2 à 3 eft aftèz diftante pourlaiffer frapper
trois heures ; enfin la diftance de r i à 12 eft affez
grande pour fonner 12 heures. On comprendra aifé-
ment que le diftances de' la roué de compte font proportionnées
aux heures qui doivent fonner, & que
chaque entaille a affez d’efpaee pour les demies,
Maintenant, pour faire agir cette fonnerie d’elle-
même, on place deux chevilles fur la roue des minutes
B , fig. 7 , qui lève doucement le dentillon G
D , & qui fait lever en même temps la détente
E , jufqu’àce qu’ellelaiffe paffer la cheville M , que
le crochet F , fig. 13 , retient ; pour lors le rouage
tourne, mais il eft retenu dans le moment par le
bras H fig. 14, contre lequel fe rencontre la cheville
K de la roue volante. Pendant ce délai, le
dentillon continue de lever jufqu’à ce que l’aiguillé
des minutes arrive fur 30 ou 60 du cadran ; pou?
lors le dentillon fe dégage de la cheville & tombe ;
c’eft pour lors que la fonnerie fe trouve dégagée,
& qu’elle frappe jufqu’à ce que la détente rencontre
une entaille de la roue de compte, qui permet
au crochet F ,fig. i? , de retenir la roue à'étoquiau ,
par la cheville M.
Les crochets '7 & 8 , fig. 7 , font placés carrément
fur les arbres des barillets ; leur ufage eft de
retenir les refl’orts quand on les remonte , par le
moyen des cliquets. Quoique cette fonnerie foie
très-folide-, quand elle eft bien exécutée on la peut
rendre encore plus sûre, en mettant un cerclé fur
la roue d’étoquiau en place de cheville. S’il arrivoit
; quelque inégalité à la roue décompté qui donnât
occafion''‘çle laiffe? rentrer la détente trop tôt 3 fe
cefcle la retiendrait ; çe qui empêcherait la fon-
nerie de mécompter. , , $ , ■
Toutes les fonnerie? à roues decompte font
faites fur ce principe.
Il y en a d’autres où la roue de compte eft
menée par un pignon de rapport, placé fur le bout
du pivot de la roue de cheville ; cette, méthode
eft la moins bonne ': d’autres diffèrent dans le
nombre des plie villes, dans la .forme des détentes
& de leurs pofitions, enfin , dans la levée des marteaux
; mais toute? ces variétés reviennent au
même, excepté qu’elles ne fiant pas auffi fimples
que ceile-ci._ .
Là fonnerie des quarts diffère par fa roue de
compte qui fait ordinairement fon tour par heure,
& n’a que trois ou quatre entailles. Les fonneries
des quart? diffèrent auffi par les marteaux ; ordinairement
il n’y en a que deux, d’autres en ont
jufqu’à une douzaine.
P L A N C H E X.
Pendule d fécondés.
Fig. 17, repréfentation perfpeélive d’une pendule
à fécondés , propre pour les ©bfervations agronomiques
, du châflis qui lui fert de fupport, & du
thermomètre de compenfation qui corrigé l’effet
du chaud & du froid fur la pendule.
Fig. 18, le rouage de la pendule dont voici les
nombres, en commençant par la roue d’échappement
qui a trente dents, & finiffant par celle du
barillet.
10. 1.0 1.0 16. ■
2 - f 30 X 7 j X 8, X 8 X 6.,
30 75 .80 80“ 96.
Fig. 18, 7z°. 2 , cadrature de la pendule.
■ Fig. i8 , n°. 3 , profil de -la cadrature. •
P L A N C H E XI .
Dijférens échappemens.
Fig, iç 3 démonftration.
Fig. 20, échappement à deux leviers.
Fig. 21 , échappement à repos des pendules à
fécondés, par M. Graham.
Fig. 22, 23 , échappement à repos des montres,
par M. Graham.
Fig. 24, échappement à roue de rencontre.
Fig. 23, échappement à ancre du do&eur Hook.
Fig. 26, échappement à deux verges ou leviers,
par M. Julien le Roy.
Fig. 27, foliot ou ancien échappement.
cipe que celle de la pl. IV. La pendule va également
dix-huit jour?. Le barillet C , fig. 28, eft
pour la fonnerie des heures, & celui B pour celle
des quarts. Il n’y a point de différence dans les
effets , excepté que celle des heures ne fonne
point de demie ; ce qui fait qu’il y a ün petit changement
au nombre des dents, comme on le verra
ci-après.
Là fonnerie des quarts eft auffi fur. le même
principe. La roue de chevilles I M , a deux grands
pivots qui paffent les platines ; celui de. la platine
de derrière porte carrément la roue de compte,
fig. 30 ; & celui qui paffe à la cadrature porte le
chaperon T , figure 29. Les deux marteaux font
placés fur deux tenons à côté, pour que la double
bafcule M les puifle faire lever l’un après l’autre
pour-fonner les quarts; ces marteaux ne font pas;
repréfentés ici. On difpofe les dix chevilles placées
fur la roue 1 , de manière que le.même marteau
frappe toujours le premier; pour cet effet,
on met fix chevilles d’un côté & quatre de l’autre.
Sur la roue de minutes N , fig. 29, font placées
quatre chevilles pour lever à chaque quart le dentillon
N O P , qui lève à fon tour la détente.
Quand les quatre quarts Tonnent, le chaperon
S T porte une cheville qui lève le dentillon S R Q ,
pour détendre la fonnerie des heures après que
les quatre quarts font frappés ; x , eft la verge du
marteau des heures.
Nombres du calibre repréfenté par la fig. 28.
Roues du mouvement.. Pignpns.
A. . . . . . . 84, *4* ;
D. 77-------------— 7 -
E. . . . 72. ---------------- 6.
F. . . . 6O. ------------S--- 6.
G. . . . . 31. 1
Roues delà fonnerie des heures. Pignons. Chevilles, c. 1 ■ 1 8 4 ------------------Bl H. . . . 7 8 . 8. . : . 8 .
I. . . . 5 6 .-----------— 7-
K. . . . 56. - 6.
L. • • • 48. - 6.
Roues de la fonnerie des quarts. Pignons. Chevilles
B. . . • 84. 1 4 .
H. . . . 7 2 ------------------- 8.
I. . 60. -------- — — — 6. . 10.
K. . . . 5 6 .---------1— 6.
L. . . . 4 8 -— ----------- 6.
Bas de la planche.
P L A N C H E XI I .
Pendule à quarts & répétition ordinaire.
N. B. Cette planche & fon explication ont été
tirées du livre de M. Thiout.
La pendule à quarts eft faite fur le même prin- J
Calibre dé la répétition ordinaire, & là même
répétition vue en perfpeâive.
Fig. 31 , eft le plan ou calibre des roues qui
composent la répétition.
A B C D E , font les roues du mouvement, pareilles
au calibre du mouvement à quinze jours.