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tiquée à la partie fupérieure du canon W , à l'en*-
droit 6 , 7 ; de manière que les deux pointes 4 6c 5
étant engagées dans les ouvertures 6 , 7 , l’arbre Z
ne peut tourner que quand le canon W tourne.
On place enfuite la roue Y à l’endroit Z ; on l’af-
fujettit par le chapeau Æ fait en écrou. C ’eft iur ce
chapeau que porte la pièce 6 dont on a parlé dans
les planches précédentes.
L’afliette 9 du canon W fe fixe au centre de la
plate-forme, par le moyen de trois v is , telles que
10 ; de forte que, quand on change de plate-forme
de côté, il faut démonter cette pièce pour la monter
enfuite du côté que l’on veut opérer.
Voici comme on emploie les vis dans cette machine.
La pièce 11 eft fuppofée un des côtés du
tour, qui eft.traverfée par la yis 12 , qui fert à recevoir
le pivot de l’arbre du pignon O. Cette vis
.traverfe un tenon 13.., placé dans une mortaife pratiquée
à la pièce 11,
Ce tenon porte une fécondé vis 14 , dans laquelle
-eft enfilé le collet 15 ; & deffus ce collet eft l’écrou
a 6 fait du même pas que la vis 14 ; de manière
qu’en ferrant cet écrou.,-on fait monter la vis qui,
tirant à foi le tenon, retient fortement la vis 12
.contre les côtés de la pièce 11 qu’elle traverfe. On
.évite par-là le balotage des vis dans leurs écroux.
La fig. /oy, eft un des baflins qui reçoit la limaille
à mefure que l’on fend la roue.
De cette conftruftion , il réfuke plufieurs avantages
; i° . la manière d’employer les vis pour .éviter
le jeu dans leurs écroux, qui, fi petit qu’il foit,
.eft toujours nuifible dans la denture.
a°. La manière de diriger la fraife au centre, eft
/d’une utilité infinie., pnifque , par ce moyen, on
aie fauroit faire de denture qu’elle ne foit droite.
30. La manière d’affujetrir la roue à fendre fur
don centre eft très-bien employée ; les vis fur lef-
quelles eft porté le coq., étant aufli bien retenues
q u ’elles le font , ne fauroient faire reffort.
4°. L’alidade de plate-forme, quoiqu’elle paroifle
.compofée, doit être confiiérée comme une pièce
Lien conftruite, ayant un reffortqui agit avec beaucoup
de douceur ; ce qui donne le moyen de changer
cette alidade plus facilement que d’autres qui ,
font leur reffort dire&ement.
La plus grande partie des perfeélions que l’on
^encontre dans la pratique de cette machine , lui
ont été données par M. deia Feutrière , à qui elle
appartenoit.
P L A N C H E S X L V , XLVI & XLVIï.
'JDefcription de la machine du fieur Hullot, mécanicien
du. Roi, pour fendrfides roues d# montres & dfi
pendules,
-Ces trois planches -repréfentent la machine en
perfpeélive., en profil, avec -les déyelopp.emens
de les parties.
On v o it, p l.X L V , fig.-,, le châflis ABCDEIFG
lau de deux pièces, à-peu-près de la forme d’un Y.
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Chaque bout de la partie A E C eft plié à l’équerre,'
enforte que les parties GFD n’en font que le prolongement,
& fervent de piliers. Elles entrent quar-
rément dans l’autre partie du châftis, dont on ne
voit que .les bouts BI.
Les excédons des parties G F D en deffous de
partie B I du châflis, font taraudés , enforte que
les vafes a\ b, c fervent en même temps d’écroux
pour affembler les deux parties du châflis , & de
pieds pour fouténif la machine, dont la propre
pefanteur fu (fit .pour la .rendre folide, n’étant que
pofée fimplement fur une table quelconque M N ,
pour y fendre toutes les roues poffibles.
P eft la plate-forme, ou le divifeur ; il eft fixé
fur l’arbre O , p , q ( fig. 1 , pl. X L V I ).
Cet arbre eft porté par le châflis dans lequel il
tourne. Les deux points d’appui de cet arbre font
placés à une plus grande diftance que la hauteur
même du châflis., au moyen du pont rs fixé au
deffous de la pièce B I du châflis , & de la plaque
ou afliettetournée/., fixée au deffus de l’autre partie
A C du châflis.
Le trou de l ’affiette t , dans lequel fe meut l ’arbre
, eft tourné en cône,, ainfi que la partie de l’arbre
qui y porte. C’eft ..dans cette ;partie ou affiette
t qu’eft le point.d’appui fupérieur de -l’arbre G, p, q.
L’autre point dlappui eft formé par la partie inférieure
p du même arbre , laquelle eft portée par
un point concentrique .à la vis o.
Cette -vis fert en même-temps à donner plus ou
moins de liberté;à.l!arbte pour fe mouvoir ; ce qui
fe fait en faifantmonter.& defcendre la vis 0,, ainfi
que l’arbre O , p ^ ., dont la partie .conique entrant
plus ou moins dans le trou, ôte-ou donne la liberté
à l ’arbre pour fe mouvoir.
L’arbre O , p rq eft percé dans fa longueur, ce
qui forme un .trou cylindrique., dans lequel s’ajuf-
tent les taffeaux ou petits arbres à écroux -, my n.
C ’eft fur ces arbres que l’on fixe les roues que
l ’on veut fendre, & dont les afliettes & jgroffeurs
de vis font proportionnées à la grandeur des troues.
Les parties des taffeaux qui entrent dans l’arbre
O , p 9 q , font tournées fur leurs pointes , ainfi que
les vis 6c afliettes.
Au deffous de ces afliettes eft formé un petit .cône
( comme on le voit pl. X L V I I , fig. q ) ; il porte fur
la partie q de l’arbre O ,p 9 q , tournée de même
en cône dans cette partie intérieure q du trou cylindrique..
Pour fixer ces taffeaux après l’arbre O , p , q , &
le faire de façqn que le centre du taffeau foit le
même que celui de l’arbre, il y a un grand écrou
e.9 f ( pl. X L V I, f i g . j qui entre à vis fur la partie
intérieure de l’arbre O^.p^jq.
C.et é.cro.u fe r îà prefler .parallèlement à l’axe de
l’arbre une clavette.qui traverfe l’arbre O , p , q9 &
le taffeau m, n , au moyen d’une fente faite dans ces
deux-pièces,
C ’eft fur le bas.de cette ouverture (pl. X L V I I ,
fig. 3 ) , que porte la clayette f q enforte qu’en faih
o R
fa ht defcendre l’écrou , on fait preffer le taffeau
contre la partie conique q ; ce qui le fixe très-fo-
lidement, & le centre en même temps.
La preflion feule de l’écrou empêcheroit le taffeau
de pouvoir tourner' féparément de l’arbre ;
mais la clavette qui paffe jufte dans l’ouverture
tranfverfale de l’arbre, le fait encore mieux.
La pièce Q R , pl. X L V , fig. r , fe meut fur la
longueur du plan A X. Son afièmblagê fur ce plan
eft fait de la manière fuivante.
Les côtés du plan A X , dont on ne voit que
celui gi ne font point d’équerre avec ce plan ; au
contraire , ils forment avec lui un angle aigu ; la
rainure de la pièce Q R a la même Forme, ainfi
elle porte fur la pièce A X, du châflis fur trois plans-
On appelle cet affemblage queue daronde.
La preflion de la vis i perpendiculaire ail plan
g , fixe très-folidement cette pièce Q R.
Sur la longueur du châflis, il y a une longue
vis V V (PL XLVI^ fig. 2). Cette vis porte à l’endroit
D du châflis, une largeur ou eipèce de tête
qui entre dans une noyure de ce châflis, laquelle
eft couverte par une plaque i , fixée au
châflis par deux petites vis ; ainfrla vis ne peut que
tourner dans cette partie , fans changer de place ;
or en faifànt tourner la vis W par le quarré C , au
moyen d’une manivelle , l’inclinaifon des pas de la
vis W , qui entre dans la partie Z , fixée à la pièce
Q R o b l ig e cette pièce à fe mouvoir fuivant le
fèns dont on fait tourner la vis.
Ce mouvement de la pièce Q R , fert à déterminer
les enfoncemens des dents des roues plates ; on
la fait approcher ou éloigner du centre du divifeur,
fuivant les grandeurs des roues que l’on veut fendre.
Cette pièce Q R e n porte d’autres qui fervent à
donner différens mouvemens d’inclinaifon à l’H ,
ou porte-fraifé, qu’on appelle H ; ce qui fert à
fendre à rochet, à vis fans fin, à faire les dents des
roues de rencontre inclinées,: comme on le verra
par la defcription de cette partie.
K L , Pl. X L V I , eft une forte pièce de fer pliée
à l’équerre, dont la bafe porte furie plan fupérieur
de la pièce Q R . La pièce Q R , porte au centre de
ce plan, une tétine qui entre jufte dans une creu-
fure tournéefaite à la bafe de la pièce K L ; en-
fbrte que cètte dernière peut fe mouvoir circulaire-
ment furie plan Q R , & former différens angles ,
par rapport au centre du divifeur : elle porte une
aiguille 2 qui les indique fur le plan Q R , divifés
en degrés du cercle de 3 60 parties.
Cette inclinaifon de la pièce Q R , & de l’H
qu’elle porte , fert pour fendre des roues à rochet
, &c.
Pour fixer la pièce K L fur le plan Q R , il y
a une forte vis V , qui entre dans un trou taraudé
à-la tétine dont j’ai parlé , qui fert pour cetufage..
Pour que les fonds des dents des roues foient
toujours perpendiculaires à leur plan, il faut que le
centre du mouvement de l’H , foit élevé au-deffus
«du plan A X d e la même quantité que l’eft le mi-
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lieu de la roue lorfqu’elle eft fur fon taffeau. C ’eft
pour produire cet effet que la vis 3 , PL X L V I , fig.-
. /, fait monter ou defcendre la pièce qui porte l’H ,
par un moyen femblable à celui qui fait mouvoir
la pièce Q R , fur la longueur du plan A X.
Les vis T de l’H , ou porte-fraife (PL X L V &
X L V I , fig. 1 ) fe meuvent dans deux points oppo~
fés-, faits fur la piece U (PL X L V , fig. 1 ).
Cette pièce U , porte à fon centre une forte tige -
qui paffe au travers de la pièce L , & dont le bout
eft taraudé ; enforte qu’avec l’écrou 4 , pl. X L V I ,
fig. 1 , on fixe la pièce U ainfi que l’H ; cette d e r nière
ne pouvant, pour lors, que tourner fur fon*
centre T.
La pièce U , pl. X L V , fig. / , porte un indexa
qui fert à marquer fur le cadran 6 , divifé en degrés:
du cercle de 360 parties, l’inclinaifon de l’H , par'
rapport à la largeur du plan A X , & conféquem--
meiit à celui de la roue & du divifeur ; c’eft ce qui»
fert à faire des roues à vis fans fin, & à donner '
l’inclinaifon des dents de roues de rencontre.
La vis 5 , fert à régler la profondeur que l’oa-
veut donner à la denture des roues de rencontre,,
puifque, fuivant qu’on la fait monter ou defcendre, .
Î’H & la fraife approchent plus ou moins du plan A
X. On fe fert aufll de cette vis , lorfqu’on fend des-
roues ordinaires, pour faire paffer le centre de la ■
fraife au-deffous del’épaiffeur des roues, pl. X L V
& jXLVI9 fig. 1.
hh , eft l’alidade; elle eft: mobile en Y , & f e :
meut fur ce centre. L’effet de cette pièce eft d’empê--
cher le divifeur de tourner, ce qui fe fait en plaçant-
Ta pointe 9 dans un des points du divifeur.
Le nombre dont on veut fe fervir étant donné
on fixe l’alidade, enforte qu’elle ne peut s’écarter
du cercle, au moyen de la vis 7 , qui fert à la preffer
contre le plan Z qui. la porte. Ce plan peut fe mouvoir
fur la longueur de la pièce 8, pl. X L V , fig. 1 ÿ...
dans laquelle il eft ajufté en queue d’a r o n d e & s’y '
meut îorlqu’on fait tourner la vis W , pl. XLVI^ *
fis- •- . . . Gomme le plan Z porte l’alidade, il eft clair que-'
le mouvement que l’on donne à ce plan, fait mou- -
voir de même l’alidade, & éloigne ou approche le -
centre Y de l’alidade & celui du divifeur. O r , fi on '
fuppofe que la pointe 9 de la vis D de l’alidade eft '
pofée fur un point du divifeur , & qu’en cet état on -
rafle mouvoir la vis V -& le plan Z , il eft évident
que le divifeur tournera fuivant le côté dont on fait '
mouvoir fa vis V. On fe ferttrès-fouvent de ce mouvement,
un feul exemple fufika pour en faire con- -
ce voir l’utilité.
Je veux fendre une roue fur lé nombre 120, mais ;
il n’y a que 60 fur mon divifeur. Je commence d’abord
à fendre la roue en 60 parties ; & fans déranger '
l’alidade, je ferai-tourner la vis W , & par confè-
quent le.divifeur & la roue, jufqu’à ce que le milieu
d’une des dents, déjà fendue, fe trouve répondre '
au milieu de la fraife H : alors je fendrai cette dent,
& enfuite les autres - à l’ordinaire, ce qui me don- -