
7 52 S U P
fuppofe une glaue de B pouces de contour , fuf 4
pieds 6 pouces de longueur. Eile contient par con-
féquent 274 j f pouces cubes.
Membrure; la membrure eft compofée de trois
pièces équarries, dont l’une fe prefente horifbnta-
iement, & en porte deux autres plantées verticalement
à les extrémités.
Moule ; voyez Anneau.
Moulbtte j voyez Ame.
P alette ; les. palettes , décrites au long dans
1 article , Ferrent le iagot & les tiennent dans cet |
état jufqu’à ce que la nart fqit pofée.
Parures , les plus bçaux brins d’un fagot. Ceux
qui s’ofFrent au-dehors , qui parent l’ouvrage.
Passant ; longue feie , dénuée de monture.
P esée ; manière de vendre le bois d apres fon
poids.
PocHURE;la partie la plus grofie de la kart ,*
partie quoii ne retord point , & qu’on enfonce
dans le ùgor.
Poinçon ; fynonyme de Pockure.
R amiers; grand amas de branches & de tiges
raffemblécs pour être mife^ en fagot.
Serpe ; Tynonyme de Courbet.
Solivage ; l ’opération de trouver la quantité
de folives , ou parties de [olives contenues dans
une pièc de bois quelconque. Le folivage^ occupe
parmi les Arts de l’Ençycljpédie un article dil-
tind & irè-étendu. J’ai tâché même de ne négliger
rien de ce qui pouvoit le rendre complet.
Solive ; foîide de 3 pieds cubes ou de ƒ 184
pouces cubes.
Sommage i le fommage eft l’opération de chercher
avec la jauge le nombre des marques renfermées
dans une glaue.
Somme ; eft la réunion de 6 1 marques, n’importe
le nombre de bûches qui les a fournies. Elle
comprend 1676$ r i pouces cubes, produit de 274
s u f
( valeur d'une marque ) multipliés psr 6\. Le
'réglement du Grand-Maître des- Eaux & Forets de
Picardie, cité déjà dans le corps de l’article , n attribue
à la fom m e que deux folives è ,c ’cft à-dir-- /feulement
1 1960 de ces pouc.'s. Une tel e erreur eft de
nature à ne point être paffée fous fiience, puifque la
diiférence réelle d e la fomme eft de 3809 -ri pouces
cubes au-delà des 2 folives & demie.
Si le réglement entendoit que d’une g la u e portant
f o m m e , on put ti -r un fo’ide équar i valant
ces deux foiives 5 ; le calcul ne feroit guères moins
inexad. Lz g la u e de fom m e 11’a que '61 pouces 5
lignes de circonférence ; o r , le quarté que cette
circonférence admettra , n’aura pour racine approchée
que 14 poaces, 8c 14 X 1 4 = 196 X ^ ( longueur
de la glaue. ) = 10584 ; lequel nombre , en
pouces cubes , ne produit que 2 folives 3 pouces
defolivès, & non pas 2 folives Ainfï de toute
m-imére , le réglement de 1763 donne des réfultats
qu’il faudroit redifier.
Par le même règlement le bois tendre devroif
être mefuré différemment d'u bois dur. Sa première
marque devroit avoir 9 pouces de cirçonfér.
nce, au lieu de 8 ; & porter 347 pouces cubes
I au lieu de 274 ff. Par là , il fe trouverait en faveur
de lachet. ûr, fur chaque fomme de peuplier, aune,
tremble , &c- un bénéfice de plus d’un quart , en
fus de la fomme de bois dur. Cette mefure du bois
tendre n’eft guères obfervée ; mais le bois tendre fe
payant moins, l'un eft compenfé par l ’ autre. Si
cette fécondé jauge reprenoit faveur , fa conftruc-
tion dérive du même principe. Quarrez le nombre
9 , multipliez le produ;t 81 par toutes les ma rqu es ,
depuis 2 jufqu’à 6 1 , i c o , &c. De ces principes nouveaux
, extrayez la racine quarrée , & fucceffive-
ment vous obtiendrez toutes les marques.
Témoins; bûches qu’on ajoute par forme.de
compenfation.
T ieulits ; très-petits fagots. Voyez M a r co t t in ,
V oie ; la v o ie eft la moitié de la co r d e ,
( A r t i c le de M . d e S e p t f o n ta in e s , fy n d i c d e la n o -
h le jfe , en l*a jfem b lée du d ép a r tem en t d e C a la is ,
M o n t r e u il 6* A r d r e s , en P i c a r d i e . )
S U P P L É M E N T
7ÎÎ
S U P P L É M E N T
A l’art de divers produits chimiques, tome VI.
ExtraSlion des Vitriols des Pyrites.
X jE foutre n’eft pas la feule fubftance qu’on retire
des Pyrites ; elles fourniflent aufîi, outre c e la ,
différentes efpèces de vitriols & de l’alun , fuivant
leur nature; enforte qu’elles peuvent être regardées
comme des mines de vitriol & d’alun , aufîi bien
que comme des mines de foufre.
Mais ces fèls n’exiftent pas par-tout. Formés dans
les Pyrites, comme le foufre, ils font au contraire
le produit de la décompofîcion des Pyrites & de
nouvelles combinaifons qui réfulcent de cette com-
pofition.
Dans les Pyrites martiales , d’un jaune pâle ,
cette décomposition fe faic d’elle-même à l ’aide
de l ’humidité & de l ’air , & par la réa&ion de
leur principe fulfureux Dr le fer qu’elles contiennent
, & avec lequel l’acide de ce foufre forme
le vitriol maitial.
Lorfqu’on veut tirer le vitriol de ces Pyrites,
on le met en gros tas de trois pieds d’épaiffeur , on
les laiffe aller pendant trois ans, jufqu'à ce qu’elles
fôient entièrement tombées en pouffière , on les remue
de fix en fix mois, pour faciliter l’efflorefcence
On conduit l ’eau de la pluie qui les a leffivées
dans des chaudières, où l’on ajoute des ferrailles
pour faturèr l ’excès d’acide ; elles s’y diffolvent
en parties : on évapore & on cryftallife.
Il n’eft pas nécefTaire que les pyrites tombent
en efflorefcence pour en retirer le vitriol ; l’aéHon
du feu qui décomp.ofe une partie du foufre , produit
le même effet. : aufîi dans le travail en grand,
par lequel on prépare le vitriol à Schwartçemberg
dans la haute Saxe, on ne fait que leffiver les pyrites
dont on a diftillé le foufre , qu’on nomme
dans quelques manufa&ures brûlures de foufre , &
qu’ils appellent dans celle-ci tifons de foufre. Tout
ce travail confifle à bien charger la lefîive de vitriol
en lafaifant paffer de caifle en caifle fur de nouveaux
tifons de foufre , ce qui s’appelle doubler la lejjïve.
Enfuire on la fait évaporer dans une chaudière de
pîomb , qu’on nomme chaudière a foufre ; après quoi
on la fait cryftallifèr dans une caifle de bois , qui
fe ndmme dans cette manufa&ure caijfe à repofer.
Arts & Métiers. Tom. V l l .
Les tifons de foufre dont on a ainfï retiré le vitriol
, ne font pas épuifés pour Cela ; on les étend
en plein air devant i ’attelier de là fabrique; au
bout de deux ans on les lefîive encore , & ils
fourniflent de nouveau vitriol.
On fait aufîi du vitriol à Geyer dans la haute
Saxe : la différence qu’il y a entre cette fabrique &
celle de Schwartzemberg, c’efl qu’on ne s’y fert
point de pyrites dont on ait retiré le foufre par la
diftillation ,on fe contente de les griller pendant 1 5
jours , après quoi on les lefîive, on évapore la lefîive
dans des chaudières de plomb;on la fait paffer enfuite
dans des baquets où elle dépofe un limon jaune : ces
baquets fe nomment baquets de Tafraîchijfe'ment. L’évaporation
& l’éclaircifïement de cette lefîive durent
vingt-quatre heures, après quoi on la fait paffer
dans des' caifles pour l’y faire .cryftallifèr : ces
vaiffiaux fe nomiïîent à Schwartzemberg bancs de
cryflallifation.
Les pyrites qui ont été grillées & leffivées une
première fois à Geyer , ne font pas encore épuifées;
on les grille & on les lefîive de nouveau jufqu’à
quatre ou cinq fois, & elles fournifient dans ces-
opérations de nouveau vitriol. Le limon'jaune qui
fe dépofe dans lës fabriques dont nous parlons, fe
vend comme couleur, après qu’il a été calciné
jufqu’au rouge.
La nature fournit du vitriol tout formé dans des
terres m nérales qu’il fuffit de leffiver pour Ten retirer
; tel eft celui qu’on fabrique à Cremnitr,
fiche mine d’or m Hongrie , non pour le vendre ,
mais-pour l ’employer à la diftillation de l’ëau force
dont on a befoin pour le départ de l ’or de cette
mine. Tel eft aufîi le vitriol qu’on retire d’une
terre pyriteufè de Beaurain en Picardie. Il fe trouve
dans le voifinag.e de Cremnitz une minière de vitriol
qui eft une roche tendre avec une glaife ,
qui n’ont befoin que d’être leffivées pour en
fournir.
On peut rapporter à cette efpèce de vitriol tout
formé , celui qu’on fabrique à Goflard par la lefîive
d’un minéral menu', compofé de plùfieurs grains de
différentes mines qui fe trouvent dansées fouterreins
ou galeries de la minière de Ramme'sberg,dont nous
avons déjà parle : les ouvriers nomment cette ma^ C c c c c