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P L A N C H E X V I I .
Développement de la pre ffe contenue dans la planche
précédente.
Fig. 4. Elévation géométrale de la preffe. bd les
patins, g f g f les jumelles de trois pouces & demi
d’épaiffeur : leur longueur , y compris les patins,
eft de cinq pieds & demi, g g entre-toife inférieure,
f f entre-toife fupérieure, qui affemble les deux
jumelles au moyen de quatre vis à pitons ; les écrous
font encaftrés dans les jumelles qui ont trois à
quatre pouces d’équarriffage. XX le fommier d’en-
bas de fix pouces d’épaiffeur , fur une largeur égale
à celle des jumelles ; au-devant on voit le pied qui
foutient le berceau, pp chapeau du pied, n p , np
1e r deux montans. nn entre-toife. Q R les deux bat-
temens du berceau qui fervent de guides à la table
du train de la preffe : on a aufîi fupprimé dans cette
figure le chevalet du tympan & la gouttière, pour
laitier voir les charnières qui l’affemblent avec le
coffre, n l’enchâffure de la platine, elle eft de bois;
aux quatre angles de cette enchâffure font des pitons
pour recevoir les cordes qui fufpendent la
platine à la boîte de l’arbre de la vis. y y la tablette
qui fert de guide à la boîte de l’arbre de la vis. 3 ,5
tête de l’arbre de la v is, dans laquelle le barreau 3,
7 , 8, A eft paffé & retenu par une clavette. 7 le
chevalet du barreau. 8 A le manche du barreau.
2., 3 : 4 , 5 , les crochets qui retiennent l’écrou
dans le fommier. x x le fommier, dont les tenons
traverfent les jumelles ; le fommier a fept pouces
d’épaiffeur ,' fur une largeur égale à celle des jumelles.
Fig. ƒ. Elévation géométrale de la jumelle qui
porte le chevalet du barreau, vue du côté intérieur
de la preffe. d tenon qui s’affemble dans le patin.
g g mortoife qui reçoit le tenon de l’entre-toife inférieure.
X X , X X les deux mortoifes qui reçoivent
les doubles tenons du fommier inférieur; dans
quelques preffgs., ces mortoifes font percées d’ou-
tre en outre, y y là tablette qui fert de guide à la
boîte ; cette tablette eft coupée par le milieu de
l’ouverture 6 7 qui reçoit la boîte. 5 4 coin à queue
d’aronde pour ferrer la tablette & la fixer dans
l’entaille de la jumelle qui la reçoit. 1 ,2 le chevalet
du barreau, x , x x la longue mortoife qui reçoit le
tenon du fommier d’en-haut ; cette mortoife eft
percée d’outre en outre pour pouvoir garnir le tenon
avec plus de facilité : dans quelques preffes
cette mortoife eft double, comme on voi t f i g. 3 ,
pl. X V ; & en ce cas, le fommier a de chaque côté
un double tenon. On fait cette mortoife plus longue
que le tenon qu’elle doit recevoir, non-feulement
pour pouvoir élever ou abaiffer le fommier fupé-
rieur à volonté, ,& par ce moyen alonger ou raccourcir
le coup du barreau ; mais auffi pour qu’étant
garnie de matières élaftiques, comme de morceaux
de chapeaux, &c. le .coup de barreau en foit
plus doux, f f mortoife qui reçoit le tenon fupérieur
de l’entre-toife d’en-haut.
Fig. 6. Le fommier d’en-haut vu par deffous.
x x les deux tenons. 3 , 5 les deux crochets qui retiennent
l’écrou de la vis : au deffus on voit l’en-
tre-toife fupérieure dont les tenons font marqués
par les lettres f f .
Fig. y. Le fommier d’en-bas vu par delfus. XX
les doubles tenons qui font reçus dans les mortoifes
des jumelles: audefl’ous on voit l’entre-toife inférieure
dont les tenons font marqués par les lettres
g g g g .
Fig, 8. Les deux parties de la tablette qui fert
de guide à la boîte de l’arbre de la vis. y y y y
moitié de la tablette qui porte les deux, tenons c9 c.
y y fécondé moitié de la tablette : cette moitié a des
mortoifes qui reçoivent les tenons c , c , lorfque les
deux parties font réunies, a b ouverture qui reçoit
la boîte; cette ouverture eft garnie d’un rebord *
ainfi que les côtés extérieurs de la tablette, comme
on le peut voir au profil, f is . $.
Fig. ç. Repréfentation perfpeftive de la platine
de fon enchâffure, de la boîte, de la vis & du barreau.
n n l’enchâffure de la platine ; fa longueur
I l eft de feize pouces, fa largeur de dix pouces,
& fan épaiffeur de deux pouces. Cette enchâffure
eft repréfentée féparément & en perfpe&ive fig. 9 ,
n° x. 1 2 , 3 , 4 les quatre pitons à vis qui reçoivent
les ficelles par le moyen defquelles l’en-
châffure eft fufpendue aux quatre crochets de la
boîte B C. On voit dans cette figure le vide qui reçoit
la platine de cuivré ou de fonte ; le milieu de
cette platine eft la crapaudine qui reçoit la grenouille
x , fig. 10. I extrémité inférieure ou pivot
de l’arbre qui traverfe la boîte B C. f g tête de l’arbre
, laquelle reçoit le barreau coudé g fh iA . i A
le manche du barreau, eee la vis à quatre filets.
Au deffus de la vis on voit l’écrou a c ; il eft de
cuivre & a deux oreilles b & d , par le moyen def-
quelles il eft fufpendu dans le fommier à l’aide
des crochets 2 ,3 ; 4,. 5, terminés en v is , garnies
d’écrous à leur partie fupérieure.
Fig. 10. Développemens de la vis , de fa boîte
Si.c. e vis à quatre filets repréfentée géométralement.
f g tête de l’arbre percée de deux trous qui fe rencontrent
à angles droits , & font deftinés à recevoir
le barreau. I goutte ou virole qui retient la boîte
fur l’arbre., m clavette double qui traverfe l’arbre &
retient la rondelle. 1 pivot de l’arbre ; i l eft d’acier
trempé. B C la boîte en perfpeClive. no „no deux
des quatre crochets par lefquels la platine eft fufpendue
; ces crochets font placés dans les feuillures
pratiquées aux faces antérieure & poftérieüre
de la boîte, & y font retenus par deux frettes,
comme on le voit par la figure précédente, x crapaudine,
dans .laquelle eft le grain ou dé d’àcier
qui reçoit le pivot de l’arbre ; cette crapaudine
s’encaftre dans le vide qui eft au centre de la croi-
fée; de la platiné. i y y i platine de cuivre ; la croifée
& les anneaux font fondus d’un même jet.
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Pour fabriquer la v is , après que la pièce eft forgée
dans les proportions convenables, on l’arrondit
fur le tour, enforte que la partie deftinée à devenir
la vis foit parfaitement cylindrique ; on trace en-
fuite les quatre filets qui doivent avoir quatre lignes
de large & autant de profondeur, en cette manière.
Ayant pris une bande de papier, dont la largeur
foit égale à la hauteur de la partie cylindrique, &
la longueur égale à fa circonférence, cè que l’on
trouvera en enveloppant le cylindre avec cette
bande de papier repréfentée par la figure au bas de
cette page , où la hauteur AB ou CD eft de cinq
pouces quatre lignes, & la longueur A C ou BD
égale à la circonférence de la vis. Cela fait, on di-
vifera les hauteurs AB & CD en 16 partie? égales
J} a , a b , b c 9c d 9de 9e f xf 'g 9 g h 9 h i9 i k , k l , lm9
mn9 n o , op , p A : D , i , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 > 7 * ^ > 9,
1 0 , 1 1 , 1 2 , 1 3 , 1 4 , 1 5 , 1 6 ; par les points h & 8,
on tirera }a ligne h 8 qui divifera le parallélogramme
ABCD en deux autres parallélogrammes AA8 C &
hBD 8 , dans le premier defquels on tirera la diagonale
i<$ h , & dans le fécond la diagonale B 8 ;
enfuite par les points 9 & a : 10, b : 1 1 , c : 12 , d| :
13 , e : 14 , ƒ : 15 , g , 'on tirera désalignés qui di-
viferont le parallélogramme obliquangle C AB 8 en
huit parallélogrames égaux ; on achèvera de divifer
les deux triangles A AC & B D 8 par des lignes parallèles
aux-lignes précédentes, lesquelles pafferont
pour le premier triangle par les points i , k , 1 9m9
n 9o xp 9 & pour le fécond par les points 1 , 2 , 3 ,
4 , 5 , 6 & 7 : il ne reftera plus pour terminer cette
épure , qu’à, remplir au pinceau avec une couleur
quelconque, le vide de quatre lignes de large qui
fe trouvera entre deux traits voifins , on laiffera en
blanc l’intervalle des deux traits fûivans , & on
remplira le vide entre ceux qui fuivent, ainfi alter-
ternativement un efpace coloré & un réferyé en
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blanc ; ’ cela fait, on enduira de colle de farine ou
d’empois le revers de la bande de papier, que I on
appliquera & collera fur la circonférence du cylindre
deftiné à devenir une vis , faifant exactement
convenir le point D avec le point B , & le point
C avec le point A.
Après que le papier aura féché fur la pièce de
fe r , on fera paffer l’empreinte des traits fur le cylindre
, en fe fervant pour cela d’un cifeau d acier
Si d’un marteau à main d’un poids convenable
pour que les traits pénètrent d’environ un quart de
ligne dans la furface du cylindre, on échoppera
enfuite avec des burins les parties qui doivent etre
enlevées pour former les quatre helices concaves,
profondes de quatre lignes : les parties réfervees
formeront les quatre filets de la vis, on perfectionne
le tout avec des limes d’un grain & d’une forme
convenables.
La vis entièrement achevée , on fabrique 1 ecrou
qui eft de cuivre & fondu fur la vis meme ; pour
cela on fait en bois un modèle de 1 ecrou que l on
place fur la vis même , on moule le tout en fable
entre deux châflis ; le modèle de l’écrou fait place
dans le fable au métal qui doit le former. On ouvre
le moule pour retirer le modèle & le fèparer de
la vis que l’on enduit d’une légère couche d argile
ou d’ocre ; on la fait enfuite chauffer avant de la
replacer dans le moule que l’on referme deffus,
& l’on verfe le métal fondu , qui , en rempliffant
le vide qu’occupoit le modèle & l ’intervalle des
fpires ou pas de la vis , forme 1 ecrou de cuivre
qu’il faut enfuite dévêtir de deffus lavis , pour que
ces deux pièces aient le jeu néceffaire. C eft pour
faciliter cette opération, que l’on enduit les filets
de la vis d’une légère couche d’argile employée au
pinceau.
SX C
B D
r v