
jo u r , ou qu’elle aille d’un mouvemenr continu,
puifque l’équation d’un jour à l’autre ne diffère
que de trente fécondés au plus ; mais pour contenter
ceux qui pourraient fouhaiter que la roue
annuelle marchât d’un mouvement continu , voici
le moyen dont faut il faire ufage.
On difpofera la roue de fufée de la même manière
que celle à huit jours ; on ajuftera à frottement
fur le canon de cette roue, un pignon de
huit dents , qu’on tiendra le plus petit pofïible ;
on fera engréner ce pignon a , fig. 2, dans une
*roue b , qui portera trente-deux dents. O r , comme
la fufée de la montre qui va trente heures fait un
tour en fix heures , cette roue b fera une révolution
en vingtquatre heures; on fixera cette roue
b fur un pignon de quatre dents, lequel engrènera
dans la roue C qui en aura quarante : celle-
ci reliera donc dix jours à faire une révolution.
Cette roue C portera un pignon de quatre dents,
lequel engrènera dans la roue annuelle de cent
quarante-fix dents ; ce pignon devra s’ajufler à
frottement & porter un rochet comme le fait
celui de la montre à huit jours, afin de remettre
l ’équation au quantième lorfqu’on aura laiffé arrêter
la montre.
Le pignon de la roue b fera mobile entre la platine
& le petit pont, fig. 2.
P L A N C H E X X X I I .
Tour, machines & outils <Thorloger. Defcription du
tour dont les horlogers fe fervent, repréfenté dans
les figures de ta pl. XXXIl.
Fig. /, G H , partie principale de cet infiniment,,
efl une longue barre d’acier trempé, épaiffe d’environ
trois lignes & large de fix ; fon extrémité
fur laquelle efl adaptée une poupée G P C , efl
garnie de deux plaques de cuivre, afin que la
taille de l*étau ne foit point endommagée, lorfqu’on
ferre le tour par fa partie G , & E D O efl
une poupée ajuflée fort exactement fur la barre précédente
, elle y efl mobile : au moyen de la vis T ,
on la fixe à différentes diflances de la poupée G P C.
A B , font des pointes de fer ou d’acier très-mou ;
» leurs extrémités ont piufieurs petits trous dans lef-
quels on fait entrer les pointes des pièces qu’on
tourne. Enfin, S N L L P efl le fupport, compofé;
i° . de la partie P ajuflée fur la branche H G , en
telle forte quelle n’ait de jeu conftdérable que
dans fa hauteur M K ; 20. de la pièce N L L , dont
les branches L L portent un canon N r dans lequel
s’ajufte la tige F Y de la pièce S F Y : c’efl fur
cette dernière en S , qu’on appuie le burin ou
l ’échoppe avec lefquels on veut tourner, & c’efl
elle qu’on appelle particulièrement le fupport.
Manière de fe fervir de Vinfirument précèdent►
Je fuppofe, par exemple , qu’on ait un arbre à
tourner; par le moyen de la vis T , on fixera
d’abord les poupées à la diflance néceffaire; détournant
enfuitç 1^. yîs R , an ne laiffera déborder
la pointe B de fon canon , qu’autant qu’il fera
néceffaire, & on la fixera par la vis. On détournera
X ; puis faifant entrer une pointe de l’arbre,
ordinairement celle qui efl la plus éloignée du
cuivrot, dans un des petits trous de la pointe B ,
on approchera l’autre pointe A , & on la fixera
de façon que l’arbre puiffe tourner fans jeu dans
les trous des pointes du tour; on mettra l’archet
fur le cuivrot. Cela fait, on fera gliffer la pièce
P fous la partie à tourner ; on avancera le fupport
vers l’arbre , en faifant gliffer les branches L L
dans leur couliffe ; on fixera enfuite les parties
P L LN avec la vis V ; enfin, on élévera le fupport
S , puis le faifant tourner dans fon canon ,
on l ’arrêtera dans la fituation requife au moyen
de la vis Q.
Si ce font des bouts de pivots ou d’abres que
l ’on ait à tourner, on fe fervira d’une pointe à
lunette Z , fig. 2 , laquelle porte une plaque Z ,
percée de divers trous à travers lefquels on fera
paffer les pivots. Pour des pièces délicates & fort
petites , les horlogers fe fervent quelquefois de petits
tours, dont les deux poupées font fixes. Le
fupport qu’ils emploient dans ces cas, efl un morceau
de bois ou de cuivre qu’ils mettent dans l’étau,
avec le tour.
M Ê M E P L A N C H E X X X I L
Fig. /, tour d’horloger.
Fig. 2,, une des poupées féparêe du tour & garnie»
d’une lunette.
Fig. 3 , la fourchette du fiipport féparée.
Fig. 4 9 le coulant qui reçoit la fourchette.
Fig. f , petit tour pour rouler les pivots.
Fig. 6 , arbre à cire.
Fig. y , fraife.
Fig. 8, arbre à "vis.
Fig. p , écrou de l’arbre à vis.
Fig. 10, échoppes.
■ Fig. 11 y arbre avec un coulant & trois cuivrot«
; de différens diamètres.
Fig. 12, cuivrots.,
Fig. 13 y cuivrots ordinaires.
Fig. 14, arbre liffe.
PLANCHE XXXIH. Suite de la pl. précédentes
% Fig. i f y lime à dofiier.
Fig. i f , n°. 2 y bruniffoir;
Fig. t6, /y, 18, différentes limes â timbrer
Fig. ip, lime à lardon.
Fig.. 20, lime à eouteau;
Fig. 21 y lime à feuille de fàuge.
Fig. 22, lime à charnière.
Fig. 23 y lime à arrondir.
Fig. 24. y lime à efHanquer*
Fig. 2 f , lime à pivots.
Fig. 26 y écarriuoir.
Fig. 27, alézoir.
Fig. 28 x fraife*
'Fig. 29, autre forte de fraife.
''Fig. 30 y outil fervant pour river.
Fig. 31, poinçon pour river.
Fig. 32, autre lime à timbre.
Fig. 33 y petit équarriffoir.
Fig. 34, autre petit équarriffoir.
Fig. ^ f, foret à noyon dont les horlogers fe ferment
pour faire des noyures circulaires & plates
dans le fond, & percees a leur centre. Les forets
font percés pour recevoir le petit pivot S , qui fe
met dans le trou autour duquel on fait la creu-
fure : du refie, on s’en fert de la même manière
que des précédens.
On fait fouvent la tige de ce foret d’egale grof-
Feur & bien ronde, depuis I jufqu’en fa partie R.
.On y ajufle alors un canon , au bout duquel efl
réfervée une afliette ; & l’on met une vis dans le
milieu de ce canon, de telle forte qu’après 1 avoir
yiffée à un certain degré ; elle puiffe preffer la
tige du foret. Cette vis fert à arrêter l’afîiette dont
nous venons de parler, à différentes diflances delà
mèche ou du tranchant, félon que les cas 1 exigent.
Au moyen de la pièce précédente , quon
appelle fupport , on efl sûr de faire le fond des
noyures beaucoup plus parallèles au plan de ^ la
platine, ou de la pièce dans laquelle on la fait;
& l’pn efl en même temps plus certain de la hauteur
qu’on leur donne. -
Fig. 36 y foret avec une efpèce de manche rond
K X Y , dans lequel on peut ajufler & faire tenir
différens forets K : par ce moyen, un feul cuivrot
lY & un manche * , fervent pour un grand nombre
Ide forets.
Fig. 37 y fraife.
Fig. 38, autre forte de fraife.
Fig. 3p, autre forte de foret; c’efl une longue
branche d’acier A B , dont une des extrémités B ,
qu’on nomme la mèche, efl trempee & un peu
revenue. Cette mèche efl applatie & tranchante
par les deux côtés qui forment l’angle B.
L’autre extrémité du foret efl pointue en P , &
porte un cuivrot A fur lequel paffe la corde de
l ’archet. * '
Pour s’en fervir on met un archet fur le cuivrot
A ; on place la pointe P dans une cavité qui,
pour l’ordinaire, efl au côté de la mâchoire^ de
l ’étau : on appuie la pièce à percer contre la mèche
B ; & on tourne le foret au moyen de l’archet,
après avoir mis de l’huile en B & en P. L’huile
que l’on met à làs mèche B , n’efl fouvent pas
tant pour percer plus v ite , que pour l’empêcher
de s’engager dans les parties du métal ; ce que
l ’on appelle en terme de l’art, gripper. Quand cela
arrive, cela fait fouvent caffer le foret, pour peu
qu’il foit menu ou délié. On a des forets affortis
comme des cuivrots, de toutes fortes de groffeurs.
PLANCHE XXXIV. Suite de la pl. précédente.
Fig. 40 , compas à quart de cercle ; une des
pointes efl à champignon.
Fig. 41, compas-élaflique ou à reffort.
Fig. 42, outil pour polir les faces des pignons.
Fig. 43 y - huit de chiffre.
Fig. 44 y compas au tiers.
Fig. 43 y calibre à pignons ; il efl compofé d’une
vis V , & de deux branches A B , A B , qui par
leur reffort tendent toujours à s’éloigner l’une de
l’autre; au moyen de cette vis on les rapproche à .
volonté. Les horlogers s’en fervent pour.prendre
la groffeur des, pignons , & pour égaler leurs
ailes.
Fig. 46 y maître à danfer.
Fig. 47 y compas à verge.
Fig. 48 y levier pour égaler la fufée au reffort.
PLANCHE XXXV. Suite de la pl. précédente.
Fig. 4p y clé pour remonter les montres.
Fig. f 0, outil pour polir le bout des vis.
Fig. f i , échantillon.
Fig. 32, arbre excentrique avec fon cuivrot.
Fig. 33, arbre excentrique féparé de fon cuir
vrot.
Fig. f4 y bruxelles à 'deux pinces.
Fig. f f y bruxelles d’une autre efpèce.
Fig. fôy porte-aiguille pour goupille.
Fig. f7 y arbre pour mettre les refforts dans les
barillets.
Fig. f 8 , eflampe carrée.
Fig. fp 9 pointeau.
Fig. 60, outil pour porter l’huile , ou porte-
huile.
Fig. 61, crochet pour mettre les pivots dans
leurs trous, lorfque l’on remonte une pièce.
Fig. 62, profil de l’outil pour les engrénages«
Fig. 63, l’outil à engrénages vu en perfpe&ive.
Fig. 64y preffe pour river; c’efl un infiniment
qui fert à river certaines roues, dont les pignons
devant paffer par les trous d’un banc à river avant
que les afliettes puiffent porter deffus, les empêche-
roient de pouvoir y être rivées. Pour fe fervir de
cet infiniment, on met les parties A A dans l’étau ;
on place la tige de la roue dans une des coches
C C de la preffe ; on ferre l’étau de façon que
cette tige fe trouve prife entre les coches comme ]
dans un trou, & que l’afliette porte fur les parties
C C : on rive enfuite la roue.
Fig. 6f y outil pour mettre de niveau les pivots
de la roue de rencontre ; on nomme auffi cet outil
rapporteur : on s’en fert pour prendre l’élévation
de certains points ou trous au deffus des platines.
Il efl compofé de trois pièces ; i° . de la pièce m p
mobile autour du point m ; 20. du reffort r qui la
pouffe continuellement vers le bout B de la vis
V ; 30. de cette vis au moyen de laquelle on la
fait élever ou baiffer à volonté. Il doit y avoir
de plus dans l’entaille E une petite partie adaptée
fixement en croix avec l’inflrument , afin que ,
lorfque l’on le ferre fur la platine , il ne puiffe
bercer dans aucun fens. Voici comme on s’en fert:
I on le préfente fur la platine, & on voit fi la pointe