
du plâtre prefleroit une bande contre l ’autre, &
il ne refteroit plus de place pour introduire le tiroir
de tôle, ni pour le faire jouer facilement. On
aura foin d’attendre, pour ôter ces calles , que le
plâtre foit très-fec & ne travaille plus.
Si vous ne favez pas jufqu’où vous devez baif-
ier le double châffis dans votre cheminée , pour
qu’elle ne fume plus, il faut en faire l’eflai de la
manière fuivante.
Quand vous avez votre châffis double , qui ne
peut varier , puifqu’il doit être précifément de la
largeur de votre cheminée & huit lignes de plus,
placez ce châffis à huit pouces plus bas que la ligne
du deffous du chambranle ; fcellez-le avec de la
terre franche; élevez également enterre franche
une languette de deffiis le châffis jufqu’au deffous
du manteau de la cheminée ou du chambranle ;
faites du feu pour eflayer s’il fume encore : il faut
faire cette-épreuve par un temps fujet à faire fumer
, par exemple, quand le vent eft entre le midi
& l’oueft, & l’air pefant.
Si la fumée fort encore dans la chambre , quelle
que foit l’ouverture du tiroir , il faut defcendre vo tre
châffis de deux à quatre pouces plus bas , puis
éprouver le feu , ainfi de fuite.
Si la chambre eft exceffivement petite , relativement
à l’ouverture de 1a- cheminée , & à la largeur
du tuyau , il faut rétrécir la cheminée &
ne faire votre châffis qne de deux pieds de lorig
fur dix pouces de la rg e , & le defcendre à deux
pieds de l’âtre.
- Lorfque l’on fait grand feu , & qu’il y a du
bois qui avance d’un pied & plus vers la chambre
, on efl obligé d’ouvrir beaucoup le tiroir pour
laiffer élever un gros volume de fumée.
Si on trouve ce tiroir ouvert d’un pied , défa-
gréable à voir , on peut le faire brifer au milieu
ou aux deux tiers, & garnir de deux ou trois charnières
plates ; par ce moyen ., la partie du tiroir
qui fera dehors de la couliffe en devant fe relèvera
, s’appliquera fur la petite cloifon & s’y-attachera
par un tourniquet ; mais alors il faut que
les branches ne foient pas doubles, & n’aient que la
bande inférieure.
Avantages de cette cheminée.
Il eft facile de fentir les avantages d’une pareille
difpofition de cheminée. i°. Le pafl'age de la fumée
pouvant fe diminuer à volonté , on ne peut
pas craindre que la fumée forte dans la chambre ,
quelque petite que foit celle-ci, & quelque vent
qu’il faffe, puifqu’on met quand on veut l’air de
la chambre en état dp contrebalancer & de forcer
la colonne d’air de la cheminée.
a°. On profite 4e la chaleur du feu , qui n’eft
pas diminuée par la malle d’air confidérable que
Faiffent monter ou defcendre les larges ouvertures
des cheminées ordinaires, au lieu que le feu eft
renvoyé dans la chambre par toutes les faces des
cheminées à tiroir, excepté par la petite Ouverture
qu’on établit en tirant la coulifle.
3°. Les cheminées ordinaires ont l'incommodité,
dans les temps où on n’y fait pas de feu , de laifler
defcendre un courant d’air confidérable dans les
chambres, fort incommode par fa fraîcheur, & fujet
à gâter les meubles par l’humidité de cet air
& par la fuie fine dont il eft chargé. Il eft de fait
que , dans une partie des vingt-quatre heures dut
jour, l’air defcend par les cheminées dans les chambres
, & durant le refte, il monte de la chambre
par l’âtre , pour fortir par la tête de,1a cheminée :
quelquefois ce mouvement de l’air par la cheminée
varie plusieurs fois le jou r, parce qu’il dé*-
pend de la différence de température entre l’air
du dehors & l’air du dedans : le tiroir fermé prévient
cela.
4°. Si le feu prend dans la cheminée , il fuffit
de bien fermer le tiroir pour faire ceffer les flammes,
& donner le temps*, ainfi que la facilité
d’éteindre le feu.
5°. Plufieurs deschangemens qu’on fait aux cheminées
rendent le ramonage difficile ou impoffi-
ble; le dernier propofé ci-deflùs , non-feulement
n’a pas cet inconvénient dangereux , mais il en ré-
fulteun avantage; c’eft qu’enfermant le tiroir après
que le ramoneur eft monté , il ne tombe pas dans
l’âtre delà fuie en pouffière, qui fe répandant de
.l’âtre dans la chambre, piaffe en gâter les meubles
& peintures, malgré le drap qu’on met devant.
Lorfqueleramoneur eft prefque defcendu, on met
un panier ou fac fous le tiroir, qu’on ouvre peu
à p eu, la fuie y tombe fans fe répandre dans la
chambre , ni même dans les cendres de l’âtre ; elles
font confervées pures &fans la fuie , qui en brûlant
donne une mauvaife odeur.
. 6°. Ce tiroir empêche encore,, quand on ne fait
pas de feu chez fo i, qu’on ne foit incommodé par
la fumée des cheminées voifines & adoffées, qui
redefcend dans beaucoup d-e cheminées accolées
quand l’air eft pefant, durant les brouillards épais
& les vents du midi & du couchant.
Explication des figures de la planche du fiumifie-,
tome I I des gravures.
Fig. t , tuyau de cheminée fur lequel il y a. ml
couvercle de tôle ou de fer-blanc , fait à.peu près
comme le chapiteau d’un alambic A , avec quatre
becs qui fervent de foupiraux ou de narines pour
faire lortïr la fumée.
Fig. 2y cheminée portant à chaque face, deux
tuyaux de terre cuite ou d’autre matière , dont
l’un eft dirigé en haut & l’autre en bas, pour donner
iffue à la fumée.
Fig. j y cheminée dans laquelle eft pratiquée une
languette au milieu du tuyau, laquelle prend depuis
la hotte en continuant jufqu’à l’extrémité du
tuyau qu’elle furmonte d’un demi-pied.
Fig. 4 , tuyau de cheminée, terminé eu façon
de frontifpice. Il y a plufieurs ouvertures à chaqüe
face de la cheminée pour donner iffue à la fumée.
A A , les ouvertures. BB , les' languettes qui ont
des retraites en dentelures de frie , pour repouffer
la fumée C , C , C , qui eft défignée dans chaque
divifion du tuyau delà cheminée. Elle eft repré-
fentée coupée , afin de laiffer voir la ftruéïure de
l’intérieur du tuyau.
Fig. $ , 6 , 7 , 8 , p & io , efpèce de châffis A A ,
(fig. appliqué fur un tuyau de cheminée. DD DD ,
les quatre crampons du châffis. P , {fig. io ) fupport
pour foutenir la couverture. D , {fig- p ) développement
du crampon qui attache le fupport.
E , un des grands clous avec fpn écrou par deffiis ,
& fa clavette par deffous, pour arrêter la couverture.
R , {fig. S') profil d’un côté de la cheminée
avec fon fupport & fon crampon. B , {fig- 7 ) fa
couverture. C , ( fig. 6 ) la cheminée couverte.
Fig. il , petite cheminée de cabinet dans laquelle
on a pratiqué une efpèce de fourneau.
Pour l’exécution, il faut placer fur la même ligne
des jambages de la cheminée un cercle de fer A ,
dont le diamètre contient les deux tiers de la largeur
de la chambre.
C e cercle, doit être fermé feulement jufqu’à la
fixième partie de fon diamètre, dont les deux bouts
étant ouverts forment les deux pieds-droits pour
foutenir le fourneau. On donne à ce cercle deux
pouces de largeur fur fix lignes d’épaiffeur. Lorfi
qu’il eft placé , il. faut fermer en maçonnerie de
brique tout Fefpace qu’il y a entre les pieds-droits
du cercle de fer & le contre coeur de la cheminée.
Etant parvenu au commencement du contour
du cercle , on continue la maçonnerie jufqu’à l’autre
extrémité , mais en pratiquant une petite voûte
bombée c’eft-à-dire, dont le profil foit ceintrê
dans toute fa progreffion B.
Au milieu de la partie fupérieure de cette voûte,
il faut laifler une ouverture d’un demi-pied de diamètre
en v ironp our l’iflùe delà fumée..On pratique
au deffus un tuyau en brique qui monte jufqu’au
deffous du chambranle.
Tout l’efpaee qui refte hors du cercle de fer jusqu’aux
jambages de la cheminée , doit être fermé
en maçonnerie de brique DD.
La lettre E , placée entre les pieds-droits du cercle
de fer, marque la place d’un gril de fer pofé
horizontalement, qui doit tenir lieu d’ âtre , & qui
par conféquent fera de la grandeur, de la place où
il doit être attaché lolidement. Poiir cela il faut
avoir laifle deux retraites à la maçonnerie pour
le placer deffiis.
Le grillage F , qui eft attaché au deffus, fèrt à
retenir le bois qu’on met fur le gril ; & le vidé
H , qui eft au deffous du gril ,. fert à donner de
l’air au feu , & à recevoir les cendres qui tombent
du gril.
Pour conferver la chaleur du cabinet , lorfque
le bois eft tout confumé, & qu’il ne fume plus ,
©n peut boucher le haut du petit tuyau de brique
avec une lame de fer que l’on pafle par une fente
que l’on aura laiflfée vis-à-vis , deffous le chambranle
G.
Fig. 12, cheminée à laquelle on a fait deux ouvertures
A a , chacune d’un demi-pied en carré ; une
à chaque côté du contre-coeur de la cheminée , vis*
à-vis & à la hauteur de la tablette B.
Vis-à-vis de chaque ouverture A a , & tout le
long du mur collatéral, de chaque côté de la cheminée
, on a conftruit en ligne droite & horizontale
un tuyau >de brique C C , ou de tuiles plates
liées & cimentées avec du plâtre.
En dedans de la cheminée , on a fait un canal
qui règne horizontalement de droite à gauche
tout le long de la tablette DEFG , mais fans toucher
le mur, à l’extrémité duquel viennent aboutir
de part & d’autre , en lignes parallèles, les deux
tuyaux C C , pour y porter l’air qu’ils reçoivent de
dehors par les ouvertures A a.
La partie inférieure du canal porte dans toute
fa longueur fur une bande de fer H , I , K , large
de deux pouces & demi fur quatre ou cinq lignes
d’épaifleur, & affez longue pour entrer de parc.
& d’autre dans les murs collatéraux.
Cette bande de fer, ainfi que la partie inférieure
du canal qui porte deffus , eft ifolée de façon qu’elle
eft éloignée de deux ou trois pouces de la grande
pierre L / , qui forme là tablette de la cheminée..
Les jambages de la cheminée M m ont une dif-
pofition parabolique , ou forment une portion de
cercle.
Fig. 13, difpofîtion d’ une cheminée dans laquelle
on retranche les coins C B A , cba.. La languette y
y eft dévoyée en portion de cercle BGH. ,
En fuppofant que l’efpace compris entre les extrémités
des jambages d’une cheminée du côté delà:
chambre , eft de quatre pieds, & la profondeur de !æ
cheminée de vingt pouces, prenez.une planche AB ,,
ba, de quatre pieds de long & vingt pouces dé large,,
dont les côtes foient tirés d’équerre les uns fur
les autres ,. on.faffe le trait carré du milieu M.
du côté B b. Marquez la longueur M C d’onze pouces
, & de C marquez fur le même côté la longueur
CG~de quatre ou cinq pouces. Tirez la ligne?
G A , fur laquelle vous prendrez GH, auffi de-
quatre ou cinq pouces. Du point H tirez HP d’équerre
fur la ligne GHA. Du point G tirez encore:
CP d’équerre fur fa ligne BM. Du point P , où ces.
deux lignes tirées d’équerre fe rencontreront comme-
centre, & d e la diftance PH ou P C , décrivez l’arc
HC. Vous ferez, la même chofede 1!autre côté MÆ
pour décrire la ligne c h a.
A un pouce de la planche C e , vous tracerez
la figure re&angle X , dont la. longueur fera:
d’un pied , & la largeur de huit pouces. À trois;
pouces de ce re&angle, vous en tracerez un autre
Z ,. long de trois pouces , &large de. deux pouces
& demi.
Ces deux reâangles doivent répondre au mdièia
M,. de Ce.. Vous les v id e r e z & vous couperes?