
moulures , & propres à être attachés fur les rampes
d-s efcaliers ; fur les balùfirades, &c.
Et ce même iaminoir fournifiVtau lïeur Chopitel
le moyen de faire à peu de-frais des ehâflis verre,
très-propres, & ornés, des memes moulures que lès
ehâflis à verre qui forcent.des mains des menui-
£ers.
Les croifées en fer coûteraient, fans'douté, plus
que celles-èn bois; mais-elles ne font point lujettès
à fe déjeter, & ce feroit un ouvrage dont on rie
Verrait pas la lin..
Comme les petits fers font plus menus que les
petits bois, ces iroifi.es laiiTent palfer plus de jour;
& la dépenfe de ces ehâflis feroit confidérabiement
diminuée fi l’on employait des v,erres de Bohême,
parce qu’alors on fupprimeroit prefque tous les petits
fers»
Des grilles fimp les m
le s grilles qu’on met aux fenêtres, du rez-de-chauf-
fée pour les rendre plus sûres , celles des portes
de jardin, & celles qu’on met àu -lieu de murs
aux endroits ou l’on veut le ménager de la vue»
doivent être les plus fimples de, toutes ; non-feulement
pour des raifons d’économie , mais encore
afin que les grilles des croifées ne diminuent le jour
que le moins qu’il eft polfible, & que les autres
p’offufquent point la vue.
Les ornemens feroient déplacés dans ces circonf-
tances, puifqu’ils feroient incommodes.
Celles d’entre ces grilles qui font les plus fimplers
ti’ ont que deux pieds & demi à trois pieds de hauteur
j foit qu’elles foient dçftinées à faire des ba-
luftrades vis à-vis les faûts-de-doup & au bord des
folfés, ou .les balcons les plus communs..
Elles ne font formée s..que par dès barres montantes
, qui fpat aflembiées haut & bas dans les
fommiers.
Ces ajfemblages fe failànt à tenons & mortaifes,
pi convient d’expliquer comment on s’y prend
pour faire promptement & lolidement tant les tenons
que les mortaifes ; & de point étant une fois bien
expliqué, nous ferons difpenfés d’y.revenir toutes
les fois que nous: aurons à parler de cette forte
d’alfemblage , ce qui arrivera affetz fréquemment.
Il efl: fchjible qu’on, ppurroit faire lès tenons à la
Jimc, & les mortaifes à-peu-près comme les font les
charpentiers, en perçant avec le fo. ee dgs trous tout
près les uns des autres, & en emportant Je fer qui
refteroit entre les trous , -d’abord avec un burin , &
enfuite avec la lime; niais cës opérations feroient
trop longues, & ^rempliraient pas fi. bien let but
qu’on fe pre-pofe, que la méthode que fuivent les '
terruriers^ 11 faut la décrire.
pQUï aflèiaplev les mamans avec les fommiers du
haut en bas ; il faut former dés tenons, au bout de?
barres montantes,, ou àu bout du barreau , & fai ç
des mortaifes aux endro ts des fommiers. Les tenons
entrent dans les moctaifes, 6c on les rive fur les
(fommiérs.'
Les tenons ayant moins de diamètre que le corps
des barres ,. on doit forger l ’extrémité des bars es
un peu plus menue que le refie; mais ce tenon doit
être taillé quar-rément un peu méplat^ & fortir d’un
endroit plus renflé que le corps de là barre ; car ce
petit renflement rend l’aflemblage beaucoup p’us
! folide.
Pour équarrir le tenon, on>fe fert de châfles quar-
rées, 8c à chanfrein ou à bifeau , qui font des efpèces
de marteaux à- tête quarréë, ,& plate, fur les deux
faces , & dont le manche qui eft de fer eft plus lpng
que celui des marteaux ordinaires.
Un, ouvrier tient fermement fur l’enclume la
barre dont le bout fort dé la forge ; & le maître for-»
geron, après avoir un peu refoulé le fer pour former
le renflement dont nous avons parlé, tient de là
main gauche dans une pofîtion verticale, le manche
de la châffe, & dans la main droite un marteau ordinaire
; il appuie l’angle delà châfïç qui eft en-bas
contre un des côtés qu’il veut difpofer en tenon ; 8Î
frappant avec fon marteau fur la châffe, il forme
une des faces du tenon, & refoule le fe r , ce qui
fait au defliis le' petit renflement qui efi au bout du
barreau, & aùffi au bout de la barre.
Faifant ainfi parcourir à la châfie les quatre faces
du tenon , on les finit les unes après les autres.
Dans quelques boutiques,,au lieu deschâfies dont
nous venons de parler , on en a de fendues ou de
creufées comme' une clouière, d’un trou quarrtêou
rond, propre à m’oulér un tenon d’une certaine
groflçur.'
. Ils font entrer dans le creux de cette étampe le
bout de. la barre qui efi fort chaud;, & qui a été.
amené à-peu piès à la grofl'eur du tenon;. & frappant
enfuite lur l ’étampe ou la châfie creufe, le tenon
fe trouve formé avec un petit renflement au-defliis.,
On né met point ordinairement de manche à
Cette efpècë d étampe ; on la fait aflèzlongue pour
qu’on pui.fie la tenir dans la main Hns courir rifque
de fe brûler au fer qui efi chaud.
Ce qui empêche beaucoup de ferruriers d’avoir de
ces étâmpes efi :
i° . Qu’il en faut urt aflortimçnt pour frire de?
tenons de toutes les grofleurs. »
i° . Parce que le fer eft porronapu par le refoulement,
& que les tenons font füjets .à fe rompre;
c’eû’ pourquoi-plufieurs préfèrent! de rapporter un
lardon-: nous en parlerons dans la fuite.
Les tenons étanf faits aux deux bouts de toute«
les barres, il s’agit de faire aux fommiers les mortaifes
qui doivent les recevoir»
Pour percer régulièrement les mortaifes, on commence
à pofer fur l ’établi une bande ou règle de fer
qui doit être de la longueur des fommiers.
On la divife avec un compas , pour marquer les
endroits où il faut faire les mortaifes , afin que les
barreaux foient convenablement efpacés.
Ce fera., fi l’on veut, cinq pouces & demi ou fix
pouces, fi les barres montantes ont un pouce de
groffeur; & on les placera plus près à près, fi les
barres font plus menuçs : mais il faut tantôt augmenter
& tantôt diminuer un peu la difiance des
barres, pour qu’au bout du balcon , ou de la baluf-
tra^e,ou de la porte, il ne refte pas une difiance
plus grande ou plus petite qu’entre les autres
barreaux.
| Ces difiances étant exadement marquées fur la
réglé, on y donne un coup de lime pour que la
marque ne s’efface point ; & comme en perçant les
mortaifes, les barres des fommiers salongent un
peu, on ^réfente fur le fommier à chaque trou
qu’on perce, la règle divifée , afin que les mortaifes
foient bien placées.
Pour former les mortaifes, forge l’endroit où on veut les ofno rfmaiet r;r ooung ipro fàe llaa ubnarer ela nfugru el ’dene cclaurmpee», & on commence le trou avec
Sur-le champ, plaçant la barre de plat fur la
perçoire, on perce le trou avec un poinçon qui
diminue un peu de groffeur par en-bas , mais qui
prend enfuite la forme quarrée que doit avoir la
mortaife, & fon extrémité doit être plate, pour
détacher le morceau de fer qui tombe dans la
perçoire.
Si c’efi du fer plat , on frappe fur le poinçon,
qui eft ordinairement fait un peu en diminuant
de groffeur par le bout ; & au-deflus. il a la groffeur
$c la figure que doit avoir le tenon , afin que
quand le trou eft ouvert par le bout du poinçon
la mortaife^ foit formée par la partie qui, efi’ au-
defius , qui dans ce cas fert de mandrin ; ou bien
ayant retiré le poinçon, on chiffe dans le trou un
mandrin , & on laiffe le mandrin dans la mortaife
pendant qu’on frappe fur les deux faces oppofées
de la barre , pour effacer au moins en partie l’éiar-
gifièment quis’eft fait vis-à-vis les mortaifes.
danQsu uanned hlea rfte, r e&f t ognr ofsr,a popne edmefmliaisn cahvee cle upno ingçroons marteau à deux tnainsi
Quand les tenons & les morraifes font faîtes il
ne s agit pour monter ces grilles, que de faire entrer
les tenons dans les moitaifes, ayant attention
que les deux fommiers foient bien parallèes l’un
a 1 autre ; & que les barres foient exactement per-
Arts Çf Métiers. Tome VU.
pendiculaires, ou qu’elles foient d’équerre avec les
lommiers.
Enfuite on rive l’extrémité des tenon s quiexcède
les lommiers.
Alors fi ces baluftrades 'doivent être placées dan*
une embrafure, on fcelle les extrémités des fommiers
dans les jambages,
^ ces baluftrades font longues, on leur met de
difiance en difiance des areboutans.
On couvre aufli quelquefois le fommier d’en-haut
dune plate-bande ornée de moulures : ce qui fera
explique dans la fuite.
Quelquefois les barres préfentent à celui qui
les regarde, une de leurs faces plates , & d’autres
fois un de leurs angles; ce qui fe peut faire, ou
par la dilpofîtîon de la mortaife, ou par celle du
tenon.
Tout cela deviendra clair par ce que nous dirons
plus bas.
Les fommiers du haut & du bas fuffifent pour
aflujettir fermement des barreaux qui n’ont que
trois pieds de longueur , comme font ceux des baluftrades
& des baiebris ; mais il feroit aifé de faufîer
& niême de rompre des barreaux montans qui auraient
fix, ou huit, ou douze , ou quinze pieds de
longueur, comme font les grilles des portes des
jardins, ou celles qui ferment les croifées.
Dans ces eirconftances, on fortifie les barreaux,
en les faifant paffer dans des traverfes qui font
percées de trous affez grands pour que les barres
montantes paffent au travers.
Voici comme l ’on fait ces tiaverfes.
Ayant coupé les barres qui doivent fa’re les traverfes'de
même longueur que celles des fommiers,
& ayant marqué , comme nous l’avons dir, les
endroits où l’on doit peteer les trous , foit qu’on les
veuille percer fur une des faces des barres, ou dia-
gonalement fur cette face , ou fur l’angle formé par
deux faces, on donne une bonne chaude à l’endroit
oii Bon veut percer les trous, qu'on commence à
ouvrir avec un large cifeau, ou une tranche, ou une
langue de carpe.
On refoule un peu le fer, frit en frappant avec le
marteau fur le bout des barres rougies, fo t en frappant
le bout des barres pofé perp ndiculairëment
fur l ’enclume, & par ce moy.n on fait ouvrir le*
fentes.
Enfuite on achève de les former avec un mandrin
, qui eft luLmême une efpèce de cifeau qui
a cjuelque difiance de la point-, a précifémei t la
meme figure & la même groff. ur que celle qu’ou
veut donner au trou ; ou, ce qui eft la même chofo
un peu plus que celle du barreau montant qui doit
palier dedans,
D d d