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broyée bien fin fert à polir le fer & d’autres
métaux.
• Potence de f a 3 manière de grande confole en
fa illie , ornée (Renrouleniens: & de feuillages de tôle,
pour porter des balcons, des enfeu'nés de marchands,
des poulies à puits , des lanternes, &c. „
PojjcieR. Loquet à poucier eft une petite palette
de fer fur laquelle on appuie le pouce pour
foulever le battant des loquets ordinaires , afin de le
dégager du mentpunet quand, on veut ouvrir la
porte.
Pousses , on appelle les ouyrages de ferrurexie
peu fiés ceux qui font Amplement blanchis à la lime
d’Allemagne fans être exa&ement polis.
P o u t i s , fynonyme de guichet, petite porte
auprès d’une grande, ou qui.fait partie de la
grande.
P r i s o n n i e r , ferrure. à laquelle on a ménagé
une petite tête comme aux broches à lambris. On
fait entrer cette tête dans un trou de deux ou trois
lignes de profond eu-r en une barre de fe r , & l ’on
reflèrre avec un burin le fer tout-autour; cette
forte de rivure fert à fixer les plates-bandes fur les
îampes des efcaliers, des balcons , &c.
On appelle rivure prifonni'ere , celle dont un des
.bouts de la rivure , au lieu d’être rivé fur une
barre, l’eft dans un trou qu’on tient plus large
par le fond qu’à l ’entrée.
Q u a r r é ;^ le fer quarré eft celui dont la largeur
«fi égale a l ’épaiffeur. Celui qui n’a que douze à
.quatorze lignes en quarré fe nomme Quarrjllon;
celui qui excède ces dimenfïons fe nomme fer
quarré. ~ ,
R a b a t t r e ; il eft commun à tous les forgerons ;
c ’eft la même chofe que réparer, ce qui fe fait
^psès que les forgerons ont fini de forger une pièce
; alors ils effacent à petits coups toutes les illégalités
que les grands coups' de marteau ont pu
laifler.
Racloir , fer tortillé, gros comme le pouce ou ■
environ , qui eft. attache a de certaines p o r t e s & j
accompagné d’un anneau de fe r , avec lequel on
touche le racloir, afin d avertir les gens du logis
qu’ils aill ne à ouvrir la porte. 6 5
R an cette ; ceft une tôle commune qa’on emploie
pour faire les tuyaux de poëJe. • •
R A p p p o i n t ï s j on nomme ainfî de légers ouvra- !
ges t-ls que les clous , pattes , broches , chevillés :
« oç je ts , pitons, v is , &c. que les f e r r u r ie r s em-
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ploie’ t , mais qui font communément faits par
les cloùtiers.
; Rateau , garniture ou garde d’une ferrur:. Ce
font de petits morceaux de fer, ou pointes faires
en forme de rateau , qui entr- nt da s lés• fentes
& dans 'les deirs-du paneton' ou nurfeau de J a
cle f ; ou les à imagines pour empê lier qu’une autre
clef ne pût ouvrir cette même ferrure.
Ravaler I’a-neau d’une c’e f , c’eft lui faire
prendre une figu e. a-peu-près ovale de ronde qu’elle
etoit ; ce qui fe fait avec un outil qu’on nomme
ravatais, qui eft une efpèce de-mandrin.
Recuire., c’eft chauffer du fer pour lui rendre
fa duétilite apres l’avoir battu au matteau, ce qui.
le durett ou l ’écrouit : on donne auffi un recuit
aux ouvrages d’a-ier lorfqu’ils ont été trempés trop
qunï
• R ecuit , on donne un recuit au fer en le fai-
fant rougir ponr-le rendre plus duétiie', & à l ’acier
pour qu'il foit moins caflaat.
Réglé, ces fortes de règles font de fer. Les fer- '
ruriers s’en fervent pour drefier leurs pièces, foit
a chaud , foit à froid.
R elever fur le plomb, c’eft former avec des
inftrumens qu’on nomme manoirs , des fii’ons ou
creux qui font paroître les reliefs plus Taillais.
R eleveur ; on appe'le ainfi un ouvrier qui s’oc-
cupè uniquement à relever des ôrnémens fur la
tôle.
v Renforts , ce font des pièce? de fer qu’en fbude
à d’autres , à des endroits où ils ont befqin d etre
fortifiés;
Renvoi des fonnettès, c’eft un triangle de fer
ou de cuivre attaché à un clou par un de fes Angles,
& qui fert a t-ran'mettre le mouvement da
cordon jufju’à la fonnette.^
R e s s o r t ; on d o n n e c e n om à d if f é r e n t e s p i è c
e ? d e f e r r u r e r ie d o n t l e b u t e f t to u jo u r s d e p r o d
u i r e q u e lq u é m o u v em e n t .
,11 y a des. r e f fo r t s d o u b le s q u i o n t d e u x b r a n c h e s .
' Il ÿ en a.qu’on nomme a chien , parce qu’ils
agifient fur une troifième pièce qu’on nomme fouil-
L°t, comme, l e reffort 'd’un chien de fiifil.
Lereflbrf à- boudin eft roulé par un de fes bouts
en fpïrale.
On met aux voitures, des refforts qui font formes
par un aflemblage de lames d’acier dont le
gras
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•gros bout fe nomme le talon > & le bout mince la
tête.
Ï1 y a des refforts a écrevifte , à apremont, à la
Dalefme, &c .
Ressuer , c eft le décharger des corps étrangers
qui font dans lagueufe, & fur-toutdu laitier. Cette
opération fe fait principalement à i’affinerie.
R e t r a ï n d r e , c eft une opération fîngulière ,
par laquelle en frappant fur une pièce de .métal
nunce a coups de marteau, on la fa t rentrer Air
elle-meme : c eft le. contraire d’emboutir.
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R ossignôl , inftrument de ferrurier en forme de
crochet , qui leur fert à ouvrir les portes au défaut
des clefs., qui font caffées ou perdues.
R o u e t , garniture qui fe métaux ferrures, pour
empecher qu’on ne les crocheté. Elle entre dans le
paneton de la cle f ; elle eft pofée fur le palât'e.
La tige de la clef pafle au centre ; elle en eft em-
braffée ; elle eft ouverte v i s -à - v i s de l ’entrée. pour
laifler paffér la clef.
On monte fur le rouet d’autres pièces, comme
pleine-croix , faucillon, &c. ce qui lui donne dif-
fétens noms.
Rinceaux , ce font des ornemens qui repréfen-
tent comme de grandes feuilles fort aloügées &
fort découpées parles bords.
Ringard , barre de fer qu’on foude à un gros
morceau, de fer quon ne pourroit manier avec les
tenailles, & au moyen duquel on le porte à la
forgé', & on le manie fur l’enclume.
On appelle au Ai ringard un gros bâton ferré.
River ,, c’eft rabattre la pointe d’un clou , & y
faire une nouvelle têtè pour l ’affermir.
Riv e t , clous rivés pour arrêter' quelques pièces
avec d autres.
Rivure , c’efl une efpèce de tête faite à I’ex-
tremite d une broche de fer pour l'aflujettir dans un
trou ou elle pafle.
, une rivure a l’extrémité des petites goupilles
qu’on nomme nvur.es , & auffi au bout de
certains clous que pour cette raifon on appelle clous
rives.
On appelle encore rivure- la broche de fer qui
entre dans les charnières des fiches pour en joindre
las deux ailes, v
R o c h e , le fer qu’on nomme à Paris Je roche
vient de. Champagne. Ce nom lui vient de ce qu’on
s imagine qu’il etl fait avec de la mine en roche.
Celui qui) ed dit demi-roche efi plus doux que 1 autre Peut-être dans les forges méle-t-on lamine
en roche avec celle en grains.
. Rose , ornement rond, ovale ou à pans, qui ie
fait ou de tôle relevée par feuilles , ou de fer couronne
par compartiment à jour. Il fert dans les dor-
mans des portes ceintrées, & dans les panneaux
de lerrurerie.
. Rosette ,, ornement d’étoffe cifelée en manière
de rofe , qui fe met fous le bouton d’une rofe
Arts t> Métiers. Tome V IL
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paifîeur. On a la longueur du rouet fur une circonférence.
tracée au-dedans du pàlâtre ’ & prife
en me:tant le bout de la tige de la cle f dans le
trou de l ’entrée, & tournant la clef; on la trace
avec la pointe à tracer, mife au milieu de la fente
du rouet. On partage cette circonférence au compas,
en trois, quatre ou cinq parties égales; on
y ajoute une portion , & l ’on porte le tour fur une
ligne droite; la portion ajoutée eft l ’excédent de
la courbure de l’arc du cercle fur une ligne droite
égalé a la corde de l’arc. Un des pieds du rouet
doit être pofé au trou percé fur le palâtre, & i ’on
a la diftance du trou à l ’autre trou où doit être
pofe 1 autre pied. Cela fait, on coupe le rouet de
longueur & de largeur , on lui fait les-deux pieds,
un à chaque extrémité , un peu plus larges que les
irous perces, afin que fi le rouet étoit ou trop long
ou trop court, on pût les avancer ou reculer. Ôn
a laiffe la bande de fer aflez large pour pouvoir
prendre fur la largeur , la hauteur des pieds. On
a pourvu aufli au cas où l ’on feroit obligé de fendre
le rouet, & de laifler pafler les barbes du pêne
ou de quelque fecret. Alors on ne coupe point le
rivet, ou le pied du rouet qui n’eft autre chofé
que la rivure qui le fixe fur la pièce où il eft pôle.
. Si le rouet eft chargé de pleine-croix, de fau-
cillons, &c. on fend le rouet J & l ’on y pratique
les trous neceflaires pour recevoir les pièces. Le
rouet bien forge , bien limé, bien dreffé & tourné ,
comme il convient, on le met en place, & on le
fait pafler dans la olef. Si la clef tourne bien, on
le démonté, & on 1 achevé en le chargeant de pièces
furajoutées.
Rouet en pleinecroix fendue dans les pieds. Pour
le faire, 1-orfqu’il eft coupé de longueur , limé, on
y pratique un petit trou par-derrière au foret ou au
burin. Ce trou doit avoir une ligne & demie , &
être a la hauteur à laquelle fera fendue la pieine-
crôix dans la clef. A pareille hauteur, on fend le
rouet par les deux bouts jufqu’au droit des pieds.
O n .le s tournera enfuite & placera ; on l’eflayena
fur la fente de la c le f; & l’ayant retiré de place,
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