anfes par où deux hommes le prennent & le po- ]
fent fur le bloc ; & quand il eft rempli par ceux [
qui ont les pelles en main, l ’un tournant le dos
au biquet, & l ’autre le prenant devant lui, ils
faififfent le baquet par le jable, & ils le portent
à la chaudière.
On met devant la chaudière une planche appel -
lée collet, échancrée circulairement d’un côté,
pour embralfer la rondeur de la chaudière ; & de
l'autre côté , cette planche eft taillée quarrément.
Son ufage eft d’empêcher les baquets, qui ont une
certaine pefanteur, d’endommager la table de
plomb qui couvre la banquette au-devant des chaudières.
Dans quelques raffineries on met une haulfe fur
le collet, & les ouvriers.qui apportent les baquets
remplis de fucre les pofint fur cette haufî’e : apres
quoi ils montent fur les marche-pieds ; ils enlèvent
les baquets & verfent le fucre dans la chaudière.
L ’ufage de cette hauffe eft tout-à-fait inconnu dans
bien des raffinerie'.
chaux pût fe rendre par un tuyau dans les chaudières.
Comme cet attelier doit être tout près de celui
où font les bacs à fucre , ou y pratique d’ordinaire
une porte qui communique de l’un a 1 autre.
Il eft bon au (fi d’avoir auprès du même endroit
l’empli ; c’eft l’endroit dans lequel on met le
fucte dans les formes. Nous expliquerons dans la
fuite les opérations qui s’y font.
Dans les raffineries, il y a quatre chaudières
faites de feuilles de cuivre affembléçs avec des
clous rivés : le fond qui eft la feule partie expo fée
au feu, doit , être d’une feule pièce- fort épailïè :
deux de ces chaudière s-font deftinées à clarifier le
fucre; une feule à cuire le fucre clarifié.-
Dans plusieurs raffineries , il n’y a que ces trois
chaudières ; dans d’autres, une quatrième qui fert
•à'palier & à raccourcir, c’eft à-dire, à concentrer
les écumes; & au défaut de cette quatrième chaudière
, on fait les écumes ( c’eft le terme ufîté )
dans une de celles à clarifier.
Les mêmes ferviteurs qui apportent le fucre
dans des baquets , les pofent fur le collet ,
puis i s l ’enlèvent eux-mêmes jufqu'au bord de la
chaudière, & le vuident en l’inclinant avec précaution.
On épargne par-là deux hommes qui font
en pure perte, montés fur les plombs ou fur des
marche-p:eds , pour attendre & vuider les baquets..
C ’eft pour cela qu’il eft avantageux que les chaudières
foient enfoncées en terre ; celles qui font
trop élevées exigent qu’on- monte fur un gradin.
Lorfqu’on mêle avec le fucre brut des firops-fins
qui fe font écoulés des fucr.es raffinés , on met fur
la chsu fi ère qu’on veut remplir, deux pièces de
. bois affemblées avec des entre-toifes, fur l’évafe-
ment qui eft au-delfus de cet:e chaudière ; ces
pièces fe nomment porteur ; & on arrange deffus
fix pots remplis de fîrop , afin qu’ils aient le temps
de s’égoutter dans la chaudière chargée déjà de
fou eau de chaux ; car l’eau de chaux fe met avant
tout dans les chaudières.
L ’eau de chaux demande un détail particulier ;
mds auparavant il eft.à propos de donner une idée
générale de la difpofnion de l’attelier où font les
chaudières deftinées foit pour clarifier, fuit pour
cuire le fucre.
La partie perpendiculaire fur le derrière des
chaudières eft de cuivre, & elle eft jointe avec les
chaudières. On augmente prefque du double la
capacité des chaudières, en mettant fur le dèvant
une bordure ceintrée qui eft de feuilles de cuivre
rivées fur une barre de fer : c’eft ce qu’on appelle
la bordure ou le bo-d, qui fe joint avec la chau-<
dière au moyen de crampons de fer.
On met encore à la partie poftérieure des chaudières
montées-, une efpèce d'évafeinent en forme
d’entonnoir. Comme cette partie qu’on nomme le
glacis ou oeuvage n’eft point expiée au feu, eUe
eft revêtue de plomb; elle fert a rejeter dajps les
chaudières le fucre fondu qui pourvoit fe répandre,
& à ^contenir les écumes qui, en fe gonflant
trop, fe répândroient par-deffus les bords des chaudières.;
c’eft pour cette raifon que dans plu heurs raffineries
on met far cette bordure un fécond bord,
garni de deux oreillons qui s’étendent fur le glacis
ou évafement garni de plomb.
Dans les raffineries où on ne fait point ufage
de cette fécondé bordure, on emploie un boudin
de toile bourré de paille, & 'mouillé, qu’on pofe
fur la première bordure, quand on voit que l’écume
monte & qu’elle eft fur le point de fe ré-,
pan dre par-deffus la chaudière.
jDefcriptLon de Vattelier oit font les chaudières,
Il y a dans cet attelier , une ou deux grandes
cuves qui fervent à faire l’eau de chaux : on les
nomme pour cette raifon bacs a chaux. Dans quelques
raffineries, le bac à chaux eft un baffin de
maçonnerie : on fe procurerait une grande commodité,
iî ce baffin pouvoit être allez élevé pour
-qu’éçant percé au tiers de fa hauteur, l ’eau de
Quoique ces. bordures .joignent affez exactement,
ori infère dans les joints des chiffons de vieille
toille, qui empêchent que le fucre fondu nefuhvte.
Ces chiffons s’appellent loques en terme de- raffinerie.
On clarifie le fucre dans les chaudières.
f l y a une chaudière qui fert pour -racourcir,
ou , en terrpes de l ’a rt, pour faire les écumes. Nous
avons dit qu’il y a ptufîeurs raffineries où cette
chaudière manque : en ce cas,mes dans une des chaudières a coltai riffaieitr .les écucuiOren
; nu’anj ouctoe nptroei n- tm daeî trbeo rdfeu rfee ràt dla’u nch baua;doinèr ed eà preuve, pour corinoître fi le fucre eft a fou deg.re
de cuiflbn.
téeO fnu ra eunnc ofroeu urnneea uc h, amudaiièsr e qquuii, na’e frt apifooinn t dmeo nfa
dgaranns duen pe romfaoçnodnenuerr i,e’e; ffto elindfeo.n .cOéne elan tneorrmem &e fcellée chaudcliaèrrief
iaé jcnlfaqiur’càe ,c e pqaurec el aq uc’hoanu dmièerte dàe cduainrse lef ofiut cerne état de le recevoir.
ou Obnla iyx héteatb qliut i ufne. rpt aàn ifeirlt ,r edr a&ns lequel eft un drap la clairce. On tient cette chaudaicèhreev ceor udvee rdteé p.auvreecr - qunuee flear ppïloliuëfrfeiè roeu duun cchoaurvbeornc len ed ep upilfafen cyh etso, mpobuerr & falir la clairce.
laqTuoeulltee sc ocnest,i ecnhta ufdeuièlree st ,r oeisx c&ep qtéu acterlel ef oài sc laaiurtcaen ,t gquraen dcehuarc u; neel ldeess afountrt epsr,e ffqounet àc-ypleinud-prriqèsu edse, m&ê omnet environ quatre pieds quatre pouces de diamètre en-
tdreodisa ncse n; tsl eluivr refso n: dl esé ftp lapnlacth e: se lqleusi peènf efnotr menevnitr olens bleo rfdosn,d oneftt térpoaisis qudaer tds eduex lliiggnneés d.’épaiffeur mais
d‘ ièAreu taan ct laqiurc'iel etfotc tp offib'e , on établit la chauqu’on
puiffe promptemauepnrtè s& d ec -ocméîlm-eo àd écmuireen t, rpeomur
punlier leaf pcèhcae uddieè rbeâ cà hceu oirue . dIall yle a, mdêamnse lqauqeulqeluleef ooins cvuerirfeé plaa r culani rcteu yqauui .qfuei rye ncdo mdmanusn ilqau- ec.haudière à
lesL ecsh: aéumdiinèernecse, s fee nn odomsm deen t balehsu t qui font entre formés par les glacis ou entonno:rsc odffer eps .l oïm’sb foqnuti ffoénrite uàr elma epnat ritlise cpoonfttiéernineuenret ldeess v ecnhtaouùdfeiès rdeosn, t& n oinus
pean trlee ro1 nss cdhaanusd ièlare sfu ,i teef. t éStuarb luien lad ed alclees qcuoi fffererst à, cdoannsd uliare 1 clhe afuirdoipè rcel arài fciéla idrecse..chaudières à clarifier,
On yerfe avec une grande cuillère nommée p u -
cqhuei ufxa ,i t lel ’offifriocpe cdl'aerniftoién ,n odiar.n sL lee fbuacfrfein c dlaer ilfai éd éatlalen,t cporonpdruei t pepnatre lef utru ylea u bdlaen clhae td aqlulie ,c ofue vrreen dla pcahra ufa
dière à clairce.
unLe ep ldaetev-abnatn ddee s ouc hauundei èbreasn q&u etdtee s dcoonftf rlees dfeovramnet terfot isb oprdoéu ceds’u ;n &g rloes tboouut deinft qrueci ous’véelèrtv ed ’üdn’een vtairbolne ddees ptlroomusb qquuii sf’oinnct leinnetr eu nl eps ecuh apuadr iuènre sr.uifîèau vers
Ces trous qu’on nomme des poêles ou écuelles,
font revêtus de cuivré, & figurés en timbales comme
les poêles des confifeurs.
Cette difpofttion eft très-bien entendue pour recevoir
le fucre qui fe gonfle, 8c qui pafle affez fou-
vent par-.de’ffus les bordures quand 011 clarifie; ou
même le fucre clarifié, lorfqu’il paffe par - de II us
les bords de la chaud ère à cuire.
On ménage des ouvertures pour les cendriers ,
& à côté les portes par iefquelles on met le charbon
fous les chaudières , & qui répondent à la four-
naifè.
Il y a toujours, dans ces atteliers, un gros tas
de charbon de terre; car on ne chauffe point les
chaudières avec du bois.
On fè fert d’une futaille dans laquelle on met
le fang de boeuf qui fert à clarifier le fucre. On
le inet fouvent hors de l ’attelier à caufe de fa
: mauvaife odeur.
I La fumée des fourneaux fe diffipe p y les cheminée.
« ; mais il s’échappe des chaudières une telle
quantité de vapeurs, que quand l’air eft épais,
& que lé feu eft allumé fous les quatre chaudières
, à peine voit-on clair : c’eft pourquoi ‘il n’y a
point de plancher au-defïùs des chaudières. On
pratique même au-tcît d-s lucarnes en demoifeiles,
qui font deftinées à faciliter la diffipation des v a peurs.
On emploie des efpèces de rabots , comme ceux
dont fe fervent les maçons pour bouler leur mortier
; il y en a de différentes formes : tous fervent
a remuer la chaux dans le bac. On ks nomme
mouvc-ckaux ou mouverons du bac h chaux.
Enfin 011 di'pofe une étuve.
Maintenant qu’on a une idée générale de la dif-
pofîtion des différentes uftenciles qui doivent meubler
la halle aux chaudières , nous allons entrer
dans quelques détails, & nous commencerons par
expliquer comment les chaudières font montées
fur leurs fourneaux.'
Etablijfement de-s chaudières.
Suppofoz les portes par Iefquelles on met le feu
fous le5 chaudières, & une arcade qui conduit au
cendrier. Comme les chaudières ne reçoivent l ’action
du feu que par le fond, il faut imaginer
quelles font reçues- dans un maffif de maçonnerie,
où eft la fournaife dans laquelle brûle le charbon de
terre qu’on jette par la porte..
On fait -que le charbon de terre ne brûle point,
s’il n’eft continuellement animé par un courant d’air.
C’eft pourquoi on le jette fur une grille de fe r ,
! fous laquelle il y a un grand cendrier de cinq
J pieds de profondeur, qui reçoit l’air extérieur par