
Sel acéteux martial. ( Ace te martial' de- JM, de
JVloiyeatt. )
Sel formé de l’union de l ’acide acéteux avec
le fer. »
La limaille de fer & fes chaux font folublçs
dans le vinaigre, pourvu qu’elles ne foient pas
entièrement déphlogiftiquées. Le rapport de l’acide
acéteux concentré au fer eJCl comme 140 2
1 8<5 & demi.
Observations sur différens autres sels.
Stls ammoniacaux,
On comprend fous le nom ae fels ammoniacaux,
tous les Jels qui réfultènt de là combinaifon d’un
acide à l’alkaii volatil. La plupart de ces ftls fe
fubiiment lorfqu’on les ex pôle au feu, & font fo-
lubles dans i’eiprit de vin. Quelques-uns de ces
Jels fe dccompofent par l’aétion de la chaleur
& refufent de s’unir à l ’alcohol : tel eft, par
exemple , le fe l ammoniac phofphorique.
L ’alkali volatil forme
Avec l’acide vitriolique y le fe l ammoniac fecret de
Glauber.
L ’acide nitreux, le nitre ammonical nommé
aufTi nitre flammant.
L ’acide de fe l, le fe l ammoniac ordinaire.
L ’acide phofphorique, le fe l microcofmique
on fe l natif d’urine.
L’acide de vinaigre, l’ efprît de Mindererus.
L ’acide de fucçin, la liqueur de corne de
cerf.
Les autres ftls ammonieaux n’ont point de noms
particuliers ; on les nomme Amplement par l’acide
qu’ils contiennent fe l ammoniac fpathique, faccha-
ï in , maluiîen, §cc, &c.
Sel ammoniac ordinaire.
Sel réfultant de l ’union de l’acide de fel à l’al-
kali volatil. Voici .quel eft le rapport de fes parties
conftituantes d’après M. Venzel. Deux cent
quarante grains d’acide de f e ly contenant 54 grains
d’acide de fe l concentré, donnèrent avec 168 deux
cinquièmes d’alkali volatil contenant d’alkali volatil
privé d’air & d'eau* n o un huitième de fe l ammoniac
pefé chaud.
Le rapport de l’acide de fe l le plus concentré
à l ’alkali volatil pur eft donc comme ?4 ; $6 un
huitième , o« comme >40 ; 149 quatre neuvièmes.
Ce fel fe tiroit autrefois d’Egypte. Depuis plufleurs
années on en fabrique en Europe. Les procédés
qu’on emploie font très-variés. Quoiqu’il ne faille*
qu’unir l ’a 11? ali- volatil à l ’acide de Jel pour obtenu
du fel ammoniac, on peut cependant parve«
nir à faire cette combinaifon de différentes manières,
fui vaut les moyens qu’on emploie pour
obtenir l’acide de fel.
Quelques artiftes précipitent les eaux mères des farines
avec l'ai kali volatil ; d’autres faturent del’alkali
volatil avec de l’acide vitriolique, & fubiiment le fe l
obtenu avec du Jel commun ; d’autres enfin font
du Jel ammoniac fecret de Glauber en traitant le
plâtre avec de l'alkaii volatil, & fubiiment ce
fel. avec du fel commun.
On font que cette manière eft très-économique
dans les pays où le plâtre eft commun, & a de
grandes prérogatives fur celle de faire le fel am^
moniac en employant les eaux mères des falines, ,
Les différens fabriquans de fe l ammoniac de la
Souabe & des pays circonvoifins fuîvent un procédé
analogue. Ils diftillent du lifé pourri, mêlent
l ’alkaii volatil obtenu avec du plâtre & du fol
commun. Au bout d’un mois ils évaporent la liqueur
& fubiiment le Jel qu’ils travaillent. Ils obtiennent
ainfï du fel de Glauber & des fleurs de
fol ammoniac qui par une fécondé fublimatio$
donnent du fe l ammoniac de commerce*
$fls arfenicaux, ( Arfeniates de M , de
Morveau. )
Sels formés par la combinaifon de l ’acide arfe*
nical avec differentes bafes.
Sel arfenical a bafe de potaffe, ( Sel neutre
arfenical de M. Macquer. Arfeniate de potaffe de
de M . de Morveau. )
Lucide arfenical, uni à l’alkaii fixe végétal,
forme un fe l neutre connu fous le nom de fel neutre
arfenical. C-eft à M. Maquer que nous devons lé
découverte de ce fol. Il le préparoit en décompo-j
fane le nitre au moyen de l ’arfenic.
Depuis que cet illuftre chimifte eut publié fes
recherches, M. Scheele nous apprit que la chaux
d’arfenic , ou l’arfonic ordinaire, etoit compofé de
phlogiftique & d’acide arfenical, & qu’en traitant far-
fenic avec le nitre , l'acide nitreux fe combinait au
phlogiftique de l ’àrfenic, pendant que l’alkaii dm
nitre fe combinoit avec l’acide arfenical*
Sel arfenical a bafe d’alkali volatil. ( Arfeniate anve
monical de M, de Meryeau. )
Ce. fe l eft le produit de la combinaifon de l*a4
eide arfonical à l ’alkaii volatil*
L ’arfenic blanc, '.traité avec le nitre ammonical,-
devroit donner de l’arfenÂc ammoniac«^a de h wi^Smanière
que l’ai fenic blanc donne avec le nitre de
l’arféniate de potaffe. En effet, la décompofitîon a
lieu. On peut redécompofer l ’arféniàte formé, &
parvenir à recueillir féparément l’acide nitreux
phlogiftique, l’alkaii volatil, & l ’acide arfenical
pur.
Sel arfenical a bafe d'alkali minéral, ( Arfeniate de
fàude de M , de Morveau. )
On peut obtenir cette combinaifon, foît en
combinant dfre&ement l ’acide arfenical avec l’alkali
fixe minéral, foit en traitant l’arfenic ordinaire avec
du nitre cubique, de la même manière qu’on procède
pour faire le fel neutre arfenical.
Sel arfenical à bafe de cobalt. ( Arfeniate de
cobalt de M, de Morveau. )
j Combinaifon de l’acide arfenical au cobalt. L ’acide
arfonical faturé de cobalt donne des cryftaux
Touges de même nature & parfaitement fembla-
bles aux cryftaux naturels du cobalt rouge. L ’ar-
feniate de cobalt n’eft pas foluble dans l ’eau, à
moins qu’il n’y ait excès d’acide; & c’eft là peut-
.être Ce qui empêche la féparation de l ’arféniate
calcaire, lorfqu’on verfe dans la diffolutfon du
muriate calcaire en liqueur; mais en évaporant à
ficcité, Ton obtient l ’arféniate calcaire.
Sel d‘Angleterre,
Le vitriol de magnéfîe eft connu fous les noms
'de/rr/amer, de fe l d’Angleterre , de fe l catharâique,
am« r , &c. Il eft compofé de terre de magnéfîe &
d’acide vitriolique.
Sels boracins, Borax de M . de Morveau.
L ’acide boracin , ou le fe l fédatif uni à différentes
bafos, forme différens fols peu connus, j
compris fous le nom général de fels boracins.; j
La combinaifon du f t l fédatif à l’alkaii minéral,
connue fous le nom de borax de commerce , eft
le foui qui foit bien connu.
Sel boracin à bafe d’a'kali minéral. Un gros;
d'alkali minéral fondu exige 2jo grains de fe l
fédatif pour fa fatur^tion. Le borax du commerce
eft compofé d'alkali' minéral & de fe l fédatif ;
mais il contient toujours un excès confîdérable
d’alkali minéral.
Sel borecin à bafe d’alkali fixe végétal. Un
gros de nitre fixe demande , pour fa faturation,
203 grains de fe l fédatif. Le fel neutre qui en réfu
te peut être employé aux mêmes ufages que
le borax ordinaire.
«Se/ boracin a bafe d’alkali volatil. Le fe l neutre
qui réfulte de la combinaifon de l’alkaii volatil
avec le fol fédatif; fe décompofe au feu comme
le fol ammoniac phofphorique^
Sels boracins à bafo métallique. Pour combiner
le fel fédatif aux métaux, il faut diffoudr®
ces derniers clans un acide & les précipiter avec
une diffolution de fel boracin à bafe d’alkali, oa
avec le borax de commerce, qu’on a eu foin de
faturer complètement de fol fédatif.
Toutes ccs combinaifons font fuflbles & fo
changent pour la plupart en verre par l ’aéèion du
feu. Le cuivre uni au fel fédatif donne un verre
d’un beau rouge foncé qu’on emploie pour la por-*
celaine. L ’argent donne avec le borax un précipité
jaune , dont les peintres en émail tirent parti.
Le mercure eft auffi précipité en jaune , & Tu-
nion du fel fédatif au mercure dans cette combinaifon
en affez grande rour qu’elle fubflfte lorfo
qu’on l ’expofe. au feu. Elle donne par fublima-
tion un fublimé orangé.
Sels citroniens. Citrates de M. de Morveau.
C ’eft le nom qu’on donne aux combinaifons de
l ’acide eitronien à differentes bafos.
Sel eitronien a bafe métallique. L’acide de citron
diffoüt plufîeurs métaux. Il a très-peu d’action
fur l e plomb, même lorfqu’il a été précipité
de fa diffolution dans un acide par un alkali fixe.
Il n’attaque point l ’étain, le bîfmuth de régule
d’antimoine & le régule d’arfenic fous forme méi
tallique.
Sel commun. Sel marin.
D’après les expériences de M. Venzel, le rap*
port de l’acide de fol à l’alkaii minéral eft comme
140 à 286; 140 grains de fol décrépité contiennent
130 grains & demi d’alkali minéral pur & 109
grains \ d’acide de fol concentré, & 240 grains de fol
marin çryftallifé contiennent 5 grains d’eau.Celui
du commerce eft ;touj ours un peu humide, & content
fouvent jufqu’à fîx pour cent d’eau qui lui
eft étrangère. Dans les travaux où on peut employer
le fel commun , l’on doit tenir compte de cette
humidité.
Sels fluoriques. Fluors de M, de Morveau.
On nomme ainfï les combinaifons de l’acide
fluorique ca fpathique avec différentes bafos; les
-Combinaifons font peu connues. La combinaifon
de la terre calcaire à l ’acide fluorique porte le
nom de fpath fluor.
Sel fufible d'urine. Phofphate natif de M. de Mon
veau. Sel Microcofmique,
. C ’eft un fe l phofphorique compofé ; l ’acide phofphorique
qu’il renferme s’y trouve faturé en partie
par l’alkaii minéral, pour le furplus par l’alkaii
volatil, chargé de' beaucoup d’eau & même d’une
matière graffe gélatineufo. On peut, au lieu de
tirer ce fol direétemenc de l’urine, le faire en