
i4$ S A L
1$. Croc poui la buze.
10, Eprouvette.
a i & Machine pour le bâtiment de graduation.
P L A N C H E V I I .
Plan & élévation d’une partie des b:vimens de
graduation pour les falines de Dieufe & de
Rozières.
Fig, i . Couvertures de tuiles plates. Charpente
avec chevrons, latte & planche de gouttières. Charpente
avec chevrons. Charpente ouverte pour développer
le méchanifme du mouvement des pompes.
a cheneaux. b b b & pompes qui y élèvent l’eau.
c c c & demi-croifées qui font jouer les p'ftons des
pompes, dd d & balanciers qui fufpendenc là file des
chevrons, e e e qui eft pouffée & tbée fucceflive-'
ment, ƒ croilée qui reçoit Ton mouvement d’une roue
à eau. g piles de maçonnerie, h folive. i potelets.
/bord du badin en-dehors, mbord du baflin en-dedans.
n partie lattée prête à recevoir les épines. Partie garnie
d’épines au-deflus du baflin. n pont fur les cotés dudit
baflin. o planche pour rapporter l’eau qui coule fur
les épines dans le baflin pofées de champ fur le bout
des lattes.'Fondement desp les. P.les& concre-forts.
Cours de (âblières & folives. Baflin de madriers de
fapin.
Plate-forme fupér eure où font les cheneaux qui
reçoivent l’eau des pompes, p cheneaux au-de!rus des
ép nés. 4 les mêmes cheneaux avec robinets & petits
canaux au-deffous qui diftribuent l’eau fur les épines
par les entailles de leurs bord;.
P L A N C H E V I I I .
Plan d’étuve au deuxième ouvroir des fâlines de
Montmorot.
P L A N C H E I X .
Plan d’une des anciennes halles de Dieufe, & coupe
tranfverfàle de la chaudière dans laquelle on fait
cryfla lifer le fel.
Les opérations confident à tirer l’eau du puits, ce
qui fefa t à l’aide de deux pompes mues par un courant
d'eau qui en eft peu éloigné, & par un chapelet
vertical auquel on applique huit chevaux. Les
eaux font portées dans trois réfervoirs, dont deux
font deftinés pour la fa line de Dieufe , & un pour
celle de Moyenvic, à trois lieues de diflance, attendu
que Veau de l’ancienne fource à Moyenvic contient
beaucoup moins de fel que l’eau de la fource de
Dieufe.
L’eaU des réfervoirs deflinés pour Dieufe efl conduite
de ces réfervoirs dans les halles par des tuyaux
S A E
de boïs, à l’extrémité de chacun defqueîs U y a un#
bufe fous laquelle on met un cheneau de bois pour
condu re l’eau de cette bufe dans la chaudière.
Les chaudières fort compofées de feuilles de fer
de trois lignes d’épaifleur, fixées enfemble à recouvrement
avec de forts clous rivés à chaud pelles font
fart étanches. 11' y a fur chaque fourneau deux chaudières,
une grande &une petite; la grande a environ
tiente pieds de long, quinze pieds de largeur, &
quinze pouces de profondeur; la petite cft diminuée
dans tomes fes dimenfions. Il y a autour du rebord ,
tant des grandes que des petites chaudières une bar> e
de fer de trois pouces de largeur & de fix 1 gnés
d’épaifleur; cette ceinture eft retenue avec clous
rivés de même que les crampons qui font au fond
des chaudières, & auxquels s’accrochent les harpons
qui fupportent le fond de la chaudière', fans quoi il
feroit impoflible que le fond foutînt le poids immenfe
d’eau dont il cft chargé.
La fig, i . repréfente le plan de cette halle. A , B
drfcèntes pour introduire le bois fous la çhaudië e;
CDEF grande chaudière dont le fond eft fufpendu
par les harpons aux poutrelles qui la traverfnt.
GHIK petite chaudière dont le fond eft fupporté par
des piliers de briques, indiqués par des lignes ponctuées.
L M tuyau montant de la cheminée du fourreau
pratmué dans l’étfai fleur du mur. a a y a a: c ç i
e e y e e poutrelles qui traversent la chaudière & portent
les b’oçhets. bb b , t/, ƒ ƒ ƒ auxquels les harpons
font accrochés. R plancher incliné conftruit fur les
deux poutrelles du mil'eu. P P , pp les deux rouleaux
qui fupportent le clayonnage fur lequel on empile le
fel à mefure qu’on.le retire de la chaudière; on entouré
cette mafle de fel à mefure qu’elle s’élève, avec
des fortes fangles pour lafoutenir. S place où lamafle
de fil va tomber & fe brifer. lorlqu’on décale les rouleaux
qui fiipportent la cia e.
Les blochets fervent, comme on le v o it, â porter
les harpons qui foutiennent le fond des chaud^èi espar
le moyen des crampons rivés fur le fond.
Il faut commencer par faire grand feu, & le con-
tinuerpendant vingt-quane heuies; il eft indifférent,
dit-on, que le feu foit de fagots ou de gros bois.
Lorfqu’on veut avoir du fel fin, c’eft-à-dire en
poudre ou en neige , il faut continuer le grand feu;
c’eft ce fel fin qui fe débite dans le royaume. Pour
avoir du fel cryftallifé en grofîes mafles, il faut
après le premier feu en faire de plus petit : ce fi.1 eft
pour l’ étranger.
Le fel le forme d’abord â la (urface & tombe enfuite
dans le fond : quelque fois on l’enfonce avec le râteau;
on n’a?tend pas que l’eau foit entièrement
évaporée pour en mettre de nouvelle.
Quand on tire le fël il faut le métré égoutter. SuivantTancîennè
méthode que la planche repréfente,
on établiffoit fur les poutrelles un petit plancher vo*-
s A L
lant incliné R ; on plaçoit fut ce plancher deux tau-
leaux P P, p.p retenus par des cales ou coms de bois
pour qu’ ils ne gliffent pas, & fur les rouleaux un
plateau d’ofîer de cinq à fix pieds de diamètre. Un
mettoit le fel fur cette claie en le battant & entaüant
à mefure, & en retenant la mafle par le moyen de
ceintures de fangles efpacées d’environ fept a huit
pouces de milieu en milieu, que Ion pôle
fucceflivement à mefure que la mafle s eleve. La
hauteur de cette mafle eft communément de fept a
huit pieds. Les ceintures ou fangles fe ferrent par le
moyen d’une boucle. C’eft une chofe aflez étonnante
que cette mafle de fel retenue par de (impies ceintures
de fangles. Quand lamafle eft égouttée , on décale les
rouleaux, 8c le clayonnage avec le fel glifle a terre
en-dehors de la chaudière, où on le ramafle a la pelle
pour le porter enfuite au magafin.
Il n’y a plus à Dieufe qu’une feule halle ou 1 on
travaille de cette manière incommode. Dans cette
même halle la cheminée du fourneau, ou plutôt le
trou par lequel la fumée en fort, eft au bout de la
pet te cuve, de forte que cette fumee fe répand dans
la halle, où on a peine à réfifter les yeux ouverts ; les
bois même en ont, dit on, été échauffés quelquefois
jufqu’à prendre feu.
Les nouve'les halles font beaucoup plus commodes,
& la manière d’y faire égoutter le fel beaucoup meilleure.
Fig, z, Coupe tranfverfa'e de la halle, du fourneau
, & de la grande chaudière, & profil de la mafle
du fel & du plancher volant qui la fupporté. A , B
ouverture du fourneau projettée furie plan poftérieur
de la coupe, c c une des deux poutrelles du milieu
dont les extrémités portent fur les bords de la chaudière.
d d d les blochets fur les poutrelles, ils fupportent
les harpons d 4 , d ? , d 6, par le moyen défi-
quels le fond de la chaudière eft fufpendu. R r plancher
incliné qui fout ent la mafle de fel ; il eft fait
de plufieurs foliyes foutenues d’un bout par le bord
delà chaud ère, & de l’autre par les chanrers 3.
î'p les deux rouleaux qui portent la mafle de fel O
empilée fur une claie circulaire. 1 , z les coins ou
cales des rouleaux que l ’on ôte quand on veut laiffer
couler la mafle de fel‘en S hors de la chaumière où
elle fe brife, & d’où on le relève à la pelle ; on voit
par cette figure comment les angles entourent la mafle
de fel.
P L A N C H E X .
Cette p’anche repréfente le.plan de la moitié d’une
des nouvelles hafes de D.eufe, & la coupe tranfve:
Fig, 1. ACEGI plan du fourneiu au-deflous du rez-
de-chauflee. A efcalier pour defeendre à la bouche
par laquelle on metlebois dans le fourneau ; à chaque
côté de cette bouche principale il y en a une autre
s A L 149
qu*on ouvré pour donner de IVr * & aufli pour voit
ce qui fe pafte dans le fourneau.
Il y a communément trois ouvertures par lefquelles
la chaleur fe communique du fourneau fous la grande
chaudière (le feul où on fafle du feu), dans le fourneau
de la petite chaudière. C entrée du petit fourneau.
C E dés ou piliers de briques qui foutienwent ^
la petite chaudière ; on a indiqué par des lignes ponc- "
tuées le contour des deux chaudières. G I tuyau pa-
1 allélipipède de tôle qui échauffe l’étuve L , & contribue
à entretenir le magafin M dans l’état de fe-
cherefie convenable, & fert enfin à conduire la fumee
dans le tuyau de cheminée I , engagé dans l ’epaif*
feur de la muraille qui fait la clôture de la halle.
Il y a en g , à l’orifice du tuyau G I , une vanne ou
pelle de fer pour tirer plus ou moins de chaleur dans
1 étuve, & en I une autre vanne ou foupape pour interrompre
entièrement le cours de 1 air , lorfqùe le
feu prend dans le tuyau G I , qu’on ne ramonne qu«
tous les fix mois.
B D F h H K fécond fourneau monté de fes chaudières
; la grande chaudière eft garnie de fes pou«-
. trelies, de fes b’ochets & harpons, comme celle de
la planche précédente ; il y a aufli en A & en K des
vannes de fer, la première pour regler la chaleur de
l ’étuve N , & la fécondé pour intercepter entièrement
la circulation de l’air & de la flamme, au cas que le
feu prenne dans le tuyau parallelipipède H’ K. N
. étuve, o p cheneau au bas du plancher, de l’étuve
qui eft incliné vers le cheneau. p cuve enfoncée en
terre qui reçoit l’eau ; les lettres m & n dans l ’étuve
L , désignent la même chofe.
Pour égoutter le fel on l’enlève dans des vaifleaux
de bois coniques qu’on nomme tinettes, qui font per-
s cées vers leur fommfet, lequel devient en quelque
façon leur baie , parce qu’ on les range dans l’étuve
de la pointe en-bas, les uns à côté des autres, l’eau
s’échappe par les joints des douves des tinettes , &
par le trou de la pointe, elle coule furie plancher qui
eft incliné, & va tomber djans un cheneau, qui la
conduit dans des cuves enfoncées enterre, d’où ofï
la tire pour la jetter , parce qu’elle eft grafle & inflammable,
ce qui fait qu’e' le n’eft plus bonne à_rien,
8c qu’il feroit même dangereux de la remettre dans
la chaudière.
Le puits a environ cinquante p:eds de profondeur,
• compris quatorze pieds d’eau , qui font la hauteur
commune de la fource. Quand toutes les machines
vont, on le met quelquefois à fec. Pour favoirla hauteur
de l ’eau dans le puits , on a une machine fort
(impie , c’eft une corde qui pafle fur une poulie , & à
l ’extrémité inférieure de laquelle il y a un plateau
de bois qui nage fur l’eau. 11 y a , à l’autre extrémité
de la corde, un poids qui eft prefgu’en équilibre avec
le plateau de bois, il defcend le long d’une échelle
graduée autant que le plateau , & par conféquent
Jtèftjï monte dans le puits.