
Il eft néceflaire, pour éviter cet inconvénient,
de procéder avec une extrême lenteur , & cette
opération eft fort longue. M. Brandt, qui s eli donne
la peine de la répéter avec foin, a trouve par la
quantité de tartre vitriolé qu’il en a retire , que
dans le foufre la proportion du principe inflammable
à celle de l'acide vitrioiique eft à-peu-près de
3 à 50, c’eft-à-dire, que ïe foufre ne contient pas
J . de fon poids de principe inflammable.
Il eft pourtant à remarquer qu’il pourroit bien
y avoir une erreur allez, grande dans les réfulrats
de ces expériences ; c’eft que l’air, fans le concours
duquel ne peut fe faire cette décompofition
de foufre , parce quelle n’eft en effet qu’une com-
buftion lente, ne peut manquer d’avoir dans les
produits une influence que ni S.iahl ni M. Brandt
n’ont point .connue. - ]
Il fe combine fans doute une quantité d’air aflez
confidérable avec l’acide vitrioiique du foufre, &
qui eft même peut-être néceflaire pour la confti-
tuer acide ; & il eftclair que, dans ce cas, il faut
connoître cette quantité d’air & en tenir compte,
pour avoir un réfuliat précis & certain.
Te l eft l’état de nos, connoiflançes actuelles fur
la nature & les principes du foufre, elles font par
les travaux de Stslh des plus complètes & des plus
fatisfaifantes que nous puiflions avoir fur un com.
pofé naturel.
I l en ré fui te que ce corps-eft une combinaifon
particulière du principe inflammable le plus pur
avec l’acide vitrioiique ; qu’il n’y à pas un atome
d’huile dans le foufre ; qu’il eft par conféquent bien
différent des bitumes qui contiennent tous de l’huile,
& avec lefquels on l’a confondu pendant long-temps
bien mal-à-propos ; que c’eft encore avec moins
de fondement qu’on a donné le nom de foufre à
prefque tous les autres corps inflammable», qui en
font totalement différens; qu’on doit par . conféquent
refireindie le nom de foufre au compofé particulier
d’acide vitrioiique & de principe inflammable
purs , à moins qu’on ne le veuille donner,
donner ce nom de foufre qu’à potes qui ne contiendroient pacse uuxn dfee ucle s actoomnme fdu’hlfuuirleeu ;f ec .o n&d itqiuoen peaffre ncotineflléeq upeonutr olan cnoem bpionuarifroonit tpaorienut xa, dm&e atturetr edse dfeo ucfertet ea ncaétteuurex,, dCeo nftoeunfarnet tdaer-s 1 accoimdebsi nvaiéfgoént avuéxr,i tqaubil enmee npte ufviielfnutr ejuamfea ,i s af ocramufeer ddee i- ul’nh udilee lqeuuri s enprtrine cidpaenss eleiïuern t: iceolsm. pofition, comme
comme l’ont fait quelques chimiftes, au-prîneipe
inflammable lui-même, quils ont nommé foùfre
■ principe ; mais en ce cas il faudroît changer le nom
du foufie minéral.
Remarquons néanmoins au fiijet de cette- dénomination
de foufre, que comme l ’acide vitrioiique
n’eft pas le feul qui puille contra der uné union
intime , & former un compofé particulier avec le
phlogiftique pur, elle pourroit, fans inconvénient,,
devenir un nom général pour tous les compçfés
d’acide & de phlogifliques purs, qu’on diftingue-
ioit les uns des autres par leur acide, en les nommant
foufre vitrioiique , foufre nitreux , foufre marin
, s’il y en a.
Mais remarquons aufli à ce fuyet, qu'on ne'pourroit
Ufuges âu foufre.
chLimesi eu, fadgaenss dlua fmouéfdreec ifnoen t &a fldeazn sé tleensd uasrt sd:a ndsa nlas ldai ffcohliumtiioen sc m; lee mfopulofriee fleer t foauief lid ea ufoxu ffruef îào npslu ,f tpeurérs- cipitations &- réparations de plufteurs métaux 6c
; minéraux.
! gafEinn fidn ’a, cicdoem vmietr iloei iqfouuef r, e oenf t efutn p atrrèvse-ngur adnadn sm cae-s ;! mdeèrnneie r&s atvemecp sf aàc ielinté exdtarnasi red ecse tm aanciudfea càtubroensd aémta-- bfalinets bàr ûcleer fudjue t foduafnrse pdluanftse urlse s envdarioffitesa ù, x ecnl ofsa ià- lp’éaridaetiio dn’u dnu pceluy fîdùes ;nitre, 6c par une efpèce d’o^
! rieLuree mfoeuufrte eènft emmépdloecyién tea npt oinutré rpileuufrteeumrse nta fqfue’deixotnés- d&e ppoouirt rpinluef tequuris tmieanlnaedniet sd ed el al an apteuarue ,d eq ul’ia fothnmt uen,
i caractère de galle.
■ lesL eflse uprrsé pdaer aftoiounfrse ,d ul ef ofouufrfere p olauvr él’,i nleté rmieaugri fftoenrte-,, ; laeust retasb , ledtatenss , plluesft eburasu mdeefsq,u ellelse sf ocieetst e dfeu bffotuaifircee &fe tdriovuifvéee e, nc onmatmuree d&a nfse'u lleems efnlet ubrise,n& pmuraifgiiéfet e&re sb,i e&n
tdfùabnfst adn’acuetsr,e sf acnosm cboinmépetse r8 cl esa fplorécpiéaersa tiaovnesc f udl’fauurtereus- :- !,mfese sd m’ainntiémraoli,n ele &f oduéfr em deorrcéu rde,’a ntteilmleosi nqeu e, lele k ecri
nabre , l’éthiops minéral.
IfavQauneèl,q uceosn fimdéérdaenct inqsu e &te cfhoiumfrief tese f,t imndêimfloel ufbolret •dfoalnvsa nls’.e,a' uo n&t raévfîafntec éà lq’uaC’itli onn ed ep eluat pplruopdauritr ed easu qduin£ effet lorfqu’on le fait prendre feul & en nature.
meMnta ;is cialr pialr oeîftt qcuoen fcieatntte qaufel elrati ofnu eeufrt f&an lsa ftornadnef-
tpuirraet ioonn td eu ncee uoxd equur id feo fnotu furfea gbeie nd um aforqufuréee end ’aniallneéu
rlse lpee nfofeu frceo mefmt ubneéaumceonutp : pillu se fdt ifaltotaluqbulaeb lqeu p’oanr tpoaurt ecso nléfés qufùebnftt apnacre ps rehfuqiuleeu tfoeus te6sc lefasv loiqnuneeuurfess a,n i&-»
mgles.
Il eft difficile d’avoir une idée bien jufte de la
manière dont le foufre agit dans l ’intérieur de notre
corps; mais il paroît, d’après.les obfervations
qu’en a faites fur les effets, qu’il eft divifant, fti-
mulant, un peu échauffant, & qu’il fe porte fîn-
guiièremetu vers les parties tranfpirantes, dont les
principales font la peau & l’intérieur du poyrnon ;
& c’eft fans doute à caufe de cette propriété , qu’il
convient dans plufteurs des maladies dont le liège
eft dans ces organes.
Le foufre eft aufli un répereuflif aflez pu’flant,
comme le prruve la. propriété qu’il a de guérir-
pîufi.urs elpèces de galles, employé feulement à
l’extérieur en pommades ou en onguens.
Plufteurs eaux minérale« qu’on fait prendre pour
différentes maladies, tant en boiffon qu’en bains
ou en douches , doivent en grande partie leurs bons
effets au foufre qu’elles contiènent ; de ce nombre
font lès eaux de Cauterets, du MontJ-‘ d’or ,
d Ai'x-la Ch-apeiie , de Saint-Amant : aufli fe fert-on
avec fuccès de ces eaux dans des maladies de poitrine
&'..dans plufteurs de celles de la peau.
Le foufre combiné avec d’autrés fùbftances médicament
eufes , peut aufli contribuera leurs vertus.
On fait ufage du foufre dans plufteurs arts; il
entre dans la compofition de plufieurs.maflics &
goudrons : on prend par fon moyen de très, belles
empreintes des pierres g avées..
Tout Ie monde connoît l’u ilité dont il eft pour
les mèch-.s & allumettes ; c’eft un des in gré die 11s
effentiels de la poudre à tirer & de beaucoup de
compofitiohs d’artifices.
Enfin on s’en fert avec grand fuccès pour blanchir
les laines, les foies, & plufteurs autres matières
qu’on expofe à.fa vapeur pendant qu’il broie,
& dont les couleurs & le roux qui ne pourroient être
détruits par aucun autre agent, font mangés &
effreés puiflùmment par l’acide volatil qui s’exhale
de ce foufre brûlant.
Le foufre doré d’antimoine eft un mélange de
foufre & de régule d’antimoine, d’urie couleur orangée,
qu’on re:ire de la diflolution des feories du
régulé d antimoine fimple, en précipitant cette
diflolution par le moyen d’un acide.
Pyrites contenant du foufre.
Les pyrites, font des minéraux qui reflemblent
aux vraies mines des méraux par les fùbftances
dont elles font comptées, pir leur couleur ou
ecaat, par leur-pe/anteur, enfin par les endroits
de .la terre où on les trouve, puifqu’elles accompagnent
p'efque toujours les mines.
Elles font convpoteies, comme les mines , de fùbf-
tançes ^métalliques. minéralifées par le foufre ou par
Aarfenicj ou en même-temps par l’une & l’autre
de ces matières , & d’une tetre non métallique intimement
unie à leurs autres principes ; ainfî , à
, 1a ligueur, ces minéraux Tonc de vra's mine« métalliques;
mais malgré ces conformités des pyrites
avec les mines proprement dites, les chimiftes & les
métallurgiftes diftinguent ces premiers minéraux
d’avec les féconds ; & ce qui les y a dcrernfnés
c’eft: que les proportions & la connexion des matières
qui conapofent les pyrites different de celles des
mines.
Quoiqu’il y ait des pyrites qui contiennent,
comme nous le verrons , autant & même quelque-
fo:s plus de métal que certaines mines, cependant
il eft vrai de dire qu’en général les pyrites en contiennent
beaucoup mo m ; qu elles renferment au
contraire une plus grande quantité de fùbftances
minéralifantes, foufre & arU-nic, & fur-tout qu’il
entre dans leur compofition beaucoup plus de terre
non métallique intimement unie avec les autres
principes.
La connexion de ces différentes fùbftances eft
aufli beaucoup plus forte dans les pyrites que dans
les m nes : aufli font- elles pour la plupart beaucoup
plus dures ; elles le font prefque toutes aflez
pour jeter beaucoup d’étncelleslorfqu’on les frappe
avec l ’acier.
C ’eft cette propriété qu'elles ont de faire feu avec
l ’acier, qui leur a.fait donner leur nom de pyrites,
lequel eft dérivé du grec, & fignifie pierre a
feu ; pn fe fervoit autrefois en effet des py rites pour
les" armes a feu, au l'eu des cailloux qu’on emploie
a prefent ; ce qui nous les a fait nommer aufli
pierres à carabines.
Nombre d'auteurs les ont nommées & beaucoup
les nomment encore à prêtent marcaffites.
Il n’y a peut-être aucune autre efpèce de corps
naturel qui ait été déftgnée par un aufli grand nom»
bre de différens noms : nous n’avons rapporté ici
que les plus ufïtés.
L- s. pyrites différent aufli des mines par leur
forme & par leur pofîtion dans la terre ; quoiqu’elles
précèdent, accompagnent & fuivejit aflez
: ordinairement les fiions des mines , elles ne font
cependant point, à proprement parler:,' en filons
.ou malles alongées- & continues comme les mines ;
mais elles font toujours en .malles plus ou moins
petites, diftindes les unes des autres.
D’ailleurs on en trouve aufli fort fouvent &
même en grande quanrité, dans les endroits où il
n'y a point de mnes; il s’en forme dans les ar-
gilles, dans les. craies, dans les marnes, dans
des marbres , lès plâtres , les albâtres , les ardoi-
fesY l'es fpaths, les quarrz , les granits les. ervf-
taux, en un mot , dans toutes efpèces de terres
& de pierre*; : on en trouve beaucoup dans le charbon
de terre & autres matières bitumineufes.