
eft vu en plan, fig. 2 ; il a douze dents, & engrène
dans la roue b qui en a feize. Celle-ci norte
un pignon de fix qui engrène dans la roue C qui
en a : ante ; celle-ci tient à frottement avec le
rochet fixé fur l’axe d’un pignon de quatre dents,
lequel engrène dans la roue annuelle C , fig. 3 ;
celle-ci a quarante-fix dents.
• Nous avons dit plus haut que la roue de fufée
fait une révolution en trente-fix heures : le pignon a,
fig. 2, qu’elle porte, fait donc aufli un tour en
même temps. La roue b qui le mène, ayant feize
dents , refiie quarante-huit heures à faire une révolution;
& comme elle porte un pignon de fix
qui engrène dans la roue C de trente , elle fait cinq
tours pour un de la roue C : celle-ci refte donc
dix jours à faire une révolution. Enfin, tandis que
la roue annuelle fait une révolution , le pignon
'en fait trente-fix 8c demie ; puifque quatre dents
du pignon font , contenues trente-fix fois & demie
dans 146 dents de la roue : or , multipliant 3 6
& demi par dix jours-, on a 365 jours , qui eft
le temps de la révolution de la roue annuelle.
La petite roue b , fig. 2 , fe meut entre la platine
& un petit pont.
Le pivotinférieur de la roue C , fig. 2 , roule
dans un tr<5ft de la platine ; & le pivot fupérieur
entre dans un trou de la batte ou fauffe plaque,
fis • 7» laquelle, étant appliquée fur la fécondé fig.,
recouvre toute la cadrature , & fe fixe avec la
platine par un petit drageoir qui la centre , &
par deux vis qui entrent dans les tenons e , f ;
de cette manière , la roue C fe meut entre la
platine & la batte comme dans une cage, & pour
lo r s , le pignon qui engrène dans la roue annuelle
lui fait faire une révolution en 365 jours d’un
mouvement uniforme.
La roue annuelle, vue fig. 11, fe meut fur le
centre ou canon porté par la batte vue en perf-
peâive fig. 7 : elle y porte à plat, de forte qu’elle
rie peut s’en écarter. Elle eft retenue après la
batte par le canon d’acier , fig. /y , c.
L’intérieur-de ce canon entre à frottement fur
le coté extérieur du canon formé par la batte : le |
côté extérieur du canon d’acier entre jufte dans le
trou dé la roue annuelle ; le canon d’acier appuie
par ce moyen fur la roue, enforte que celle-ci ne
peut s’écarter en aucune manière du fond de la batte,
ne pouvant que tourner autour de fon centre.
Sur la roue annuelle eft fixée , par deux petites
chevilles , l’ellipfe, fig. 13 , vue par le deflous,
& appliquée à la roue annuelle.
Le pignon ou chauffée A , fig. 14, eft d’acier,
& percé dans fon centre. Le côté extérieur roule
jufte dans le trou du canon de la batte, fig. 7.
Le trou intérieur de ce pignon eft de grandeur
pour y laiffer paffer librement le canon de la roue,
de cadran, & de l’aiguille des heures : ce pignon
ou chauffée a une petite portée qui forme un fê-
cond canon' fur lequel entre à frottement la plaque
F , fig. 14, & tellement qu’elle entre au fond !
de la partie dont la hauteur eft déterminée par la
longueur du canon de la batte. Le pignon roule
de cette manière librement & jufte dans ce canon,
duquel il ne peut s’écarter , étant retenu par la
plaque F qui l’arrête par le deffus de la batte.
Cette plaque fert encore à porter le petit cadran
fig . 1 0 , qui eft celui du temps vrai : il eft fixé
après la plaque par le canon de la plaque F vu
en perfpeâive. Il entre dans le trou du petit cadran
, ce qui le centre : une vis fert à le fixer
après la plaque. La révolution du pignon fur fon
canon, entraîne donc le petit cadran.
Le petit cadran tourne fort jufte dans le vide
du grand cadran, fig . 6 , & paffe même un peu
deflous pour ne pas laiffer de jour, & qu’on ne
voie que l’émail.
Le grand cadran porte trois pieds qui entrent
dans les trous de la batte vue pardeflus, fig . 4 ;
il fe fixe avec elle par une petite vis.
On a déjà dit, en parlant de la pendule à équation,
comment l’aiguille des minutes, portant une
aiguille oppofée qui.marque furie petit cadran du
temps v ra i, fert à indiquer une heure differente,
félon que l’on fait avancer ou rétrograder ce petit
cadran, & que, par ce moy en,l’aiguille,tournant
d’un mouvement uniforme, indique un temps variable
comme celui du fbleil. C’eft à cet ufage
qu’eft deftinée l’ellipfe D , E , fig . 3 , ce qui le
fait au moyen du rateau B , qui engrène dans le
pignon ou chauffée A qui porte le petit cadran.
Ce rateau porte en B une pièce d’acier qui forme
une petite poulie, dont le fond appuie fur le bord
de l’ellipfe. La fig . i f , a , repréfente le profil du
rateau, dont a eft la petite poulie.
L’ellipfe eft' limée pardeffous en bifeau ^
comme on le voit dans la f ig . 13 3 enforte que
la petite épaiffeur de la poulie s’y lo g e , & que
le rateau fe meut comme fur une rainure avec
l’ellipfe dont il ne peut pas s’écarter. O r , la roue
annuelle emportant par fon mouvement rellipfe,
celle-ci oblige le rateau, preffé par le reffort F, de
s’approcher ou de s’écarter, félon que fa courbure
l’y oblige ; enforte qu’il arrive que, tandis
que la roue annuelle marche conftamment du
même côté , le rateau va & vient fur lui-même ,
& fait alternativement avancer & rétrograder le
pignon, & par confisquent le petit cadran.
On expliquera ci-après comment on taille l’ellipfe
, pour que la variation du petit cadran réponde
parfaitement à celle du foleil, & que l’aiguille
du temps vrai l’indique.
Sur la roue annuelle, fig . n , font gravés les
mois de l’année & les quantièmes du mois, de
cinq jours en cinq jours.
Les mois paroiffent à travers l’ouverture faite à
la batte, comme on le voit fig . 4 , jiinfi qu’au grand
cadran. La batte porte une petite pointe ou index
qui marque les mois qui paffent par cette ouverture,
& les jours de cinq en cinq. Cette gravure
& l’ouverture qui la laiffe vo ir , eft fur-tout utile
pour tailler l’ellîpfe ; mais elle eft encore très-
néceffaire pour remettre la montre à l’équation ,
dans le cas où elle auroit refte quelque temps
fans être remontée.
Sans cette précaution, il arriveroit que l’ellipfe
refteroit en arrière, & marqueroit l’équation du
jour où la montre auroit été arrêtée.; & que pour
la remettre au point qui doit correfpondre au
jour aftuel, on ne pourroit le faire qu’en tâtonnant.
C ’eft donc autant pour cette raifon que pour
faire marquer à la montre les mois de l’année
qu’eft faite cette ouverture du cadran; cependant
elle a encore fon mérite dans les montres cle
trente heures fur-tout, où on fait marquer les
jours du mois deflous la boîte.
Pour remettre la montre à l’équation lorfqu’on
l’a laiffé arrêter, on fera tourner le petit rochet C ,
fig. 2. Ce rochet, fixé fur l’axe du pignon, fe
meut à frottement, & peut tourner féparément
de la roue. Comme la roue fait un tour en dix
jours, on a donné dix dents au rochet ; en forte
que chaque dent dont on l’avance ou la rétrograde
, répond à un jour.
Ainfi, fuppofant qu’on voulût amener la roue
annuelle au 3 janvier, on la feroit d’abord tourner
jufqua ce que le 31 décembre fût fur l’index ;
& avançant enfuite le rochet de trois dents, on
feroit affuré que la roue eft parvenue au 3 janvier,
& que l’ellipfe marqueroit exadement l’équation
de ce jour.
La fig. 8 repréfehte la roue c, le rochet & le
pignon 4 vu en profil, d fait voir le rochet & fon
pignon féparés de la roue e vue en plan. Cette roue
s’ajufte contre le rochet après lequel elle eft retenue
par la petite clavette ƒ qui la preffe, &
forme un frottement tel que cette roue ne peut
tourner féparément du rochet, que lorfqu’on fait
tourner celui-ci à la main. Il faut avoir attention
de placer derrière la clavette une petite vis attachée
à la roue, afin de l’empêcher de fortir de
fa place.
La fig. i f , d , repréfente la pièce qui fert à
porter le rateau. Cette pièce s’attache par une vis
avec la batte ; elle porte une broche qui entre
dans le canon du rateau.
La fig* if y b , repréfente le reffort en F, fig. 3 ,
q u i, placé après la batte par une v is , preffe le
rateau de manière qu’il appuie continuellement
contre l’ellipfe.
La fig. i-y repréfente le côté intérieur de la platine
des piliers, fur laquelle eft tracé le calibre
d’une répétition à équation, à fécondés de deux
battemens, allant „trente heures fans remonter.
A , eft le barillet ; B , la roue de fufée qui porte
foixante dents, elle engrène dans le pignon de
la grande roue moyenne C ; ce pignon a dix dents.
La roue C porte foixante-quatre dents ; elle engrène
dans le pignon de huit dents qui porte la
petite roue moyenne D de foixante dents ; elle
engrène dans le pignon de la roue de champ E ,
dont la tige prolongée porte l’aiguille des fécondés
: ce pignon eft de huit. La roue E a quarante
huit dents ; elle engrène dans le pignon
de la roue d’échappement F qui a douze dents ,
& la roue quinze. Cette roue fait donc faire trente
vibrations au balancier à chaque révolution qu’elle
fait ; & comme elle fait quatre tours pour un de
la roue E , elle fait quatre fois 30 vibrations ou
iz o battemens, qui étant chacun de demi-feconde,
la roue E refte une minute à faire fon tour.^
Le pignon de la roue D , fig. 17 > paffe à la
cadrature, & conduit la roue G des minutes,
fig . 12.
a, b, c , d, e, fig. 17, font les roues de fonne-
rie du petit rouage, a , porte quarante dents, b ,
trente-deux, c , trente-deux, d , vingt huit, e, vingt-
fix. Celle-ci engrène dans le pignon de volant
qui eft de fix dents, ainfi que les autres pignons
du petit rouage de fonnerie.
Pendant qu’on remonte la montre, l'action du
pignon fur la roue b , figure 12, oblige la cheville
qu’elle porte de faire avancer une dent de l’etoile
C. O r , comme on remonte la montre une fois par
jour , & que cette roue b ne peut agir qu une
fois fur l’étoile, celle-ci qui a dix dents fait un
tour en dix jours ; cette étoile eft fixée fur 1 axe
d’un pignon de quatre dents , lequel engrène dans
la roue annuelle de cent quarante-fix dents : celle-
ci fait donc un tour en 365 jours. L’étoile C eft
retenue par le fautoir d.
Il faut obferver, par rapport à cette manière
de faire mouvoir l’étoile & la roue annuelle , qu il
faut que les dents de l’étoile ne foient pas dirigées au
centre de la roue' qui la mène , mais plus avant
du côté où fe meut la cheville lorfqu’on remonte
la montre ; car cette roue étant menée par l’axe
de la fufée, va & revient fur elle-même ; enforte
que fi la dent de l’étoile étoit dirigée au centre ,
la dent qui auroit avancé pendant que l’on rè-
montoit la montre, rètrograderoit lorfque la montre
marche & que la fufée revient en fens contraire ;
au lieu qu’en dirigeant ces dents à peu près comme
dans la figure 12 , lorfque la fufee rétrograde,
l’étoile rétrograde aufli un peu , mais pas affez **
pour parvenir à l’angle du fautoir.
Il faut avoir attention à ne pas rendre trop fort
le mouvement annuelle contre la batte ; il faut au
contraire qu’elle tourne librement, de crainte que
l’effet du fautoir ne fe faffe pas, c’eft-à-dire, qu’il
ne ramène pas l’étoile à fon repos. Alors il arriveroit
néceffairement que la cheville pafferoit fans
faire tourner l’étoile, & que la roue annuelle rel-
teroit en arrière : il faut donner d’ailleurs une certaine
force au fautoir pour affurer cet effet.
On voit que le mouvement de la roue annuelle
n’eft point continu; car elle n’avance de la 365e
partie de fa révolution qu’à chaque fois qu’on
remonte la montre, ce qui eft fait pour Amplifier
la conduite de la roue annuelle. Il eft d’ailleurs
affez indifférent qu’elle marche par faut à chaque
* f ' — : :