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Gn ne peut payer par trop de bonté'& 'd’attention,
les dangers auxquels elles s’expofent. Voici
les précautions qu'elles doivent prendre pour con-
lerver leurs jours.
i° . Les gardes ne prendront de nourritures,
que quand elles y feront foilicitées par la faim..
i°- Lès àlinvns dont ell-s feront ufage, feront
afiaifoiinés de vinaigre: elles mangeront le moins
de viande qu’il leur fera’ poffible ; les légumes ,
les herbes , les fruits feront préférables.
3°. Leur boiflon , pendant le repas fera de l’eau
& du vin. Et hors les repas, il feroit bon qu’elles
bu (Te n.t quelques verres d’eau mêlée avec une fuf-
fifaiite quantité de fyrop de. vinaigre.
4°. Les. gardes prendront leurs repas hors l'ap
pattement des maj.ad.es, & n’y rentreront qu’une
ou deux heures après. Elles emploieront ce temps
a fe promener dehprs.-Av?nt de s’abfenter, elles
auront la préçsution d’indiquer à une p rfônne
entendue, ce qu’ii y aura à £d>e pendant leur
abfeçice.
5°* Lorf^ue la maladie exigera que- les gardes
veillent toute la nuit , elles prendront, vers les
minuit ou.plus tard., un bouillon, dans lequel elles
délayeront un oeuf frais & une cuillerée de vinaL
gre r oy un demi-verre fiç^vin ; ce refl-aurant convient
mieux p.çur le moment, qjje des '^liçiens fo- 1 ides. Elles paiïeront M nuit dans un fauteuil hrifé,
fur yn canapé ujie' chà,îfe longue r &c. afin
prévenir l ’erigo .geçieçt de. leurs, jambes.
69* Les gardes n’appedeberont leur vifag-e de
celui des malades que dïms une absolue, néceffité.,
& alors e!Le.s auront fattention de ne point ava-
lçr leur falive.
7°. Enfin , lor.fque les gard s s’appercevront que
l ’appéct leur manquera , que leurbouche deviendra
pâteuse, que leur langue fe chargera, & c.
elles confulteront quelques perfonnés de l’art,' fans
tçmporifer : car vivant dans un air mal làin, elles
opt plus befoin que d’autres , de tr-availler promp.-
temeut à. détruire le. genre des.maladies.
Des précautions a employer par ceux qui adminifirent
hs mèdicamens aux malades.
I.
Des Bouillons*
larfqu’-on voudra, donner- Un bouillon à un- raa^
la.de , il faudra le bien dégr-difer &- le faire chauffer
au bain-marie : voici comment.
G u prendra un. ptot allez, grand- pour- contenir
une taiîe. ou un. gobelet : on lé re-nolira- ch’eau juf-
quà la moitié^ ^ on la fera chauffer-; lorlqu’elie
fera bouillante., <yi y. plongera le. gobelet, ou la
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tafle gui Contiendra le bouillon; on couvrira lé
tout, & on attendra que le bouillon foit chaud ;
alors, on le vuidera-dans une écuelle ou dans une
taflë pour le préfenter au malade.
La dofe ordinaire d’un bouillon, efl plein une
,tafl"e à café. S i , à l’heure oii l'pn doit donn.ruri
bouillon, il exifloit un feiflon, ou un redouble-
ment de fièvre , il faudro t'at endrë ^que l’un St
l’autre fût, fin on pafle , au ‘mbjns 'très’-modcrc.
C’efi une très-bonne précaution que de fai' e laver
la bouche du malade, avant de lui préfenter
un bouillon. .
Si le malade étoit trop foible pour bore dans
une talTe , on aura recours à une cuiller , à un
biberon,'ou à trois ou quatre tuyaux de paille
bien propres, dont on mettra un.- extrémité dans
la bouche du malade-, tandis que l'autre trempera
dans le bouillon.
I I .
Des boiffons ordinaires des malades.
Les boifloiys ordinaires des^malad.es peuvent être
réduites aux compofitipns fu^yantes : i° . les eaux
de veau 8$ de poulet ; z°. les. ufanes j j° . les apo-
zèmes ; 40. les infufiôns ; 50. lés hydromels; 6°.
les émulfîons ; 70. lies limonades & les. orangeades
; 89. ie petit-lait les eaux fucrçes, pariées,
rougies & de gï&feiiie.
En général, quel que. fo/t le. remède qui ait été
prêtent pour l^pjflîon ordinûrè , U faudra avoir
foin d’en offrir au. malade- toutes les demi heures,
ou même plus, fou vent, s’il a là langue fèche. La
dofe. fera d’une demi-, tafle, & même plus, s’il efl
poffible; chaude ou froide, félon l’ordonnance du
médecin. Si l ’on a prefçrit au malade, de*boire
chaud , on, aura l’attention, de tenir toujours près
dû feu une. partie de la boiflon , & d’en avoir de
froide, afin de lui donner le degré de chaleur
^onvenable pour être bue dans le moment; fi le
■ ^malade ne peut pas boire une. demiftafie chaque
fois , on. lui en. donne a moins.
Si le malade fe plaint que la boiflon lui pefe
fur Ir’eftomac , il faudra la rendre plus légère, en
y ajoutantun quart- ou un t ers d’eau , fi cela ne
fiffit pas-, on a ongera ^intervalle des borflbns.
Enfin , fi toutes ces précautions deviennent inutiles
, en en fufpendra Eufage, jufqu’à la.vifite du
médecin.
Si la boiflon a quelque dégoûc , on donnera au
malade., lorsqu'il, aupa bu, un, peu, de confitures,
ou, une tranche d'orange.. Il
Il faudra toujours a-vorr d’e la boiflon faite ; afin
de n’en pas manquer. On- ne fe fervira jamak de
celle qui aura été faite- la veillé. S i quelqu’une des-
boifltns dent je, viens de parier étoit tendue pur*-
gative
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gative, il feudroit, avant d’en fulter l’article des purgatifs. faire rifâge, con-
I I I.
Des Mèdicamens liquides qui Je prennent h petite
dofe.
tioSnosu,s lcees tliotroek jse, cloesm pfyrernodpss , le&s jluelse pg o$u ttleess, ?p Loa
tgaanrtd ed avnesi llle’eraau à frlaeîucrh ec, onefxecrevpattéio nl e,s eng ouletst esm, e&t
eqnu^i lnees étalordigenroaintt pdaus fae ul eosu cdoer rtoomutper ea u; trlue rc-thoaulte ulers, looks, les huiles & les fyrops.
remLoèrdfeqsu,’ oinl vfoauuddrraa dboinenn ear gli’utenr dleas ptrhoiios lep reqmuii elres mcoèndteie dnadnras ;u nv uviedrerer oeun fuunitee ta&f ipe r,o mfi pct’eemfl ednut jluel erpe,
p&o udra nles purnéfee ncteuri llaeurf,f i-ftiô tc ’eafut mdua lalodoek. oOun d ulu fi ydroonp,
mneérdae dcien .c eIsl rfeamudèdrae sa vaouixr lh’aetuternesti oinn ddiqeu méeest trpea ru nlee ddeesm ci-ih deeu r(feu sd ’ninotmermvaelsle, &en ttroeu tl ’uanu trdee sm céidniqc armemenèt
aofui nb doeu inll’oenn, pfooiint t atvroaunbtl,e rf oli’ta a&piroèns ,l ’aàv omiro idnos nqnuée, le médecin n’en ait ordonné autrement. .
Quant aux remèdes qui fe donnent par gouttes,
Voici comment il faudra s’y prendre pour les mesurer
avec précifion : on mettra le premier doigt
de^ la main droite fur l’ouverture de la bouteille
qui contiendra les gouttes, on la penchera en devant,
on y laifîèra entrer l ’a ir, en levant le doigt
tout doucement, & alors les gouttes tomberont.
cetT oaurtsi cllees, mfeèrdoincta mdeannss ddoens t biol uetefti llqeuse fbfiioenn bdoanus- Cchriét csà. tSiit rqeu edleq u’puunr gdaet icfe, s ilr efmauèdderos ita,v oaivt aéntté pdre’efn- ufer, confulter l’article des purgatifs. '
I V .
Des Médicament internes & folides, 1
Les mèdicamens dont je vais parler , font les
opiats, les bols , les pilulles & les poudres : les
trois derniers doivent être dofés chez l’apothicaire.
Quant a l’opiat, on ne le convertit eu bol qu’à 1
riiefure qu’on en fait ufàge; chaque bol fera delà
gioueur du modèle que l’apothicaire aura envoyé. ;
Tous ces bols, durs ou mous, feront pris de la
meme manière, c’efl-à-dire, entre deux tranches
de loupe, enveloppés dans des confitures ,• dans
des fruits cuits , ,ou enfin dans du pain à.ehanter, 1
Lorfqu’on préfère ce dernier moyen, voici comment
il faudra s’y prendre pour bien envelopper
Un bol. r r
■ Arts Ht-Métiers. Tom. F I J,
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[ prendra un morceau de pain à chanter, d’une
I longueur & d’une largeur convenable, qu’on mettra
dans une cuiller que Eon remplira d’eau ; lorsque
le pain en fera imbu au point de devenir flexible
, on vuidera l’eau contenue dans la cuiller
puis ,on mettra le bol fur le mili:u du pain , &
r on le recouvrira, mi amenant les cotés du pain
fur le bol ; on repliera enfuite les deux extrémités
de ce pain , en forte qu’il puifie en réfulter une
efpece de petit paquet; on mettra un peu d’eau,
de tifimne, de vin ou de bouillon dans 1a cuiller,
& on la préfenrera au malade. Sitôt qu^ le bol
fera avale, on lui fera boire une gorgée d’eau ou
de tifitnàe.
de Slie uler sg rbooflfse uavr,o ioenn t idees lpaa rpteaigneer oài tp eanf faeur,f lài gcraaunîde qnuoem cber e pqluuse gler amnda lnadome blere f onueh laei tdeirfopict,n fàe rcao npdaist iodne prendre toute la dofe.
treL deesu xp oturdarnecsh efse ddeo nfnouepnet, : ppoeurfro ln’noerd inn’iaginreo,r ée dne
vqeuleo,plep emr a; nidéur é riell ifea uilt sf’ayu pdrrean fder ec opnofuorr lmese rb iàe nl ’eonrdonnance
du médecin.
V.
Des Purgatifs 8c ies Vomitifs.
qu’Lile s fepruar gpaotifflisb lde_o,i vJeen tà êtjreeu nd o:n ncéesp leen dpalunst , mfai tline mcaarl aodne pdeourtm dooint,n eirl u«nee famuéddroec:ti npea sd alnes rélev eicloleurr sr dcrea inlad rej oluar ncéhea,l euà r m, ocinosm mquee dla’nosn ln’é’teéû.t lieu de
m. eArev ainmt pdoer tadnocnen edre uvno ipr ufrig laet imf, alial dfeer af udee , las ’dile pa su’nil fyr ifaf oqnu,e lsq’uile eélrlu pdtainosn àla lac hpaeleauu r; dfie lelas frièègvlrees; I fqounetl qfuurev ehnéumeso;r rfhi alegsi eh,é mouo qrruheolqïdue’sé cfoluuelnemt; esn’itl dtx'uifniee, cahuetrse , noautu reen,f inte ls ’ilq uye a fduep pfuorratetiso ndso,u lfeleuursrs oMu adne
dgirfafnédreers f&oi baltetfefnesd r:e dal’nasv ist oduus mceés deccaisn,, iql uefa uld’orna tâchera d’avoir le plutôt poffible.
l’oIdle ufar u&t clhe egrcohûet rd eà dfaé rmobéedre caiun em. aPlaoduer yla pcaoruvleenuirr ’ lvao ibcoi uletesi lmleo yqeunis lqau ceo jnet iceonndfreai l,l e.o nA lpat evs earfveoriar afginitsé gunene t t; afolne led e cfoauyvernicrae , do’uun dlainnsg e upnr ogporeb el&et imd’abru
: ld’oe n qmuealnqquuee e adu’e adu’ odd’eoudre uarg, réoanb lee mapul oimeraal addee f;o rfti ^vinaigre ; enfuite on lui fera laver la bouche avec
j; dp»ré fveinntaeirgar e ou de l’eaif-dé-vie : cela fait, on lut couvrant l’leen dgroobite lfeetu loeùm feenrat loaù milé ddeecvirnae ,o oefner d leés