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dans le lue exprimé. Cette idée fut avidemmenf
faifie & généralement adoptée ; elle a pris depuis
piufieurs années j d’après l’opinion de plufieurs
chimiftes, particulièrement de Bergman , le titre
d’une démonft ration.
Quoiqu aucun fait, aucune expérience riVt pu
démontrer un acide dans le.fuc exprime, néanmoins
on n’a point douté de l’exiftence d'un être fans
lequel on a cru impoflible d'expliquer l’emploi des
alkalis; dès-lors on a vu que noh-feuleme: t remploi
de ces fubftanccs étoit néceffité par cét acide ,
mais encore on lui a attribue toutes les difficultés
que préfentoit le travail, foi quant au fuc exprimé
, foit quant aux moyens, foit encore quant à la
mauvaise difpcfition de ces moyens.
On a regardé cet acide comme un ennemi capital
& on $ eft uniquement occupé du foin de le
con'b"ttre% Gomme on n’a vu qu’une feule eau le
à toutes lès difficultés qui fe font préfentées, on
a imaginé qu’il n’exiftoit qu’un feul moyen de la
d mûre, & toutes les tentatives fe font portées à
la lecherche de ce moyen.
Quelques-uns ont ci u le rencontrer dans la chaux
vive, d autres dans la potafle, d’autres dans la
Toude , d’antres plus fins dans les cendres de
quelques plantes , d’autres enfin dans certains
fols neutres, tels que l ’alun, &c. , &c. : mais
tous1-font convenus depuis long-temps qu’outre la
difficulté d’avoir un alkali propre à neutralifer l’acide
du fuc exprimé , il falloit encore, après avoir
trouvé cet alkali, l’employer dans une proportion
convenable pour la fatuiation précife de l’acide ;
& alors on a été moins recherché fur l’elpèce d’al-
kali, mais plus occupé de trouver des figues certains
qui fixaient le point de faturation de cet
acide chimérique. Ce point eft depuis long-temps
l ’objet des voeux & des recherches des raffineurs.
Comme on a vu que le fucre étoit toujours
accompagné d’une portion de mélafle plus ou
moins abondante, & qu’on ne pouvoit enlever cette
mélafle avant la cuite ; on a imaginé que, d’après
une jufle faturation de l'acide, on pouvoit
par la cuite réunir tout le lucre en un aggrégé,
dont la mélafle devoit fe féparer d’autant plus ai-
fément que cet ?ggrégé ferait plus ferré ; avantage
qu’on a toujours attendu d’un fort degré de
cuite ; & les difficultés qu’on a éprouvées pour
arriver à ce but, ont toujours été attribuées à l ’acide
trop ou trop peu faturé.
D ’après l’intime perfuafion de l’exiftence d’un
acide, caufe de tous les obftacles qui fe font pré-,
fentes dans l ’extraélion du fel eflentiel de la canne
fucrée, les plus habûes raffineurs ont établi',
iomme principe, qu’il falloit leffiver le fuc exprimé
avec précifion, pour en faturer l ’acîde, &
Cuire le vefou à un degré très-fort., afin de féparer
tout le fucre de la mélafle , de le rapprocher far
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lui-même, & de le réunir e n une mafle lôltJe
très-ferrée.
La croyance aveuglé à un acide dans le fuc
exprimé , l ’efpoir de trouver K* moyen de faturer
dans toutes ces circonftances , cet acide, t aufo chimérique
de toutes les difficultés que préfente le-
travail aétuel, ont fi fortement occupé l ’efprit de
tous les raffineurs, .que non feulement ils n’ont
vu ni les vices eflentielleiiienc attachés aux moyens,
qu’ils employent, ni ceux qui réfultent de la
marche néceffairement défordonnéc que ces moyens
exigent ; mais encore qu’ils n’ont fait aucune
attention aux diverfes parties qui forment le fuc
exprimé & aux corps étrangers qui le trouvent
dans ce fuc par accident.
Lorfque Bergman découvrit qu’il réfultoit de la
décompofition dm fucre par l’acide nitrique, un
acide particulier, qu’il nomma Acide Saccharin ;
il conjeôhira, d’après l ’extrême affinité de cet
acide avec la chaux, que l ’ufage de cet alkali, dans
les fucreries & dans les raffineries , avoit été né-
ceffité par la préfence d’une portion d’acide fac-*
charin uni au fuc exprimé & à la mélafle, dont
les fucres bruts font plus ou moins entachés: con-
jedure qu’il put d’autant mieux fe permettre,
qu’il favoit par tradition que l'ufage de la chaux,
étoit abfolument général : mais il ne l’eût pas faite,
à coup sur , fi alors quelqu'un eût donné une con-
noiflance exa&e de la canne & de la nature de
fon fuc exprimé.
Les apôtres de l’acide, devenus plus fort* delà
découverte de l’acide liccharin & des conjectures
de Bergman , ne trouvèrent plus d'incrédules ;
mais l’opinion & moins encore l’erreur d’un grand'
homme, ne peuvent être des titres contre l ’expérience.
& la vérité.
Si Begman eût eu des cannes à fucre , qu’il
eut pu traiter chimiquement leur fuc exprimé,
il eût bientôt reconnu que la chaux & les alka'is
décompofoient ce foc en portJiu leur aétion fur
fes fécules, qu’en les fépàrant de la partie fluide
fous la forme de flocons , ils les dépouilloient du
fuc favonneux extractif qu’elles portent; d’où il
conclut que le feul but qu’on devoit fe propofer,
dans l’ufage de la chaux & des alkalis , étoit
d’opérer l ’entière réparation des fécules : mais
(ans doute il n’eut pas manqué de faire obferver
que fi les alkalis avoiene l’avantage de féparer
complètement les fécules, ce 11’éto.it pas fans inconvénient
, puifqu’ils les dépouiiloienc d’un foc
favonneux , dont la préfence, dans le vefou, de-
venoit nuifibïe à l ’extra&ion du fol eflentiel.
Que les raffineurs détrompés for l’étendue des
avantages qu’ils prêtent aux alkalis, -ne voyent
donc plus en eux, dans le plus gnncTnombre de
circonftances, qu’un, moyen de féparer les. £é—
culès»
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Qu'ils ouvrent donc les yeux chaudières de fer, quant à leur funr atluesr ev,i càe s leduesr ffoitriomne ,f uàr lleesu rf omuranl-eparuoxp r&et éa u; xq ugal nict isà qleuui rl eds iffpuor-- mquoen tleenutr ; uefnagfièn. eqxuiagnét. à . la marche defordonnée
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cdaet imle,u rds e.vmi<oyne' nrsu innee uffee pdraêntasn tu nà ea uincfuinneit ém doe- qcuir’cilos nrfetagnacredse n. tp afrutirc-tuoluièt relma epnrto dparentsé lac coumitme.e E nufnine ldee st rcaovnadiilt idoun sf 'ulecs epxlpursi meéf.lentiellés au fucces dans,
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cgoesn vqénuî’eonffsr e &la "f ep rroepfruefteén.t abfolument aux avantaie.
G, eesn cahraruêdtaiènrte sle fotrnatv tarièls ,- frcaaguiflee sp e&r tel eduer tfeaméptus-, rpéeprater atdieo nc ,h aauldtéirèartei o, n pdeartnes dlee mfoautrénreiaauu,x ,q uf’roanis edfet cohbaliugdéi èdree cadféleme o; lmir,o ienns dpea rftoieli ditép oduanr se hnil emvaeçro nla
nerie nouvelle qui foutient la nouvelle chaudière.
tenUt ndee nchoauuvdeilèlerse fnaeleutvése ,; p&n agplraecsi st oruésp acrees aiiplcpoonr-
vdéennite fnes r,é préefteter , encore la crainte de voir ce't acct- ; dière ou fur une àa ul’itrnef.tant, fur cette même chautiqIule
f oemxpbrlèes qpuo'ounr alletuérr ear it& d doéncnoém plao ffeor rmlee fuelcl iep :
cqeus’o nch na’uadrriêèrtee sj apmloainsg ,e alnotr fqtouu’ot ne nletsiè vreusi ddea nosu lqeu f eoun pleosi nrte moùp tllilte, sl efo vnetf focue lqléueis free çtoro:tu uvne daeug-rdée fdlbeu csh dau
leur qu’il ne peut fopp'orter & fe décompofe.
rabClee ttqeu ’dilé cfoem. fpoormfiteio nd anesft lqau eblaqtuteerfioei s dfeis ccornofûidteés- c&h aqrub’oonn neefut foosb liqguéi deen b rrûelceor upvlurefinetu rtso fuot is1 pinafre jroieuur;r cdea nsq ul’ao nb afattiet rieen daersr êbtaagnat fflees teranvflaaiml m&é eesn. E..jnefritann ,t eelllleess ddoécnhnaerngte nutn ef antesi ncteef lën ofiorer. le vefou, auquel
dégQruadeleqnut e prfeoflqiulees toquujeo ufrso i:e nt les glacis, ils fe gradation n’arrête point le traàv alial ; vméraiitsé ellleeu rp odréte
édtaanbsl ilee , veelfloeu dleevsi ednétb rtirsè '-drua pciidme epnatr, &l’a &unipen fodius Lveaf ouré pfuarr altaio nch aduex c :eqsu i glfaocrits àc faourfme earu ffci e pceirmtee ndte. tfeamletpéss , dapnesr tele d op romcahtaéirnia utrxa v&a ilp.orte de nouvelles
L a f î iu a t io n du fo u rn e a u contre le mur rend le
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forvice des chaudières beaucoup plus laborieux &
même dangereux ; comme on ne peut aborder l’équipage
que d’un côté , il arrive que les Nègres
n'eGuinent que fur la rao'tié de la furface que prefonte
le vefou ; qu’ils ne peuvent porter leur écumoire
fur toute fon étendue finis avancer le corps vers
la chaudière & courir le rifque de tomber dedan ;
& pour remédier à cet inconvénient , ils font obligés
d’écumer fans relâche.
Il eft impoflible d’établir , dans les chaudières
de fer, une marche confiante & facile à fuivre ;
la richefle & la qualité du fuc exprimé la font
varier à chaque inftant ; Badivité du feu plus ou
moins forte fur chaque chaudière , foit pa' rapport
au fourneau , foit par rapport au chauffage,
la dérange finis celle : auffi le défordre du travail
nuit, par les difficultés qui en font la fuite,
encore, plus que les chaudières & les glacis par
leur mal-propreté.
La grande eft ordinairement chargée de quinze
cents à deux mille livres de fuc exprimé ; comme
elle eft trè-éloignée du foyer proprement d it , il
arrive fouvent que le fuc qu’elle porte n’en're
point en ébullition : alors c eft inutilement qu’il
reço t l’aétion de la chaleur pendant une heure ,
quelquefois plus.
Le trouble qu’apporte l’aétion de le tranfvafor
dans la propre redîvifo les fécu'es qui s’étoient réparées
& réunies en flocons & rend la défécation
[ lus difficile.
A peine le vefou de la propre eft-il dépouillé
d’une partie de fes fécules qu'il faut en pafler une
portion dans le flambeau qui, n’ayant pas été vuide
en entier, reço t , avec le vefou qu’il con ientj,
un vefou beaucoup moins leffivé & moins écume.;
mais quelques minutes après-, il faut palier le
vefou du flambeau dans le firop , ou il fe mêle
à un vefou beaucoup plus écume & plus évaporé ;
enfin lorfqu’il faut charger la batterie , on y palTe
une partie d j vefou du firop qui n’eft jamais entièrement
écume & dont le plus grand rapprochement
ne porte pas au-delà de vingt degrés à l ’a1-
réomètre : quelquefois il ne porte que douze de-
grés. ■ r
C e vefou fe mêle à celui de la batterie qui eft
beaucoup plus rapproché ; alors la portion de fér
cules qu’il porte fie trouve empêtrée & ne peut fc
débarraffer.
On laîfle la batterie fe Rapprocher jufqu’à con-
fiftance de firop , puis on la 'charge de nouveau •;
de. forte que le vefou d’une batterie arrive vingt
fois à l’état de firop qu’il dépaffe fouv' nt ; vingt
fois il en eft éloigné par l ’acecs du nouveau
vefou.
Celui du firop fubit cette alternative prefpi’aufli
fouvent que celui de la batte. ie , celui du flatn-è Oooo i