
huit, dix ou douze ailes , &c. Quand un engrenage
eft trop fort, il y a beaucoup de chute , ce
qui occafioiine des précipitations dans le mouvement
des roues.
C lepsydre ; efpèce d’horloge à eau , ou vafe
de verre qui fert à mefurer le temps par la chute
d’une certaine quantité d’eau.
Ce mot fe dit aulfi d’un fiblier.
C liquet , dans l’horlogerie , eft une efpèce de
petit levier, toujours déterminé dans une certaine
pofition, au moyen d’un reffort qui appuie fur l’une
de fes extrémités. On l’emploie ordinairement i
lorfque l’on veut qu’une roue tourne dans un fenS,
fans qu’elle puiffe retourner dans le féns contraire.
Sa figure eft différente, félon les différentes parties ■
où il eft employé.
C oeur ; pièce qui en a là forme , qui eft placée
fur la fécondé roue d’une horloge , & dont la fonction
eft de dégager le pied-de-biche de la détente
de la fonnérie.
C ompas ; infiniment avec deux branches à ref- i
fort , pour mefurer l ’étendue ou l’épaiffeur des
corps. Il y en a de différentes formes, fiiivant l’u-
fage qu’on en veut faire.
C ompteur ( le ) ; on donne quelquefois ce nom
à la roue, dont Taxe porte une aiguille qui marque
les parties du temps fur un cercle gradué.
C onduite , terme d’horlogerie ; il fignifie une
tringle de fer, qui porte à fes deux extrémités des
roues appelées molettes. Les conduites fervent, dans
les groffes-horloges , à tranfmettre le mouvement
à des diftances de l’horloge trop grandes , pour
qu’on pût le faire par les moyens ordinaires,
comme , par exemple, pour faire mouvoir une aiguille
qui marquerait l’heure fur un cadran,-éloigné
de l’horloge de dix ou douze toifes. En général,
on appelle , dans une groffe horloge , conduites ,
la partie qui fert à faire tourner des. aiguilles qui
en font forréloignées ; foit que cesw'ndüitesifbient1
faites comme nous venons de le dire , foit qu’elles I
le foient autrement. •
Lorfqu’on veut changer la direftion d’un: mou-;
veinent 4 on ;en emploie de différentes- efpèces.
V e u t -o n , par exemple, changer un mouvement
horizontal en un vertical, on met fur la conduite
une roue-de champ au lieu d’une roue plate ; &
fituant cette conduite- verticalement , on change •
par-là. la direéiion du mouvement de celle qui eft
horizontale , dans laquelle la roue de champ en-!
grène. Quand on veut, dans un même-plan ^changer
la direction d’un mouvement, tantôt'on fait
engrener deux molettes enfemblé, de façon que
leurs axes ou conduites faffent entr’eux un angle
droit, & qu’ils foient dans ce même plan ; tantôt
lorfque Tangle que l’on veut que ces conduites
faffent entr’elles eft trop obtus.
C ontre-potence , pièce d’une montre ; c’eft
une efpèce de pied ou de petit pilier qui fert à
porter le bouchon dans lequel roule le pivot de
la roue de rencontre : elle eft appofée à la potence.
Coq ; c’e ft, dans les montres , une petite platine
vidée & gravée, qui couvre le balancier.
Les coqs à la françoife font meilleurs que ceux
à l’angloife , parce que les premiers, ayant deux
oreilles ou pattes , font plus folides ; & le pivot
du balancier ne peut fortir de fon trou par les fe-
couffes , comme cela arrive fouvent dans les montres
angloifes.
On appelle petit coq , dans les montres françoi-
fes , une petite pièce de laiton ajuftée fur le co q ,
au moyen d’une vis & de deux pieds : c’eft dans
le trou de ce petit coq-que roule le pivot du b a lancier.
Les horlogers François ont adopté cette
pratique ; i°. afin .que le régulateur fe trouvât plus
près du milieu de fa tige ; 20. afin que le pivot
du balancier fût moins lujet à fe rompre dans les
différentes feeouffes ; 30. pour éviter la trop grande
ufure de ce pivot & du trou dans.lequel il roule;
4°. enfin , pour y conferver une plus grande quantité
d’huile.-
Il y a encore une pièce q u e , dans les montres
françoifes , on nomme petit coq, d’acier ; c’eft une
efpèce de griffe de ce métal, qui tient une agathe
ou un grenat fur le centre du petit coq de laiton,
afin que l’extrémité du pivot du balancier s’y appuie
quand la montre eft fur le plat.
Coq , -dans les pendules ; c’eft une forte pièce
de laiton fixement attachée fur la platine de derrière.
Son ufage eft de fufpendre le pendule.
I C oulisse , pièce d’une montre ; c’eft une portion
de zone d’environ 180-degrés, fixée fur la
platine de deffus -, au moyen de deux vis. Pour
qu’elle foit bien placée , il faut qu’elle le foit con-
. centriquement au balancier.
Son ufage eft de contenir le rateau dans la po-
fition requife, pour qu’il puiffe fe mouvoir circu-
lairement, & avoir lin engrenage confiant avec
la roue de rofette. Pour -cet effet, cette couliffe
•porte un filet circulaire, qui-entre dans une rainure
pratiquée dans le rateau. Il eft d’une grande
."conféqûence qu’il n’y ait aucun jeu dans cet ajuf-
tement ; car , s’il y en a , lorfque l’on tourne la
roue de ro’fette, le rateau fera pouffé -tantôt d’un
côté, tantôt de l’autre ; & fa pofition devenant incertaine
, il fera impoftible que le reffort foirai
puiffe jamais être courbé de façon à être conftam-
ment au milieu de fes chevilles.
C oups -doubles -dans la fohnefve ; ce -font les
doubles battemens qui fervent à diftingiaer lès
quarts.
C ouronne {roue à ) ; on donne quelquefois ce
nom à la roue de rencontre. •
C outeau ; nom que les horlogers donnent à
un pivot, q u i, au lieu d’être rond comme à l’ordinaire
, eft formé comme un couteau , ■ dont le
dos ferait-’ fort épais. Ils fe fervent de celte efpèce
de pivot pour des pièces qui font peu de mouvement
, comine des pendules , &c. -Ce couteau portant
fur le'tranchant, le frottement éft pféfque ré-
; duit à zéro-;- parce qu’il ne parcourt aucun efpace,
8c qu’il ne fait, pour ainfi dire , que balancer tantôt
d’un côté, tantôt de l’autre.
Crémaillère ; c’eft dans une montre ou pendule
à répétition , la pièce que l’on pouflè avec le pouf-
foir, ou que l’on tire avec le cordon, lorfqu’on veut
qu’elle répète. Par ce mouvement, elle produit
deux effets : i°. elle bande le reffort de la répétition,
qui, en fe débandant, la fait fonner : 20. elle va
s’appuyer fur les degrés du limaçon des heures ,
pour la déterminer à fonner l’heure marquée par
les aiguilles.
Dans les pendules à répétition à la françoife,
où elle ne fert qu’à produire ce dernier effet, on
l’appellè rateau.
Le cordon d’une pendule à répétition eft quelquefois
attaché à la crémaillère , mais il tient plus
ordinairement à une poulie fixée fur l’arbre de la
grande roue de fonnerie.
Creusure ; nom que les horlogers & d’autres
artiftes donnent en général à des cavités, mais
fur-tout à celles qui font un peu grandes, & dont
le fond eft plat ; telle e ft, dans une montre fimple,
celle de la platine des piliers du côté du cadran,
& qui fert à contenir les roues de la cadrature,
la barrette , &c. Les creufures fervent en général,
dans les montres , à contenir de^ roues, qui, par
la difpofition du calibre , ne pourraient pas fe
trouver- au-deffus du plan des platines.
Cristal , petit verre circulaire & bombé, qui
s’ajufte dans la lunette d’une boîte de montre ou de
pendule. Il doit être approchant d’égale épaiffeur
par-tout , afin qu’il n’y ait point de réfra&ion.
Avant qu’on eût penfé au criftal , les boîtes de
montre avoient deux fonds, & l’on étoit obligé
d’ouvrir la boîte pour voir l'heure* On a commencé
à en faire vers la fin du fiècle paffé.: les meilleurs
viennent d’Angleterre : on prétend qu’ils fe creu-
fent fur le touret des graveurs en pierres fines.
Critiques ( mornens) ; dans une répétition , ce
font ceux où une montre ou pendule à répétition
peut répéter une heure qui eft un peu paffée, ou
qui n’eft pas encore arrivée.
Crochet ou Ec h o p e ; efpèce de burin ou
d’outil tranchant, trempé fort dur, dont les horlogers
fe fervent pour creufer différentes pièces fur
le tour, & particulièrement pour creufer les dra-
geoirs des barillets.
Quand on remonte une répétition fort baffe ,
ou dont les roues font cachées, on fe fert d’un
petit outil auquel on donne aufii le nom de crochet
: par fon moyen, en pouffant ou tirant les
tiges des roues, on met les pivots dans. leurs
trous.
On appelle encore crochets , en horlogerie , des
pièces très-différentes par leurs figures , mais dont
la fonélion eft à-peu-près la même ; ainfi on appelle
crochets de la chaîne les pièces , dont l’une fert
à la faire tenir au barillet, & l’autre à la fufée :
on nomme crochets , de petites éminences fort
feujfylables à la dent d’un rochet, qui font rivées
Arts & Métier. Tome I I I . Partie I,
fur la circonférence de l ’arbre d’un barillet, & dans
la circonférence interne du barillet, de manière
qu’elles retiennent fixement les deux extrémités
du reffort.
On appelle encore crochet de la fufée , la partie
qui fert à l’arrêter par le moyen du guide-chaîne,
lorfque la montre eft remontée tout au haut.
C roisée. Ce mot, parmi les horlogers, n’a pas
une fignification trop déterminée ; tantôt ils entendent
par croifées , les efpaces vides compris
entre les barrettes d’une rou e, fon bord & fon
centre ; tantôt la figure de ces efpaces vides, lorfque
les barrettes, au lieu d’être terminées par des
lignes droites , le font par des lignes courbes, telles
que celles des roues de la pendule à reffort.
C uivro t , outil d’horlogerie ; c’eft une petite
poulie de laiton qui a un trou , pour entrer fui*
les tiges des différentes pièces que l’on veut tourner:
les horlogers en ont un grand nombre qui ont tous
des trous de différentes groffeurs. C ’eft fur le cuivrot
que paffe la corde de l’archet, qui y fait un
tour. Les forets & les fraifes ont aufii chacun leur
cuivrot.
Cuivrot à v is , eft un cuivrot à un très - grand
trou, & une vis qui le traverfe de la circonférence
à fon centre. Par le _ moyen de cette vis , on peut
faire tenir ce cuivrot fur des tiges de toutes fortes
de groffeurs, en la ferrant plus ou moins : il y en a
de cette efpèce qui ont une fente, qui va du centre
à la circonférence. Ils font ordinairement d’acier ;
on s’en fert particulièrement pour mettre fur les
palettes d’une verge de balancier. Celles qui font
au - deffous , font le plan defdits cuivrots , ainfi
nommés parce qu’ils font de cuivre.
C uvette d'une boite de montre ; c’eft cette par-,
tie de la boîte qui contient le mouvement.
Cycloïde ; c’eft une des courbes mécaniques
qui eft décrite par le mouvement d’un point de la
circonférence d’un cercle , tandis que le cercle fait
une révolution fur une ligne droite.
M. Huyghens a démontré le premier, que de
quelque point ou hauteur que defeende un corps
pefant qui ofcille autour d’un centre , par exemple,
un pendule, tant que ce corps fe mouvera dans
une cycloïde, les temps de fes chûtes ou ofciila-'
rions feront toujours égaux entr’eux. C ’eft cette
propriété de la cycloïde qui a fait imaginer l’horloge
à pendule.
C ylindre ; c’eft une pièce de l’échappement des
montres de M. Graham.
D écliqueter , fignifie , en horlogerie, dégager
le cliquet des dents de. fon rochet.
D ents ; petites parties faillantes qui font à. la
circonférence d’une roue, & par lefquelles elle agit-
fur les ailes d’un pignon , pour les faire tourner.
Den ture; nom que les horlogers donnent en
générai aux dents d’une roue. On dit que les den- '
tures d’une montre font belles, bien faites, &c.
lorfque les dents des différentes roues font toutes
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