
M. Julien le Roy & autres, par les différens diamètres
de la courbe , qui font parcourir un efpace
au rateau , & par conféquent à la roue dans lequel
il engrène.
Les tiges c , h , telles qu’elles font vues dans
la figure, paroiffent éloignées l’une de l’autre ;
cependant elles ne doivent l’être en effet que de
la longueur du rayon de la roue du mouvement,
fixée fur la tige h. Cette roue fait fon tour en
une heure, elle engrène dans un pignon que
porte la tige C en dedans de la cage.
PLANCHE XVII. Suite de la pi. précédente.
Equation préfentée en 1752 à Vacadémie des fciences ,
par M, F erd in an d B erthoud.
Cette pendule marque aufîi l’année biffextile,
ce qui évite de .-retoucher aux quantièmes , &c.
Fig. 37, A , la roue de barillet de fonnerie engrène
dans un pignon qui fait un tour en vingt-
quatre heures. La tige de ce pignon paffe à la
cadrature, & porte quarrément une afilette fur
laquelle eft rivée la pièce a a. Sur le prolongement
de cette tige eft ajuflée la pièce S o n , qui
porte une dent partagée en deux parties, dont
l ’une eft plus Taillante que l’autre. Ce cylindre
ou pièce S 0 peut monter & defeendre fur cette
tig e , dont la partie qui paffe à travers le cylindre
eft ronde.
La partie 0 de la pièce S o n , a une petite tige
cylindrique, qui paffe à travers la pièce a a , qui
par ce moyen en tournant entraîne avec elle la
pièce S 0 m C ’eft la partie n ou dent qui fait
tourner la roué annuelle B , fendue à rochet de
366 dents ; elle eft maintenue par un fautoir; aux
années biffextiles la partie la moins Taillante de
la dent de la pièce S o n fait paffer à chaque tour
de la pièce a a une dent de la roue annuelle,
& lui fa it faire un tour en 366 jours.
Dans les années de 365 jours, la partie la moins
faill ante de la dent fait paffer 364 dents de la roue
annuelle , & les deux dents de cette roue qui refient
encore font prifes en un feul tour de la pièce
a a par la partie la plus Taillante de la dent; en-
forte que les 366 dents de la roue annuelle font
prifes en 365 fois qui répondent à autant de jours.
Il relie à voir comment la pièce S o n change de
pofition & monte pour préfenter à la roue annuelle
trois fois en quatre ans la partie la plus
large de fa dent. L’étoile L divifée en huit parties
eft mue par deux chevilles que porte la roue
annuelle, dont une fait paffer une dent de l’étoile
le 31 décembre à minuit, & l’autre le 29 février
à la même heure. Cette étoile porte une plaque
qui paffe entre la roue annuelle & le cadran, où
eft gravé première, deuxième., troifième année , 6*
année bijjextile, lefqu elles paroiffent alternativement
à travers, une ouverture faite pour cet effet
au cadran. Cette étoile porte les trois parties p p p ,
qui font des plans inclinés, qui fervent à éloigner
de la pièce a a trois fois en quatre ans la
pièce S 0 » , & lui font préfenter la partie » de
la palette pour faire paffer deux dents de la roue
annuelle. Le reffort m eft pour faire redefcendre
la pièce S 0 » auffitôt que le plan incliné lui en
donne la liberté, ce qui fe fait à l’inftant que la
palette fait paffer la dent de la roue annuelle qui
répond au premier mars.
La dent de l’étoile parvenue à l’angle du fautoir
g , eft obligée de parcourir un efpace qui
éloigne en même temps le plan S de la pièce S
0, laquelle a un intervalle creufè dans la longueur
du cylindre S. C ’eft dans cette partie que
le plan incliné vient agir pour faire monter la
pièce 0 S ».
Cette méthode de marquer les années biffextiles
& de faire mouvoir la roue annuelle, quoique
plus fimple que celle qu’on avoit fuivie jufqu’aü
temps que je conftruifis cette pendule, ne m’ayant
pas encore fafisfait, j’ai cherché depuis-un nouveau
moyen, qui étant plus fimple conferve toute
la folidité poflible; ce que je compte avoir trouvé
, ainfi qu’on le verra à la fuite de la defcrip-
tion que je donne d’une pendule à équation où
je l’ai appliquée ; la comparaifon de ces deux conf-
trudlions m’a perfiiadé que l’on ne parvient pas
furement à faire des machines fimples, fans avoir
vu ou paffé par les compofées.
La roue A ,fig. 37, eft celle du temps moyen qui
engrène à l ’ordinaire dans celle G de renvoi«,
dont le pignon engrène dans celle de cadran :
fur cette roue A eft attaché'e une partie I L de
cuivre, laquelle porte un petit pont r qui fait une
efpèce de cage pour l’étoile E fendue en 2.0 parties.
Cette étoile porte un pignon à lanterne de
quatre dents, qui engrènent dans la roue b du
temps vrai ; c’eft en faifant tourner l’étoile de
l’un ou de l’autre côté, que l’on fait avancer ou
retarder la roue du temps v ra i, fans que celle
du temps moyen fe meuve. Le levier F T mobile
au point Z , fert à produire cette variation. La
partie T de ce levier porte deux chevilles ; celle
de la partie fupérieure fert à faire retarder l’aiguille
du temps v ra i, & l’autre au contraire à la
faire avancer : ce font les différents diamètres de
la pièce O taillée en limaçon, qui déterminent
la quantité de dents qu’une des chevilles doit faire
paffer, & dans quel fens elle doit le faire. Ces
pas de limaçon font déterminés par l’équation
du jour : chaque pas de la pièce 0, comme q*, fert
pendant que l’équation eft confiante ( puifqu’ils
font tous formés par des portions de cercle concentriques
à la roue annuelle, & par conféquent
à la pièce O fixée fur la roue annuelle ) , & ils
changent lorfque l’équation varie.
Le levier F T peut fe mouvoir non-feulement
en tournant fur fes pivots, mais encore monter
& baiffer, fuivant leur longueur; l’afiiette de ce
levier repofe fur la pièce a a ; cette pièce a une
entaille x , qui fe préfente à- l’afiiette à chaque
24 heures à ï i du foir, & lui permet de s’y enfoncer;
alors le levier préfente l’une ou l’autre de
fes chevilles à l’étoile E , qui emportée par la roue
des minutes du temps moyen , rencontre une des
chevilles du levier T , laquelle s’engage entre les
rayons de l’étoile , & la fait tourner plus ou moins ,
fuivant que la cheville fe préfente loin ou près du
centre ; c’eft cette quantité qui repréfente l’équation
diurne : à minuit, l’entaille dans laquelle
ï’aftiette étoit defcendue, continuant à fe mouvoir,
fait remonter le .levier par un plani incliné
fait à l’entaille. Le levier refte élevé jufqu’à 11
heures du foir fuivant, ce qui empêche les chevilles
qu’il porte de s’engager pendant tout ce
temps dans les dents de l’étoile, quoique l’étoile
faffe la même révolution, & foit toujours emportée
par la roue des minutes.
La pièce D que porte cette roue eft pour faire
équilibre, non-feulement avec l’étoile & fa petite
cage, mais encore avec l’aiguille des minutes du
jtemps moyen ; l’aiguille du temps vrai eft d’éqiii-
libre par elle-même.
Pour que les enfoncemens des portions de limaçon
puiffent être plus grands, & par là ôter toutes
les erreurs qui en pourraient réfulter (comme, par
exemple, qu’une des chevilles qui fait tourner l’étoile
ne fe préfente pour faire paffer trois dents au
lieu de deux, &c. ) ; la pièce a a porte une cheville
qui, pendant que la dent de la pièce 0 S » en
fait paffer une de la roue annuelle, éloigne la partie
F du levier F T des pas de limaçon les plus
élevés de la pièce O ; enforte que ces pas de limaçon
n’exigent point de plans inclinés pour faire
paffer le levier F T à un pas plus élevé.
Lorfque la palette de la pièce 0 » S a fait paffer
une dent de la roue annuelle, la pièce a a continuant
à fe mouvoir, lorfque la fonnerie frappe telle
heure ; l’entaille y du levier F T , fert à y laiffer entrer
la cheville permet au levier de reprendre fa
fituation naturelle, & par conféquent à la partie F
du levier de pofer fur la portion de cercle qui fe
préfente ; c’eft après ces changemens que l’entaille
x fe préfente à l’afliette du levier F T , & que
dé fait , comme on l’a vu , le changement d’équation.
J’ai fait graver fur la roue annuelle, dans une
partie au deffous de celle des mois, & de leurs
quantièmes,~la différence du temps vrai au temps
moyen, afin que fi on laiffoit la pendule arrêtée,
on la puiffe remettre à l’équation , fans le fecours
d’une table; il n’y a que ce cas particulier qui
oblige de retoucher à cette équation, puifqu’en
faifant tourner l’aiguille des minutes du temps
moyen, celles du temps vrai & de cadran tournent
aufîi.
,. Je joins ici une table particulière que j’ai dreffée
pour tailler la courbe où pièce 0 : elle fert à déterminer
l’efpace qui doit être compris depuis chaque
pas de limaçon jufqu’à l’autre ; & pour ne
rien laiffer à defirer, éviter l’embarras où pourroient
fe jetter ceux qui voudroient exécuter ces
fortes de pendules, je marquerai les moyens que
j’ai mis en ufage pour plufieurs de ces ouvrages
que j’ai exécutés fur ce principe avec beaucoup de
facilité. J’aurais dû remettre ce qui regarde l’exécution
pour la fin de cet article, que je terminerai
par la partie de l’exécution ; mais comme
les moyens d’opérer pour' cette conftruâion-ci lui
font particuliers, & ne peuvent fervir à d’autres ,
il me paroît plus naturel de les placer immédiatement
après la defcription.
J’ai ajufté fur la plaque du cadran la pièce ponctuée
/ / , qui paffe fous le levier F , qui peut' parcourir
un certain efpace deffus cette pièce l L Elle
a une entaille au travers de laquelle paffe une vis
taraudée dans un morceau de cuivre ï , de forte
que par la preffion de cette v is , je puis rendre le
levier immobile au point que je veux.
je fixe d’abord le le vie r, enforte que ni 1 une
ni l’autre cheville de la partie T ne puiffe s’engager
dans l’étoile E ; & là je trace fur le plan 2
de la pièce / un trait qui foit fin; & près du levier
qui me fert de règle, je marque zéro fur ce trait
qui me fervira pour tracer les parties de la courbe
, où d’un jour à l’autre l ’équation n’eft ni augmentée
, ni diminuée : je fais changer le. levier de
pofition, & le place de forte que la cheville fupérieure
puiffe s’engager pour faire tourner une
dent de l’étoile, ce qui répond à cinq fécondés,
& marque 1 fur ce trait; & continuant les mêmes
opérations, en marquant fuccefiivement 1 dent, 3. ,
3 , &c. jufqu’à ce que le levier s’engage affez avant
dans l’étoile pour faire changer fix dents, lesquelles
I feront 30 fécondés., qui eft la plus grande quantité
dont le foleil varie en 24 heures. Sur ce coté
je marque retarde , afin de me fouvenir que c’eft
pour faire retarder l’aiguille du temps vrai; enfuite,
je fais paffer mon levier de l’autre côté du trait de
zéro, & je marque quatre traits, avec les foins
que j’avois pris pour les autres , c’eft-a-dire, que
l’un réponde à l’enfoncement qu’exige la cheville
inférieure pour faire tourner l’étoile d’une d-ent,
& enfuite de a , 3 jufqu’à 4 qui feront 20 fécondes
, & marquer de ce côté avance. Ceci détermine
donc tous les enfoncemens des pas de limaçon
; il n’eft plus queftion que de leur longueur
qui eft marquée dans la table c -apres.
La roue annuelle , l’ellipfe & le levier étant
ainfi en place, je fixé le levier fur le trait de zéro ,
& fais tourner la roue annuelle, & la mets au 18
de mai; & par un trou percé au point F du levier
F T , je marque un point fur la courbe : il faut
enfuite faire paffer une dent de la roue annuelle,
ce qui donnera le 19 mai, & mettre le levier fur
le trait 1 côté du retard , marquer un point fur
la courbe avec le foret ; enfuite , faire paffer la
roue annuelle au 30 mai, marquer encore un point,
& fuivre ainfi la table jufqu’à ce que la révolution
annuelle foit faite : enfin , percer des trous fins
pour tous les points marqués, & tirer des traits
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