
6i Hotte pofée fur fon chevalet ; elle (èrt àPou-
vrier pour porter les gravas concafles & pafles
à la claie dans les cuviers où ils doivent être
leflivés pour en tirer le falpêtre.
P L A N C H E I I I .
I. Plan du fourneau & de la chaudière dans laquelle
le falpêtrier fait évaporer ou ■ concentrer
la cuite.
A , la chaudière de cinq pieds de diamètre,
y compris les rebords qui ont trois pouces.
B , baquet pour recevoir les écumes, il eft
pofè fur deux barres de fer qui traverfent la
chaudière , ,on. y place aufli un panier pour recevoir
le fel marin qui fe précipite pendant
l ’opération, comme on le verra ci-après dans
les planches de la raffinerie.
C , cheminée du fourneau, adoffée au gros mur
de l’attelier.
D ,. enlbrafure pratiquée dans le gros mur, au
milieu de laquelle eft l ’ouverture ou bouche
* du fourneau.
E F , plan d’une partie du gros mur*
G H , plan d’une partie du contre-mur qui lui
eft oppofée.
I , projeétion de l’overture quarrée , pratiquée
dans la voûte par laquelle on jette le bois, .
z. Coupe verticale du fourneau par le milieu de fa
bouche & de fa cheminée, & coupe de la chaudière
qui y eft montée.
A , la chaudière.
B , le baquet qui reçoit les craftès,
M N , maçonnerie de brique qui entoure la
chaudière.
C , la cheminée.
L L , murs du fourneau du côté oppofé à la
bouche.
OP , linteau de l’ouvferture du fourneau ,
foutenue par une armature de fer.
Q , talutpour raccorder l’intérieur du fourneau
avec celui de la cheminée.
*'■ L F , atre du fourneau pavé en briques , po-
fées de champ & pofées de bout. '
D , porte de fer de la bouche du fourneau.
E , gros mur auquel la cheminée eft adorée.
RTS , voûte fur le devant du fourneau.
I T , ouverture par laquelle on j e t t e le bois,
pour être enfuite placé dans le fourneau.
La chaudière a environ quatre pieds de pr<M
fondeur, il y en a d’autres plus grandes.
P L A N C H E I V.
Suite de la précédente , contenant les outils fervant à
la chaudière , les vaijfeaux dans lejquels fe fait
la cryftallifation du nitre ou falpêtre par refroi-*
dijfement,
I. Ecumoire fervant à écumer la cuite pendant
fa réduâion ou concentration ; elle ferc aufti à
enlever le fel marin qui fe précipite au fond de la
chaudière à mefure que l ’eau qui le tenoit en dif-
folution s’évapore. AB , l’écumoire. BC , la
douille qui reçoit le manche ; ces deux parties
font de cuivre rouge, CD , le manche , il eft
de boist.
а. Profil de l’écumoire pour faire voir l ’angle qu<^
fôn plan forme avec la direction du manche.
a , h j c t partie qui eft de cuivre c , d , manche
de bois.
3. Puifoir ou grande cuiller. A B , le puifoir
qui eft de cuivre rouge ainfi que la douille B C ,
qui réçoit le manche de bois C D.
4. Profil du puilôir pour en faire voir la convexité
& l’angle que Ion ouverture fait avec la
direétion de fon manche, a e ê , lé puifoir; bc t
la douille de la même pièce, cd, le manche.
ç. Recette pour mettre égouter le falpêtre cry£
tallifé dans les baflins , c’eft un baquet qui eft
enterré de manière que fès bords affleurent le
fol de l’attelier.
б. Baflin de cuivré rouge., dans lequel on met
cryftallifer le falpêtre que l’on tire de la chaudière.
7. Clayon ou couvercle de paille, ou natte ftr-
vant à couvrir les baflins pour en couferver la
cha'eur & ralentir le refroidiflement de la liqueur
, ce qui favorife l'arrangement des parties
du falpêtre qui fe criflallife autour des parois
intérieurs du vaifleau.
8. Coupe d’un baflin rempli de la liqueur-concentrée
de la chaudière, & couvert de fon
clayon on y voit le falpêtre criflaliifé en aiguilles
tout autour du baflin.
,9. deux baflins pofés en égout fur une recette ,
après que l ’on en a décanté i’eau-mè e ; les
baflins font foutenus dans cette fituation par deux
ceins de bois A & B , qui appuient fur le bord
de la recette, ou fur le fol de lattelier qui
l ’environne.
P L A N C H E V.
Raffinage du Salpêtre.
Pl-in général d’une raffinerie à l’inftar de celle-
de l ’Arfenal de Paris , à laquelle on a joint une
falpêtrerie compofée de deux atteliers de 48 cu-
vieis chacun.
t Le pavillon à droite renferme les bureaux pour
la régie de cet établifTenu nt. A , porte d entree
qui communique au veftibule & à l’efcalier qui
conduit aux étages Supérieurs. B , anti-chambie.
C , grand bureau. D cabinet. On peut varier
la diftribution de cette partie • du bâtiment félon
la difpofîtion des lieux & le befoin de ceux qui
y exercent les fonâ’ons. On ne s’arrêtera pas davantage
fur cette partie qui n’eft pas un attelier de
la fabrication. „
La piece fuivante marquée F , & dont la porte
d’entrée eft E , ferc de magafin pour le falpêtre
brut ou de première cuite que les falpêtriers ap-
por ent pour être raffiné. Cet-e falle eft divifée |n
p.lufleurs compartiments ou cabinets deftme? a
recevoir les faipêtres fourn s par les différ nts
falpêtrier . Près de la porté E , font des balances
pour connoître la quantité qui eft reçue de chacun
, & déterminer par cette opération le prix qui
doit être payé.
L a piece fuivante , celle du milieu du bâtiment
, eft l’at elier de la raffinerie proprement
dit. La porte G fert de communication au magafin
du brut dont on vient de parler ; la porte
oppofée I communique à l’attelier de la cryftali-
fation , & la porte H qui eft au mi ieu , fert de
fort e fur la place ou cour qui eft au-devant du batiment.
Dans cet attelier il y a quatre chaudières T V X Y
de fix pieds de diamettre & cinq de profondeur;
elles font montées chacune fur un fourneau dont -
on trouvera le développement dans une des planches
fuivantes.
Les deux premières chaudières T & V font découvertes
, & les deux fécondés font garnies chacune
de deux fortes barres de fer fur lefquelles font
placés un baquet à gauche & un panier d’ofier à
droite; le baquet fert à recevoir les écumes 8t
autres impuretés qui furnagent fur la liqueur
bouillante de*, chaudières , & le pat 1er reçoit, le
fel marin qui fe cryftalife & précipite âu
fond de la chaudière à mefure que la liqueur qui
le tenoit en dîfoiution , fe çoncentie par l ’évaporation.
Le< I gnés ponctuées indiquent la perfpe&ive de
la hotte de la cheminée.
K porte & efcalier pour defeendre aux tifarts
ou bouches des fourneaux, comme on le verra ci-
après,
KL gros mur auquel font pratiquées les embra-
fures 3 , 4 , 5 ,6 * des tifarts qui font recouverts ,
par une hotte de cheminée pour laifler évaporer
la fumée des fourneaux.
La porte lymétrique à la porte K , fervant de
paflage & communication à la petite piece qui.eft
au-defîus de celle où fe fait le fervice des fourneaux.
LL, autre porte de fortie dans la cour poftérieure
V, dans laquelle ou fous laquelle , en yfuppofànt des
caves, eft empilé le bois de corde fervant au chauf-
!£tge.
On fait ufage de bois flotté au lieu de bois neuf,
& on préfère le hêtre.
La pièce fuivante M M M , dans laquelle on entre
par la porte 1 , eft le lieu où 011 met cryftallifer
le falpêtre, dans,des baflins de cuivre, comme il
fera dit plus bas.
La pièce fuivante O O O , à laquelle on communique
par les trois portes des arcades N N N , pratiquées
dans im des murs de iefend, eft l ’attelier
où on méf égoutter les baflins dans des recettes,
après en avoir décanté l ’eau-mère qui n’a pû fe
cryflalLfer.
On entre de cet attelier dans le fuivant Q Q , S S ,
nommé féchoir, par les deux portes P P , c’eft ainfi
dans cet attelier que l’on entonne le falpêtre de
la troifîeme cuite , pour l’envoyer aux moulins à
poudre, dans la fabrication de laquelle il doit entrer
comme principale matière.
La falpétrière qui eft adoflee à la raffinerie , qft
compofée de plufieurs hangards ûû, bbyc c yd 9 e ,
f foutenus par des poteaux.
a a, place où on empile les gravas ou platras ;
fous les hangards font des fofles où l ’on met les
terres & platras leflivés, fur lefquels on verfe les
eaux-mères pour les amander ; deux des fofles font
vuides, les deux autres font remplies.
d , place où .on pi'e les platras pour les pafler à
la c’àie, & les porter enfuite dans les cuviers
dans lefquels on en fait la leflive en y joignant
des cendres.
z , porte de la cendrière g h , dans un des bouts
dé laquelle on met les cendres criblées , & dans
l’autre celles qui ne le font pas.
k l , efcalier pour defeendre au tifard de la
chaudière m, dans laquelle le falpétr er fait évaporer
la cuite. Cette chaudière eft recouve: te par
une hotte de chemiiiée que l ’on voit en coupe dans
la planche fuivante.
n r puits qui fournit l’eau néceflaire aux cuviers.