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ou communs, & c’ eft dans ces badins qu’eft reçu
le foc exprimé , ainfi que nous l’avons déjà dit.
Il y a encore ; dans le plus grand nombre des
fucreries, deux fourneaux qui répandent également
à la galerie & à l ’intérieur de la fucrerie : l’un
porte deux chaudières difpofées comme celles des
équipages à fuc exprimé ; elles fervent à cuire les
firops, & leur enfemble eft nommé équipage a firop.
L’autre ne porte qu’une grande chaudière fur-montée
d’un glacis très-élevé & très-évafé > elle fert à faire
des clarifications & efl nommée équipage a clarifier.
Chacune des chaudières qui forment les équipages
à fuc exprimé, a reçu un nom propre.
La première équipage efl nommée la grande ,
parce qu’elle eft d’une plus grande capacité que les
autres.
L a deuxième eft nommée''la propre , parce que
dans cette chaudière le fuc doit être dépuré &
amené au plus grand degré de propreté.
La troifième eft nommée 1 e flambeau 3 parce que
dans celle-ci le raffineur attend que le vefou préfente
les figues qui peuvent l’éclairer fur le degré
& la proportion de leflive qu’il doit employer.
Là quatrième eft nommé firop 3 parce que le vefou
doit y être amené à rérat de firop, ce qui n’arrive
jamais.
La cinquième & dernière eft nommée batterie ,
parce que la dernière a&ion du feu, nommée cuite,
que reçoit le vefou-fîrop dans cette chaudière,
occafîonne quelquefois un bourlôufflement confîde-
rable qu’on arrête, en battant fortement la matière
avec une écumoire.
Près de la batterie eft une chaudière, fcellée en
partie dans les parois du fourneau, nommée rafrai-
chijjoir. C ’eft dans ce rafraîchifloir qu’on tranfvaic
de la batterie le vefou-firop cuit au point convenable.
Il y a près de ce rafraîchifloir ou à quelque dif-
tance , fuivant la commodité du lieu , un fécond
rafraîehiffoir plus grand que le premier , dans lequel
on tranfvafe à l’inftant la matière cuite , dont
le premier vient d’être rempli.
A la furface du bord de l’équipage entre chaque
chaudière eft un petit baflin d’un pied de diamètre
& de deux à trois pouces de profondeur, où l ’on
verfe lesxécumes qui* reçues dans une gouttière
creufée fur le bord de l’équipage, font portées dans
la grande. Près de cette grande , eft une chaudière
qui reçoit les grofles écumes.
Les vafes dans lefquels on met le fucre a cryf-.
tallifer , font de grands bacs de bois ou des cônes
placés dans la fucrerie.
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Au moment où commence lin j les nègres de la fucrerie flee ptrréapvaarile ndt u, mceouux
fqouui r' nfeoanut xa &tt aacfhféesm abule nfte rdvui cceh aeuxfftaegrnee dnaentst oliae ngta llees
raiteta. cLhéess afuu cfreiervrsic, e( oinn tenronme m) e laaivnefin tc eul’xé qquuipi afgonet, cphréapuaxr e&n tu ndee d ilfai oïcuhtaiounx -dvi’avlek a, lisf,o nfot it ddee lp’oeatauf led e, fpoairté edse pfoonudr ec e, tq uuf’oang e tr, ofuovite e dnafinns dlee ccoemndmreesr cdee pcreértcahienns
t vdéegs étvaeurxtu sa upxaqrutieclulelisè rdeisv e&rf eqsu ’peelrlefos npnreésp aartetnat
elles-mêmes.
le Dfaèist éqcuo’uunle rb daafnlisn leaf tg rreamndpeli, dqeu ’founc cehxaprrgiem éà , uonn cpoonintite dnétt edrem lain céh ;a uoxn vmiveet eanl ofrusb fdtaannsc ele; c-feutcte q cuh’ealulxe aefut hoauf amrde.f Suaré per,o poour tpioenfé de,o iqt uêetlrqeu reefolaitsi veell eà effôtn m diele
gqruéi doen tp fuoruetrén i, làe lf’éutca,t fdoaint sp alerq ruaeplp foornt tà lelas fcaa'fnonne s, froéicto pltaére rsa.pport à leur âge & au lieu où elles ont été
traLnfav acfhéea"rgdean sd ele cs ectthea ugdriaènredse ,f uiavinafnit eles fl&iv épea,r teaft
ggééee deen ntroeu lvee afiur oapu &po lien tf ldaémtebremaui.n éL, ar egçroaint dlea qcuhaanrtcihtéa
rdgee ecfhta turaxn jfuvgaéfeé ec eonn veenntiaebrl ed,a, npsu lias pcreotpter ef :é ceonnfidné, tliao ng rdaen dceh a, urxe mdéptleirem ài nfaé em &ef iairleo,r sr eoçno icto lmam pernocpeo rà
chauffer, la batterie étant pleine d’eau.
lesL ceh afiurodpiè 8rec sl eq fulia ms’béecahua uéftfaenntt ,l ea pprlèuss ,l a& b alett eprliues, fpurco mepxptermimeén t,; leesl mlesa tifèer eps rfééfceunltaenntet s àf ef afé fpuarrfeancet d&u font enlevées avec l’écumoire fous le nom d'écumes.
lesB gieronftlôets léec ufmûce s eenntrlee veéne sé, bounl livtiuoind e; allao rbs attotuerteies &ce omn olma ecnhta, rgse’i la veefct mà opirtoiép ods,u opnr oadjouuitt ed ud fainros pc ;e às tbreoaisu )c hfaouitd uiènree sp o(r ltiao nb adtete crihea,u xl ev ifvireo,p o&u dle’e aflua mde
chaux, ou de diffolution d’alkali.
meLnat propre & la grande s’échauffent fucceffive- préfen8tce notn à e lneluèvr ef ulrefsa céec.u Lm’eésv aàp omraetfiuorne éqtua’neltl etrsè sfe- rparpoidduei t deanntsi elra bduat tefirrioep ,; oonn lap acffhea rlgee pbrioednutôitt dduu pflraompbree adua dnasn sl el efl faimrobpe a&u. on tranfvafe moitié de la
flamC’beefat ud )a nqsu c’oens daejouuxt ec hpaeunddiaènrets l(e lac opurros prdeu &tr al*e vqua’iill, elna ecfhta buexf ooiun t les diflbluûons alkalines, lorf#
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Enfin , la batterie eft chargée de nouveau avec le
produit du firop ; le produit du flambeau eft paffe
dans le firop, celui de la propre dans le flambeau
& la propre eft chargée du produit'entier delà
grande, qu’on remplit tout de fuite avec de nouveau
fuc exprimé;
La batterie reçoit partiellement la charge de
deux, trois, quatre grandes, plus ou moins,
fuivant le degré de richeffe & la qualité du fuc
exprimé, après que ce fuc , en paffant partiellement
& fucceflivement dans toutes les chaudièr.s,
a été leflîvé & écume autant que la difpofîtion &
l’ordre de ce travail le permettent.
Lorfqu’on a raffemblé^ dans la batterie la fomme
convenable.de vefou , on continue l’aéfcion du feu,
pour operer la cuite, dont le degré eft relatif au
projet qu’on a fur le fêl effentiel. S’il ne doit pas
etre terré , on la porte à un terme dont on s’af
fure-avec le doigt ; terme qui répond au degré
*97 du thermomètre de Réaumur.
Si on a projet de terrer ce f e l , on porte la cuite
. à un terme^ moins avancé dont on s’aiïiire également
avec le doigt, & qui répond au dégré po à ^3 du
même thermomètre.
Le^produit de la batterie cuit au point convenable,
on fufpend le feu & on le tianfvafe en -entier
dans le premier rafraîchifloir. On remplit la
batterie à l’inllant avec le produit du firop; le feu
reprend & continue ce travail de la manière que
nous venons d’expofer, fur le fuc exprimé à mefure
qu’il arrive du moulin.
Le produit de la batterie reçu dans le rafraîchif-
foir eft nommé cuite ou batterie ; il eft tranfvafe
aufli-tôt dans le fécond rafraîchifloir, où on le laiflë
jufqu’à ce qu’011 ait obtenu une fécondé batterie;
Cette fécondé batterie reçoit un degré de cuite un
peu plus fort que la première , à laquelle on la
réunit tout de fuite : leur enfemble eft nommé empli.
On les mêle bien avec un mouveron , & fi le
degré de cuite a été appliqué avec l ’intention de
laiffer le fel effentiel dans' l ’état brut, l'empli eft
porté dans un bac où il s’étend & cryftallifé pref-
qu’à l’inftant. On charge ce bac de quatre ou cinq
emplis fucceflifs, qui s’étendent & cryftallifent les
uns. fur les autres.
Si on a le projet de terrer le fel effentiel, le de- .
gré de cuite qu’on applique au vefou-firop étant
Hioins fort, l’empli eft partagé entre les cônes ranges
dançfa fucrerie ; ces cônes font chargés à trois
ou quatre reprifes de fuite & remplis en entier.
Pes moyens. qu’on employé pour l'extraction du fe l
ejfentiel de la canne.
Nous avons dit que la troifième partie du travail
qu’exige l ’exploitation de la canne fucrée & de Ion
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fuc exprimé, fe rapportoit au fel effentiel que porte
ce fuc. Cette troifième partie a non-feulement pour
objet la cryftallifation, la purgation , le terrage iC
1 etuvags du fel effentiel de la canne, mais encore
la cuite des firops qui s’en féparent & l ’extrac*
tion du fel que portent ces firops.
Nous venons de voir que le vefou-firop cuit eft
mis à cryftallifer, foit dans des bacs, foit dans des
cônes. Les bacs, qui font de bois , ont huit à dix'
pieds de long fur cinq à fix de'la-ge & un pied de
profondeur; tros bacs fuffifent ordinairement dans
une fucrerie , pour faire cryftallifer le fel effentiel
brut.
Les cônes font des vafes de terre cuite généralement
connus fous- le nom de formes. Les formes
qu’on employé dans nos colonies ont deux pieds de
hauteur , leur bafe a treize à quatorze pouces de
diamètre ; leur pointe eft percée d’un trou , dont le
diamètre eft d’un pouce ; on le bouche avec un
tampon où avec une cheville.
Le fel effentiel cryftallifé eft porté de la fucrerie
dans des bâtimens particuliers nommés purgeries ,
où on le difpofe pour que le firop s’en fcpare, ce
qu’on nomma purger.
Les purge:ies où on met à purger le fel effentiel
brut, font des bâtimens de foixante à quatre-vinge
pieds de long fur vingt â vingt-quatre de large. Ils
font formés de deux parties ; l’une inférieure nommée
bajjin a melaffe ; l’autre fupérieure nommée
plancher.
Le baftin a melaffe eft une cavité qui répond à
prefque toute l’étendue de la purgerie ; fes parois
& fon fond font faits en maçonnerie enduite de ciment
; fa profondeur va quelquefois jufqu’à fix
pieds, même plus , & fon fond eft, ordinairement
incliné d’un bout à l’autre.
Ce baflin eft recouvert de grofles pièces de bois
rondes ou équarries, rangées parallèlement à deux
ou trois pouces de diflance. Ces pièces forment un
plancher qui fait le fond de la purgerie & qui ne
s’élève pas au-deflùs du fol.
On range debout, fur ce plancher, les barriques
qui doivent recevoir le fel effentiel à purger. Le
fond de ces barriques eft percé de'trois ou quatre
trous d’un pouce de diamètre à-peu-près.
Le vefou-firop cuit, dont les bacs font remplis,
eft abandonné jufqu’à ce que le fel effentiel foit
cryftallifé &, refroidi à un certain degré ; alors on
l’enlève^ avec des pelles de fe r , & on le porte dans
les barriques établies fur le plancher de la purgerie.
On a pour ufage de mettre autant de cannes
lucrées qu’il y a de trous au fond de la barrique.
Ces cannes font affez longues pour s’élever du trou
où une de leurs extrémités eft engagée au fond
fupérieur.
L e f i r o p q u i f e f é p a r e d u f e l e f fe n t ie l' s’ é c h a p p a
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