n eft pas toujours le même ; on en fait depuis quatre
jufqu’à (ix pans : plus ils ont de faces , plus ils
rendent ronds les trous que l’on agrandit ; mais aufti
ils les croiffent fort lentement , leurs quarres ou
angles devenant alors peu aigus : moins ils en ont,
plus au contraire ils les croiffent vite ; mais aufti
moins ils les rendent ronds. Les meilleurs font ordinairement
à cinq pans. Cet outil eft emmanché
dun manche de bois , garni d’une virole de cuivre
comme celui d’une lime.
Equation ; c’e ft, en horlogerie, cette partie
qui indique les variations du foleil , ou la différence
de fon retour au méridien.
Essieu d'une roue ; c’eft la ligne autour de laquelle
tourne une roue , ou eft cenfée tourner.
Estampe ; c’eft en général un morceau d’acier
trempe , & revenu couleur de paille , auquel on
donne difterentes figures , félon les pièces que l’on
veut eftamper. Tantôt on le fait cylindrique, &
on lui donne peu d’épaiffeur, pour eftamper des
roues de champ ou des roues de rencontre : tantôt
on le fait quarré & un peu long, pour pouvoir
eftamper destrous quarrément : enfin, comme nous
l ’avons dit, fa figure varie félon les différens ufa-
ges auxquels on veut l’employer.
Estamper , fignifie, donner la figure requife à
une pièce & à un trou, par le moyen d'une efiampe.
On appelle eflamper un trou quarrément , y faire
entrer à coups de marteau une eflampe quarrée.
On dit encore eflamper une roue de champ , pour lignifier
l’aâion par laquelle on lui donne la ferme
qu’elle doit avoir avec une eftampe.
Etabli d'horloger ; c’eft une table ou bureau,
avec un corps de tiroirs les uns au-deffus des
autres , devant lequel l’horloger travaille.
Etoile ; pièce de la cadrature d’une montre,
ou d’une pendule à répétition. On lui a donné ce
nom à caufe de fa figure, qui reffemble à celle
que l’on donne ordinairement aux étoiles. Elle a
douze dents.
Eto qu iau ou Etoteau , fignifie en général,
une petite cheville qu’on met dans plufieurs cas à
la circonférence d’une roue, pour l’empêcher de
tourner au-delà d’un certain point ; ainfi la cheville
rivée à la circonférence du balancier, pour l’empêcher
de renverfer, s’appelle Yétoquiau.
On donne encore ce nom à une petite cheville
rivée fur l’avant-dernière roue de la fonnerie, &
qui fert à l’arrêter. Cette roue fe nomme la roue
d'étoquiau.
On appelle aufti de même nom toute pièce d’une
machine en fer,.deftinée à en arrêter ou contenir
d’autres. Il y a des étoquiaux à couliffe, & il y en
a à patte. -
Faces de pignon ; ce font les plans ou côtés
qui terminent l’épaiffeur d’un pignon. Les horlogers
à 1-a vue. Pour quelles foient bien faites , il faut
qu’elles foient fort plates , & bien brillantes :
comme c ela eft affez difficile à exécuter, on a
poliffent ordinairement celles qui fontexpofées
imaginé un infiniment ou outil pour les adoucir
& les polir.
Faces ( outil à faire des ) ; c’eft lin infiniment
dont les horlogers fe fervent pour polir les faces
des pignons.
Fausse - plaque , terme d’horlogerie, qui fignifie
en général une plaque pofée fur la platine des
piliers , &. fur laquelle eft fixé le cadran.
Dans les pendules, & même dans les montres
angloifes, cette plaque a de petits piliers , dont les
pivots entrant dans la grande platine, forment entre
ces deux plaques une efpèce de cage qui fert
à loger la cadrature.
Fauffe-plaque, fe dit plus particulièrement d’une
efpèce d’anneau qui entoure la cadrature d’une
montre à répétition ou à réveil : cet anneau s’appuie
fur la platine des piliers , & porte le cadran ,
afin que les pièces de la cadrature fe meuvent librement
entre ces deux parties, & qu’elles aient
une épaiffeur convenable. On donne à la fauffe-
plaque une hauteur fuffifante q u i, dans les répé?»
tirions ordinaires , eft d’environ le tiers de la cage.
On donne encore ce nom à une efpèce de plaque
en forme d’anneau , peu épaiffe , q u i, dans les
anciennes montres à la françoife, tenoit par des
vis à la platine des piliers, & fur laquelle pofoit
le cadran. Quoique dans les montres d’aujourd’hui
on l’ait fupprimé, en donnant plus d’épaiffeur à
la platine des piliers , & en la creufant pour loger
le cadran ; cependant le côté de cette platine ,
qui regarde le cadran , s’appelle encore la faujfe-
plaque.
Fendeuse ; ouvrière qui fend les roues des pen-j
dules & des montres, & ne fait que cela.
Fendre ( machine à ) ; c’eft une machine propre
à fendre les roues de montres ou de pendules.
Fenêtre , parmi les horlogers , fignifie une petite
ouverture faite dans une platine au-defl'us d’un
pignon, pour voir fi fon engrenure a les conditions
requifes.
Fiducielle ( ligne')', c’eft le point d’un limbe
divifé par degrés, par lequel paffe une ligné perpendiculaire
à l’horizon. Ainfi., le point ftduciel dans
une ofcillation de pendule , eft leplus bas de fa
defcente.
Fil de pignon ; nom que les horlogers donnent
à du fil d’acier, cannelé en forme de pignon.
L’invention du fil de pignon & celle de la machine
à fendre, ont rendu deux grands fervices à
l’horlogerie pratique , .en abrégeant & perfeâion-
nant beaucoup l’exécution des deux parties effen-
tielles d’une montre, les roues & les pignons.
Filet ; nom que les horlogers donnent à une
petite partie faillante qui règne ordinairement tout
autour d’un corps. Le nom de filet vient vraifem-
blablement de ce qu’il fait un effet pareil à celui
que feroit un fil qu’on auroit roulé autour d’un
corps.
Filière ( tirer l'acier a la ') ; e’eft faire paffer à
la filière , par le moyen d’un banc - à - tirer, les
verges (l’acier qu’on deftine à former des refforts
de montres ou de pendules. 1 ,
Finisseur- Les horlogers donnent ce nom a
l ’ouvrier qui finit les mouvemens des montres ou
^ F iXe r "les re/orts ; c’eft les faire paffer fur des
plaques de fer chaudes, poiir leur conferyer leur f
forme fpirale. . • , . 1 : ■
F oliot ; nom que I on donnent autrefois au
balancier d’.urie horloge. . . . .
F o r c e MOTRICE c’e ft, en horlogerie, la purf-
fance qui anime les pendules & les montres.^ Elle
eft de deux fortes ; la pefanteur &. 1 êlafticite.
F o r c e r é g l a n t e ; c’eft le balancier & le fpiral
dans les montres, la verge & la lentille dans les
pendules , qui fervent à, régler ces machines.
F o r e t ; outil dont la plupart des artiftes qui
travaillent fur les métaux, fe fervent pour percer
des trous ; c’eft une longue branche d’acier , dont
une des extrémités , qu’on nomme ta meche , eft
trempée & un peu revenue. Cette mèche eft ap-
platie & tranchante par les deux côtés qui forment
l’angle ; l’autre extrémité du forêt eft pointue, &
porte un cuivrot, fur lequel paffe ta corde de
l’archet. . - .
F o u r c h e t t e , fignifie une piece d horlogerie ,
qui, recevant 1a verge du pendule dans une fente
fituée à fa partie inférieure recourbee à angle
droit, lui tranfmet l’aâion de ta roue de rencontre
, & ta fait mouvoir conftamment dans un meme
plan vertical. , , 0
F r a i s e ; efpèce de foret dont les horlogers &
d’autres artiftes fe férvent pour faire des creufures
propres à noyer les têtes des vis , & pour d’autres
ufages. Il y en a dont ta mèche eft ou quarrée,
ou triangulaire , ou ronde; d autres font des ef*
pèces de limes fixées a 1 extrémité d un arbre.
Celles-ci fervent pour dreffer le fond d’une creu-
fure , d’un barillet , ou d’une roue de champ. On
fe fert des fraifes.de 1a même manière que des •
forets.
Les horlogers appellent encore' fraife, une efpèce
de rocbet monté fur un arbre ; cet outil fert
à faire au bas de 1a fufèe ta creufure deftinée à
.recevoir le rochet de 1a chaîne. Tous ces outils
fe meuvent par le moyen de l’archet, dont ta corde
fait un tour fur le cuivrot. sjj
On appelle encore fraife une petite plaque d’acier
fort mince , circulaire, trempée fort dur, &
taillée fur fa circonférence ; elle fert pour fendre
les roues. y
F r o t t e m e n t ; c’eft en général 1a réfiftanceou
l’obftacle qu’on éprouve quand on applique des
corps les uns contré les autres pour les faire mouvoir
, ou Amplement leur donner une tendance
au mouvement.
Faire un frottement, ou ajufler a frottement ; c eft
ajufter des pièces les unes dans les autres avec
un certain degré de preftion, tel que deux pièces
ainfi arrangées ne font plus qu’un feul & même
corps, 8e qui laiffe cependant le pouvoir de mouvoir
l’un fans l’autre.
Fuseaux ; ce font les chevilles q u i, dans les
lanternes ou pignons des ouvrages d’horlogerie i
fervent d’ailes. Ces chevilles ou fufeaux font entaillés
par les deux bouts , St rivés avec deux
plaques de fer rondes en deffus & en deffous , qui
forment ce qu’on appelle une lanterne.
Fu sée; c’e ft, dans une montre, une pièce conique
, fur laquelle s’enveloppe 1a chaîne, & qui
fert à tranfinettre fon aâion au rouage.
Fusées ( machine à. tailler les ) ; outil dont fe
fervent les; horlogers pour former les rainures qui
font fur les fufées des montres.
G arde- corde ou Guide - chaîne ; c’eft uns
pièce, dans l’horlogerie , qui empêche 1a fufée de
tourner lorfque ta montre eft montée tout au haut.
Goupille ; petite cheville de laiton, & quelquefois
d’acier, dont les horlogers fe fervent pour
faire tenir plufieurs pièces enfemble. C’eft par
le moyen de goupillés que ta platine de demis
tient avec les piliers , & le cadran avec 1a grande
platine,.
Goupiller ; c’eft faire tenir plufieurs pièces
enfemble avec des goupilles. Il fignifie aufti Amplement
, mettre les goupilles dans les trous qui leur
font defiinès.
Goutte ; parmi les horlogers, c’eft une petite
plaque ronde, convexe d’un côté , & plate ou
concave de l’autre ; on l’appelle aufti quelquefois
■ goutte de fu i f Dans une montre , 1a goutte de 1a
grande roue fert à- 1a maintenir toujours contre ta
bafe de la_fufèe. Cette goutte eft fouvenf quarrée,
pour qu’on puifle 1a prendre avec des pincettes,
& l’enfoncer avec force fur l’arbre de ta fufée.
Elle eft ordinairement noyée dans ta petite creufure
de ta grande roue , qui eft oppofée à celle
où eft l’encliquetage.
Grattoir ; petit outil tranchant, d’acier trempé
, avec lequel on efface les traits ou les bavures
fur les jnétaux.
Graveur ; artifte qui fait les cadrans de cuivre
pour les pendules à fécondés.
Guide- chaîne ou Garde- corde; nom que
les horlogers donnent à une pièce qui fert à empêcher
la fufée de tourner, lorfqu’une fois ta montre
eft montée tout au haut.
H ; on défigne par - là une pièce d’horlogerie
dans 1a machine à rendre les roues ; cette pièce fe
nomme aufti porte-fraife.
Horloge ; machine q u i, par un mouvement
uniforme, dont les parties fe peuvent mefurer ,
indique les parties du temps qui fe font écoulées.
On nomme particulièrement horloge une machine
qui, par l’engrènement des roues , fert à marquer
les heures fur un cadran, & à les fonner , comme
on en voit dans les clochers des églifes, des châteaux
, dans les falles, fur les efcaliers, &c.
I Horloge d’eau ; c’eft une clepfydre qui fert