SUPERFICIES & SOLIDES.
( Arc d’une mefure élémentaire, fondamentale en longueur 5c en
capacité pour les )
ous ne pouvons mieux faire connoître les çlifK-
cultes & l’importance de la découverte votée par 1 Alfemblée nationale, d’une règlelnvariable, uni-
verfelle & uniforme pour les poids G* me fur es , les
fuperficies & Us folides , que de rapporter en grande
partie, ;dans cet article , un traité aufli profond
que curieux , publié en 17510, ayant pour titre:
P r i n c i p e s fur Us mefures en longueur G* en capacité,
fur Us poids & les monnoies ; dépendons du mouvement
des aftres principaux, & de la grandeur de
la terre. Ouvrage propre a réformer ou à reftifier Us
poids & les mefures de la France, & des autres
états 3 préfenté a l'Ajfemblée Nationale. Par
M. B o n n e , * * ingénieur-hydrographe de la
marine, avec cette épigraphe : '
Dieu, par nombre, poids & mefure ,
Difpofe tout dans la nature.
Sap. ch. X I. v. s i.
L ’origine des mefures & des poids, dit M. Bonne,
eft aufli ancienne que,le monde; dès que Dieu
l ’eut c réé, l’homme commença à méfurer les
longueurs, les capacités, les tems, & à pefer
les corps, qui l’environ noient. ' La necefîité des
mefures , eft indifpenfable dansia lociéié ; i’ufage
des étalons ou des matrices inaltérables , fut pratiqué
dans la plus haute antiquité; & leur, utilité
eft bien reconnue. Afin de rendre ces étalons durables,
ils doivent être d’un métal dur, comme eft le
bronze ou l’acier : ces matrices confervent l'égalité
d’étendue, des mefures ufuelles, & cette égalité
doit être fur veillée ; dan? cette vue, on contrôle
on ligne les mefures étalonnées, deftinées à l ’ufage,
& on les vérifie de tems à autres, parce que leur
altération trouble l’ordre'fociai. Il
Il ferait nécefïaire d’avoir une mefure élémentaire
fondamentale : cette mefure doit être une
ligne droi-e , de laquelle dériveraient celles des
furfaces, & celles des folides.
Les anc;ens avoient fu fixer de telles mefures
linéaires , en les fâifant dépendre de la nature
fcui eft confiante,^ La coudée du nilomètre, eft
un de ces modules; il eft fondé fur la grandeur
exaefe de la terre ; ourre l e mekias , colonne de
marbre , fîtuée dans l ’ifle de Rodda, au milieu
du N i l, colonne qui eft divifée en coudées ; cette
mefure eft 400 fois dans le côté de la grande
pyramide , laquelle conferve la coudée du mekias
, depuis plus de 4000 ans. C’étoit à cet antique
module, que les Grecs & d’autres nations, comparaient
leurs mefures ; le pied pythique , par
exemple, eft les £, & le pied olympique les de
cette coudée. Il y avoit d’autres prototypes de
même efpèce , à la tour quarrée dé Bélus , laquelle
avoit de hauteur & pour chaque côté de fa bafe,
un ftade nautique ( Hérodote in Clio ) ou 8 y toifes
& ; cette tour étoit l’obfervatoire de Babylone;
il y avoit très-probablement, encore ailleurs, de
pareils modules : le pied du ftade nautique étoit
la moitié de la coudée du Niloinètre. Ce caractère
de précifîon, cetre fîmplicité de rapport, dans
les mefures de longueurs primitives, fe répart dolent
fur celles de furfaces & de capacités : les anciens
les avoient fi incimément enchaînées aux premières,
qu’une d’entr’elles ne pouvoit exiftér fans indiquer
les autres. Ce fyftême métrique linéaire , vrai
produit du génie, mettoit autant de liaifon entre
les mc-fures antirues , qu’il y a d’incohérence dans
la plupart des rhqdernes.
Avant la convention de repréfenter les mar-
chandifes par les monnoies, on faifoit des échanges,
pour.lefquels ilialloit des poids & des mefures.
Les variations qu'ils ont éprouvées, les abus qui
les ont altéré , ont p’ufîeurs caufes. On va chercher;
fommûrement., à découvrir les fources du
défordre, & de ù-s effets généraux; puis l ’on s’occupera
des moyens d’y remédier.
La guerre y a une grande part : fouvent les vaincus
adoptèrent, du moins en partie, les loix , les
ufages, les moeurs & les mefures des vainqueurs ;
& quelquefois les conquérans les reçurent des vaincus.
Les romains introduifirent des coutumes &
ufages , qui fe font propagés jufqu’à nous ; mais
quoique les poids & les mefures qu’ils apportèrent,
ayent influé fur ceux qu’on emploie aujourd’hui,
cela n’empêche pas qu’une grande partie des
mefures dont on fe fert en Europe, dans une partie
S U P
de l ’Afîe & de l'Afrique, ne fe rapporte fpécia-
lement, aux époques de la chute de l ’empire
romain.
La livre romaine, qui étoit les f- de notre
livre poids de marc , ou très peu moins , fut en
ufage en France, jufqu’au règne de Charlemagne :
toutes les mefures étoient égales', dans ce royaume
fous fes premiers rois. Charlemagne établit de
nouveaux poids & de nouvelles mefures. La livre
de ce prince, é-.oit de douze onces du poids de
marc ; ces onces fe fubdivifoient alors comme
aujourd’hui, & cette livre fe partagfeoit aufli en
20fous & en 140deniers: les fous-divifîons de notre
livre idéale ou de'compte, tirent de - là leur
origine.
Gratter ( Infcrip. antîq. ) a donné la figure d’un
poids.de cu.vre rond, qui, félon lui, pèfe 3 onces
& j , mais qui probablement doit pefer 4 onces:
la forme de ce poids le rend peu fufceptibfe d’alteration
, étant moins expofée qu’aucune autre , à
l’aêHon des agens extérieurs; 011 lit fur ce poids
cette infcripcion : Pondus Caroli. On fe feivit de
la livre de ce prince , jufqu’à Philippe I : le poids
de marc sintroduifit fous fon règne ; ce marc eft
les j de;ila livre de Charlemagne.
Mais vers la fin du règne de cet empereur, &
fur-tout fous celui de Charles-le Chauve, cette
égalité s’altéra. L’hydre de la féodalité, mit le
comblera ce défordre , & fit naître la différence
des «coutumes, qui de (impies ufages admis dans
des tems nébuleux , furent depuis érigés en loix.
Dans les tems d’angrchie, chaque feigneur devint
maître de la contrée dont il s’ét-oit emparé , ou
qui étoit le fruit de fes fervices; il fabriqua dans
(on domaine des monnoies , des mefures, des
poids, & y introduiflt des ufages conformes à fes
intérêts. Des villes & villages s’affranchirent , &
différentes loix & coutumes, s’y étant introduites,
les poids & mefures en firent partie ; lorfqu’nn
endroit fe trouva fous la dépendance de plu fleurs
maîtres , il y fut établi plufîeurs fores de poids
& mefures ; de-là viennent tant d’ufages ridicules.
Les ordonnances de Charlès-le-Chauve, contre
ces abus , n’eurent pas d’effets fenfîbles.
Le droit de régler les poids & mefures , appartient
à la fouveraineté, comme celui de batte mon noie,
& il importe <jue la loyauté foit réciproque dans
les ventes & achats, entre les Agnes repréfentatifs
& les choies repré (en tées. . ,
Louis Hutin, connoiffant les malverfations, que
les prélats & barons commettoient dans leurs monnoies
, réfolut de les priver de ce droit ; les
intérefies y ré Aidèrent ; 8c ce rai fe contenta de
preferire l’aloi , Je poids & la marque de leurs
monnoies ; mats ces ordonnances furent mal ôb-
fervées , les uns affoiblirei.it leurs nronaoies, 5c les
autres contrefirent celles du rai.
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[ Pour arrêter ce défordre, qui des denrées , & ruinoit le commehracuef,l oiPt hlieli ppprei—x llees- Lmoonngn ofiiet s fqauifeî rl,e sa pvreécl atlse u&r sb aarcocnesf ffoaibrerisq, uotoieuntets, f&a iilees î’eenlvfaoiy. aI là lleau rc hdaémfebnrdei t dde’se nc ofmrapptpeesr, dpeo unr oeun
Ivle flilte sa,u jfulif jfuai’fàî r cde anqsu ’tiol uetne alait Gauutyreenmneen ,t loersd ocnonién*s f&a'b lreiqs umero.nnoies , que le roi d’Angleterre y faifoit
pasP hà irliépgpleer- leex-LnéoLnmg e, nvt oleysa nmt oqnun'oonie sn e, ptaarnvti eqnud’rila iyt ialu rlaeiut r prleumfîbeuorusr faf eicgen edurrosi t,q &ui leen réfaunbirri qàu laai ecnotu ;
Frornannce.e qDue’upnuies mcec ntneômies.- làL e,s ialu tnre’ys ma epfuluress eyu f uebn- fcloflmenmt eercnec o, rep a: rc el ’ifgonnotr adaecse e&n trlaav ebsa rbaattraiec.hées au
réfOornm es ’:e oftn oac cutepnét éf opuslu fleîe,umrsê mfoei sr èdgen eré, ddueir ec elteres omredfounrnesa nacue sm ,o ifnudrreen nt ocmaubfree :q lue’se lilmesp enrf’eeuct' ieonnts pdeass fduer efsu c, cèàs .c eLll’eosr drdee éPtoariits d: em raéids ulieres mtoeuftuerse sle sd em lea
dmeé tfroorpmoeler , umn éfryifttaêimene t-lieéll,e esl cleest tefo pnrté pférerefqnucee) toLuotiens incohérentes.
férMabalelg ràé lace cdonéffuafuîot,n l’quunii froèrgmniet é eanutrrea itto uétteés pnroés.
mpeerfieusr e&s,. decse llaéf îoanusr a: ilta gmaroaint tid ed Pe hibliiepnp ed-lees- Ltroonmg,
leimeup;ê lcehsa l ulm'eixèérecsu tdiounfî èdcéle c, el ’opcrcoajfelot,n mfaaviosr aibl lea u, rlae befoin en fblliciccnr, & en preflèiit l’exécution.
priLfeess qpueeu pcleetst e fde ivfeornftl tét oduejo umrse fuprleasi n&t ddee sp ofidusr -» roeccchaeflrôcnhnee ;; ddees claal cuplés n&ib ldee léat updeer teq due’e txeimges cloenu-r oflfdeér ratboluet e,f oqisu ef ed epmroamndeettnret ldeue rsn e répdasu irfiieo nms é, prfeanns
dmreef ,u roesu qdue’ onn ’néter ep epuats v étrroifmiepré, &, vquu’ oqnu eafntt iotéb lidgeé tdo’euxjoturarsir e indfaei lldibivleerss ï ocuevs raingceos,n vqéunii ennse ffoonnt t upnaes teenmdsé mpieerd, ut edllee cqetutee fpi arlt’,o no n fafeifroaiitt leaff rafoymé dmee l’déu
Stein dJuese mdeesf urraevsa géetso i,e ndte lecse ttme êmmeasla ddiean sin vtoétuétr éele. rmooyianusm fera, udleu lecuoxm. mCeercttee yré ffoerrmaeit cpolunstr ibfauceirlae it &à lo’né cso’neommpiree ffdeuro itte mbise,n -&tô tà dlea lpar offupivérreit ée nd ed ’la’uéttraets: pays.
maLtieèsr ea ,n cpieluntsô te pno duirv merasn irfeemftesr, loa rgt raéncdrietu fru arb fcoeltutee j, pdoesu r mleesf urreésd udiroen àt ii’lus iiaifvoorimenitté ,c &o nàn oliefuiar ncmeo, inqduree
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