
S U C
Détail du profil.
l , i , i , Maflif de maçonnerie très-folide. i , î , i»
pieds droits qui forment la fcparation des fourneaux.
3 , 3 , 3 , ferfes dans lefquelles les chau-
d ères font encadrées. 4 , fourneau principal
où on allume le feu. f , 5 , canal, le long
duquel la flamme paiïe fous les chaudières, &
s’échappe par le tuyau de fa cheminée. 6 , 7 ,
place du bec ou canot, qui reçoit le véfou ou fuc
de cannes venant du moulin. 8, grande écumoire
de cuivre. 2, grande cuillère de cuivre.
10, truelle à terrer les pains de fucre. 11 ,
forme à fucre, débouchée &c placée dans un
pot, pour quele fîrop foipeflu au pain de fucre,
s'écoule. 12 , autre forme à fucre furie bloc,
pour en tir.r le pain. 13, grande chaudière, faite
de cuivre ou de fer fondu. 14, vaifTeaa de
cuivre nommé bec de corbin, fervant à verfer
le fîrop dans les formes. 1 5 , caiffe de bois
grillée par le fond , & percée de .plufieurs trous
fervant à foutenir un blanchet ou drap de laine
blanche, au traveis duquel on palfe le fuc
des cannes. 16 , grande chaudiè.e de cuivre
à plufîçùrs pièces forvant à diftiller le tafia
ou l ’eau-d e -v ie des cannes. 1 7 , chapiteau
de cuivre avec fon bec. 18, couleuvre d’étain
foutenue par des barres de fer, elle fe met
dans un grand tonneau plein d’eau froide qui
rafraîchit la liqueur diftillée qui circule dans
fes différentes circonvolutions,
P L A N C H E V ,
La vignette repréfente l’intérieur d’une fucrerie.
A , glacis.en briques & carreaux plus élevés
que les chaudières. B , bac qui reçoit le fuc
de la canne venant du moulin. C , C , C ,
cinq chaudières. D , D , D , chaflis fait de fortes
tringles de bois, fur lefquelles on pofe les écumoires
& 1 es cuillères a la portée des ouvriers. E ,
nègre qui écume la grande chaudière. F > autre
nègre qui obferve le bouillon des chaudières.
G , autre nègre qui, après avoir brifé la croûte
qui s’eft formé à la furfaee 'du fîrop contenu
dans les formes, remue la matière, afin que
les grumeaux ne s'attachent pas aux côtés du
vafe, & qu’ils fo puuïent difperfer également.
H , vieille chaudière dans laquelle eli une leflive
dont on fe-fert pour épurer le vefou. I , baille
aux écumes, ou baquet- où on les jette. K, caille
à paffer le vefou. L , bec de corbin. M, formes
à fucre bouchées par la pointe & pleines du
fîrop de la batterie, après qu’il a été refroidi dans
le vaiffeau appelle le rafoaichiffoîr. N , plancher
fur lequel eft un citerneau où l ’on jette
les écumes & ce qui fe répand du fîrop, afin
d’en faire le tafia.
Bas de la planche•
A , partie du moulin ou gouttière qui condurtle
foc de cannes dans la lucrerie. B, B , paflage
& place des ouvriers, C , C , emplacement pour
ranger les formes, avant de les porter dans la
purgerie. D , le bac qui reçoit le fuc des
cannes. E , E , Ë , les cinq chaudières. F,
F , glacis. G , fenêtre qui éclaire principalement
la batterie. H , bouche du foyer fous
la batterie. I , I , î , évents des autres fourneaux
qu’on a foin de boucher exactement,
lorfque le feu eft au foyer. K , tuyau de la cheminée.
L , appentis, efpèce de grand auvent
foutenu par des piliers pour couvrir les fourneaux
& le nègre qui entretient le feu , fous la
batterie. M , rampe & efoalier pour deicendre
fous l'appentis.
P L A N C H E V I. ■
La vignette reprefente le principal attelier d’une
affinerie ; 6 , 7 , chaudières à clarifier ; 8 , chaudière
à cuire , toutes trois montées: for leurs
fourneaux; 9, 10 , chaudières^ clair ; 5 , pompe
qui fournit l’eau du bac à chaux dans les chaudières
à clarifier.
Fig, 2. A , manège placé au rez-de-chauffée d’un
des pavillons , pour tirer l'eau du puits B. C •
le réfervoir général qui diftribue, par des tuyaux
fouterreins, l’eau dans tous le; endroits où çlle
eft néceflare. D , folles où font les bacs à terre.
E , paiïage pour aller dans le magafîn F ; il y
a' aufli un efcalier pour monter aux étages fu-
périeurs, qu’on appelé greniers. F , magafîn où
on défonce les barriques de fucre brut que l’on
diftribue par fortes dans les bacs ou bâils 1 , 2 ,
3 ,4 . G , bac à chaux conftruit en Ciment ou
avec un corroi de terre'gla'fe. H , K , Tatte-
lier que la vignette repréfente. L , attelier appellé
l'empli. 13 et 14 , chaudières de l’empli,
où on porte les firops après leur cuiflon. 15,
formes rangées fur trois rangs près les murs de
cette folle , & la pointe en bas. Le trou qui eft
a cette pointe, eft bouché par un petit tampon
de linge. M , chambre à vergeoife ,, au deflous
de laquelle , aufli bien qu’au-deffus dis autres
• bârimens , font les greniers dipôfés de la même
manière que cette chambre. N , fôn poêle ou
étuve. P , pavillon dans lequel font les magifîns.
des focs affinés. R , grande^tétuve pour les lues
affinés, où on les fait fécher après qu’ils font
fortis des formes. 11 » rédu't pour placer le
charbon de terre dont on fe ferc pour chauffer
le poêle de cette étuve. 12 , autre rédu't où on
dépofo dans des tonneaux à gueules bée les
écumes que -l’on enlève de la chaudière à cuire.
Fig• 3. Coupe du bâtiftient par le milieu- du pas
u c
Villon qui contient l'attelier à clarifier & à cuire, Bas de la Planche,
& aufli la grande étuve. K , porte de communication
de l’atellier des chaudières à Ja falle de
l ’empli. 7 , une des chaudières à clarifier , montée
fur fon fourneau. On voit au-deffous de la
grille un fouterrein qui communique à la cave
qui eft au-deffous de l ’étuve R ; il fert de cendrier
& d’évent, io^une des chaud.ères à clair.
P L A N C H E V I I .
Vue perjpeftive de l'intérieur de la chambre cl ver-
geoïje ou d'un des greniers qui font audejfus,
Fig, 1. Ouvrier qui , après avoir débouché Je trou
d’une forme bâtarde qui eft pofee fens deflùs-
deflbus fur une felletre appellée Canaple enfonce
dans le fîrop figé une broche de fer qu’on
appelle Prime , pour faciliter l ’écoulement de la
partie du fîrop qui ne cryftrallife pas dans les
pots fur lefquels il redreffe ces formes devant
lui, comme on voit,
Fig, 2. Poêle ou étuve pour entretenir dans cette
'chambre ou grenier un certain degré de chaleur:
Il eft compofé d’une maçonnerie de brique , &
d’une caiffe de fer fondu formant trois côtés &
le deiïus d'un paiallelipipède redangle.
V O C A B U
A .L ÏN E . C ’eft un poinçon de fer aiïez délié ,
qui a un manche de buis : il fert à percer la
tête des petits pains, pour faciliter l’écoulement du
fîrop.
A uge, dans les fuc.eries , fe dit de petits canots
de bois tout d’une pièce ,*dans lefquels on laifle refroidir
le Sucre avant que de le mettre en barrique.
D’où l’on voit cpiauge en général eft un vaifleau
de bois ou de pierre, ou fixe ou amovible , &
tranfportable , de matière & de figure difféi entes 3
félon les artiftes ; mais partout deftmé à contenir
un liquide ou un fluide.
B a c . ' C ’eft un va fo où l ’on m e t c ryfta life r le
vefoü-fîrop.
Un Bac eft de bois & a huit à dix pieds de
long fur cinq à fîx de large & un pied de profondeur.
Bac a F ormés , en termes de rafinerie de Sucre »
c’eft une g rand e au g e de b o is très -fa in , en p la n ches
de quatre po u c es d cp a ifleu r , lo n g u e s .d e S
Fig. 3, Plan d’un poêle.
0 4. Coupe du poêle.
f . Elévation du poêle du côté de la porte & du
cendrier ; on y brûle du charbon de terre.
6. Forme bâtarde, ayant ? pieds pour être pofée
à terre.
7 & 8. Forme pour mouler les pains, de fucre pe-
fant deux livrés.
9, Pot pour laiffer égouter cette forme.
10; Baffin à cuite , dont on fe ferc pour remplir
les formes dans la falle de l’empli, & autres
tranfports des fîrops d’une chaudière dans une
autre, &c.
P L A N C H E V I I I .
’ Cette planche repréfente la grande étuve où l'on
met fécher les pains de fucre, après qu’ils font
fortis des formes. On y voit la coupe du poêle
de cette étuve où l’on met le feu par le dehors
du bâtiment, & celles dès fourerreins qui fervent
de cendriers & d’évents pour le poêle & les
fourneaux dès chaudières. Cette figure eft relative
à la figure 3 de la planche VI.
L A 1 R E.
à 9 , & large de 4 à 5 , dans laquelle on met les
formes en trempe.
Bac a Chaux , c’eft un grand baflin en înaffif
de brique & de ciment, portant 9 à 10 pieds de
long lur 4 à y de large , & 6 de profondeur, dans
lequel on éteinc la ' chaux dont on a befoin dans
lés clarifications.
! Bac. a piler,, c’eft une auge de bois de douze
à quinze pieds de long, fur trois à quatre de lare e
dans laquelle on pile le fel effenriel du Sucre.
Bac a Sucre, n’eft autre chofe que plufîeurs e s paces
féparés par des clôifons de planches , dsns-
lefquelies on jette les matières triées & forries des
barrils.
Bac a terre. C’eft une auge de bo:s de même
que le bac à formes féparé en plufîeurs chambret-
tes, où l’on délaye la terre. A chaque extrémité
& au-defliis de ce bac , on voit une planche percée
au milieu , & qui fert de traverfes à deux
bou-s de chevrons qui font attachés au plancher»
C’eft dans le trou de cette planche que s’emmarir