
arrondies bien régulièrement, & qu’elles ont leur
véritable forme.
D érivoir , outil d’horlogerie ; efpèce de poinçon
fort femblable au pouffe-pointe : il a un trou
comme lu i; mais le bord du trou, au lieu d’être
un peu large, eft au contraire fort é:roit, afin qu’il
31e déborde pas les rivures des afliettes ou des
pignons. Il fèrt à dériver une roue, c’eft-à-dire ,
à la chaffer de deffus fou affiette ou de deffus fon
pignon ; le trou doit être fort lo n g , afin que les
tiges puiflent s’y loger fans qu’en hauftant les roues
©n puiffe les endommager.
D étente , fignifie une efpèce de levier qui fert
à faire détendre ou partir la fonnerie il y en a de
plufieurs formes.
D étentillon ; efpèce de détente levée par la
roue de minutes..
D o ig t des quarts ; pièce de la cadrature d’une
montre ou d’une pendule à répétition : elle entre
à quarré fur l’arbre de la grande roue de Tannerie,
& fert à faire fonnec les quarts, en ramenant la
pièce des quarts dans fon repos..
D rageoir ; nom que plufieurs artiftes, & les
horlogers en particulier, donnent à un filet. Ils
donnent encore ce nom à une rainure dont la
forme répond à celle du filet, mais qui eft faite dans
l’intérieur d’un cercle, au lieu que la première eft
faite à l’extérieur..
La figure de ce filet ou de cette rainure fert à
faire tenir enfemble deux pièces, comme le couvercle
dii barillet d’une montre , & fa virole ; la
lunette d’une boîte de montre, avec la cuvette,
quand il n’y a pas de reflort de boîte : c’eft aufli
par le même moyen , que les deux parties d’une
tabatière fans charnière-, circulaire ou ovale ,.bien ,
faite tiennent enfemble.
On dit tourner quelque chofe en drageoir, pour
dire lui donner une forme femblable à celle d'un filet.
On dit aufli qu’une pièce s’ajufte dans une autre
à d ra geoirp our dire qu’elles tiennent enfemble
fans charnière.
Ebarber en tirant de long ; c’eft enlever la barbe
ou les inégalités qu’on a faites aux bouts des ref-
forts qu’on a limés à la main.
Ebizeler, dans l’horlogerie., fignifie la même
chofe que chamfrmer~
Ebotter , eft le même qu’ététer..
Echantillon , outil: d’horloger ; il fert à égaler
les dents des roues de rencontre.
Cet outil eft compofé de deux branches , qui
tendent toujours à s’écarter l’une de l’autre par leur
reflort, & qui font contenues à une diftance déterminée
par une vis.
Echappement ; ce mot fignifie, en général,. la
mécanique par laquelle le régulateur reçoit le mouvement
de la dernière roue , & enfuite le fufpend
ou réagit fur e lle , afin de modérer & de régler
le mouvement de l’horloge.
Echappement , fe dit encore de petites pièces
ajuftées fur les tiges des marteaux d’une montre à
répétition , 8c qui fervent comme de levier à la
pièce des quarts pour les faire Tonner.
On diftingue l’échappement à repos , & Y échappement
à recul.
Dans Y échappement à recul, la roue & les aiguilles
ont un mouvement rétrograde à chaque vibration.
Et dans Y échappement à repos , elles ont un-mouvement
progreflir, avec un petit repos à chaque
vibration..
Echappement à marteau, fe dit d’une petite palette
ou levée, ayant un canon qui entre à quarré, ou
fe goupille fur les tiges des marteaux des montres
ou pendules à répétition. C ’eft au moyen de ces
échappemens • que les dents de la pièce des quarts
a giflent fur ces marteaux pour les lever &.les faire
frapper.
L’échappement ordinaire ou à verge, eft lorfquo
le régulateur ne permet aux roues de fe mouvoir
qu’autant qu’elles, le mettent elles-mêmes en mouvement.
L’échappement à pirouette eft celui qui fe fait en-
tre la roue de champ &.la dernière roue, laquelle,
par le moyen de fon engrenage avec le pignon du
balancier, fait faire au régulateur plufieurs tours
à chaque vibration..
Dans Y échappement-à ancre-, il y a-fur l’axe du
mouvement du. pendule deux branches ou bras
qui embraffent une partie du rochet ; l’un de ces
bras fe termine par une cou rbed on t la convexité
eft tournée extérieurement ;. & l’autre aufli par
une. courbe, dont la concavité eft tournée intérieurement.
Quand le rochet- chaffe le premier *.
le fécond > fitué de l’autre côté de Taxe,. eft contraint
de s’engager dans les dents qui lui font cor-
refpondantes ; d’où étant bientôt chafle. *.il oblige
à fon tour l’autre de fe repréfenter à l’a&ion du
rochet. C ’eft ainfi que font reftituées les pertes de
mouvement du pendule.
Echappement à deux verges. Il confifte en deux
portions de roue, qui s’engrènent l’une dans l’autre
, & dont chacune eft ajuftée fur une tige où
l’on a adapté une palette. Cet échappement fe
nomme aufli à patte de taupe.
I f échappement à cylindre eft compofé d’un cylindre
creux, entaillé jufqu’à. l’axe du balancier ,
. fur lequel il tourne, & d’une roue de rencontre
parallèle aux platines , dont les dents élevées fur
l’un des plans ».répondent au milieu de l’entaille
du cylindre.
Mettre une montre ou une pendule dans fon échappement
, fignifie donner une fituation au balancier ,
au moyen du reflort fpiral ; ou au pendule, .au
moyen de la pofition de l’horloge, en conféquence
de laquelle les arcs de levée du balancier & du pendule
de chaque côté du point de repos foient égaux.,
Ech o p p e ; c’eft une efpèce de burin ou d’outil
tranchant, qui fe termine ordinairement en bifeau,
.dont les horlogers fe fervent pour enlever les parties
fuperflues d*une pièce de métal.
Efflanquer ; c’eft pafler entre les ailes d’un
pignon une lime formée en couteau ou à efflanquer.
Cette opération fe fait pour donner aux faces de
ces ailes la figure convenable, & pour rendre le pignon
plus v id e, c’eft-à-dire , pour diminuer l’épaif-
feur des ailes. On dit qu’un pignon eft trop efflanqué
lorfque les ailes font trop minces ou trop maigres,
& fur-tout quand elles le font trop vers le bout.
Egaler ou Eg a l ir , fignifie en général, parmi
les horlogers , rendre les dents d’une roue égales
entr’elles, de même que les fentes qui les féparent.
Ils appellent aufli égaler une roue , pafler Amplement
dans Tes dents une lime à égaler.
Egaler la fufée au rejfort, fe dit encore , parmi
eux, de l’opération que l’on fait, lorfqu’en variant
la bande du reflort, ou, en diminuant les parties
de la fufée par lefquelles il a le plus d’a&ion, on
parvient à le faire tirer avec la même force depuis
le fommet de la fufée jufqu’à fa bafe.
L’outil dont on fe fert pour reconnoître fi cette
force eft toujours égale, s’appelle levier.
Ellipse ; nom que les horlogers donnent à une
piece adaptée fur la roue annuelle d’un pendule
d’équation. C’eft une grande plaque de laiton, dont
la courbure eft irrégulière, mais reflemblant à-peu-
près à celle d’une ellipfe. Cette pièce fert à faire
avancer ou retarder l’aiguille des minutes du temps
vrai,. félon l’équation du foleil.
Embistage ; terme dont les horlogers fe fervent
en parlant de la fituation refpe&ive des deux platines
d’une montre. C ’eft deux fois la diftance entre
le centre de la platine de deflùs , & le point
où l’axe de la grande platine la rencontre.
Emeri ; poudre ferrugineufe , dont l’ufage principal
, étant délayée dans l’eau ou dans de l’huile,
confifte à polir l’acier, le fer, le verre & les pierres
les plus dures.
Enarbrer, fignifie faire tenir une roue fur fon
arbre ou fa tige , ce qui fe fait de plufieurs façons;
dans les montres & dans les pendules, c’eft ordinairement
en les rivant tous les deux enfemble.
On dit qu’une roue eft bien enarbrée , lorfqu’elle
tourne bien droit & bien rond fur fon arbre.
Encliquetage , fignifie la mécanique que l’on
emploie ordinairement, lorfqu’on veut qu’une roue
puiffe tourner dans un fens, & qu’elle ne le puifle
pas dans le fens contraire. L’encliquetage eft compofé
de trois pièces, du rochet , du cliquet, &
du reftort. Pour peu que le cliquet faffe bien fon
effet , il faut qu’il s’oppofe de la manière la plus
convenable au mouvement du rochet, & par con-
féquent qu’il foit pouffé fur le centre du mouvement
dans une ligne de dire&ion de la tangente
au rochet.
Encliqueter ; fe dit de la manière dont un
cliquet s’engage dans les dents d’un rochet. On dit
qu’un cliquet encliquette bien, lorfqu’il s’engage
fuffifamment dans les dents du rochet, & qu’il s’oppofe
à leur mouvement de la manière la plus avan-
tageufe.
Engrenage , en général, fignifie, en mécanique,
la manière dont les dents d’une roue entrent dans
les ailes d’un pignon, & dont elles agiffent fur ces
ailes pour le faire tourner.
C ’eft une chofe d’une grande importance dans
les machines , que la perfe&ion des engrenages.
Car s’ils ne font pas faits avec précifion , il eii
réfulte de grands frottemens , beaucoup d ’ufure ,
& quelquefois même des arrêts.
Deux grands défauts qu’on doit éviter dans un
engrenage, c’eft qu’il foit trop fort ou trop foible.
Dans le premier c a s , les dents de la roue font
fujettes à cotter, c’eft-à-dire, que les deux pointes
de deux dents voifines vont toucher les deux faces
oppofées des deux ailes du pignon ; de forte que
ni la roue, ni le pignon ne peuvent fe mouvoir.
Dans le fécond, les extrémités des ailes du pignon
font fujettes à toucher & à arebouter lorfqu’elies fe
préfentent à la dent qui les doit pouffer ; d’où il^ réfulte
très-fouvent des arrêts : il eft à propos même
de remarquer que c’eft le défaut le plus ordinaire
des engrenages. Ces deux défauts ont encore un
autre inconvénient ; c’eft qu’il eft impoflible que
la' roue mène le pignon uniformément, avantage
très-important dans un engrenage ; car, fans cela ,
dans une montre, par exemple , les roues agiffant
fur les pignons, tantôt plus , tantôt moins avanta-
geufement, on eft forcé d’employer une puifl’ance
capable de vaincre les réfiftances des frottemens,
&c. dans les cas les plus défavantageux de l’a&ion
des roues fur les pignons, & par conféquent fupé-
rieure , quelquefois de beaucoup , à celle que
l’on auroit employée fi cette aéiion s’étoit faite uniformément.
Les engrenages font fujets à varier, & fur-tout
à devenir plus foibles, par l’ufure des trous dans
lefquels roulent les pivots des roues & des pignons
; mais c’eft à quoi on doit tâcher de remédier
par la difpofition refpe&ive de ces roues.
Engrenage ( machine à ) ; c’eft une machine à
l’aide de laquelle on réfout avec facilité le problème
qui auroit l’énoncé fuivant : Une roue à dent étant
donnée de pofition , trouver tous les points fur lefquels
le centre d’une autre roue étant placé, elles
feront l’une avec l’autre un engrenage déterminé.
Engrener., fe dit de la manière dont les dents
d’une roue entrent dans les ailes d’un pignon, &
de celle dont elles agiffent fur ces ailes pour les
faire tourner.
On dit qu’une roue engrène trop, lorfque la
quantité dont Tes dents entrent dans les ailes de
ion pignon eft trop grande : & au contraire , qu’elle
n’engrène pas affez, lorfque cette quantité eft trop
pétite.
Equ arrir un tro u 5 fignifie Y agrandir, en y
paffant un équarriffoir.
Equarrissoir ; efpèce de broche d’acier trempé
, un peu en pointe , qui a plufieurs pans ou faces
égales , & dont les horlogers fe fervent pour élargir
les trous. Le nombre des pans d’un équarriffoir
L l l ij