en meme temps la partie E de la détente , & par
conséquent dégagera la partie p de la cheville m ,
au profily fig. p , & qu’ainfi le rouage étant libre ,
la pendule lonneroit ; mais dans le même inftant,
la partie h du détentillon arrêtant la cheville k
fixée fur la roue n , le rouage eft encore arrêté de
nouveau ; ainfi la pendule ne peut Tonner , que
lorfqu’en conféquence du mouvement de la roue
des minutes , le détentillon n’étant plus foutenu
par la cheville de cette roue , il tombe, & dégage
la cheville h ; alors le rouage peut tourner, & la
pendule Tonner.
Maintenant voici comment elle eft déterminée à
Tonner un nombre de coups toujours égal à l’heure
marquée par des aiguilles.
Nous avons dit plus haut que la détente a une
partie F qui entre dans les entailles du chaperon.
Ce chaperon entre carrément Tur l’arbre de la fe-
conderoue prolongé au-delà de la platine de derrière.
Son diamètre eft tel que la partie f (fig. fi) au
profil de la détente repoTant Tur la circonTérence ,
Ton autre partie p eft trop éloignée,de l’étoquiau
de la roue m pour qu’il puiffe le rencontrer ; les
entailles au contraire font affez profondes pour
que la partie f y repoTant, la partie p rencontre
l’étoquiau de la roue m ; de Taçon que dans ce
dernier cas , la pendule ne peut Tonner qu’ un
coup , parce.que, comme nous l’avons d it, la roue
d’éroquiau faiTant un tour par coup de marteau ,
lorfqu’on dégage pendant un inftant Ta cheville de
la partie p , fi cette roue peut achever Ton tour,
la pendule Tonnera, mais un coup Seulement..Il
eft facile de conclure de tout ceci, que tant que la
détente repoTe Tur la circonférence du chaperon,
la pendule Tonnera ; mais que lorTqu’elle repoTe
dans les entailles , elle ne pourra Tonner qu’un
coup, & Seulement lorTque la partie p de la détente
aura été dégagée de la cheville de la roue
d’étoquiau.
La roue oo , fig. ç , ayant dix chevilles , un de
Tes tours équivaut à dix coups de marteau. De plus
cette roue , comme nous l’avons d it, faiTant neuf
tours pour un de la Seconde roue, il s'enfuit que
Tes chevilles lèveront le marteau 90 fois pour un
tour de cette roue , & par conféquent pour un du
chaperon, puifqu’il eft porté Tur Ton axe. Donc fi
l ’on fuppofe que la détente porte toujours Tur la
circonférence du chaperon, la pendule, dans un
de Tes tours , Tonnera 90 coups , pendant chacun
deTquels le chaperon fera la ^ partie de Ton tour.
Mais fi l’on y fait attention, on verra que 90 eft
égal à 12. ; plus à la Tomme des nombres 1 , 2 , 3 ,
4 , &c. juTqu’à ia inclufivement. On pourra donc
partager la circonférence du chaperon en 12 parties
, comme on le voit dans une des figures qui
contiendront chacune , &c. juTqu’à || in -
clufivement, & de plus, laiffer entre chacune de
ces parties un intervalle égal encore à ; & tant
que la détente repoTera Tur ces parties , comme 10,
1 1 , 1 2 ? &ç. la pendule Tonnera 1 9 , 1 1 , 1 2 coups.
O r , 90 eft encore égal au nombre de coups qu’une
pendule doit Tonner dans 12 heures , puifque ce
nombre eft compoTé de 12 demies, & de la Tomme
78 des hèutes 1 , 2 , 3 , 4 , juTqu'à 12 inclufivement.
Donc le chaperon faiTant un tour en 12 heures , il
Tera Tonner à la pendule le nombre des coups
requis. Ainfi, TuppoTant que la détente repoTe Tur
une des entailles , comme 10 par exemple, & que
l’aiguille des minutes Toit Tur le midi, la fonnerie ,
comme nous l’avons expliqué, partira , & la pendule
Tonnera 11 coups ou 11 heures ; après quoi la
détente repoTera au Tond de l’entaille 11 ; & à la
demie, la fonnerie partant encore, elle ne Tonnera
qu’un coup , comme nous l’avons déjà dit. Imaginant
encore que la détente réponde à la partie 3
du chaperon , que l ’aiguille des heures Toit Tur 4
heures , celle des minutes Tur midi , la pendule
Tonnera 4 heures ; & fi elle continue de marcher
à la démie, elle Tonnera un coup, & à 5 heures
elle en Tonnera 5 , ainfi de Tuite.
Nous avons dit que le chaperon eft diviTé en 12
parties ; mais la partie deftinée pour une heure ,
au lieu d’être comme les autres , eft confondue
dans la fente qui eft entre 1 & 12 ; parce que
comme il ne faut qu’un coup pour une heure, elle
eft dans le cas d’une demie. Les entailles du chaperon
font un peu plus grandes qu’^ de Ta circonférence
, parce qu’elles doivent contenir en outre
la partie F de la détente ; mais cela revient au
même., celle-ci portant Tur la circonférence du chaperon
pendant un plus long temps , qui répond à
Ton épaiffeur. Pour que l’heure Tonne plus facilement
, le côté de l’entaille , du Tens duquel le chaperon
tourne, eft limé en bifeau, afin d’élever la
détente plus facilement ; & que dès que le premier
coup de i’heure a frappé, la détente pofant Tur la
circonférence du chaperon, la pendule continue le
refte des coups requis.
On conçoit facilement que ces effets d’une fonnerie
peuvent s’exécuter par des moyens très-
variés ; mais ceux que nous venons de décrire ,
étant des plus fimples, les horlogers n’en emploient
point d’autres ; de façon qu’on peut être sûr que
dans toute fonnerie , il y a toujours une force
motrice pour faire frapper le marteau , un chaperon
ou un équivalent pour en déterminer les coups,
• & deux détentes , dont l’effet eft à peu près de
même que celui dont nous venons de parler, &
qui fervent à déterminer l’inftant précis où la pendule
doit Tonner. Le volant & le pignon fervent à
ralentir la viteffe du rouage , pour que l’intervalle
entre les coups de marteau Toit diftinél. C ’eft par
cette raifon que dans toutes fortes de Tonneries &
dans les répétitions , le rouage doit êtrç, toujours
compoTé d’un certain nombre de roues, afin que
le volant puiffe avoir une viteffe fuffifante pour
produire cet effet.
Quant au calcul des nombres d’une fonnerie|
la théorie en eft très-facile. Les feules conditions
font, i° . que la roue des chevilles faffe un nombre
• ' T de
m j
à
de tours par rapport au chaperon, tel que, lorTque
la pendule ou l’horloge Tonne l’heure & la demie
avec un nombre de chevilles quelconque, elle faffe
donner 90 coups de marteau par tour de chaperon
, & que lorfqu’elle ne Tonne que les heures,
elle n’en faffe donner que 78 ; ce qui eft clair par
ce que nous avons dit plus haut. 20. Il faut que la
roue d’étoquiau faffe un tour par coup de marteau.
LorTque cette roue a deux efpèces de demi-anneaux
ou cerceaux adaptés fur Ton plan , elle n’en fait
qu’un demi. Enfin, le chaperon devant faire deux
tours par jour, il faut toujours qiie le nombre de
Tes tours Toit double de celui des jours que va la
pendule ou l’horloge Tans être remontée ; & par-là
le nombre de Tes tours par rapport à ceux du barillet
ou de la grande roue de fonnerie, font encore
déterminés. Nous allons rendre cela fenfible par
un exemple. On a vu que le barillet de cette fonnerie
a 84 dents, & qu’il engrène dans le pignon
de 14 de' la fécondé roue ; par conféquent le chaperon
, qui eft porté fur l’arbre de cette roue, fera
6 tours pour un du barillet ; mais comme cette
pendule va 18 jours, le chaperon doit faire 36
tours dans cet intervalle de temps ; par conféquent
le barillet 6 , puifqu’un des fie ns- en vaut 6 du
chaperon. On voit donc comment les tours du
chaperon déterminent ceux du barillet ou de la
grande roue.
La fonnerie que nous venons d’expliquer, eft
celle que l’on emploie en général dans les pendules
; mais comme on vient de voir que toutes
les fonnerîes font conftruites à peu près de même,
celle des montres à fonnerie font dans le même
cas, & n’en diffèrent que par le volume ; & comme
elles font aujourd’hui prefque hors d’ufage, il eft
inutile de s’y étendre , d’autant plus que quiconque
aura bien compris la mécanique de la fonnerie des
pendules , concevra facilement celle des montres.
Voye1 encore ci-après l’explication de la pl. IX.
C A D R A T U R E .
La cadrature fignifie en général, parmi les horlogers
, l’ouvrage contenu dans l’efpace qui eft
entre le cadran & la platine d’une montre ou d’une
pendule ; mais il fignifie plus particulièrement cette
partie de la répétition, laquelle , dans une montre
ou une pendule qui répète, eft contenue dans cet
efpace.
Dans les montres fimples, la cadrature eft com-
pofée de la chauffée, de la roue des minutes, &
de la roue de cadran. Ces deux roues fervent à
faire tourner l’aiguille des heures , portée fur la
roue de cadran pour cet effet ; la chaufiee tournant
en une heure a 12 dents, & elle engrène la
roue des minutes de 36; celle-ci porte un pignon
de 10 , qui engrène dans la roue de cadran de 40;
par ce moyen, un tour de la chauffée fait faire à
la roue de cadran — de tour , ou plutôt 12 tours
de la chauffée on 12 heures, équivalent à un tour
Arts 6* Métiers. Tome III. Partie I.
de la roue de cadran ; & ainfi l’aiguille portée par
cette roue, marquera les heures. Dans toutes les
montres fimples, à répétition , ou autres , il y a
toujours ces trois roues qui fervent à faire tourner
l’aiguille des heures. Dans les pendules, il y a de
même toujours une cadrature pour faire tourner
les aiguilles, & elle eft difpofée félon les mêmes
principes.
Dans les montres ou pendules à répétition, la
cadrature , comme nous l’avons dit plus hau t,
outre les roues dont nous venons de parler, con-*
tient encore une partie des pièces de la répétition,
| l’autre étant contenue dans la cage. Ces pièces font
la crémaillère , le tout-ou-rien, la pièce des quarts ,
le doigt , l’étoile ou le limaçon des* heures ; le
v a le t, le limaçon des quarts , & la furprife ; la
Tourdine, les deux poulies , les refforts des marteaux
, les levées , & tous les refforts qui fervent
au jeu de ces différentes pièces.
Comme la conftru&ion & la difpofition de ces
pièces, les unes par rapport aux autres , peuvent
être très-variées, il eft facile d’imaginer qu on a
fait un grand nombre de cadratures tres-differentes
les unes des autres ; mais de toutes ces cadratures,
il n’y en a guère que trois ou quatre qu on emploie
ordinairement : telles font les cadratures a 1 An-
gloife, à la Stagden, à la Françoife , & celle de
M. Julien le Roy.
La perfection d’une cadrature, confifte principalement
dans la jufteffe & la fureté de Tes effets ;
cette dernière condition eft Tur-tout effentielle,
parce que, Tans cela, il arrive fouvent que les
machines de la répétition venant a Te déranger ,
elles font arrêter la montre.
Plufieurs horlogers ont fait des tentatives pour
placer toutes les parties de la répétition dans la
cadrature, mais jufqu’ici elles ont été infruéhieuies ;
il eft vrai que ce Teroit un grand avantage , car la
cage ne contenant alors que le mouvement , on
pourroit le faire aufli grand & aufli parfait que
celui des montres fimples.
Nous avons dit dans la définition de la cadrature,
que c’étoit cette partie de la répétition contenue
entre le cadran & la platine ; mais quoique cette
définition Toit vraie en générai, il femble que les
horlogers entendent plus particulièrement par cadrature
, Paffemblage des pièces dont nous avons
parlé plus haut, Toit que ces pièces foient fituées
entre le cadran & la platine , foient qu’elles le
foient ailleurs. C’eft ainfi que dans une pendule à
répétition que M. Julien le Roy a imaginée , &
dans laquelle ces mêmes pièces font fituées fur la
platine de derrière , elles ont toujours confervé le
nom de cadrature.
Surprife.
C ’eft le nom d’une pièce de la cadrature d’une
montre ou pendule à répétition. ^
Cette pièce eft mincé & plate , & porte d un
côté une cheville qui déborde du coté que .1 ©a
V v