
nages. O r , pbur exécuter le moindre ouvrage
d’horlogerie, il faut favoir faire des engrenages ,
de même que des ajuftemens avec intelligence.
Pour tailler une courbe ou ellipfe, il faut commencer
par remonter la cadrature d’équation , former
dès repairs, fi c’eft une conftru&ion qui en
exige , attacher le cadran , mettre la roue annuelle
en place, ainfi que l’ellipfe, & le levier qui.doit
appuyer deffus ; percer un trou à ce levier : ce trou
doit d’abord fervir i° . à tracer la courbe , 2°. à
. porter une fraife ou lime circulaire dont je parlerai
' bientôt, & enfin il doit porter un cylindre pour
appuyer fur l’ellipfe lorfqu’elle eft finie; ce trou
doit être percé de forte que dans les différens points
où l’ellipie le pouffe , il faffe à-peu-près une tangente
de cette courbe.
Il faut , après que cela eft ainft difpofé, mettre
en place les aiguilles du temps vrai & moyen , 8c
fixer cette dernière à 60 minutes précifes.
Alors faifant mouvoir celle du temps v ra i, &
par fon moyen le levier ou rateau, on mettra la
roue annuelle au premier janvier, par exemple;
& voir dans une table d’équation , foit celle de la
connoiffance des temps , qui a pour titre, Table
du temps moyen au midi vrai, ou autres, la quantité
dont le foleil avance ou retarde le premier janvier
par rapport au temps moyen ; & conduisant
l ’aiguille du temps vrai au nombre de minutes &
' fécondés indiquées, prendre le foret avec lequel
cm a percé le trou du levier ou rateau, & marquer
un point fur la plaque qui doit former la courbe.
Cette opération faite , il faut faire paffer cinq di-
vifions de la roue annuelle qui répondent à cinq
jours , ce qui par conféquent donnera le cinq janvier
: on verra dans la table l’équation dudit jour,
& Ton conduira l’aiguille du témps vrai à la quantité
que marque la table ; & comme au premier
janvier on marquera un point fur la plaque, ainfi
de cinq jours en cinq jours on fera de même , juf-
qu’à ce que la révolution annuelle foit achevée.
Les points marqués par le foret détermineront donc
là figure de la courbe ; il ne s’agira plus que de
là tailler : lorfque l’on aura percé un trou à chaque
point marqué, on pourra, avec une petite feie ,
couper cette courbe, en ne faifant qu’effleurer les
trous, & réfervant pour les emporter à le faire avec
line lime.
Une courbe taillée avec les foins que je viens
d’indiquer, pourroit être affez jufte ; cependant,
pour y donner un plus grand degré de perfeétion,
il faut l’égalir avec une fraife ou lime circulaire
d’environ 3 lignes de diamètre ; cette fraife porte
deux pivots , dont un roule dans le trou qui a fervl
à marquer la courbe, 8c l’autre eft porté par un
petit pont attaché fur le rateau.
La fraife mife dans cette efpèce de cage porte
tin cuivrot ou poulie , dans laquelle on fait paffer
une corde d’archet, par le moyen duquel, faifant
tourner là fraife , on emporte la matière qu’il y a
de trop à certaines parties de la courbe.
Pour cet effet on verra la table d’équation, &
de quelle quantité l’aiguille du temps vrai diffère
du nombre des minutes & fécondés donné pour
tel jour ;,mais il faut obferver avant de rien limer
à la courbe, que le diamètre de la fraife , que j’ai
fuppofè de 3 lignes , éloigne par conféquent d’une
ligne & demie le rateau de la courbe de plus qu’il
ne l’étoit lorfqu’il à fervi à la tracer , ce qui changera
néceffairement la fituation de l’aiguilie du
temps vrai : ainfi , pour faire reprendre à cette aiguille
la place que détermine la table d’équation,
il faudroit emporter tout autour de la courbe I4
grandeur du rayon de la fraife, ce qui feroit un
ouvrage inutile, pénible, & qui rendroit la courbe
plus petite qu’elle ne doit être.
Pour parer cette difficulté, je fais le levier de
deux pièces ; celle qui agit & pofe fur la courbe ,’
peut fe mouvoir fèparément de l’autre partie du
rateau ; de forte qu’on éloigne 8c approche la partie
qui touche la courbe , jufqu’à ce qu’appuyant
fur cette courbe au point où elle eft trop enfoncée,
1’ajguille marque l’équation répondante audit jour.
Alors, ayant fixé enfemble les deux parties du rateau
, on emportera d’abord de cinq jours toutes
les parties de la courbe où il y a trop de matière,
& on limera les intervalles lorfque l’on aura fait la
révolution.
Enfin on peut après cela y toucher à chaque
jou r, 8c l’égalir jufqu’à ce que l’aiguille marqute
exactement l’équation ; il ne fera plus queftion que
de fubftituer en place de la fraife un rouleau de
même diamètre qui tournera dans les mêmes trous,'
lequel appuiera fur l’ellipfe.
Pour tailler une courbe avec beaucoup de pré-’
cifion, il ne fuffit pas de divifer par lafimple vue
chaque divifion des minutes du cadran, en des
parties que l’on fuppofe être de 30 fécondés, de
15*, de 10 , de 5 , &c.
Il faut de plus les divifer en effet avec un compas,
de forte que chaque divifion de minutes foit
diyifée en douze autres parties, plus ou moins ,
fuivant la précifion que l’on voudra donner à fa
courbe.
Je joins ici une table d’équation, qui pourra
fervir à tracer les courbes * 8c à faire connoître la
variation du foieil. Je la dreffai il y a quelques années
d’après celle de la Connoiffance des temps *
j’y fis quelques changera ens, qui m’ont paru en
rendre l’ufage plus facile.
Il y a , dans la Connoiffance des temps, deux tables
différentes pour l’équâtion du temps ; je dirai
dans la fuite de cet article la raifon qui m’a fait pré*-,
férer celle-ci. •
M. Pingré , chanoine régulier de fainte Gene-,
viéve , & correfpondant de l’académie royale des
fciences, dans fon Etat du ciel, pour les années 1754
8c 1755 , donne auffi une table de l’équation de
l’horloge à la dernière colonne de la première page
de chaque mois cette table eft différente de celle
H O R
qu’on trouve dans la Connoiffance des temps à la
dernière colonne de la fécondé page de chaque
mois. Nous ne faifons ici ufage ni de l’une ni de
l’autre ; mais celle de M. Pingré étant tantôt en
avance, tantôt en retard, nous paroît plus commode
que celle de la Connoiffance des temps, par
la raifon qu’on verra plus bas, 8c qui nous fait ,
préférer la fçconde table de la Connoiffance des
temps à la première. ' •
Dans la table que je donne ici ', la première colonne
indique le jour du mois , la fécondé marque
de combien le foleil retarde ou avance fur la pendule
: par exemple , au premier janvier le foleil
retarde de 3' 59" , c’eft-à-dire ,'qu’il eft midi v r a i,
quand la pendille marque midi 3 ' 59" ; la troi-
fièmê colonne marque la différence d’un, jour à
l ’autre : ainfi du premier au 2 janvier, le foleil retarde
de 29" de plus, 8cc.
T A B L E de la différence du. temps vrai au
temps moyen pour. le m id i d e chaque j o u r ,
au méridien de P a r is .
1. Différence
J o u r s j A N V I E R. du retour du
du Soleil au-Mémois.'
M. s.-
riaien en
heures.
24
1 Retarde de 3 59 Sec. 29
2 R. 4 28 29
3 R. 4 56 28
4 R. 5 *3 27
5 R. 5 5° 27
6 R. 6 17 27
7 - ■ R. 6 43 2 6
8 R. 7 9 2 6
9 R. 7 34 25
-a
IO R. • 7 59 *5 II n> 12
C/1 R. 8 23 24 a
R.
8
4 6 23
*3
I O, R.
9
9
*3
33
14 R. 9 31 22 3
fD M < 3 R. 9 53 22
l6 R. IO 14 21
17 n> R. IO 20 a>
18
x9
O3 34 R.
IO
53 19 R.
n
J9 a.
. 20 S R. II 30 . 18 c“
21 R. 11 47 . r7 en
22 n> R. 12 4 17
23 R. 12 20 l6 F
24 R. 12 35 M
25 R. 12 49 «4
26 R. !3 2 >3 27 R. !3 15 13
28 R. >3 26 I;I
29 R. '3 37 t OE
30 • R. s 47 10
■ 31 1 R. >3 a 56 1 9
H O 2 9 5
( D i f f é r e n c e
J o u r s d u
F JÊ V R I £ R . ; d u r e t o u r d u
S o l e il a u " M é m
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R e t a r d e d e 1 4 2 1 R . s Sec7‘ 9 ~
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16 ro R. 14 3 3 ' 4 3 17 0 R . Ï 4 29 4 B
18 c R . M 24
‘ 9 a K . 14 i ü .5 - 3
2 0 a r . M *3 •21 9 R . 14 6 7 2
22 R . . 5 ? 8 g
, 12 3 R . >3 5° 8 H-
24 R . »3 4 L . 9
25 R . *3 32 9 ^
2 6 R . 1 3 2 2 I O 0
27. R . >3 I I i j 2 .
2« R . 1 3 O u
* 9 . R . 12 48 12
Différence
J o u r s M A R S . du retour du
du Soleil au M é -
mois.
M.
riaien en 24
S. heures.
1 Retarde de 12 36 Sec. 12
2 R . 12 »3 *3 3 r R . 12 10 *3 4 Ci) R . 11 56 M 567
02
.
R .
R .
R .
II
• 11
II
42
28'
!3
M’4
15
C-
11
8 < R . 10 58 15
c CD
Oc
3 R . IO 42 16 3
9 10 ro R . R . IO 26 ' l 6
u 10 10 16
12 R . 9 53 J7 s I3 tu R . 9 36 *7 P-
14 D- R . 9 19 17
15 R . 9 2 17 B R . 8 44 fS