
derrière duquel il y a un rebord plus eleve que
le refte, & à gauche une traverfe d’environ deux
pouces de hauteur & d’un pouce & demi d’épaif-
feur. Le rebord empêche le lucre que l’on gratte
de tomber par terre, & la traverfe fert à foute-
nir la forme que l ’on gratte fur la caijfe.
C aisse a gratter. C’eft une cailTe de bois
de chêne qui n’a point de deiïus : un de fes grands
côtés eft plus élevé que les autres; & au lieu de
couvercle, il y a deux traverfes fur lefquelles
on appuie le fond de la forme qui étant couchée,
repofe fur un des bords. Le fucre qui le détache
en grattant tombe dans la caille.
C anapé, en terme de raffineur de fucre, eft une
efpèce de chaife de bois fur laquelle on met le
baffin, lorfqu’il eft queftion de tran(porter la cuite
du rafraîchifioir dans les formes : deux des mon-
tans font un peu plus élevés que les autres, pour
empêcher le balïin de répandre.
C ’eft aulïi une caille parallélipipédique qu’cn
met fur un de fes bouts, & dont le bout fupé-
- rieur fupporte les bâtardes couchées lorfqu’on les
perce. .
C anne a sucre. La canne à fucre, ou canne
de fucre, félon l’ufagé du pays, différé de certains
rofeaux creux, qu’on nomme cannes dyEfpagne\
e n ce qu’elle eft maffive ; fes noeuds font plus
rapprochés les uns des autres , 1cm écorce eft moins
ligneufe, plus mince, & lert d’enveloppe à une
multitude de longues fibres parallèlement dif-
pofées, formant une efpèce de tifïu cellulaire,
rempli d’un fuc doux, agréable, un peu gluant,
& reffemblant à du fîrop délayé de beaucoup
d’eau.
Le corps de la canne eft divifé par noeuds,
dont les intervalles croiflent à proportion qu’ils
s’éloignent du pied de la fouche : c’eft de ces
noeuds que fortent les feuilles qui lèchent & tombent
à mefure que la plante acquiert de l ’aç-
croiflement, enforte qu’il n’en refte qu’ un bouquet
vers le fommet; elles font longues, étroites, den*
telées imperceptiblement fur les bords , partagées
d'une leu’e nervure, & reffemblant à de grandes
lames d’efpadon : lorfque la plante fleurit, il
fort du milieu de fes feuilles un jet ou flèche
? très-droite, longue de 30 à 3$ pouces, grofîè à-
peu-près comme l’extrémité du petit doigt, garnie
à fon fommet d’un grand panache parlemé de
petites houpes très-déliées, renfermant la fe-
mence.
C a p p e . C ’ eft ainfî qu’on ap p e lle des morceaux
d e bo is lé g e r s , m in c e s , arrêtés enfemble pa r le
bout d ’en haut : on en couv re le s formes c a lfé e s ,
pour le s m e ttre en é tat de lè r v ir encore. L é lé v
a tio n que fo rm e l ’a lfemb la ge des m o rc eau x de
bois s'appelle la tète ou le crochet de la. • cappe.
C ases a b agisses. Ce font l’on dépofe les cannes qui ont été expdreims éheasn dgeaurxd sf ooisù.
C ases a. moulins. Op, appelle^ ainfî les bâ-
timens où font renfermés les moulins.
C asse- a feu. Ce fpnt des braiüères qu’on dislteriubru
ed oduacnes :l eso nat tleelsî ecros upvoreu r dy’u enn ctrheatpeneairu udnee tcôhlae.
C asser, en terme de raffineur de fucre, c’eft 1 ac-*
lion d’ouvrir les barils en brifant les cerceaux a
coups de hache, pour en tirer plus aifement les
matières.
C asser les b r iq u e - C ’eft en couper les cercles,
& les dépecer pour en tirer le fucre..
C assons. Ce font des pains quelquefois tres-
• bien raffinés, auxquels par accident il manque
une partie du fond ou de la tête.
chaQnute luqnuee fpooisr taiounfl iLdoe nl af atiêt tdee so ùc aiflto nésta ietn r ereftter adnu
rqoeuex .l esC ep afiuncsr ee nftei evrse,n dm àa-isp efua-npsi èpsa pleie rm nêim ceo rpdreix.
a Cétaés sroafnfinnaéd aeu xou i fCleas.s tIol nya da ed. esC ’eft du fucre qui cajfonades brancphueiss
qouni deosn pt iéleté pmouifre sl eesn - epnacinasq uteerrr,é sa fi&n édteu védsi ;
pmoifnéu^e lru rl ’leens cfoumcrberse meenn t p&a inl.e sL edsr oibtes llqeus i efaofnîto nkan-- dmees nft onaut idïïo nbcie nd u clfaurcifrieé eq'nu ’peonu Edruer,o pqeu.i eft rarefonCt
efnoudsr lieesr sg.r illCees dfoens tf oduer negaraunxd :e s ellcea«v itféesr vqeunit - àb earuecceovuopi r dl’aa icr epnodurer , a&ni màe fro uler nfier u.à la fournaife
guCreh aapisper.o cCh’ee ftd *eu ncee lelfep èdc’eu ndee cchaanifaep.é Odnon lta lpao ffie
anuirp rlèess bdaef tlian s cqhua’ ound ièerme plàit .clairée, pout foute-
traCnfhpaonrtgeer rl e, se np taeirnms e dd’eu nrea ffpinleaucre dàu fuuncree a; uct’reef,t ednés . leOs np lacçhaanntg ef urp loeus rm rêamfteems pboletsr qluees lfî’robnp sa vquuie- lle’ounr afebroonitd anecne .danger de répandre, eu égard à
til Cquhea slese c hdaefslo riareff idneesu. rt so ndnee fluiecrrse ,, ç&’e filts l le’ emmêpmloei eonut
ffuurr lleesu rcsu vfoierrms,e s au même ufage que ces ouvriers relient» Il n’y at odnen edaifuféxr e&n caeu, terenstr ev aliaff eaux qu’ils crhaaffffien eduer*s
raffineurs & le chafloire des tonneliers, que celui-ci
eft à-peu-près de même groffeur par-tout, & qu’il
fert fur l’un & l ’autre bout indiftindemem ; au lieu
que Celui des raffineqrs ne fert à chaffer que par un
bout qui s’applique fur le cercle ; l'autre eft formé
en une tête ronde fur laquelle on frappe ayec le
marteau : ainfî celui des raffineurs eft beaucoup plus
long que l'autre.
C haudière , en term e d e raffineur d e fu c r e , c’eft
un grand vale de cuivre rouge , creux , élargi
vers f-s bords , compofé de pièces rapportées ,
dont la grandeur n’eft déterminée que par l’ufage.
Il y en a de trois ou quatre forces , à qui , outre
le nom général de c h a u d iè r e , on ajoute pour les difi
tipguer celui des matières à la perfedion defquelle^
elles fervent.
Chaudière a cl-airce , c’eft un grand vafe
très profond , moins élargi par en haut à proportion
de fon fond , que les cha ud ières à clarifier & à cuire.
Elle eft defeendue dans terre jufqu’à plus de la
moitié de fa hauteur : elle n’a point de bord pofti-
che, & ne fert qu’a contenir la clairce en attendant
qu’on la euife.
Chaudière a clarifier , ainfî nommée parce
qu’elle n’eft d’ufage que dans la clarification des
marères. Quant à fa forme & fa pofition , elles
font les memes que celles de la cha u d ière a cuire.
Chaudière a cuire, en terme d e raffineur, eft
fnonrée fur un fourneau de brique à qui Ion fond
fert de voûte. Le bord antérieur de cette cha u dière
eft poftiche ; mais on le rejoint fi lolidementau
corps de la cha ud ière par les tenons de fer dont il
eft garni, & à force de linge , qu’il ne laifle aucune
iflue. On appelle cette chaudière à cuire , parce
qu’elle ne feit qu’à cela , plutôt par la commodité
quelle donne aux ouvriers qui n’ont pas fi
loin à tranfporter la cuite dans l’empli qui eft tout
près d’elle , que par aucune propriété déterminée ;
pouvant fervir à clarifier, pendant que celle qui
lèrt à clarifier ferviroit à cuire , fans autre inconvénient
que la difficulté du tranfport.
Cylindres d’nn naoul'n à fucre. Il y en a trois:
celui d u m ilie u & deux la té ra u x .
Clairce ou c la irée ; on donne dans les raffineries
le nom de C la ir ce ou cla irée à la difîolution du
Sucre dans l’eau , après la clar fication. C ’eft proprement
le Sucre clar fié & prêt à être cuit.
C la r if ie r , en terme de raffineur d e fu c r e , c’e ft
l’aétion de purifier les mat ères de leurs faletés par
les écumes. Voiçi comme on s’y prend. On iette
dans une chaudière de l’eau de chaux moins forte ,
c’eft-à-dire moins épaiffe, fi la matière qu’on a à
A r t s fir M é t i e r s . T om e V I I .
clarifier a du corps ; & plus forte, fi elle n’en a
point ou que peu. Quand c e t t e eau eft chaude , on
y braffe une quantité de fang de boeuf tout chaud
ou des blancs d’oeufs y après quoi on y met la
ma ière , on la laifle chauffer doucement , afin
qu elle monte peu-à-peu. Quand elle eft montée ,
on éteint le feu pour faire repofer l’écume qui demeure
fur la furface du fucre : on la lève enfuite avec
une écumerefle ,• on la fle rallumer le feu ; on y
remet un peu de lang de boeuf ou dis blancs d’oeufs
bien mêlés avec de l ’eau de chaux , pour faire
pouflèr une lèconde écume, & ainfî de fuite jufqu’à'
ce que l'on voie la dernière blanche comme
du lait. On pafte alors ce fucre dans un blanchet,
au-deflus du panier & de la chaudière à clairée.
C lopeux , e n terme de raffinerie de fucre , eft
une efpèce de petit battoir carré avec une poignée ,
le tout faifant 9 à 10 pouces de long : il fert à
frapper fur le cacheux , lorfque le cercle ne coule
pas aflez aifément à l’endroit où l’on veut qu’il
foit art été.
C offre. On nomme ainfî des éminences en dos
de'bahu, qui font entre les chaudières , & dans
lefquelles p<ifient les évents ou ventoules des fourneaux.
Dans quelques raffineries on nomme auffi coffr e
le corps de poêle de fer fondu qui fert à chauffer
les étuves.
C ollet. Le collet d’un pot eft Ion ouverture
ou fon goulot.
Le collet eft âufli une planche échancrée d’un
côté : on le met fur la banquette devant les chaudières
, afin que les baquet s qu’on pôle defliis n’endommagent
point le plomb.
Cône ; vafe où l’on met cryftallilèr le fel eflentieî
brut du fucre.
Le Cône eft de terre cuite ; on lui donne aufîî
le nom de Forme,
C ontre-Maître, dans les raffineries de fucre ,
eft proprement le diredeur de la raffinerie ; c’eft
lui qui prend la preuve & ordonna fout ce qui fe
fait dans la raffinerie. C ’eft pour cela qu’il faut
un homme imell’genr, & qui fiche prendre foa
parti fur les acidens qui peuvent arr.ver malgré
la prévoyance.
Corbin ; {bec de') uftenfile de fucrerie, lèrvant
à tranfporter le fîrop qui a acquis le degré de
cuiflon convenabie , pour être mis dans les formes
où il doit fe condenfer.
Le bec de corbin eft un vaifleau de cuivre ou
une efpèce de chaudron creux, ayant deux anfes V v v v