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L anterne. Pour travailler la nuit dans les raffineries,
on fefert de lancernes qui font ouvertes,
par le devant: on met dans chacune deux chandelles
, & on les attache au trumeau.
L attes. On nomme airifî les barreaux qui forment
le grillage aux diftérens étages des étuves ,
& fur lefquels on po£è les pains de fucre.
L ever les écumes.. C’eft les ramafler avec le -
cumereffe pour les. mettre dans un baquet : ainh
c e A écum e r.
Liane. Plante farmenteufe qui s’entortille autour
de celles qui font à fa portée. Cette dénomination
n'eA connue qu’en Amérique.
L its, f o rm e r U i l i t s , c’efi arranger les formes
fur leur pot par bandes affez peu larges pour qu’on
puifîe atteindre au milieu. Pour les pains de deux
& de trois , on met douze formes de front pour
un lit : pour les pains de quatre, huit formes; pour
les pains de fept fîx formes.
Locher, e n . te rm e d e r a f fin e r ie , c’eft détacher r
le pain de la forme en le fecouant fans l ’en tirer.
Sans cela on rifqueroit de cafter les têtes en pla-
motant.
L oguer, e n 't e rm e de- raffinerie , ceft i action
d’humeder les formes pour les bâtardes & les fondues
en frottant l’intérieur de ces formes avec
nn morceau de vieux linge imbibé d eau.
L oques- C e font de vieux morceaux de Manchet
ou de toile qui fervent à laver les formes,
faifani l’ofece de ce qu’on nomme dans les cui-
fines la v e t t e s . On s’en fert auffi pour étancher les-
hauffes.
Manger. D o n n e r a m a n ge r au m o u l in , c’eft
préfenter des cannes entre les rouleaux qui expriment
le fuc.
Manille , cheville de bois dur avec laquelle
•n perce les têtes des grès pains de vergeoifes
pour faciliter l’écoulement du firop.
Marche-pied. C ’eft une planche allez large qui
eft clouée fur deux bouts de chevrons. On en a
plufîeurs dans la halle aux chaudières : ils fervent
à élever les ouvriers : on ne s’en fert pomt
quand les chaudières font baffes.
Mettre sur le pot , en te rm e d e r a f fin e u r ,
c’eft emboîter la tête du pain fur un pbt d’üne
grandeur proportionnée a la forme qui le contient,
& propre à recevoir le premier £rop qui
en découle.
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Monter , 'en te rm e d e ra f fin e r ie , n’eft autre
chofe que de porter de main en main par les tracas
de l ’empli dans les greniers les formes que
l’on a empiles. On ne monte ordinairement que
le foir du même jour de rempli, ou le lende-•
main matin.
Mascouade ou sucre Brut. C ’eft du fuc de
canne épaifli par la cuiffon, & un peu raffiné par
la chaux, les cendres & le fang. Ce fucre n eft
point terré : mais on a laiffë couler une partie
du fîrop par des, trous qu’on a faits au fond des
barriques. Ce fucre très-brut produit beaucoup de
déchet.
Mouché, pain mouché, en fe rm e d e raffinerie,
c eft un pain de fucre dont la tête eft tombée par
l ’aétion de la chaleur & des orages.
Moulins, machines qui fervent a exprimer le
fuc de? cannes. ■ i
Moulins a . s)ucre, Ce font de groffès prefle.-«
à-rouleaux^ Les cannes qu’on fait pafier entre ces
rouleaux ou cylindres rendent leur fuc : il y en a
qui font mus par l’eau5■ d’autres, par le vent;
d’autres par des chevaux. A la plupart, les rouleaux
font verticaux, à d’autres, ils font hori-
' zontaux. ^
Mouve-chaux , ou m ou y eron du b ac a c h a u x .
Cet inftrument reftemble aù bouloir ou rabot dont
les maçons fe fervent pour éte ndre la chaux ou
! faire le mortier : il fert à remuer la chaux qui eft
dans le bac.
Mouver, en te rm e d e raffinerie d e f u c r e , c’efi
une opération par laquelle on détaché des parois
de la forme le fucre, qui s’y colleroit oufécoa-
guleroit fans cette précaution. On fe fert du couteau,
que l’on plonge dans la forme depuis le
haut julqu’en bas *, on fait deux fois ainfi le tour
de la forme , en -obfervant que chaque coup commence
fur l’autre. S’il manquoit un coup de couteau,
cela gâteroit le pain de fucre, en le rendant’
raboteux, inégal, & plein de trous dans
cette d ftance où le couteau n’auroit point pa»e.
Il eft important de ne pas, le. m o u v e r trop chaud
ou trop-froid; car's’il eft mouvé trop chaud, le
pain ne fera pas'ferré, mais poreux & mou; s il
eft m o u v é trop froid, il, fera rafleux, 8ç aura d,«
la peine à couler fon firop.
Mouveron, en te rm e d e raffineur d é f u c r e , eft
un morceau de bois de 7 à S pieds de long fil*
2 rouces de large.. Il eft applati par un bout a-
peu-près comme une famé. Le baut^ plat peut
avoir 4 pouces de largeur & 4 5 pîeas de ?ongueur.
Le minche qui eft arrondi, n’en a guer®
plus de 2.
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Il fert à mouver le fiicre dans les rafraîchifToirs,
à mouver les matières, lorfqu’elles chauffent, à y
bien braffer le fang de boeuf pour faire monter
les écumes & autres èxcrémens lourds qu’il en
détache, enfin à battre la terre & la bien délayer.
On conçoit; aiÇémçnt que ceux que Ton
emploie à façonner la terre, 11e peuvent-être employés
aux autres opérations, du moins fans avoir
é té bien lavés; encore cela ne fe pratique t-il
guere.
Mouveron du Bac a chaux, en te rm e de r a f -
- f in e rie , eft un cercle de fe r , p lat, au milieu
duquel deux autres moitiés de cercle fe croifcnt
encore & viennent s’y attacher comme à leur
circonférence. Au centre de ce cercle eft une forte
douille panchée de coté,,011 il y a un manche
de io pieds de long. Il fert pour braffer & mouver
la chaux, Jorfqu’elle eft éteinte.
(Sue , ( raffin. d e fu c r e ) on nomme ainfi dans les
moulins à fucre, le bout du pivot du grand tambour,
à caiife qu’il a la figure de la moitié d’un oe u f
d’oye. Cette pièce s’ajoute au pivot, & y tient
par le moyen d’une ouverture barlongue qu’on y
fait : elle eft d’un fer acéré pofée fur une platine
ou crapaudine de même matière.
Opaler. C ’eft détacher avec un couteau à fucre
le grain qui s’ attache à l'intérieur des fondes,
pour mêier avec le fîrop. On repète deux fois
cette opération; la première fe nomme o p a le r ;
la fécondé mouver.
O u v ra g e ou oe u v ra ge , C ’eft la même chofe que
glacis.
Pagalle, grande fpatule de bois, femblable à
la p a g a lle ou pagaye des canots,, excepté qu’elle
eft plus petite. On s’en ftrt pour remuer le fucre
quand il rafraîchit afin d’en former ,1e grain, -
Paille , nom donné dans les fucreries auxfeuilles
des cannes.
Pain de sucre, c’eft du fucre, affiné, que l’on
dreffe dans des moules de .figure. ; conique, &
que l’on-vend enveloppé de gros papier bleu ou
gris les p a in s d e fu c r e pçfent .3 ^ 4 , 5 , jufqu’à
i i livres«
Panier a clairée, en te rm e d e.. raffineur de
fu c r e , eft un tiiïù d’ofîer, de figure quarrée. I l
eft environné dans tout fon contour,-,.-par haut &
par bas, de deux cercles de fer, qui font eux-
mêmes foutenus au milieu ..du p a n ie r par une tra -
Verfe fur chaque face. I le f t fiifpendu àu-.dejïus
de la chaudière à clairée , fut-ùn brancard de fer’
qui pofe fur fes bords, & recouvert du blanchet.
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.P anier a Ecume, efî un grand p a n ie r de deux
pièces, dont le tour s’appuie fur le fond qui l’en-
vironiie par un bord de 8 à 9 pouces de haut.
C eft dans cos p a n ie r s que l’on paffè lés écumes.
y en a qui font tout d’une pièce avec leur fond.
Ceux qui en font féparés font plus ailés à transporter
& à manier.
Panier rond , fe dit d’un p a n ie r rond à deux
petites anfes , dans lequel on j e t t e les petits morceaux
de terre que l ’on a gratés avec le couteau
au bord des formés eir flamotanr.
Panier a terre , eft un uftenfîle d’ofîer à deux
poignées : il contient environ cent livres pelant,
. & fert a porter la terre trempée.
Panier a passer. C'eft un grand panier d ’o-
fier, de forme quarrée, dans lequel on met le
blanchet pour purifier la clairce, ou clairée.
Parc a cannes, enceinte où l’on raffemble les
paquets des cannes coupées.
Passer la clairée, en te rm e d e ra ffin eu r , c’eft
radio n de. nettoyer entièrement la matière, & de
la délivrer de toutes-les faletés qui n’ont pu être
enlevees avec les écumes.
Quand ces écumes font parfaitement blanches
on verfe le fîrop de la chaudièie dans un baffin
a élairee.
C e baffin a en bas un commencement du tuyau
dans lequel oa enfonce une dale qui conduit la
matière dans un panier couvert du blanchet d’oà
elle tombe dans la chaudière à clairée. *
Pa t t e , ,en te rm e d e raffineur| eft .proprement
le gros bout plat -d’un pain de fucre qui lui fert
d’afliette.
Pelles. Dans les raffineries, on fe fert de pelles
de bois pour manier le fucre brut & l e s cafio-
nades. Celles qu’on employé pour le charbon font
creufes & de fer battu.
I Percer, en te rm e d e r a f f in e u r .c’eft l ’adion de
faire légèrement un trou dans la ‘tête du pain avec
un prifme pour donner paflâgë au fîrop qui y def-
cend.
, Pic, en te rm e d e r a f fin e u r , eft’ ün inftrument
j de- fer en forme de langue de boeuf, monté fur
;UA manche de trois pieds de long : on s’en fert
• R piquer les matières quand elles font trop mal—
I tiqués, dans le bac à fucre.
Pièces. On appelle le g r e n ie r a u x p i è c e s l’en-;
droit, où l’on met les formes fur leur pot.