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c l e & l’e x f -énuté du tirant eff attachée 'à la char- 1
pente par de forts clous, uu talon, & quelquefois
un. enfourchent ent.
L a longue r de la boucle eff déterminée par
l’épaiiTeur du tuyau de cheminée : on la forge
fur un mandrin qui a la meme épaifïeur que les-
ancres. •
Après l’avoir courbée au moyen d’une griffé , on
y fait une fou dure : à i’éga-d' de l’autre bout du
tirant, on lui donne différentes -formes, fuivant
que l’exigent ■>les pièces de charpente oà on les
• attache.
On fortifie quelquefois les cheminées de briques.
• qVi fe fendent, par des embrafures : elles font formées
pat quatre bandes de. fer qui s’afïembientpar
leurs extrémités à tenon &-à mortaife; ou bien ui-e
bande eff courbée*en: équerre., •& elle s-alfembie
à tenon & à mortaife avec ia pièce voiline.
Les mortaife s s’ouvrent à chaud avec une langue
de carpe, & on 1 s équarrit au moyen d'un mandrin.
A l’égard des tenons, comme ces.embra-
fures font ordinairement faite» avec du fe? aigre,
on-fonde fur les b *uts, dey morceaux de fer doux
qu’on équarrit av< c une chalTe , comme nous l’expliquerons
dans la fuite ; puis on y fait une ouverture
pour y placer une c ayette.
Ordinairement on ne prête pas beaucoup d’atten
tion à bien former les ang'es ; mais fî on defîroit
les faire réguliers, on retoulêrolt le fer en ces
endroits , ou l’on y foud-fo.it une mife pour fe procurer
de l’étoffe, afin de fi ire ries angles àvive-;
arête. Ceci-regarJe toutes les pièces qui doivent ê:re
coudées en retour d'équerre.
Ces fortes d’embratures ne font, plus guère-d’u-
faae : -on .a coutume de fortifier les cheminées de
briques par de fer « -fen-tons qui fe terminent en
fçeilement , & qui s'accrochent les uns dans les autres
; iis font noyés dans l’épaiiTeur -de la maçonnerie.
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A l’égard des cheminées de plârr e ■ ori les lie
avec de foibles fente ns faits de fer fendu mince, ,
& qui s'accrochent les uns idans :-les autres.
Le terme de .fenton vient d éx e .que ces menus
ouvrages font faits avec du fer fendu .par les
couteaux des" fe.nderies ; les gros fers fendus fe
nomnr nt chez les marchands des côtes de vaches ;
ils font ordinairement arrondis fur. une de, leurs
-faces? .
. Les manteaux de cFeminées s’appuient, fur une
£ -rte pièce de. fer quarré qu’on noiîimç pour, cet. é
raifon manteau de cheminée.
On cri fait avec un fîrnple barreau de fer qui I
porte fur'les jambages ; mais il eff mieux ,- pour
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éviter l’écartement, de faire deux retours d’équerre
aux deux .bouts, avec dçux fcellemei's qui entrent
dans le nmr. Dans des offices, on en fait quelquefois
de cintrés.
Quand on met des manteaux de marbre ou de-
pierre de liais, les -marbriers emploient de petites
pattes de fer mince., qui ont un pett fçeilement
par un bout, & unfort petit mamelon par l’autre,
qui ent e dans un. trou que le marbrier fait pour
le recevoir.
On fait ces pattes avec du fer plat qu’on refend
à chaud pour faire le fçeilement qui doit être
plat; Du côté du mamelon, on : bat le fer fur le
tranchant pour augmenter fon épaifïeur , ori • le
courbe,, & on achevé de le'former dans une
étampe.
• Quelques-unes de- ces pattes ont deux mamelons
; un en-iefïus qui entre, dans le manteau, &
un en-deffous qui e.ntre dans le jambage : on en
fait auflî qui ont des mamelons à chaque bout,
pour lier deux pièces de marbre qui fe fiiivent.
On lie encore les pièces de. charpente par des
harpons; qui fe terminent d’un bout p~r un talon,
& de l’autre par un fçeilement, ou bien par dès
plate-bandes. Les unes font droites, & l'es; autres
font courbés, pour s’ajufier, par exemple, à la
figure des limons des efcaliers,
.Les équei res font encore de bonnes liaifons :
| quelque fi is le fer eff plié fur. le plat ; fouv-ent
j auflî les barres font fondées dans- l’angle, où fon
ménage un gonflet pour lui -donner plus de forcé :
là plupart font termine es par dés talons.' Ori ouvre
ou l’on ferme plus ou ma ns les branches des équerres
, fuivant la place où on veut les pofer.
Les brides coudées ou non coudées,'feive*’£ à
fori-ifier une pièce de bois.qui eff fort affbiblie par
une grande mortaife, ou à fou rnir un, cheyrêtre-,
lorfqu’on craint d’affpiblir les pièces où il aboutit ,
i par des entailles à mi-bois ou dès mortaifes.
On fe fert auflî d’une bride, pour lier une poutre
à un endroit qui paroît foiblé,, ou qui commence
à s’écla'er.
On met quelquefois, l’une à côté de l’rutre, deux
femelles retenues par des bo-’lom ; ou bien on met
aux deux bouts des femelles,-deux étriers.
Ces équerres, b ides, étriers., crampons, pjate-
bandes , font l és fuivant leurs forces & la place où
on les met, par des croc ! > e ts j che villetf es ; ou. pattes ;
on fe fert de ces-menus fers, pour foutenir les corniches
de plâfre; ou bien on emploie à. ce$j vifages
des crampons-ou dents ,de loup,,.ou des .çjpùs.. &
chevilles, à tête, .pu même des boulons, qui font
ou à clavette , ou à „vis, ou' a feefementi
Ordinairement omfait leurs, têtes.quittées., & on
les encadre dans le bois : d’autres fois.on leur fait des
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dis - tef es rondes; On fait l’oeil avec une langue dé
carpe & un mandrin ; on taraude la vis avec une
filière.
On peut faire les ,fêtes rondes en refoulant le
fe r , & le frappant enfuite dans une étampe, ou
une efpèee <de■ clouiere : mais cette opération corrompt,
le fe r , ainfî le plus fou vent on foule au
bout du: barreau un morceau de fer en portion d’anneau.
Je dis une portion d’anneau; car fi l ’anneau
étoit entier, comme il augmentero’t de volume,
il s’étendroit fous‘ le marteau & il ne fe fou.deroit
pas. On foude pareillement les têtes plates, & on
finit lès unes & les autrës dans une étampe ; ou
plus fréquemment dans les gros étaüx.1
Comme il y a du danger à mettre du b,ois fous
les âtres des cheminées, il ed ordonné d’y mettre
des enchevrêtrures: fouvent les charpentiers les font
en bois, & on met du fer fous le foyer; mais ils
font meiileuBs en fer. C ’ed un gros fer quarré,
dont les boulons recourbés portent fur les folives :
le coude doit être égal à répaifteur des foliyes,
êc la didance à la largeur du foyer fupérie ur..
Toute l’étendue du foyer jufqu’au fori^ de la cheminée
ed garn’e par ce qu’on nomme des bandes de
trémie ; on les fait de fer p>at, parce quelles n’ont
à fupporter que le poids du foyer, au lieu que le che-
vêtre fuppoïce toutes les folives qui les portent, .
par des/clous qu’on met dans des trous percés
Æxpjès.
Les (àblieres font lôutenues par des corbeaux f
jquon fait en bois dans les bâtimens qui n’exigent
point de propreté; mais les corbeaux en fer font
beaucoup moins difformes. : ce n’ed autre chofe
qu’un gros morceau de fer quarré qui ed terminé
;aun de fes bouts par un fçeilement.
Autrefois on poPpit les {folives fur poutres; mais
comme l’épaiffèur des poutres pendantes a paru dif- .
forme, on a entaillé le defltis des poutres de l’e—
paiflèur d?s folives. On s’eft bientôt apperçu que
et s entailles affoiblifloient les poutres, & l ’on a
trouvé plus à propo's dé rapporter fur les côtés des
■ poutres des pièces de bois qu’on' nomme des lambourdes
; & c’èft dans ces pièces' qu’on fait les entailles
qui reçoivent les'folives.* '
On attache ces lambourdes fur les côtés des pou- 1
très avec des cbévillettes ; mais pour les bâtimens
de conféquence, il -eff beaucoup plus folie e de
ïrietltede didance en didance des étriers doubles* '
Les plombiers ont auflî recours aux ferrurrierspouT
donner de la ïolidi-té à leur ouvrage. Ils embrâffent
les tuyaux de defeente avec des gâche:« ou crampons.
La .par lie ronde embrafie le tuyau, & les deux branches
font fcèllées dans lé mur. Les chaînaux font
foutenus par des crochets qu’on nomme a chaîneaux,
& le? gouttières' en faillie par des barres dé godet1'. .
LJn dcs.bouts-ed en d’air ; l’autre extrémité etribralîe
Arts fy Métiers. Tom. V i l .
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quelquefois u n e p o u tre , & d’a n re s fois efle fe rec
o u rb e & e d f-e llé e dans u n m u r. A u m ilieu f o n t,
d é-d id an ce en d id a n c e , des cro ch ets qui e n ib ra k
fe n t & fo u tie n n e n t la g o u ttière.
1 C om m e, il n ’y a pas beau cou p de précep tes à
d o n n er fur la faço n d e fo rg e r les p ièces d o n t nous.
( Venons de p a r le r , après ce q u e nous avons d it
des p rincipes g én érau x de l ’art du ferrurier, n ou s
■: fouîm es perfuadés qu’on n e fera pas em barraffé à
• l^s fo rg er. A infî nous croyons d ev o ir nous, b o rn er
Lfj ce'qu e nous avons d it des u-ages de ch a q u e p ièce
qu ’on, p eu t .em p lo y e r pour la fo lid ité des b â ti—
■ mensV ' >’
O u tro J e s ouvrages^dont nous v-enons de p arle r ,
j on m e t e n c o re au 'n om b re des gros fe rs, les lin te a u x
! d e p o rtes & de croifé'es , les b arres dîapp ui unies
■ les b arres d e la n g u e tte s , d e c o n tre -c oe u r, de po-
ta g e r; les p oten ces des p o u lies à fo in & à p uits y
ainfî q ue les im périales d e puits», q u an d elles n e-
{fo n t p o in t ornées ; les p lates - b an des p o u r m e ttre
: fur les m argelles;
L e s m an iv elles p o u r les p u its à tre u il, & les
autres m ach in es , les arm atu res p ou r les bornes 8c
les feuils des p o rtes c o c h è re s, les fabots des p ilo tis,
& c. T o u s ces ouvrages fo n t de fo rg e , & Ce v en d e n t
à la liv re .
A l ’égard des p a tte s , cro ch ets. d ’e fp ? lie r, & c.
qui fe v en d e n t au c e n t, nous auro ns o ccafîon d 'en
p arler ailleurs*.
L a p lu part des o uvrages d on t nous v en on s de p arle
r , fe v en d e n t au p o id s , & fon t d e différens p rix
fu iv an t la n atu re ’du fe r q u ’on eff o blig é d’em p lo y er,
& le tra v a il qu’on d o it y fa ire .
'J e rie m e p ropofe p o in t d ’en tre r ic i dans le
d éta il de to u tes les ferrures qui ferv en t à la cô n f-
trùéH on d ’un v aifleaû : c e tte -p a rtie ' du tra v a il du
Jerruiier m e n e ro it beaucoup tro p :lo in .
D’ailleurs, la plupart de ces ferrures fe travaillent
a.peu près de même que les gros fers des bâtimens:
ainfî je me,renferme (à dire un mot dés 'guirlandes
& des courbes de fer, des-ferrures des bouts dé vergues
& de celles du gouvernail, -fîmpl’ement pour
donner une 'idée'des gios ouvragés ;de ferrurerie
qu’on fait pour les Vaiffeâux -, & de la manière dé
Ls travailler.
J e p ro fiterai de ces ex em p les p ou r exp liqu er'
com m en t on d o it fo rg er les g.'andes équerres ; car
ce qu ’o n a p p e lle dans la. m arin e des guirlande s
& des courbes, f o :.t, à p ro p rem en t 'p a rle r, d é
g ran des équeri es qui d o iv en t ê tre très-folid es ( Voycï
au fufpius la fabrique des -ancres, T o m e I de ce
d id io n n a ire . )
Des guirlandes.
L e s'g u irla n d e s frrveu c à jo in d re , dans la p a rtie
C c c