
pi es des arig'e; , moitié de leur longueur fur f ini
& moine fur l’autre ; il ne faut point arrêter' cés
molles bandes, qu’on. ne foit sûr que les quartés
qui fe trouvent^ à la rencontre des coffres foient
. bien affermis , & que les planches ne peuvent plus
prendre de rebroufîèment fous le; coups dë la hie'-;
fans quoi le moindre affaiffement feroit fauter toutes
les-têtes des clous qui tiennent les molles-bandes 5
c’cft ce qu'on a cherché à prévenir, en faifanc donner
foixante coups de hie avant de les cloue m :
On battit vigoureufement le fécond coffre : les
charpentiers ayant toujours leurs plombs à la main,
il defcendit de deux p .eds en vingt volées de vingt
coups chacune.
On employa un troisième coffre & on établit un
echaffiiudage pour fe mettre à hauteur de pouvoir
manoeuvrer ailément dedans ; 011 : y defcendit la
petite tarière, & on lia porta jufqu’à trois pieds
-au- défions du f a bot du premier coffre ; on la retira ;
on mit la grande en oeuvre ., on fit agir la hie ;
enfin on recommença alternativement ce's mantru-
vres jufqu’à' vingt-un pieds ffe profondeur , 011 les
inftrumens ne trouvèrent plus decpàiffe : oniy ccuir
duifit les coffres qui comme.eux refusèrent d’aller
plus bas : on employa une langue de fe rp en to n
la fit entrer d’un pied , & on reconnut qu’elle étoit
dans un banc dé cailloux : l’eau monta confidéra- ■
blement dans les coffres, & s’y mit dé niveau avec
celle d’un puits qui en cto il â 5 toiles.
: On eut-la curlofité d’examiner Ië rapport de la i
hauteur dès eaux du :£o;Cé. du - Fort:: avec celles-ci ; !
cm les trouva dërniveau : qufques-là bn nîctoit-suide
rien f i e hasard ’ pouvant yi avoir part ; deui jours
aprèsl, on baifla celles du foffe de deux pieds; celles
du puits & des coffres baifsèrent, & tout fe remit
de niveau.. . . t
On peut conclure aveobien derlavraifemblaiice
que l'eau du puits dont; id igarnifon faifoit ufage y
étoit. lai même qme : celle des. foïfés : cette eau éxoit
extrêmement crue, dure, pefante; parce que paf-
fantau travers.de-gros.cailloux qui biffent Beau-'
coup d’efp.ice entre eux , elle ne pouvoit acquérir
d’autres qualités , qualités qui occafîonnoient beaucoup
dé maladies v '
Après avoir reconnu avec la langue de ferpent ;
la nature du fonds?; on employa un-infiniment qû’on |
nomme* dans ie'pays Aine futipe\ qui ne fit aucun i
effet; on en fit fa ré-un nouveau dont on tira un
bon parti. Il porte par le bas une langue de ferpent
fui vie d’une efpèce'de vis fans fin dont les
filets font très-forts & -bien trempés ; cette vis -eflr;
furmontée d’un àflêriïblage de barreaux forgés'trian- ,
gulairement, -èfpaêés. l ’üiv.de.' l ’autre , & pofés obliquement
, en forte qü’extérieuremeut ils -préfèn-;
tent un de leurs angles a -le..tout forme un cône r«n-
yerfé dont U. bafe a 8" pouces de diamètre ; les par- j
ties qui la compofent (ont fondées fur un barreau
de 16 lignes de grofleur qui porte lui - même la
langue dé ferpent par le bas. On le mit en' oeuvre,
après quelques tours de manivelles, on fentit qu’il
brifoit les cailloux; mais ils lui réfiftèrent bientôt
au point d’arrêter Jîx hommes.
11 faut rrendre garde en pareil cas que les ouvriers
ne s’opiniâtrent point à furmonter f’obflacle ;
ils romproient les charnières ou les barreaux. Il ne
provient que de la pofition de quelques gros cailloux
qui fe préfentent en même-temps à fin Animent
par leur point de plus grande réfiflance : il faut
dans cette occafïon faire bander le cable , relever
les bamaux de 5 à 6, pouces par un mouvement
tres-lënt, & faii e faire en même-temps trois ou
quatre tours à la manivelle en fens contraire ; on
la tourne enfuite à l ’ordinaire ^ en faifai't lâcher
le cable infenfiblement ; les cailloux prennent en-
tr’eux un arrangement différent, & on" parvient à
les b ri fer.
Cette manoeuvre paroît aifée, elle eff cependant
aiTez difficile à faire exécuter avec pi écinon.
On continua à tourner là manivelle, en ne trouva
plus la même difficulté ; mais finfli umei t n’avança
qüe très-lentement : on parvint cependant à le faire
entrer de toute fa longueur, on le retira- en fai-
fant détourner la manivelle pour, le dégager & lui
donner plus de facilité à remonter ; on trouva l’ef»
pacé que les petits barreaux ’ forai, nt ehtr’eux.,
rempli de morceaux de cailloux qui faîfoient juger
que dans. leur entier, ils-: dévoient avoir 4, 5 à 6 pou*
cèsidfe groffeur.
On ebaffa le coffre ; il entra de 6 pouces en vingt
volées* de trente coups ; on rëdefceridit l ’inftrument
& on le mena à un pied plus bas qu’il n’avoit été ;
I ori le retira rempli comme la première fois ; on
battit le coffre , il 'defcendit de 4 pouces ; l’outil
n’ayant que -.8 pouces, de diamètre* par le haut, ne
lui frayfrit qu’une* partie de. fon chemin que Je fabot
tâchoît d’achever. .
On fentit qu’à me.furî qu’on dèfcendoh, les cailloux
étoient plus ferrés les uns contre les autres.
On fit un fécond, inftrumènt fur le modèle à-peu-
près'- du preMer : oh‘l emplôyà & oh le fit defeen-
dre aufli-bas qu’il fut poffible ; on lé retira rapportant
avec lui: des morceaux *de; cailloux proportionnés
à *fa capacité. .
On retourna aii grand infiniment ; on le couronna
d’un cylindre de tôle de 12 pouces dé hauteur.^
d’un diamètre un peu’ moindre que le fïeri.
On travailla jufqù’à. ce. qu’on crût que' le haut de
c<s_ cylindre étoit recouvert par lés graviers de 6
à 8. pouces.; on le retira plein de càilloüx entiers,
de morceaux & de beaucoup de petits éclats.
O n con tinu a les mêmes manoeuvres pendant
treize jours, & on perça enfin ce banc qui avoit
11 pieds d’épaifleur.
On eut grande attention à bien avant d’entamer le terrein au-deffovuusi dqeur ’olne -c aovfofrÿef rbeocuoinllnaun t.avec la langue de ferpent être du fable
O11 fit ici une faute fur la parole des'gens du
pays, qui afluroient que ce fable fe foutenoit fort
bien ; malgré le peu de difpofîtion qu’on avoit à
les croire, on fe laifla fédüire , quoique d’un autre
côté, il y eût grande apparence que le fable dont
on avoit vu l’échantillon étoit du véritable fable
bouillant, il parut très-ferme dans le Commencement.
la Opent itfeê ftearrvriièt rea l;t e.ornn atdievfecmenednitt dàe hlau,igtr apnideed s& a due- adieffçiomues ^dt esd ec ofpfrrèess ; doer i .ldees ubxa tptiite, disls; e&nt rcèoremnmt ea fiielzs commençôient à refufer, on ne les prefla-pas.
desO cno fferems pyl oqyuab ilqau ’apveatintet etallreiè lrae gqruain sd’ae rtraêrtari èaruep rfèûst ldoeusxc en&d uoen bejuaguecao uqpu ep lules cbhaes m; ino n qfue’nonti t adveosi t cafailit
jruiefuqruse sd-ulà céotfofriet s’réetmoipt ldi é; talec héfa b&le adveosi't côctoéusl é a; nlteés
vcaoiilelnotu xfu qi vuii é&to aie vnoti einmt mcoémdibaltée ml’eonutv earutu-dree flquuse ll’eas- tarières a voient faites.
retOomnb ofeit >mà itm eefnf irdee vqouir’o nd ee lne s trireotiitr e; r,o nm anies , ipl oeun- vv.aonitt *p, asp alrecse bqruie-f elro, rfcqoum’ilms eé tooine natv opi rte ffaiéist apuapr.a rleas
idnéfrtorubmoieennts à, leilusr s fee ffloorgtso i;e iietn fdinan os n lëén fdaibrlre^ nu&a lfee nombre , & ils cefsèrent de retomber.
apLpaorrefqmum’oenn. te uqtu fea ilte d efafebeon't daryea lnet ctroofufrveé d eu n4 ppeieud dse, fdeur mcoef, flreeu r eanv oaivt ofeiernmté cleep penadflaangte ,e nlecso rme ofuaviet indeenfs
; eendre. ,
tarOienre mfaiti ftooiut su lne s aifnlefizr ubmoenn se fefne t,oe uevllree l;e lsa ,egnryaenldoer ppuoitt cdeapnesn dlaen fta bplaes dfoi nbt-ie enl,l es’ efne dcéhfaarirgee oqiut’’;o n.o nn ’enne trouvât encote à plus de cent pieds de profondeur.
Il étoit aifé d’evitér ces incoiiyénie'ns , il faMoit,
lorfque le coffre fut arrivé fur lëfable, ïe fra’pper
avec vigueur, le fajre defeendre de deux.pieds.ou
deux pieds,.& demi ; rëiirer deux pieds aè "fable
du .dedans ; recommencer à lé frapper'dè méme^ :
ie yuider & continuer. Il eft vrai que L’ouvragé1 ëïl
i0n?>; parce que:les„çpffres n’en'ti-ent pas!aifêm'ëtit ;
niais on travaillé" en sûreté , & ori n’a', pas lë'déïa-
grément d’être perfécu.tp" par les,, cailloux, & de
voir-dans un moment combler l’ouvfâge de quatre
jours.
La première couche qu’on rencontra étoit. d’un
fable bouillant gris , tirant fur le verd, de 1 r pieds
-d’épaiffeur : la fécondé, d’un fable bouillant gris
d’arcfoife 3 dans lequel l ’on étoit entré de 8 pieds',
lorfque les coffres refusèrent abfol-ment de: defeendre
; on les battit toute une journée fans qu’ils
fiffènt l e : moindre mouvement.
O11 travailla pendant trois jours avec la petite
& la grande tarière , on eflaya de les faire d feen--
dre, mais ce fut inutilement : on alla en avant avec
les infirumens ; on fe trouva en cinq jours à io.pieds
au-deffous du Jabot des‘ccff es : ces.* 10 p!er;s furent
rout-à-coup remplis, & le fable remonta de $ pieds
dans les coffres. Si malheureufement les inftrumens
avo:ent cté à fond pendant ce mouvement, il au-
roit été très-difficile de les retirer.
On fut obligé en pareil cas, à A ix , il y a
quelques années, d'abandonner 8b pieds .de barreaux.
■' On reprit les tarières||& on fut près de huit jours
à fe remettre au point oir on en étoit : on jugea
par la longueur de Ce travail que le fable couloit
le. long dès coffres, & qu’il remplaçoit celui qu’en
en tiroit : on fonda avec Ja langue de ferpent qui
rencontra la terre glaife- à- 3- pieds au-deflous des
6 pieds où on en éto:t :, par cortféquent à 13 pieds
des; coffres.
Ce fut une bonne découverte ; on reprît courage
& on fit avancer la grande-tarière, qu’on; retiroit
fouyeut par.précaution ^ on fentit dans un moment
.qu’elle pefoit plus qu’à l ’ordinaire; on la rémonta
très-promptement j non fars difficulté, parce qu’elle
étoit.déjà recouverte du fable .qui avoir fait un
mouvement . & qui ,s’étoit répété jufques dans les-
coffies.,
On. fe trouva fort heureux dans cette circonstance
de leur avoir donné 1 %■ pouces de creux ; ils
11’ont lordirtàiremcnt que 8 pieds dans le. pays,
parce qu’on n’y trouve communément que ïz à 13
pieds de ce fable bouillant, & il y en avoit 33.
On avoit bien réfléchi-fur la façon de remédier
aux iiieorivéfiiéns , - mais ôn ne vouloir la mettre
en ufàgë qu’à la dernière extrémité : comme on
vit 'cependant qu’on pérdoit beaucoup dé temps, &
qu’il étoit inutile de porter la. curiofité plus.loin fur
la nature de ce terrein , on tâcha de retirer le fable
jùfqulà ,3.,,pieds près,dy ja rai re., glaife, & on in-
tr:oduifit .fur-ie-cbapip.. de nouveauxj coffres 'dans
les,premiers , ifs'avo.iehtj^ppucef'& dêmi.dé vuide;
un «pouce un .quart d’épaiffeür & pix-huh pieds
de long.
Cette grande difcuffion n’ efi ici d’aucune cou-?